Marcellin Marbot
Jean-Baptiste Antoine Marcelin Marbot[1], plus couramment appelé Marcellin Marbot[2] (/maʁsølɛ̃ maʁbo/), baron de Marbot, né le à Altillac et mort le à Paris, est un militaire français du XIXe siècle. Il est issu d'une ancienne famille de noblesse militaire du Quercy qui donnera en moins de cinquante ans trois généraux à la France. Il fait sa carrière dans les états-majors de l'armée française sous le Premier Empire, devenant lieutenant général sous la monarchie de Juillet. Ses Mémoires constituent un remarquable témoignage sur l'épopée napoléonienne[3].
Biographie
[modifier | modifier le code]Jeunesse
[modifier | modifier le code]Jean-Baptiste Antoine Marcelin Marbot naît au château de La Rivière, à Altillac, sur les rives de la Dordogne. Il est le fils cadet du général Jean-Antoine Marbot, ancien aide de camp du lieutenant général de Schomberg, inspecteur général de cavalerie au sein de la Maison militaire du roi de France[4].
Après des études au collège militaire de Sorèze (1793-1798)[5], il s’engage comme volontaire le au 1er régiment de hussards, dit « de Berchény » commandé par son père. Affecté à la brigade du général Seras, il est nommé maréchal des logis par celui-ci à l'issue d'un brillant fait d'armes[6]. Promu au grade de sous-lieutenant le [7], il participe à la bataille de Marengo et au siège de Gênes, au cours duquel son père meurt[8],[9].
Guerres napoléoniennes
[modifier | modifier le code]Il devient aide de camp du maréchal Augereau pendant de la campagne d'Allemagne de 1805, et se distingue à la bataille d'Austerlitz. Nommé capitaine en 1807, il est gravement blessé à la bataille d'Eylau en portant un ordre et sera laissé pour mort sur le champ de bataille. Passé dans l'état-major du maréchal Lannes en 1808, puis dans celui du maréchal Masséna en 1809, il participe aux deux premières campagnes d'Espagne, où il est blessé à Ágreda et à la prise de Saragosse. Fait chevalier de l'Empire le et colonel du 23e régiment de chasseurs à cheval en 1812, il prend part à la campagne de Russie, se signalant à l'occasion de plusieurs batailles. Chargé de la protection du passage de la Bérézina, il est blessé de deux coups de lance à la bataille de Yakoubowo, puis de nouveau lors des batailles de Leipzig et Hanau en . Le mois précédent, le , il est fait baron de l'Empire[9],[10].
Cent-Jours
[modifier | modifier le code]Pendant les Cent-Jours, il rallie Valenciennes à l'empereur et contraint son gouverneur, le général Dubreton, qui voulait livrer la ville aux Anglais, à la lui remettre. À la tête du 7e régiment de hussards, il est nommé général de brigade par Napoléon la veille de la bataille de Waterloo. Blessé en chargeant les carrés anglais à la tête de son régiment, il est compris dans la liste des bannis le 24 juillet 1815[9],[10]. L'uniforme qu'il portait lors de la campagne est conservé par le Musée de l'Armée dans la salle dédié aux Cent-Jours.
Monarchie de Juillet
[modifier | modifier le code]Retiré à Offenbach en Allemagne, il est rappelé en France par l'ordonnance du [11]. Il reçoit alors le commandement du 8e régiment de chasseurs à cheval. Le duc d'Orléans (futur Louis-Philippe Ier) le charge de l'éducation militaire de son fils aîné, le duc de Chartres, puis il est nommé aide de camp du comte de Paris. Sous la monarchie de Juillet, il est promu maréchal de camp (général de brigade) et participe au siège d'Anvers. Passé en Algérie, il assiste à l'expédition de Mascara en 1835 puis à celle des Portes de Fer en 1839 et à la prise de Mouzaia en 1840. Élevé au grade de lieutenant général le , il entre au comité de cavalerie en 1844, avant d'être nommé pair de France le [9],[12].
