Hypnose ericksonienne

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Milton Erickson.

L'hypnose ericksonienne est issue de la pratique de Milton Erickson (1901-1980).

Introduction[modifier | modifier le code]

L’hypnose connait un regain d’intérêt en partie dû à de nouvelles approches médicales[1] et en partie dû au manque de cadre législatif permettant à n'importe qui de s'en prévaloir[2]. Elle prétend répondre à de nombreuses indications telles que l’anxiété, le soulagement de la douleur, la lutte contre les addictions. L’imagerie cérébrale permet une qualification plus précise de cet état de conscience modifié qui est différent du sommeil. Loin de la pratique de spectacle, l’hypnose ericksonienne se veut une pratique humaniste dans laquelle le thérapeute induit chez le patient un état attentionnel particulier propice aux changements souhaités par la personne. L’International society of hypnosis propose de définir l’hypnose comme « un état de conscience incluant une focalisation de l’attention ainsi qu’une attention périphérique diminuée, caractérisé par une capacité accrue à répondre à la suggestion »[3]

Histoire de l'hypnose[modifier | modifier le code]

Franz-Anton Mesmer.

De tous temps, les états de conscience modifiés ont été utilisés pour soigner et soulager toute sorte de maux. Si nous trouvons des techniques thérapeutiques proches de l'hypnose dans diverses traditions, il convient de les distinguer de la pratique actuelle. L’objectif, le déroulement de la séance et même l’effet produit sur le patient dépendent d’un contexte qui correspond à des réalités très diverses. L’hypnose dans son acception moderne a été popularisée par un médecin viennois, Franz-Anton Mesmer (1734-1815), il pensait qu’un fluide circulait dans les corps et que leur dérèglement engendrait une maladie nerveuse. Il proposait alors de guérir ses patients grâce au « magnétisme animal » qu’il pouvait utiliser par effleurements ou par l’intermédiaire de son célèbre « baquet ». La crise curative vécue par le patient devait alors rétablir l’équilibre, bien que la théorie du fluide animal soit aujourd’hui perçue comme un vestige du folklore, sa démarche est moderne dans le sens où la relation thérapeutique est centrale. Au XIXe siècle, James Braid (1795-1860) mit en évidence l’importance de la focalisation et la notion de suggestibilité, l’hypnose fut alors utilisée en anesthésie et gagnait du même temps en scientificité. L’imagerie médicale n’avait cependant pas encore pu démontrer les modifications observables dans le cerveau d’une personne sous hypnose, le terme même est inadéquat et hérité du passé, « hypnos » signifie sommeil. Entre le XIXe et le XXe siècle, l’hypnose continue de fasciner dans une confrontation de deux écoles ; d’une part celle de la Salpêtrière avec Charcot et son travail sur l’hystérie, d’autre part l’école de Nancy portée par Liébault (1823-1905) et Bernheim (1840-1919) dont la méthode reposait sur la suggestion d’un sommeil imminent. Alors que Charcot conclut à un état pathologique uniquement rencontré chez les hystériques, Liébault en comprend le caractère physiologique. Pierre Janet (1859-1947) reprit cette théorie et décrivit la réduction du champ de perception induit par l’influence du thérapeute qui peut alors guider le patient vers la guérison. Il fut le premier à théoriser la dissociation qu’il nommait « désagrégation psychologique » qui permet de scinder l’esprit en deux parties et ainsi de gagner en réceptivité. Sigmund Freud (1856-1939) découvrit la fonction princeps de la suggestion hypnotique puis abandonna définitivement cette technique au profit de la psychanalyse. Le psychiatre Milton Erickson (1901-1980), père de l’hypnose ericksonienne, s’est inspiré de sa propre histoire, de son vécu de la poliomyélite, de sa gestion du handicap pour renouveler la pratique de l’hypnose. Il développe une conception humaniste qui nécessite un ajustement au patient dans une relation d’équité avec le thérapeute. En France et dans le monde francophone, d’autres thérapeutes ont enrichi la pratique, le recherche et la théorie, il s’agit de François Roustang (1923-2016), Jean Godin (1931-2002) ou d’autres contemporains comme Thierry Melchior, Jean Becchio…

