Luis Rego

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Luis Rego
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Sur le tournage du documentaire Luis Rego, la balade d'un homme heureux, en 2012.
Naissance (80 ans)
Lisbonne, Portugal
Nationalité Drapeau du Portugal Portugaise
Profession Acteur
Chanteur
Films notables La Grande Java
Les Bidasses en folie
Les Bronzés
La Vengeance du serpent à plumes

Luis Rego est un acteur, humoriste, chanteur et musicien portugais, né le à Lisbonne.

Il fait sa carrière en France à partir de 1960, notamment dans le groupe Les Charlots.

En bas à droite Luis Rego avocat véreux du Tribunal des flagrants délires sur France Inter avec « l'accusé » Patrick Dewaere à droite et face à lui, Claude Villers en président, le vendredi .

Biographie[modifier | modifier le code]

Luis Rego naît le à Lisbonne[1], au Portugal et garde depuis la seule nationalité portugaise[2],[3]. À 17 ans, en 1960, il fuit son pays afin d'échapper au service militaire en Angola, qui est encore une colonie portugaise, et pour fuir la dictature qui règne alors dans son pays. Il commence sa carrière comme musicien dans un groupe appelé « Les Problèmes » où il tient la guitare rythmique, groupe qui accompagne le chanteur Antoine. Il est arrêté pour désertion et emprisonné durant deux mois au Portugal[3] sous le régime dictatorial de Salazar. Son nom apparaît dans une chanson écrite pour le soutenir, Ballade à Luis Rego, prisonnier politique, extraite du premier album du groupe (Antoine rencontre Les Problèmes).

En 1967, il est inscrit à la Sacem (photo d'identité).

En 1966, le groupe devient « Les Charlots ». La carrière de Luis Rego est alors étroitement liée à celle de ses compères : Gérard Rinaldi, Gérard Filippelli, Jean-Guy Fechner et Jean Sarrus. Il partage avec les Charlots le succès de leurs nombreuses chansons humoristiques : Paulette la reine des paupiettes en 1967, On n'est pas là pour se faire engueuler en 1969 et Merci Patron en 1971. La même année, après avoir tourné le film Les Bidasses en folie avec les Charlots, il décide de quitter le groupe, craignant que sa notoriété reste associée à celui-ci. Cependant, il apparaît encore dans certains de leurs films quelques années plus tard : Le Retour des bidasses en folie (1983), Le Retour des Charlots (1992). Dans le groupe des Charlots, Luis Rego est très ami avec Gérard Filippelli.

En 1982, un portrait documentaire lui est consacré dans l'émission Les Enfants du rock sur Antenne 2, alors qu'il propose un one-man-show au théâtre Fontaine, à Paris[4].

Luis Rego joue en solo dans plusieurs films à succès : Les Bronzés (1978), Les hommes préfèrent les grosses (1981) ou encore La Vengeance du serpent à plumes (1984). Dans les années 1980, on l'entend aussi à la radio, en « avocat le plus bas d'Inter », plaidant avec Pierre Desproges dans Le Tribunal des flagrants délires sur France Inter. À cette occasion, il interprète notamment, en présence de l'invité Jean-Marie Le Pen, le sketch « La Journée d'un fasciste »[5], qui reste une de ses interventions les plus célèbres dans cette émission. En 1987, il réalise le film Poule et Frites.

Ensuite, Luis Rego continue sa carrière au cinéma — sa prestation chez Philippe Garrel dans Le Cœur fantôme est très remarquée —, au théâtre et à la télévision.

En 2013, un nouveau portrait documentaire lui est consacré sous la direction du journaliste et réalisateur Gilles Botineau[6]. Ce film, intitulé Luis Rego, la balade d'un homme heureux, donne au comédien l'occasion de s'exprimer en toute liberté[2]. Il revient notamment sur sa longue carrière artistique, avec nostalgie, humour et objectivité.

Luis Rego demande en vain la nationalité française[3]. Il dit qu'il est à sa connaissance le seul Portugais installé depuis des dizaines d'années en France et qui se soit vu refuser la nationalité française. Il bénéficie d'une carte de séjour de dix ans renouvelable. Au Portugal, il est amnistié en 1981 des différentes poursuites de l'État portugais relatives à sa désertion de 1960, et peut donc y aller sans contrainte depuis .

