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Rolle (Vaud)

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Rolle
Rolle (Vaud)
Vue aérienne.
Blason de Rolle
Armoiries 		Rolle (Vaud)
Drapeau
Administration
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Canton Drapeau du canton de Vaud Vaud
District Nyon
Communes limitrophes Mont-sur-Rolle, Perroy, Bursinel, Gilly, Tartegnin
Syndique
Mandat 		Monique Choulat Pugnale (PLR)
2021-2026
NPA 1180
No OFS 5861
Démographie
Gentilé Rollois
Population permanente 6 322 hab. (31 décembre 2022)
Densité 2 307 hab./km2
Langue Français
Géographie
Coordonnées 46° 27′ 28″ nord, 6° 20′ 17″ est
Altitude 378 m
Superficie 2,74 km2
Localisation
Carte de la commune
 
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Rolle
Géolocalisation sur la carte : Suisse
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Rolle
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Rolle
Liens
Site web www.rolle.ch
Sources
Référence population suisse[1]
Référence superficie suisse[2]
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Rolle est une commune suisse du canton de Vaud, située dans le district de Nyon.

Géographie

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Rolle depuis le lac.

Rolle se situe au bord du Lac Léman entre Genève et Lausanne dans la région de La Côte.

Rolle en 1958

Population

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Gentilé et surnom

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Les habitants de la commune se nomment les Rollois[3],[4].

Ils sont surnommés lè Pllianta-saudzon[5] (les plantes-saules en patois vaudois, les marais de la commune ayant été assainis de la sorte[3]).

Démographie

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Histoire

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Rolle, photo aérienne de 1925. (Walter Mittelholzer)

Établie au voisinage d'un château construit dans les années 1260, l'agglomération a été fondée en par le comte Amédée V de Savoie. Elle est la dernière des villes neuves créées par la famille de Savoie au Pays de Vaud[6]. Le détail de cette opération coup de poing est exceptionnellement bien documenté[7].

Rolle ne joua pas un rôle déterminant parmi les nombreux postes de douane établis le long du Lac Léman, étant donné sa fondation tardive. Ainsi, la Rolle médiévale n'acheva jamais sa muraille qui commençait au bord du Lac Léman[8].

Politique

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La commune de Rolle est dotée d'un conseil municipal (appelé Municipalité), l'exécutif, et d'un conseil communal, le législatif. Tous deux sont élus au suffrage universel. La Municipalité est présidée par le syndic, lui aussi élu directement par la population.

Liste des syndics de Rolle

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  • Edmond Gallay.
  • ........- 2002 : Fernand Baudraz.
  • 2002 - 2011 : Daniel Belotti, Parti libéral-radical (PLR).
  • 2011 - 2016 : Jean-Noël Goël, PS.
  • 2017 - juin 2021 : Denys Jaquet, PS.
  • Depuis le 1er juillet 2021 : Monique Choulat Pugnale, PLR.

Monuments

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Le château de Rolle.
Rolle, vue aérienne.

Le château et l'île de la Harpe sont tous deux classés monuments historiques et inscrits comme biens culturels suisses d'importance nationale[9].

L'église protestante (rue du Temple). Cet harmonieux édifice de plan rectangulaire a été construit vers 1790 à l'emplacement de l'ancienne église de la fin du Moyen Âge, dont il a repris l'ancienne tour carrée formant clocher[6]. Classé monument historique en 1900[10].

L’église catholique Saint-Grat (1843) (ruelle des Halles) compte parmi les premières églises néogothiques bâties dans le canton de Vaud. Elle a été élevée selon des plans restés anonymes, mais sans doute avec la collaboration de l'architecte Jean-Pierre Noblet, présent lors de la pose de la première pierre[11]. Édifice modifié vers 1930 par la création de « voûtes cellulaires » dans le style de la fin du gothique[6]. Inscrite à l'inventaire cantonal du patrimoine en 2003[12].