L’apport de Milton Erickson dans la pratique de l’hypnose est considérable et bon nombre de thérapeutes se prévalent de cet héritage. L’hypnose ericksonienne est la plus pratiquée dans le monde, sa technique simple lui permet de s’adapter à de nombreux contextes de soin. Il a remis le patient au centre du traitement. Sa technique est encore très largement enseignée et cette philosophie de l’hypnose est dominante. Partir de là où se trouve le patient, tenir compte de sa réalité et lui rendre sa liberté d’agir, tel est le programme de l’hypnose selon Erickson.

Focus sur Milton Hyland Erickson[modifier | modifier le code]

À l'image de Sigmund Freud, père fondateur de la psychanalyse, Milton Hyland Erickson est le fondateur qui modernisa l’approche et la pratique de l'hypnose. Il appliqua dans un premier temps l’hypnose en se fondant sur ses propres expériences personnelles, se prenant ainsi comme « cobaye ». Il deviendra par la suite la figure emblématique du « Guérisseur blessé ».

Né aux États-Unis en 1901, il découvre sa poliomyélite à l’âge de 17 ans. Dès lors, sa paralysie motrice va le contraindre à observer, écouter et prendre conscience de son environnement. C'est au cours de cette période qu’il construit les bases de sa future méthode ; il considèrera ensuite ces apprentissages comme ses premières expériences d'auto-hypnose.

À la suite de ses premières révélations et constatations, Milton Hyland Erickson s'inscrit logiquement en médecine et en psychologie à l'université du Wisconsin. Cependant, en marge du courant institutionnel de la psychologie, il propose des idées nouvelles.

Face au dogme des courants traditionnels qui proposent une hypnose directive voire autoritaire, Milton H. Ericskon développe, lui, une méthode qui s’appuie sur différentes techniques de suggestions indirectes, plaçant le patient en état de conscience. Il est animé par la volonté de rendre l’hypnose accessible, s’inscrivant dans le courant humaniste, considérant le patient dans sa globalité. Il renforcera également son approche vers un accompagnement orienté vers la solution plus que vers le problème. Ces différentes dimensions l'animeront tout au long de ses recherches.

Dans ce courant et les techniques proposées de communication, relationnelles, et de suggestions indirectes, il formera de nombreux thérapeutes influents tels que Laurence Kubie, John Weakland, Ernest Rossi, Stephen Gilligan, John Grinder, Richard Bandler, Robert Dilts, Bill O’Hanlon et bien d'autres.

Aujourd'hui reconnu comme fondateur de l’hypnose moderne, il inspira également le modèle de thérapie brève et ses déclinaisons. Ainsi sa théorie, sa méthodologie, sa pratique, incontournables dans le domaine de l’accompagnement, portent désormais son nom, l'hypnose ericksonienne.

Philosophie[modifier | modifier le code]

Pour Milton Erickson, l'inconscient est profondément bon et puissant[4]. Il se révèle une puissance bienveillante avec laquelle l'état hypnotique doit permettre de coopérer. L'inconscient est capable de mobiliser des ressources intérieures, des potentialités susceptibles de conduire aux changements désirés. L'hypnose ericksonienne a pour but d'amener conscient et inconscient à travailler ensemble pour déclencher les changements utiles à la résolution du problème.

Milton Erickson enseignait à ses étudiants le respect du patient : chaque personne est unique et il ne peut y avoir de normalisation des techniques inductives ; il faut prendre en compte la personnalité du patient et respecter sa demande.