Commandeur de la Légion d'honneur le , Marbot est nommé Grand officier de l'ordre le . Après la chute du roi Louis-Philippe Ier, il se retire de la vie publique et meurt à Paris le [9],[13].
Famille
[modifier | modifier le code]Son père, le général Jean-Antoine Marbot, a deux fils qui atteignent l'âge adulte : Antoine Adolphe Marcelin, l'aîné, maréchal de camp (général de brigade) sous la monarchie de Juillet, et Jean-Baptiste Antoine Marcelin, le cadet. Son grand-père et son arrière-grand-père étaient fils uniques. Par sa mère, il est le cousin de François Certain de Canrobert, maréchal de France sous le Second Empire[4].
Le , il épouse Angélique Marie Caroline Personne-Desbrières (née vers 1790 et décédée le à Paris)[14], et par cette alliance devient propriétaire du château du Rancy, à Bonneuil-sur-Marne[15]. De ce mariage naîtront deux fils[3] :
- Adolphe Charles Alfred, dit Alfred (1812-1865) : peintre et historien spécialisé dans la réalisation de planches uniformologiques[16]
- Charles Nicolas Marcelin, dit Charles (1820-1882) : dont la fille Marguerite publiera les célèbres Mémoires de son grand-père[3]
Décorations
[modifier | modifier le code]Marbot reçoit les décorations suivantes :
- Ordre royal et militaire de Saint-Louis :
- Chevalier : [17]
État des services
[modifier | modifier le code]Services
[modifier | modifier le code]Du au [12] :
- Entré au 1er régiment de hussards :
- Maréchal des logis :
- Sous-lieutenant :
- Passé au 25e régiment de chasseurs à cheval :
- Envoyé à l'école d'équitation de Versailles :
- Nommé aide de camp du général Augereau :
- Lieutenant :
- Capitaine :
- Passé aide de camp du maréchal Lannes :
- Chef d'escadron :
- Passé aide de camp du maréchal Masséna :
- Passé au 1er régiment de chasseurs à cheval :
- Passé au 23e régiment de chasseurs à cheval :
- Colonel :
- Passé au 7e régiment de hussards :
- Porté sur la 2e liste de l'ordonnance royale du 24 juillet 1815
- Sorti de France d'après la loi du
- Rappelé par l'ordonnance du
- Admis au traitement de réforme :
- Rétabli en demi-solde avec rappel du
- Colonel du 8e régiment de chasseurs à cheval :
- Aide de camp de S. A. R. le duc d'Orléans :
- Maréchal de camp :
- Compris dans le cadre d'activité de l'état-major général :
- Commandant la 1re brigade de cavalerie au camp de Compiègne :
- Commandant une brigade de grosse cavalerie au camp de Compiègne :
- Lieutenant général maintenu dans ses fonctions d'aide de camp de S. A. R. le duc d'Orléans :
- Mis à la disposition du gouverneur de l'Algérie :
- Rentré en France :
- Membre du comité d'état-major :
- Nommé inspecteur général pour 1842 du 14e arrondissement de cavalerie :
- Commandant les troupes destinées à figurer la ligne ennemie dans le corps d'opérations sur la Marne :
- Aide de camp de S. A. R. Monseigneur le comte de Paris :
- Inspecteur général pour 1843 du 8e arrondissement de cavalerie :
- Inspecteur général pour 1844 du 6e arrondissement de cavalerie :
- Membre du comité de cavalerie :
- Inspecteur général pour 1845 du 2e arrondissement de cavalerie :
- Inspecteur général pour 1846 du 2e arrondissement de cavalerie :
- Inspecteur général pour 1847 du 13e arrondissement de cavalerie :