Tour de l'Horloge (Grand-Rue 58). Édifice communal bâti en 1545, surélevé en 1727, reconstruit en 1797[6].

Ancienne maison de ville (Grand-Rue 11). À la Réforme, la commune reprend les locaux de l'ancien hôpital médiéval ; la « maison de ville » y est attestée en 1550. L'édifice subit de nombreuses transformations. Après la Révolution vaudoise, les autorités communales s'installent au château et l'ancienne maison de ville est vendue en 1804 à un particulier. Harmonieuse façade sur rue, de 1737[6]. Inscrite à l'inventaire cantonal du patrimoine en 1976[13].

Logis de la Couronne (Grand-Rue 44-46). Auberge attestée dès 1554. Grande façade symétrique, à avant-corps axial sommé d’un fronton, reconstruite en deux étapes, datées 1786 et 1808. L'administration communale y établit en 1974 ses bureaux[6]. Inscrite à l'inventaire cantonal du patrimoine en 1976[14].

Logis de la Tête Noire (Grand-Rue 94). Auberge mentionnée dès 1607. Édifice reconstruit vers 1861 et surélevé en 1913. Se maintient comme établissement public jusqu’en 2001[6]. Protection générale 2001[15].

Par ailleurs, la ville compte un grand nombre d'intéressantes maisons particulières, notamment à la Grand-Rue, qui constitue l'artère principale.

  • Bâtiments remarquables
  • Rue du Temple 2, vers 1908.
    Rue du Temple 2, vers 1908.
  • Ancienne maison d'Allinges (1902)
    Ancienne maison d'Allinges (1902)
  • Le "Pavillon Bleu," (1804) tribune en bois à la Place d'Armes.
    Le "Pavillon Bleu," (1804) tribune en bois à la Place d'Armes.

À l'angle de la place du Marché (rue du Temple 2), une imposante maison se fait remarquer par sa longue façade à fenêtres sommées de moulures en accolade, trahissant la fin de l'époque gothique. L'histoire de cette propriété peut être suivie à partir du XIVe siècle, déjà bien avant qu'elle ne passe aux notaires Pictet, dont Pierre Pictet, sans doute, reconstruit la façade sur rue au début du XVIe siècle. Au XVIIe siècle, cette demeure est en mains de la famille Rolaz, anoblie par l’empereur Ferdinand III de Habsbourg. En 1904, se trouve ici un Institut commercial catholique, établissement pour lequel on surélève en 1907 le bâtiment d'un étage en le dotant de fenêtres similaires à celles du niveau médiéval. Le bâtiment est acquis en 2002 par la commune de Rolle[6].

Grand-Rue 50 (ancienne maison d'Allinges). Une branche de la famille ou Maison d'Allinges (Haute-Savoie) est bourgeoise de Rolle dès le XIVe siècle. L'édifice est reconstruit vers 1518 pour l'homme d'église Claude d’Allinges, entre autres aumônier des ducs de Savoie et protonotaire apostolique. Importants vestiges architecturaux de cette époque, même si la façade sur rue est en partie reconstruite vers 1785. Maison louée en 1792 à la famille Necker, de Coppet, et à leur fille Germaine de Staël, qui accouche ici de son second fils[6]. Inscrite à l'inventaire cantonal du patrimoine en 1976[16].

Dans les environs, on trouve également plusieurs édifices particulièrement intéressants.