Prises de position[modifier | modifier le code]

Il cosigne en , parmi 1 400 personnalités du monde de la culture, la tribune « Nous ne sommes pas dupes ! », publiée dans le journal Libération, pour soutenir le mouvement des Gilets jaunes et affirmant : « Les gilets jaunes, c'est nous. »[7].

Filmographie[modifier | modifier le code]

Réalisateur[modifier | modifier le code]

Acteur de cinéma[modifier | modifier le code]

Acteur de télévision[modifier | modifier le code]

Acteur de doublage[modifier | modifier le code]

  • 1984 : Le Big Bang (long métrage d'animation) : Fred
  • 1987 : Le Croque-Note Show (série télévisée pour la jeunesse) : tous les personnages masculins
  • 1993 : Chipie et Clyde (série d'animation 3D en temps réel) : Clyde
  • 2003 : La Prophétie des grenouilles (long métrage d'animation) : René Lamotte
  • 2006 : New Délire (long métrage de doublage parodique) : Machin

Théâtre[modifier | modifier le code]

Discographie (distincte de celle des Charlots)[modifier | modifier le code]

  • 1972 : Hé, Amor novo, Quadras soltas (45 tours) ;
  • 1973 : Mozart, basta !, Je t’aime, tu m’aimes, on s’emmerde (45 tours) ;
  • 1977 : Le cœur en polyuréthane (45 tours) ;
  • 1983 : Festival du café-théâtre de Cannes (33 tours de sketches de divers humoristes), sketch Allo Macha ;
  • 1986 : L'Envers du monde (33 tours de textes lus par différents acteurs), texte Les sables mouvants ;
  • 1992 : Résident de la république française (album CD) ;
  • 2005 : Le Tribunal des flagrants délires : La Journée d'un fasciste, L'homme est bon, Toto chez le médecin, L'Imprésario du Christ, Ma femme de ménage, La Bretagne, Le Petit Capuchon, 'Appel du RPR, Corrigez-moi ça me fait rire, Je suis féministe, SOS racisme, Les Lois de l'équilibre, Ma voisine, Les Poux, La Mère porteuse, Festival de Cannes, D'accord pas d'accord, 7 péchés capitaux, Manger tue, Le Bienheureux, BHL on me dit que vous êtes philosophe, Du caviar dans la soupe, ULLA 36 15, Prenéape le verlan, La Rigueur ou ma main dans la gueule, Le Plus Nul de l'équipe, Le Courrier des imbéciles, Elle est chou Arlette, Dialogue avec Desproges, On vieillira ensemble, Immigration 1989, Ici on blanchit, Quand vous serez réfugié fiscal au Portugal (double album CD).

Chansons pour d'autres interprètes :

  • 1967 : Cléo : Les bouaïtes (Luis Rego et Gérard Rinaldi) ;
  • 1967 : Petit Louis et son Quartet : Moi j'suis maso (Luis Rego et Boris Bergman) ;
  • 1967 : Chérie : Chatte de velours (Boris Bergman & Gérard Rinaldi / Luis Rego) ;
  • 1968 : Henri Genès et Jean Lefebvre : Les minets de la plage (Luis Rego et Georges Pirault).

Publication[modifier | modifier le code]

  • Luis Rego et Marc Lemonier, Flagrant délire, Paris, Hors collection, 2019

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. LES GENS DU CINEMA, « Fiche de Luis Rego », sur www.lesgensducinema.com (consulté le ).
  2. a et b Vidéo de l'interview :« Luis Rego, « acteur rare » - Face à Gilles Botineau », sur YouTube.
  3. a b et c « Luis Rego : peut-être le seul Portugais à n'avoir jamais obtenu la nationalité française / France Inter », sur France Inter (consulté le ).
  4. « Luis Rego, le “Charlot” sortant », Jean-Pierre Thiollet, Le Quotidien de Paris, 18 mars 1982.
  5. Vidéo du sketch : « Luis Rego la journée d'un fasciste Tribunal des Flagrants Délires Accusé JMLP Septembre 1982 arc », sur YouTube (consulté le ).
  6. « Lumière sur les seconds rôles », sur CharenteLibre.fr (consulté le ).
  7. Des personnalités du monde de la culture, « Gilets jaunes : nous ne sommes pas dupes  ! », Libération, (consulté le ) .

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]