- Maintenu dans la 1re section du cadre de l'état-major général :
- Admis à faire valoir ses droits à la retraite par décret du
- Retraité par arrêté du
Campagnes
[modifier | modifier le code]Il fait 13 campagnes[12] :
- Armée d'Italie : 1799-1800
- Armée de l'Ouest : 1800-1801
- Armée de Gironde : 1801-1802
- Camp de Bayonne : 1803-1804
- Camp de Brest : 1804-1805
- Grande Armée : 1805-1807
- Espagne et Autriche : 1808-1809
- Portugal : 1810-1811
- Russie : 1812
- Grande Armée : 1813-1814
- Belgique : 1815
- Armée du Nord : 1831-1832
- Algérie : 1835, 1839-1840
Blessures
[modifier | modifier le code]Il reçoit 13 blessures[12] :
- Un coup de baïonnette au bras gauche. Affecté d'étourdissements considérables par le passage d'un boulet, qui a enlevé la corne de son chapeau à la bataille d'Eylau :
- Un coup de sabre au front à Ágreda :
- Un coup de feu au travers du corps au siège de Saragosse :
- Un coup de biscaïen dans la cuisse droite à la bataille d'Essling :
- Un coup de feu au poignet gauche au combat de Znaïm :
- Un coup d'épée dans le visage et un coup de sabre dans le ventre au combat de Miranda de Corvo :
- Un coup de feu à l'épaule gauche au combat de Jakoubowo :
- Un coup de lance au genou droit au combat de Plieščanicy :
- Un coup de flèche dans la cuisse droite à la bataille de Leipzig :
- Un coup de lance dans la poitrine à la bataille de Waterloo :
- Une balle au genou gauche dans l'expédition de Médéah :
Œuvres
[modifier | modifier le code]Publications
[modifier | modifier le code]Retiré en Allemagne depuis 1815, il revient en France en 1819 et publie deux ouvrages :
- Remarques critiques sur l'ouvrage de M. le lieutenant-général Rogniat, intitulé : Considérations sur l'art de la guerre (1820)[22]
- De la nécessité d'augmenter les forces militaires de la France ; moyen de le faire au meilleur marché possible (1825)[23]
Le premier de ces deux livres parvient à Napoléon, alors en exil sur l'île de Sainte-Hélène. Son aide de camp, le général Bertrand, écrit dans son journal le :
« Le soir, l'Empereur me remit l'ouvrage de Marbot : Voilà, dit-il, le meilleur ouvrage que j'aie lu depuis quatre ans, celui qui m'a fait le plus de plaisir. [...] Il y a des choses qu'il dit mieux que moi ; il les sait mieux parce que, dans le fond, il était plus chef de corps que moi. [...] Il ne parle jamais de : l’Empereur. Il veut se faire employer [par le roi Louis XVIII] avec son grade de colonel ; c’est tout simple. Il dit une fois : l'Empereur, pour ne pas avoir l'air de ne pas oser le dire et de faire une lâcheté, et une autre fois Napoléon. Il parle souvent de Masséna, Augereau. Il dit Essling mieux que je pourrai le dire moi-même [...]. Je voudrais pouvoir témoigner ma reconnaissance à Marbot, en lui envoyant une bague. Si jamais je rentrais dans les affaires, je le prendrais pour aide de camp [...][24]. »
Napoléon meurt le . Dans son testament, il mentionne Marbot et lui destine un legs de cent mille francs :
« J'engage [le colonel Marbot] à continuer à écrire pour la défense de la gloire des armées françaises et à en confondre les calomniateurs et les apostats[25]. »
Cette phrase de Napoléon sera placée en exergue des Mémoires du général Marbot, qui paraîtront 70 ans plus tard[3].