Son approche s'illustre par une citation lors d'une conférence[5] que Milton Erickson donna à Seattle en 1965 :

« Vous ne contrôlez pas le comportement d'une quelconque autre personne. Vous apprenez à le connaître, vous aidez les patients en l'utilisant, vous aidez les patients en les dirigeant de telle façon qu'ils rencontrent leurs besoins ; mais vous ne travaillez pas avec les patients pour atteindre vos propres buts. Le but est leur bien-être, et si vous réussissez à obtenir leur bien-être, vous touchez directement votre propre bien-être. »

En France, c'est le Dr Jean Godin qui va le faire connaitre à partir des années 1980 en créant à Paris l'institut Milton H. Erickson, puis l'Association française de nouvelle hypnose (AFNH).

Le Yes-Set est une des techniques de cette hypnose et consiste en une accumulation des vérités débouchant sur une proposition fallacieusement vraie mais qui devrait être acceptée par l'auditoire[6].

La pratique de l'hypnose[modifier | modifier le code]

L’hypnose ericksonienne n’est pas une thérapie ; elle représente un outil dont les applications peuvent être thérapeutiques, sans s’y limiter. Dans cette perspective, en tant qu’outil thérapeutique, l’hypnose participe d’une démarche d’accompagnement.

Le cadre de référence de l’accompagnant, c’est-à-dire le modèle sur lequel il s’appuie, est primordial : en effet, un modèle représente l’application concrète d’une théorie. Il aide le thérapeute à organiser sa pensée, son dispositif, ses interventions.

L’hypnose ericksonienne s’inscrit dans le courant et le modèle humaniste. Elle est fondée sur l’écoute profonde du patient ainsi que sur l’harmonisation relationnelle. D’après Milton H. Erickson : « l’hypnose c’est la relation pleine de vie qui a lieu dans une personne et qui est suscitée par la chaleur d’une autre personne ».

Mise au service de la thérapie, elle permet d’accéder à des ressources inconscientes, dans le psychisme du patient, qui lui seront utiles afin de mettre en place de nouvelles stratégies d’adaptation à l’environnement.

Ce voyage vers l’inconscient suppose un état de détente physique et psychique, assez profond, qui contribue à faire en sorte que le psychisme « se mette au repos » dans une position proche de celle du sommeil (même si le sujet ne dort pas). La fonction logique de l’esprit laisse alors sa place à la fonction imaginative. Ce phénomène, central en hypnose, est également naturel et inhérent à la nature humaine : il est en effet fréquent de vivre dans notre vie quotidienne, des expériences au cours desquelles les liens de la conscience « classique » se relâchent et laissent place à un état différent, dans lequel nos filtres habituels n’agissent plus.

L’état amplifié de conscience, appelé transe hypnotique, permet d’accéder à un flux créatif, dépassant les limites habituelles et ouvrant le champ des possibles vers des solutions nouvelles pour faire face aux défis de la vie quotidienne. Pour Stephan Gilligan, disciple de Milton Erickson et créateur de l’hypnose générative, avec la transe : « il n’est pas question de s’endormir mais plutôt de s’éveiller vers un type de conscience créatrice plus profonde ».

Pour atteindre cet état différent, pour entrer en transe, l’accompagnant s’appuie sur des techniques d’induction qui permettent de guider le sujet et d’accueillir le travail imaginatif et créatif inconscient. Au cours de la séance, le travail thérapeutique est guidé par le thérapeute, à l’aide de suggestions, en fonction des demandes du patient ainsi que des problématiques identifiées.

La suggestion est un message dont la construction a pour vocation et pour effet d’influencer l’interlocuteur au niveau de sa pensée, de ses émotions, de ses sensations, de ses motivations et comportements. Elle s’appuie sur tous les canaux de communication et peut prendre une forme verbale ou paraverbale. En hypnose classique, la suggestion est formulée de manière directe – afin d’orienter le patient dans la direction souhaitée par le praticien. En hypnose ericksonienne, la suggestion est exprimée de manière indirecte, afin de faire alliance avec les ressources inconscientes de la personne accompagnée.

