Antoinette Quinche

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Antoinette Quinche
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Voir et modifier les données sur Wikidata (à 83 ans)
LausanneVoir et modifier les données sur Wikidata
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Parti politique

Antoinette Quinche, née le à Diesse et morte le à Lausanne, est une avocate spécialisée dans les droits des femmes.

Biographie[modifier | modifier le code]

Antoinette Quinche grandit à Lausanne dans l'Institut pour jeunes gens que crée son père, le pasteur Hermann Quinche. Celui-ci l'inscrit au gymnase cantonal, seule fille parmi les bacheliers, puis à l'Université de Lausanne où Antoinette Quinche passe sa licence de droit en 1923. Avec Linette Combe, elle est la première femme à décrocher ce titre à Lausanne. En 1926, elle obtient son brevet d'avocat et ouvre son étude en ville. Elle adhère ensuite au parti radical.

Les femmes forment une partie importante de sa pratique et Antoinette Quinche assurera pendant des années avec Linette Combe la permanence gratuite de l'Union des femmes. Elle rejoint la Fédération internationale des femmes magistrats et avocats peu après sa création en 1928[1]. Très vite, elle s'engage en faveur du suffrage féminin au niveau cantonal et fédéral. Elle est présidente du comité suisse d'action pour le suffrage féminin en 1944. D'actions publiques en procédures juridiques, elle se bat sans cesse ; elle voit le canton de Vaud organiser le vote des hommes sur la question en et les femmes gagner leur droit de vote communal et cantonal[2].

Dans sa pratique d'avocate, la défense des droits de la femme reste sa priorité. De la femme mariée à la femme détenue, Antoinette Quinche lutte pour la transformation du droit matrimonial, le droit pour la femme mariée à un étranger de garder sa nationalité, l'amélioration des conditions de détention dans la prison des femmes de Rolle, etc. Elle plaide pour la dernière fois à 72 ans et elle se retire du barreau à 80 ans.

Antoinette Quinche décède à Lausanne le . En , une plaque commémorative a été apposée sur la façade de l'immeuble n° 2 de la rue du Lion d'or, signalant son ancienne étude et rappelant son combat pour le droit de vote des femmes.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. M. Kraemer-Bach, « La Fédération internationale des femmes magistrats et avocats », Bulletin du Soroptimist-Club,‎ , p. 5
  2. Antonio Suárez Varela, Traduction de l'espagnol: Marie Vuilleumier swissinfo.ch, « Le combat d’Antoinette Quinche pour le suffrage féminin », sur SWI swissinfo.ch, (consulté le )