Mémoires
[modifier | modifier le code]Les Mémoires de Marbot, édités posthumement chez Plon et Nourrit en 1891, constituent un témoignage coloré mais souvent fictif sur l'épopée napoléonienne. Écrits pour ses enfants, ils retracent ses aventures, de la campagne d'Italie jusqu’à la bataille de Waterloo[3]. En tête, il écrit :
« J'ai vu l'Empire. J'ai pris part à ses guerres gigantesques et j'ai failli être écrasé par sa chute. J'ai souvent approché de l'empereur Napoléon. J'ai servi dans l'état-major de cinq de ses plus célèbres maréchaux, Bernadotte, Augereau, Murat, Lannes et Masséna. […] J'avais l'honneur de voir très souvent le roi Louis-Philippe, lorsqu'il n'était encore que duc d'Orléans, et après 1830, j'ai été pendant douze ans aide de camp de son auguste fils, le prince royal, nouveau Duc d'Orléans. Enfin, depuis qu'un événement funeste a ravi ce prince à l'amour des Français, je suis attaché à la personne de son auguste fils, le Comte de Paris. [...] Presque tous les hommes se plaignent de leur destinée. La Providence m’a mieux traité, et quoique ma vie n’ait certainement pas été exempte de tribulations, la masse de bonheur s’est trouvée infiniment supérieure à celle des peines [...]. Le dirai-je ? J’ai toujours eu la conviction que j’étais né heureux[26]. »
Après leur parution, les Mémoires de Marbot rencontrent un succès aussi bien auprès de la critique que du grand public. L'historien Eugène-Melchior de Vogüé leur dédie un discours, lors de la séance publique annuelle de l’Académie française du :
« Depuis le jour où la grande épopée des temps modernes s’est achevée à Sainte-Hélène, historiens, romanciers et poètes s’efforcent à l’envi de nous en donner l’expression littéraire. Les plus habiles n’y réussissent qu’à demi : relations ou inventions, tout nous paraît pauvre en regard des images que la légende napoléonienne évoque dans notre esprit. Nous goûtons comme elles le méritent les claires narrations de M. Thiers, les magnifiques nomenclatures de Victor Hugo ; mais nos exigences sont si hautes que, pour y répondre, il n’est rien de tel une surprise, quelque tentative d’art très humble ou la déposition d’un témoin obscur. […] Voici qu’un livre nous les rapporte, avec les récits sans prétention d’un père à ses enfants. Entre tant d’écrivains qui ont essayé de nous peindre la foulée de la France impériale sur le monde, un des premiers rangs appartiendra désormais au général baron de Marbot [...][27]. »
Les Mémoires de Marbot sont traduits en anglais par Arthur John Butler et publiés à Londres l'année suivante, en 1892. L'écrivain Arthur Conan Doyle écrit à leur sujet :
« Le meilleur des livres de guerre au monde. [...] Il y a peu d'ouvrages, dont je ne pourrais me priver sur mes étagères, meilleurs que les Mémoires du vaillant Marbot[28]. »
Édition originale des Mémoires du général Marbot en 3 volumes (1891)[29] :
- Numérisation Gallica de l'édition originale[30]
- Numérisation Projet Gutenberg de l'édition originale[31] (traduction anglaise disponible)[32]
- Numérisation Google livres de l'édition originale[33],[34],[35]
Depuis leur première publication, les Mémoires de Marbot ont été réédités sous différentes formes :
- Textes choisis : Austerlitz !, illustré de 21 aquarelles originales d'Alexandre Lunois, gravées en couleurs au reprérage par Léon Boisson (1905)[36]
- Textes choisis : La Guerre à Cheval, choix et présentation de Dominique Venner (1978)[37]
- Réédition moderne des Mémoires du général Marbot en 2 volumes (2001)[38]
Marbot et l'histoire
