Eeyou Istchee Baie-James (municipalité)

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Eeyou Istchee Baie-James
Eeyou Istchee Baie-James (municipalité)
Administration
Pays Drapeau du Canada Canada
Province Drapeau du Québec Québec
Région Nord-du-Québec
Subdivision régionale Jamésie (TE)
Statut municipal Municipalité
Maire Abel Bosum
Code postal J0Y 1H0 (Desmaraisville),
J0Y 2B0 (Miquelon),
J0Y 2X0 (Radisson),
J0Z 1H0 (Beaucanton),
J0Z 3S0 (Val-Paradis) et
J0Z 3V0 (Villebois)
Constitution
Démographie
Gentilé Jamésien, Jamésienne
Population 1 261 hab. ()
Densité hab./km2
Géographie
Coordonnées 52° nord, 76° ouest
Superficie 27 461 244 ha = 274 612,44 km2
Divers
Code géographique 99060
Localisation
Localisation de Eeyou Istchee Baie-James
Localisation du gouvernement régional d'Eeyou Istchee Baie-James dans le Nord-du-Québec.
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Eeyou Istchee Baie-James
Liens
Site web Sites officiels : www.greibj.ca/fr et www.greibj-eijbrg.com/frVoir et modifier les données sur Wikidata

Eeyou Istchee Baie-James est le territoire municipal du gouvernement régional d'Eeyou Istchee Baie-James. Il se situe en Jamésie, dans la région administrative du Nord-du-Québec, au Québec (Canada)[1]. Les principales installations du complexe hydroélectrique La Grande se trouvent sur son territoire.

Avec 274 612,44 km2 au niveau territorial (dont 224 705,312 km2 de terres, les zones fluviales et lacustres y occupant une part très importante), il s'agit de la municipalité la plus vaste territorialement au monde[2].

Le recensement du Canada de 2021 y dénombre 1 261 habitants[3]. Ce vaste espace est géré conjointement entre les Cris de l'Eeyou Istchee et les habitants des villes et des localités de la Jamésie. Les villages cris (terres de catégorie 1, non incluses dans la municipalité), comptent en 2021 plus de 20 000 habitants[4].


Géographie[modifier | modifier le code]

Carte
Dans la MRC : Jamésie.

Municipalités limitrophes[modifier | modifier le code]

Toponymie[modifier | modifier le code]

Thomas James (Royaume-Uni, 1593-1635) était capitaine de navire. Il a exploré la baie d'Hudson et la baie James en 1631 et en 1632 pour trouver un passage vers le Nord-Ouest. Avec un seul navire, le Henrietta Maria, il s'aventura dans la baie James et passa un hiver difficile sur l'île de Charleton[5]. Il continua son voyage en 1632 dans l'océan Arctique avant de revenir en octobre au port de Bristol. Il raconta son aventure et décrivit en détail ses découvertes en 1633 dans The Strange and Dangerous Voyage of Captain Thomas James (L'étrange et dangereux voyage du capitaine Thomas James)[6].

Le , la toponymie « Baie-James » est officiellement donnée à la municipalité. Avec l'établissement d'un gouvernement régional permettant la gestion partagée de ce territoire avec les Cris de l'Eeyou Istchee, le toponyme en vigueur depuis le est « Eeyou Istchee Baie-James ».

Histoire[modifier | modifier le code]

Avant sa formation[modifier | modifier le code]

Municipalité de la Baie-James[modifier | modifier le code]

Route Billy-Diamond (anciennement Route de la Baie-James).

Cette première municipalité est créée le , en même temps que la Société de développement de la Baie-James et la Société d'énergie de la Baie James. Elle fut dirigée par les maires des quatre villes de la Jamésie (Chapais, Chibougamau, Lebel-sur-Quévillon et Matagami), par les présidents des localités de Radisson, Valcanton et Villebois ainsi que par un représentant du territoire non urbanisé. La Municipalité de Baie-James pouvait également demander au gouvernement du Québec d'exercer les pouvoirs de municipalité régionale de comté[7].

Avec la création en 1975 des huit villages cris de la région après la signature de la Convention de la Baie-James et du Nord québécois, les « terres de catégorie I » (les villages cris) sont exclues de la municipalité. Les terres de catégorie II, où les Cris ont le droit exclusif de chasse, de pêche et de piégeage, par contre, font partie de la municipalité et sont administrées conjointement par l'Administration régionale crie et la municipalité de Baie-James via le Conseil régional de zone de la Baie James.

À sa disparition, la Municipalité de Baie-James et les quatre villes enclavées ont une population d'environ 14 000 personnes, centrée dans les villes de Chapais (1 610), de Chibougamau (7 540), de Lebel-sur-Quévillon (2 160) et de Matagami (1 530).