Château du Rosey (chemin du Rosey 3). Ce fief noble est antérieur à la fondation de la ville de Rolle. Il est en effet déjà mentionné vers 1270, détenu alors par Pierre du Rosey. Au XVe siècle, la maison forte appartient à Guillaume Bolomier, grand chancelier du duché de Savoie, qui sera accusé de malversations et exécuté par noyade en 1446 (voir Pierre Gerbais). Au XVIIe siècle, ce domaine passe à la famille Rolaz, qui ajoute le nom de cette terre à son patronyme et devient « Rolaz du Rosey ». Fait exceptionnel, les Bourla-Papey en 1802, ne parviennent pas à se faire livrer les archives du château pour les brûler, comme ils l'ont fait ailleurs dans la région. En 1890, Paul-Emile Carnal acquiert ce domaine qu'il loue depuis 1882 et où il développe un pensionnat réputé. Voir Institut Le Rosey. Cet établissement scolaire, aujourd’hui encore, attire des étudiants du monde entier[6] moyennant un écolage annuel moyen d’environ 100 000 francs[17]. Inscrit à l'inventaire cantonal du patrimoine en 1979[18].

Les Uttins (route de Genève 2). Au XVIe siècle, cette propriété dépend du seigneur du Rosey. Une maison est attestée ici en 1548. Son vignoble « en uttins » (terme régional dérivé du français Hautain qui qualifie la vigne cultivée sur des supports) donne dès le XVIIe siècle son nom à cette propriété. Louis-Philippe Samuel de La Harpe transforme vers 1755-1760 la maison en édifice de plaisance, qu'accompagne une terrasse et un élégant jardin. On parle en 1779 de « château » détenu par Amédée Emmanuel François Laharpe, futur général de Bonaparte[6]. Inscrit à l'inventaire cantonal du patrimoine en 2003[19].

Chalet du Maupas (route de Genève 35). Bâtiment à l'intersection du style « Chalet » et du mouvement Heimatstil (avec influences Arts and Crafts), dessiné en 1895 par l'architecte genevois Edmond Fatio pour Edouard Kunkler[6]. Inscrit à l'inventaire cantonal du patrimoine en 1979[20].

Bellerive (route de Gilly 11). Bâtiment néoclassique construit vers 1828 pour la famille Antoine-Auguste-Théophile Rosset[6]. Inscrit à l'inventaire cantonal du patrimoine en 1979[21].

Pré-de-Vert (route de Genève 34). Maison de maître élevée vers 1880 pour Gabriel Eynard. Propriété léguée en 1924 à la commune de Rolle pour y créer une fondation à la mémoire de Claudi Russell-Eynard[6]. Inscrit à l'inventaire cantonal du patrimoine en 1979[22].

Fleur d’Eau, Fleuri, Grand Fleur d’Eau et Petit Fleur d'Eau se trouvent sur le territoire de la commune de Rolle, mais sont des dépendances de la maison de Campagne de Beaulieu, près de Gilly.

Écoles

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  • L'école des Buttes
  • L'école du Maupas
  • Le collège du Martinet
  • Le Courtil (rue du Port 14) (bâtiment passé en mains privées et transformé en appartements)
  • L'école Internationale Le Rosey

Industries

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Les compagnies S.C. Johnson, Honeywell, Cisco, PPG, Nidecker ont leur siège social européen installé à Rolle.

Personnalités

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Transports

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Cyberattaque

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Le 20 août 2021, le site d'information suisse Watson a révélé que la commune de Rolle avait été victime d'un piratage informatique et qu'une grande quantité de documents internes et confidentiels avaient été publiés sur le darknet[24]. Il s'agit d'informations sensibles sur plus de 5 000 habitants de Rolle (la quasi-totalité de la population) : adresses, numéros de téléphone, religions, numéros AVS, dates d’établissement dans la commune, etc. Il est aussi fait mention d'accords fiscaux avec une multinationale. Ce piratage de données publiques est le plus important survenu en Suisse et connu à ce jour[25].