Au-delà des techniques hypnotiques utilisées, au-delà même de la transe, l’approche de Milton H. Erickson est une pratique sur-mesure, dédiée et correspondant aux besoins spécifiques du client singulier. Dans cette optique, elle est résolument tournée vers les processus. Elle vise ainsi à déterminer les processus psychologiques du patient, en s’appuyant sur ses limites et ressources internes afin de définir les processus thérapeutiques de guérison et de transformation qui permettront la (re)mise en mouvement.

Dans cette perspective d’approche singulière, il est à noter que les champs d’application de l’hypnose sont nombreux, à l’image des situations et expériences de vie. Elle représente notamment un outil utile, précieux et efficace dans les domaines suivants :

  • amélioration des potentiels : renforcement de l’énergie et des performances physiques, développement de la concentration, facilitation des apprentissages, de la mémoire, gestion du stress et des émotions, augmentation de la motivation[7],
  • accompagnement des troubles psychosomatiques : migraines, crises d’asthme, problèmes de peau, troubles liés au plaisir, à la sexualité, bégaiements… [8]
  • gestion des douleurs (chroniques, aiguës, post-intervention…) et travail sur les compétences psycho-motrices (rapport au corps, au temps, à l’espace)
  • troubles du sommeil, du rythme cardiaque, de la respiration.
  • accompagnement des différentes pathologies psychologiques : troubles névrotiques spécifiques, angoisses, troubles du comportement alimentaire, état dépressif, dépendances…

Au regard des nombreuses indications relatives à l’usage de l’hypnose dans le domaine de l’accompagnent ainsi que techniques utilisées et de leurs incidences sur les patients, la pratique de l’hypnose nécessite tout à la fois d’avoir suivi une formation sérieuse (en hypnose proprement dite, mais également en psychothérapie, psychologie, psychopathologie), une éthique ainsi qu’un cadre déontologique rigoureux.

L'hypnose ericksonienne en pratique[modifier | modifier le code]

La séance de thérapie[modifier | modifier le code]

L’hypnose, en qualité d’outil au service de la thérapie, s’inscrit dans une démarche d’accompagnement[9], de prise en charge du patient, dont les étapes pourraient être résumées de la façon suivante :

  1. Prise en compte du modèle du thérapeute
  2. Mise en place d’un dispositif d’accompagnement
  3. Recueil de l’information venant du patient
  4. Élaboration d’un diagnostic ainsi que d’une stratégie d’intervention
  5. Intervention thérapeutique
  6. Évaluation et ajustement potentiel

Dans le cadre du processus général de conduite d’une séance d’accompagnement, l’hypnose thérapeutique est utilisée de manière spécifique comme outil stratégique d’intervention.

La séance d’hypnose[modifier | modifier le code]

Il est également possible de détailler la structure d’une séance d’hypnose en tant que telle en proposant les étapes indicatives suivantes :

  1. Définition d’un objectif d’intervention en synergie avec l’objectif de la séance et de la thérapie.
  2. Pré talk : étape au cours de laquelle il est permis d’expliquer le fonctionnement de l’hypnose, parfois de rassurer le patient, de préciser les modalités et également de commencer la séance proprement dite à l’aide de premières suggestions. Cette étape importante donne également l’occasion de créer l’alliance thérapeutique avec le patient.
  3. Induction : technique permettant l’entrée en transe ; la technique utilisée doit être adaptée au processus du patient.
  4. Approfondissement : il s’agit ici d’atteindre un niveau de transe qui soit suffisant pour travailler et d’installer l’état hypnotique.
  5. Vérification de la profondeur de la transe, notamment par des signaux idéomoteurs.
  6. Ancrage d’un lieu de sérénité
  7. Travail thérapeutique : cœur de l’intervention ! pour Milton H. Erickson, le travail se fait au plus près du patient, en prenant en compte ses processus singuliers. Ce travail peut notamment être mené à l’aide de suggestions, de métaphores, de visualisation, de régression, de projection…
  8. Suggestions post-hypnotiques : permettent de prolonger le processus thérapeutique au-delà de la séance
  9. Sortie de transe : différentes techniques existent qui doivent être harmonisées avec le contenu de la séance
  10. Bilan de la séance