[modifier | modifier le code]Dans son livre Apologie pour l'histoire ou Métier d'historien (1949), l'historien Marc Bloch démontre que les Mémoires du général Marbot ne sont pas toujours exacts d'un point de vue historique, prenant l’exemple d'un exploit militaire dont l'auteur se donne pour le héros, la traversée du Danube en crue pendant la campagne d'Allemagne et d'Autriche, qui n'est corroboré par aucun document existant et dont Marbot lui-même ne fait aucune mention dans ses états de service avant la rédaction de ses Mémoires. Marc Bloch en conclut que les « Mémoires, qui ont fait battre tant de jeunes cœurs » doivent être considérés comme une autobiographie héroïque fortement romancée[39]. L'historien Pierre Conard cite d'autres exemples des arrangements de Marbot avec la vérité : il dit avoir été un des deux messagers chargés par le général André Masséna de porter à Napoléon Bonaparte, alors Premier Consul, l'annonce de l'évacuation de la ville par la garnison française à l'issue du siège de Gênes puis avoir accompagné Napoléon à Marengo en 1800 ; or, les états de service de Marbot contredisent son récit à ces deux occasions. Pendant la campagne d'Allemagne de 1805, il dit avoir été témoin de la bataille d'Austerlitz dont il fait un récit détaillé : en fait, envoyé par le maréchal Augereau en poste dans le Vorarlberg, il n'a pu arriver au quartier général de l'empereur qu'après la bataille. Sa description des centaines de cadavres de soldats russes noyés dans les étangs, bien qu'on la retrouve dans d'autres récits de contemporains, serait purement fictive : les étangs n'avaient pas plus d'un mètre de fond. Pendant la campagne de Prusse et de Pologne de 1807, il a réellement été blessé à la bataille d'Eylau mais, en convalescence à Paris, n'a pas pu assister à la bataille de Friedland ni à l'entrevue de Tilsit. Après 1810, il n'est plus en service comme aide de camp mais comme officier de troupe ; pendant la campagne de Russie de 1812, il affirme avoir pris tant de soin de la vie de ses hommes qu'en février 1813, son 23e régiment de chasseurs à cheval comptait « un total de 693 hommes à cheval, ayant tous fait la campagne de Russie ». Or, l'état de son régiment au 15 février 1813 indique 18 officiers, 160 hommes et 152 chevaux. Les récits des batailles dont Marbot se dit témoin ont parfois pu être empruntés à des ouvrages publiés de son vivant comme l'Histoire du Consulat et de l'Empire d'Adolphe Thiers[40].
Autres publications
[modifier | modifier le code]Il rédige l'article Cavalerie de l’Encyclopédie moderne ou Dictionnaire des sciences, des lettres et des arts (1823)[41] et collabore à la publication du Spectateur militaire : recueil de science, d'art et d'histoire militaires (1826)[42].
Postérité
[modifier | modifier le code]Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise à Paris (44e division)[43].
Éponymie
[modifier | modifier le code]Plusieurs lieux et édifices portent, ou ont porté, le nom de cette personnalité :
- Place Marbot, nom de la place centrale de Beaulieu-sur-Dordogne dans le département de la Corrèze en France
- Avenue des Généraux Marbot, nom d'une avenue à Altillac dans le département de la Corrèze en France
- Hôtel Marbot, nom d'un château à Tulle dans le département de la Corrèze en France. Datant du XVIIe siècle, il abrite successivement un séminaire, une caserne, une école militaire (école d'enfants de troupe), avant de devenir aujourd'hui le siège du conseil départemental de la Corrèze
- Lac Marbot, nom d'un lac à Baie-James dans la province du Québec au Canada
- Marbot, ancien nom de la localité de Tarik Ibn Ziad dans la wilaya (département) d'Aïn Defla en Algérie
Références littéraires
[modifier | modifier le code]Plusieurs auteurs ont cité cette personnalité ou ses Mémoires dans leurs œuvres :
- Les recueils publiés par Andrew Lang contiennent cinq extraits des Mémoires de Marbot. Trois apparaissent dans The Red True Story Book (1895) : « La marche de Marbot », « Eylau. La jument Lisette » et « Comment Marbot a traversé le Danube »[44]. Deux autres apparaissent dans The All Sorts of Stories Book (1911) : « Comment le soldat russe a été sauvé » et « Marbot et le jeune cosaque »[45],[46]