Bibliographie

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  • Paul Bissegger, « Une opération coup de poing sur la Côte : la fondation de Rolle en 1319 », dans Dave Lüthi et Nicolas Bock (dir.), Petit précis patrimonial. 23 études d'histoire de l'art offertes à Gaëtan Cassina (Études lausannoises d'histoire de l'art 7) Lausanne 2008, p. 167-179
  • Paul Bissegger, Les Monuments d’art et d’histoire du canton de Vaud VII. Rolle et son district (Les monuments d'art et d'histoire de la Suisse 120), Berne 2012, (ISBN 978-3-03797-029-4), 486 p.
  • Paul Bissegger, Entre Arcadie et Panthéon. Grandes demeures néoclassiques aux environs de Rolle (Bibliothèque historique vaudoise 121), Lausanne 2001 (ISBN 2-88454-121-7)
  • Rolle, Éditions Cabédita

Notes et références

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  1. ↑ « Bilan démographique selon le niveau géographique institutionnel » Accès libre, sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  2. ↑ « Portraits régionaux 2021: chiffres-clés de toutes les communes » Accès libre [xls], sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  3. ↑ a et b Charles Roux, Noms et sobriquets des Vaudois, Yens-sur-Morges, Cabédita, , 129 p. (ISBN 2-88295-339-9), p. 79
  4. ↑ « UCV - Annuaire - Rolle », sur site de l'Union des communes vaudoises (consulté le )
  5. ↑ « Rolle : Alphabet des communes vaudoises », sur Feuille des avis officiels du canton de Vaud (consulté le )
  6. ↑ a b c d e f g h i j k l m et n Paul Bissegger, Les Monuments d’art et d’histoire du canton de Vaud VII, Rolle et son district, Société d'histoire de l'art en Suisse, coll. « Monuments d’art et d’histoire de la Suisse », (ISBN 9783037970294), p. 258-377
  7. ↑ Paul Bissegger, Une opération coup de poing sur la Côte: la fondation de Rolle en 1319, dans Dave Lüthi et Nicolas Bock (dir.), Petit précis patrimonial. 23 études d'histoire de l'art offertes à Gaëtan Cassina (Études lausannoises d'histoire de l'art 7) Lausanne 2008, p. 167-179
  8. ↑ Niklaus Regli, Le grand livre des villes suisses, , 528 p. (ISBN 3-259-03237-1), p. 104
  9. ↑ [PDF] L'inventaire édité par la Confédération suisse, canton de Vaud
  10. ↑ « Fiche de recensement 205 », sur recensementarchitectural.vd.ch
  11. ↑ Paul Bissegger, Le Moyen Âge romantique au Pays de Vaud, 1825-1850. Premier épanouissement d’une architecture néo-médiévale, Bibliothèque historique vaudoise, coll. « Bibliothèque historique vaudoise 79 », , p. 114-117
  12. ↑ « Fiche de recensement 17 », sur recensementarchitectural.vd.ch
  13. ↑ « Fiche de recensement 5 », sur recensementarchitectural.vd.ch
  14. ↑ « Fiche de recensement 73 », sur recensementarchitectural.vd.ch
  15. ↑ « Fiche de recensement 105 », sur recensementarchitectural.vd.ch
  16. ↑ « Fiche de recensement 76 », sur recensementarchitectural.vd.ch
  17. ↑ « Le Rosey, une école, un réseau d’influence », sur letemps.ch via Wikiwix (consulté le ).
  18. ↑ « Fiche de recensement 211 », sur recensementarchitectural.vd.ch
  19. ↑ « Fiche de recensement 229 », sur recensementarchitectural.vd.ch
  20. ↑ « Fiche de recensement 221 », sur recensementarchitectural.vd.ch
  21. ↑ « Fiche de recensement 218 », sur recensementarchitectural.vd.ch
  22. ↑ « Fiche de recensement 216 », sur recensementarchitectural.vd.ch
  23. ↑ « Ernest Dapples », sur Dictionnaire historique de la Suisse (consulté le ).
  24. ↑ « Vaud: Rolle a été piratée par des hackers », sur watson.ch/fr (consulté le )
  25. ↑ « Cyberattaque à Rolle: un signal d’alarme pour les communes suisses », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )

Liens externes

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Communes du district de Nyon
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