Les signes de la transe hypnotique[modifier | modifier le code]

Le praticien a la possibilité de repérer l’état de transe de son patient ce qui lui permet de suivre et guider au mieux la séance. À titre d’exemple, il est utile de repérer les éléments suivants[10] :

  • un relâchement musculaire corporel, facial,
  • une respiration plus ample, plus lente,
  • des mouvements involontaires, parfois sursauts,
  • le ralentissement ou l’inhibition des mouvements volontaires,
  • des phénomènes de déglutition et autres mouvements des paupières,
  • un changement de la couleur de la peau,
  • une modification du timbre de la voix,
  • la sensation d’être « présent » et en même temps « ailleurs » et de ressentir des perceptions sensorielles de manière accrue, intense, amplifiée,
  • la fluidité des processus d’imagination et de créativité,
  • une distorsion de l’espace – temps

On prêtera une attention aussi toute particulière aux phénomènes hypnotiques[11]. L'hypnotiseur demande à son sujet d'effectuer de façon involontaire certaines actions, pour valider l'état de transe hypnotique. A titre d'exemple, il est utile de suggérer par exemple les éléments suivants :

  • un bras qui se lève
  • un mouvement de la tête
  • un basculement du corps

Quelques exemples de cas cliniques et d’intervention en hypnose[modifier | modifier le code]

  • Hypnose et trouble anxieux : travail autour de la gestion des troubles par installation d’un lieu sûr, la mise à distance de l’évènement déclencheur, le ralentissement ou l’arrêt des pensées obsédantes génératrices d’angoisse, la mise à l’épreuve de la situation anxiogène par la visualisation positive.
  • Hypnose et douleurs physiques : travail autour de la représentation de la douleur, mise en place de phénomène de dispersion et de libération, accompagnement par l’analgésie, travail de reprogrammation de la situation, de l’expérience douloureuse.
  • Hypnose et gestion des émotions : travail de régulation de la respiration, de cohérence cardiaque, création d’un lieu de sécurité, travail de mise à distance des situations, de régulation et transformation des sensations corporelles, de conscientisation des représentations liées au déclencheur du stress (enjeux, réussite, échec, regard extérieur, image idéale de soi…)
  • Hypnose et préparation physique et mentale (musiciens, chanteurs, acteurs, sportifs, étudiants en préparation d’examen, candidat pour un entretien, prise de parole en public…) : renforcement de la qualité du sommeil, génération d’énergies « ressources », création d’un espace de sécurité et liberté, mise à distance des éléments extérieurs, visualisation positive des expériences et situations à vivre.

Controverses[modifier | modifier le code]

Bien que la pratique de l’hypnose soit aujourd’hui très répandue et bien conceptualisée, il demeure des représentations autour d’un prétendu mystère. Un autre Messmer (avec deux S) a popularisé l’hypnose de spectacle. C’est une pratique très éloignée du cadre thérapeutique de Milton Erickson. On y voit des spectateurs manipulés et contrôlés, parfois tournés en ridicule par la volonté seule du puissant hypnotiseur. Le contexte y joue un rôle important et la volonté du sujet contribue à la réussite du spectacle. Cependant, certains patients refusent l’hypnose thérapeutique par crainte d’être manipulé. C’est l’inverse en réalité, car l’état de transe permet de s’affranchir de nos limitation, de gagner en liberté[réf. nécessaire]. Le patient reste conscient à tout moment et la limite de la personne est celle de sa volonté. À l’inverse, certains ont une représentation magique de la pratique hypnotique mais là, cette croyance erronée peut être un avantage pour le thérapeute. Une autre critique vient du monde médical qui déplore un exercice non réglementé de la profession d’hypnothérapeute/ hypnopraticien et développe des programmes de formations destinés aux professionnels du soin. En effet, l’hypnose est un formidable outil mais seulement cela et ne suffit pas à tenir lieu de profession. La communication auprès du grand public va dans ce sens, l’hypnose ericksonienne doit s’intégrer dans le champ de compétence d’un professionnel de santé. Une démarche souhaitable serait de s’adresser à un professionnel dont la formation de base correspond à la demande du patient, à sa plainte. Par ailleurs, certains cursus en hypnose impliquent que le praticien ait signé une charte déontologique de bon usage.