- Dans le roman Through the Magic Door (1907) d'Arthur Conan Doyle, l'auteur fait l'éloge des Mémoires du général Marbot[47]. Doyle a également modelé le personnage fictionnel du brigadier Gérard, héros divertissant des Exploits du brigadier Gérard (1894-1910), sur un certain nombre de sources réelles de l'époque napoléonienne, parmi lesquelles figure le général Marbot[48]
- Dans les écrits de Theodore Roosevelt, Marbot est cité à deux occasions. Il est mentionné dans le discours Biological Analogies in History (1910)[49], prononcé à l'Université d'Oxford et dans le livre A Book Lover's Holiday in the Open (1916)[50]
- Dans le roman Mrs Dalloway (1925) de Virginia Woolf, les Mémoires du général Marbot apparaissent plusieurs fois dans les mains du personnage principal (Clarissa Dalloway)[51]
- Dans le cycle de romans Le Fleuve de l'éternité (1967-1983) de Philip José Farmer, le général Marbot est l'un des personnages de la saga, considérée comme un grand classique de la science-fiction[52]
- Dans le roman To Serve Them All My Days (1972) de Ronald Frederick Delderfield, les Mémoires du général Marbot apparaissent plusieurs fois dans les mains du personnage principal (David Powlett-Jones)[53]
- La série de bande dessinée Marbot (2005) est librement inspirée des Mémoires du général Marbot[54]
Notes et références
[modifier | modifier le code]- La forme complète de son nom, avec un seul « l » dans « Marcelin », est employée dans son acte de naissance et les documents officiels.
- Il est plus couramment appelé « Marcellin Marbot » avec deux « l » dans « Marcellin ». Cette écriture, avec deux « l », commence progressivement à apparaitre dans les documents de ses états de service et sera celle qu'il emploiera au cours de sa vie. Il est également parfois connu sous le nom de « Jean-Baptiste Marbot », surtout dans les pays anglophones.
- Marbot, Mémoires du général Marbot, Paris, Plon et Nourrit, (lire en ligne).
- Marbot, Mémoires du général Marbot, t. 1, chap. 1, Paris, Plon et Nourrit, (lire en ligne).
- Marbot, Mémoires, Plon, 1891, t. 1, p. 28–31.
- Ibid., p. 74–81.
- Ibid., p. 90.
- Jean-Antoine Marbot, général de division, meurt de ses blessures et du typhus durant le siège de Gênes, où il était enfermé avec Masséna.
- Robert et Cougny, Dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889, t. 4 : de Manuel à Marcillac, Paris, Bourloton, (lire en ligne), p. 251 à 260.
- Rabbe, Vieilh de Boisjolin et Sainte-Preuve, Biographie universelle et portative des Contemporains, t. 3 : de Labanoff à Pallas, Paris, F. G. Levrault, Libraire, (lire en ligne), p. 452 à 453.
- Ferdinand-Philippe d'Orléans, Souvenirs de 1810 à 1830, Genève, Librairie Droz, (lire en ligne), p. 209.
- Marbot, Mémoires du général Marbot, t. 3, Paris, Plon et Nourrit, (lire en ligne).
- Ressources du Ministère de la Culture (Base Léonore) : Marbot, Jean-Baptiste Antoine Marcelin (Cote LH/1723/47).
- Marbot, Mémoires du général Marbot, t. 2, chap. 27, Paris, Plon et Nourrit, (lire en ligne).
- Département de la Seine. Direction des affaires départementales, Etat des communes à la fin du XIXe siècle. , Bonneuil-sur-Marne : notice historique et renseignements administratifs publié sous les auspices du Conseil général par Fernand Bournon, Impr. de l'école d'Alembert (Montévrain), (lire en ligne), p. 19.
- « Marbot, Adolphe Charles Alfred (1812-1865) », sur Catalogue général de la Bibliothèque nationale de France (Bnf.fr).
- Ordre Royal et Militaire de Saint-Louis : Liste des membres de l'Ordre nommés de 1814 à 1830 - Marbot (Jean-Baptiste Antoine Marcelin).