Territoire d'Eeyou Istchee Baie-James[modifier | modifier le code]

En 2012, une entente entre le gouvernement du Québec et le Grand Conseil des Cris prévoit la création d'un nouveau gouvernement régional avec la participation des Cris et des Jamésiens, qui auront un nombre égal de voix[8]. Le nouveau gouvernement est finalement créé le . Le territoire de ce nouveau gouvernement est celui de la précédente municipalité de la Baie-James, à l'exception des terres de catégorie II[9]. Dès lors, les Cris des villages d'Eeyou Istchee gèrent le territoire de la nouvelle entité conjointement avec les habitants des villes et villages de la Jamésie (considérée au Québec comme un territoire équivalent à une MRC) au sein d'un gouvernement régional où ils sont représentés à parts égales. Bien qu'habité selon les recensements, le territoire municipal d'Eeyou Istchee Baie-James n'est composé à très forte majorité que de secteurs non urbanisés.

Quant à elles, les terres de catégorie II perdent le statut de municipalité et deviennent plutôt des territoires non organisés, dont les toponymes officiels n'ont toujours pas été déterminés. Ces terres sont sous la responsabilité du Gouvernement de la nation crie.

Administration[modifier | modifier le code]

Le territoire d'Eeyou Istchee Baie-James est administré par le gouvernement régional d'Eeyou Istchee Baie-James, une administration régionale sui generis dont la structure décisionnelle est composée de représentants des municipalités (villages cris) d'Eeyou Istchee et des municipalités (villes et villages) de Jamésie.

Démographie[modifier | modifier le code]

Population[modifier | modifier le code]

Évolution démographique
1981 1991 1996 2001 2006 2011 2016 2021
4 7353 0731 9781 4221 3941 3031 5891 261
(Sources : [10])
Il faut cependant ne pas oublier que les communautés cries, dont les administrations cogèrent cette municipalité, comptent, elles, plus de 20 000 habitants[4].

Langues[modifier | modifier le code]

En Eeyou Istchee Baie-James, selon l'Institut de la statistique du Québec, la langue la plus parlée le plus souvent à la maison en 2011[11] sur une population de 1 300 habitants, est le français à 98,08 %, l'anglais à 1,15 % et une autre langue à 0,77 %. Dans les communautés cries (qui sont hors de cette municipalité mais qui la co-gèrent), selon le gouvernement du Québec, "la quasi-majorité de la population parle le cri, tandis que l’anglais est la langue seconde de la majorité"[4].

Localités[modifier | modifier le code]

Le territoire est très faiblement habité, les populations vivant majoritairement dans d'autres municipalités enclavées en son territoire. Il existe cependant quelques localités, dont environ 200 personnes à Radisson, près de la Centrale hydroélectrique Robert-Bourassa[7].

Localités désignées[modifier | modifier le code]

Hameaux[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Répertoire des municipalités : Municipalité de la Baie-James (hors MRC) sur le site des Affaires municipales, régions et occupation du territoire.
  2. « Quelle est la plus grande ville du monde ? », sur futura-sciences.com (consulté le )
  3. Statistique Canada Gouvernement du Canada, « Modifications aux chiffres de population et des logements, Recensement de 2021 », sur www12.statcan.gc.ca, (consulté le )
  4. a b et c « Cris », sur www.quebec.ca (consulté le )
  5. « Baie James » dans L'Encyclopédie canadienne, Historica Canada, 1985–. (consulté le ).
  6. Auteurs multiples (société de gens de lettres et de savants), Biographie universelle, ancienne et moderne : ou histoire, par ordre alphabétique, de la vie publique et privée de tous les hommes qui se sont distingués par leurs écrits, leurs actions, leurs talents, leurs vertus ou leurs crimes, t. 21, Paris, L. G. Michaud imprimeur-libraire, (lire en ligne)
  7. a et b Réjean Girard (dir.). Histoire du Nord-du-Québec. IRNS, Presses de l'Université Laval, coll. «Les régions du Québec», 2012 (ISBN 978-2-7637-9582-9)
  8. « Entente historique entre Québec et les Cris », sur canada.ca, Radio-Canada, (consulté le ).
  9. « Loi instituant le Gouvernement régional d’Eeyou Istchee Baie-James », sur legisquebec.gouv.qc.ca (consulté le ), article 5
  10. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2006 - Baie-James » (consulté le )
  11. Institut de la statistique du Québec. Population selon la langue parlée le plus souvent à la maison, municipalités et TE du Nord-du-Québec et ensemble du Québec, 2011

Annexes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]