Au delà de l'hypnose ericksonienne[modifier | modifier le code]

En conclusion, l'hypnose ericksonienne par sa modernité ouvre les esprits, questionne, et inspire. Elle est souvent cité dans diverses sources, tels que l'Institut national de la santé et de la recherche médicale. Mise en avant de nos jours en France, l'hypnose synonyme d'un cheminement vers un bien être, les ouvrages classiques et livres se multiplient, comme par exemple Les 50 règles d'or de L'auto-hypnose (Larousse), ou L'hypnose pour les nuls (éditions First). Dans la continuité du souci d'accessibilité à tout le monde, les écoles aujourd'hui offrent différents courants et possibilités dans lesquelles se former. Ainsi, naissent de nombreux courants de psychothérapie moderne, tels que la thérapie familiale, la thérapie de stratégie, la thérapie systémique, la programmation neuro-linguistique (PNL). La méthode ericksonienne en a été le point de départ.

En outre, cette l’hypnose ericksonienne a également inspiré plus ou moins directement d’autres formes et courants autour de l’hypnose telles que : l’hypnose dite « humaniste », l’hypnose régressive, l’hypnose transpersonnelle

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Maud ROBERT, « DU Hypnose et de communication thérapeutiques », sur UFR Médecine (consulté le ).
  2. « Les hypnotiseurs n'envoûtent pas les autorités », sur 20minutes.fr (consulté le ).
  3. Antoine Bioy, L’hypnose, Paris/58-Clamecy, Presses universitaires de France, coll. « Que sais-je ? », , 2e éd., 128 p. (ISBN 978-2-7154-0407-6).
  4. Milton Hyland Erickson (trad. de l'anglais), L'hypnose thérapeutique : quatre conférences, Paris, ESF, , 204 p. (ISBN 2-7101-0999-9), p. 21-22.
  5. Erickson, M., (2009). L'hypnose thérapeutique : quatre conférences. ESF éd.
  6. Le Yes-Set: une technique d’hypnose qui FORCE vos prospects à vous dire « OUI », Virtuose marketing, Cédric Vimeux, 12 mai 2011.
  7. https://alex-wohl.fr/hypnose-grenoble-temoignages-avis/
  8. https://alex-wohl.fr/sante-hypnose-grenoble/
  9. « Séance d'hypnose à Caen pour maigrir, dormir, arrêter de fumer », sur hypnosetherapie14.com (consulté le ).
  10. « Les signes et les profondeurs de transe | Blog », sur hypnosetherapie14.com (consulté le ).
  11. Pierre Harmant, « Les phénomènes hypnotiques », sur hypnotiseurparis.fr.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Juliette Gueguen, Caroline Barry, Christine Hassler et Bruno Falissard, Évaluation de l’efficacité de la pratique de l’hypnose, 213, 2015
  • Hypnose Ericksonienne. (s. d.). Institut Français d’Hypnose. Consulté 12 février 2021, à l’adresse https://www.hypnose.fr/hypnose/hypnose-ericksonienne/
  • Institut de Nouvelle Hypnose—L’histoire de l’hypnose. (s.d.). Consulté 12 février 2021, à l’adresse https://www.nouvellehypnose.com/index.php/hypnose/l-histoire-de-l-hypnose
  • Milton Erickson, Historique Hypnose, Psynapse. (2014, mars 14). Psynapse Formation Hypnose et PNL. https://psynapse.fr/historique-hypnose/milton-erickson/
  • Revue des Revues. (2017). Cahiers jungiens de psychanalyse, no 146 (2), 203‑212.

Articles connexes[modifier | modifier le code]