- Tarlier, Pasinomie, ou Collection complète des Lois, Décrets, Arrêtés, Avis du Conseil d’État et Règlements Généraux qui peuvent être invoqués en Belgique, Bruxelles, Tarlier, 1833 : Arrêté contenant l’état général des Français décorés de l’ordre de Léopold à l’occasion de la citadelle d’Anvers - Marbot (Jean-Baptiste Antoine Marcelin), aide-de-camp de S. A. R. le duc d'Orléans, p. 111.
- « Nous recevons un état officiel des nominations faites en Belgique à différents grades de l'Ordre de Léopold en faveur de l'armée française [...] Sont nommés commandeurs : les généraux Dejean, Jamia, Fabre, Achard, T. Sébastiani, Gentil-Saint-Alphonse, Schramm, Marbot, Baudrand, Rumigny, Harlet, Latour-Maubourg, de Riguy, Georges, Simonneau, Lawoestine, Rullière, Durocheret, d'Hincourt, Laffaille, Auvray et Gourgaud. », Journal des débats politiques et littéraires, 17 avril 1833 (lire en ligne).
- Guyot et Scribe, Almanach Royal et National pour l’an MDCCCXLVI, Présenté à Leurs Majestés et aux Princes et Princesses de la Famille Royale, Paris, Guyot et Scribe, 1846 : Français décorés de l'ordre de la Couronne de chêne - Bon Marbot (Jean-Baptiste Antoine Marcelin), Pair, Lieutenant-général, p. 345.
- « France. Paris, 9 sept. [...] Le roi de Hollande (et grand-duc de Luxembourg) a remis au lieutenant-général Marbot, aide-de-camp du comte de Paris, la décoration de l'ordre de la Couronne de chêne. », Diekircher Wochenblatt, 17 septembre 1842 (lire en ligne).
- Remarques critiques sur l'ouvrage de M. le lieutenant-général Rogniat, intitulé : Considérations sur l'art de la guerre, éd. Anselin et Pochard, Paris, 1820.
- De la nécessité d'augmenter les forces militaires de la France ; moyen de le faire au meilleur marché possible, éd. Anselin et Pochard, Paris, 1825.
- Cahiers de Sainte-Hélène, décryptés et annotés par Paul Fleuriot de Langle :
- Journal 1816-1817, éd. Sulliver, Paris, 1951 ;
- Journal 1818-1819, éd. Albin Michel, Paris, 1959 ;
- Journal janvier-mai 1821, éd. Sulliver, Paris, 1949.
- Cette phrase, placée en exergue des Mémoires de Marbot, provient du testament de Napoléon (page 3, article II, alinéa 31°) : Idem au colonel Marbot, cent mille francs. Je l'engage à continuer à écrire pour la défense de la gloire des armées françaises et à en confondre les calomniateurs et les apostats.
- Marbot, Mémoires, Plon et Nourrit, Paris, 1891.
- « Les mémoires du Général de Marbot | Académie française », sur www.academie-francaise.fr (consulté le ).
- Through the Magic Door, 1907.
- Mémoires du général Marbot, éd. Plon et Nourrit, Paris, 1891.
- Numérisation Gallica des Mémoires du général Marbot, éd. Plon et Nourrit, Paris, 1891.
- Numérisation Projet Gutenberg des Mémoires du général Marbot, éd. Plon et Nourrit, Paris, 1891.
- Traductions espagnole, allemande et polonaise disponibles également.
- Numérisation Google Livres des Mémoires du général Marbot, éd. Plon et Nourrit, Paris, 1891 vol. 1.
- Numérisation Google Livres des Mémoires du général Marbot, éd. Plon et Nourrit, Paris, 1891 vol. 2.
- Numérisation Google Livres des Mémoires du général Marbot, éd. Plon et Nourrit, Paris, 1891 vol. 3.
- Austerlitz !, éd. L. Carteret, Paris, 1905.
- La Guerre à Cheval, éd. J. Grancher, Paris, 1978.
- Mémoires du général Marbot, éd. Mercure de France, Paris, 2001.
- Apologie pour l’histoire ou métier d’historien, Cahier des Annales no 3. Librairie Armand Colin, Paris, 2e édition, 1952, p. 65 et 69.
- P. Conard, Études critiques sur les sources narratives de l'histoire de la Révolution et de l'Empire. - Les Mémoires de Marbot. In: Revue d'histoire moderne et contemporaine, tome 4 N°4,1902. pp. 237-256.
- Extrait de l'Encyclopédie moderne ou Dictionnaire des sciences, des lettres et des arts - Article Cavalerie (rédigé par M. le Col. Marbot, vol. 6, page 101).
- Le Spectateur militaire : recueil de science, d'art et d'histoire militaires.
- Jules Moiroux, Le cimetière du Père Lachaise, Paris, S. Mercadier, (lire en ligne), p. 239.
- Andrew Lang, The Red True Story Book, 1895.
- Andrew Lang, The All Sorts of Stories Book, 1911.
- Andrew Lang, The All Sorts of Stories Book, 1911.
- Arthur Conan Doyle, Through the Magic Door, 1907.
- Hesketh Pearson, Conan Doyle, his life and art, Methuen, 1943, 193 pages, chap. VIII, « The Brigadier », p. 113 et passim.
- Theodore Roosevelt, African and European Addresses (Biological Analogies in History), 1910.
- Theodore Roosevelt, A Book Lover's Holiday in the Open, 1916.
- Virginia Woolf, Mrs Dalloway, 1925.
- Philip José Farmer, Cycle de romans Le Fleuve de l'éternité, 1967-1983.
- Ronald Frederick Delderfield, To Serve Them All My Days, 1972.
- Marbot - Mémoires d'un officier de cavalerie légère.
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Rabbe, Vieilh de Boisjolin et Sainte-Preuve, Biographie universelle et portative des contemporains ou Dictionnaire historique des hommes vivants et des hommes morts depuis 1788 jusqu'à nos jours : Marbot, Jean-Baptiste Marcelin, t. 3 : de Labanoff à Pallas, Paris, F. G. Levrault, Libraire, (lire en ligne), p. 452 à 453.
- (en) Chisholm, Encyclopædia Britannica (XIe édition) : Marbot, Jean-Baptiste Antoine Marcelin ; Marbot, Antoine Adolphe Marcelin, t. 17 : de Lord Chamberlain à Mecklenburg, Cambridge University Press, (lire en ligne sur Wikisource), p. 680.
- Project Gutenberg : Mémoires du général Marbot.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Jean-Antoine Marbot
- Antoine Adolphe Marcelin Marbot
- Famille Marbot
- Guerres napoléoniennes
- Monarchie de Juillet
Liens externes
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- Ressource relative à la vie publique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Les Mémoires du Général Marbot, The Project Gutenberg EBook
- Dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889, t. 4, p. 255
- Témoignage de Michel Cartier, ancien enfant de troupe, sur son vécu à l'École Militaire
- Association Sorèzienne : Le Baron de Marbot (1793-1798)
- Association Sorèzienne : Jean-Baptiste-Antoine-Marcellin, Baron de Marbot (1793-1798) + 1854
- Naissance en août 1782
- Naissance dans la province du Limousin
- Famille Marbot
- Écrivain français du XIXe siècle
- Mémorialiste du XIXe siècle
- Écrivain militaire français
- Baron de l'Empire
- Pair de France (monarchie de Juillet)
- Élève de l'abbaye-école de Sorèze
- Grand officier de la Légion d'honneur
- Chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis
- Commandeur de l'ordre de Léopold
- Grand-croix de l'ordre de la Couronne de chêne
- Personnalité militaire du Premier Empire
- Général du Premier Empire promu pendant les Cent-Jours
- Général français de la monarchie de Juillet
- Général français du XIXe siècle
- Général de la Révolution ou du Premier Empire
- Chef militaire français des guerres napoléoniennes
- Décès en novembre 1854
- Décès dans l'ancien 1er arrondissement de Paris
- Décès à 72 ans
- Personnalité inhumée au cimetière du Père-Lachaise (division 44)