Cernay (Calvados)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Cernay
Cernay (Calvados)
La place du village.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Calvados
Arrondissement Lisieux
Intercommunalité Communauté d'agglomération Lisieux Normandie
Maire
Mandat
Geneviève Wassner
2020-2026
Code postal 14290
Code commune 14147
Démographie
Population
municipale
138 hab. (2021 en diminution de 6,12 % par rapport à 2015)
Densité 24 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 01′ 14″ nord, 0° 19′ 27″ est
Altitude Min. 144 m
Max. 201 m
Superficie 5,82 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Lisieux
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Livarot-Pays-d'Auge
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Cernay
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Cernay
Géolocalisation sur la carte : Calvados
Voir sur la carte topographique du Calvados
Cernay
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Voir sur la carte administrative de Normandie
Cernay

Cernay est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 138 habitants[Note 1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[2]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Pays d’Auge, Lieuvin et Roumois, moins directement soumis aux flux océaniques et connaissant toutefois des précipitations assez marquées en raison des reliefs collinaires qui favorisent leur formation[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 825 mm, avec 12,4 jours de précipitations en janvier et 8,6 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Ticheville à 13 km à vol d'oiseau[4], est de 10,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 826,1 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Cernay est une commune rurale[Note 2],[8]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lisieux, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 57 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (90 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (51,8 %), prairies (37,6 %), forêts (10,6 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Sernai en 1034 ou 1035 (AG, NCN), Sernaio en 1035, Sarnaium en 1070 - 1077 (Fauroux 98) ; de Sarneio en 1164 (Arnoux 40) ; Sarneium en 1275[14],[15]

Le type toponymique Cernay est répandu dans le Nord de la France et a été interprété de diverses manières par les toponymistes, généralement ils sont d'accord pour voir dans la finale -ay un processus régulier d'évolution phonétique du suffixe gallo-roman -ACU, autrement noté -acum, qui désigne originellement un lieu, puis une propriété[16],[17],[18]. Les finales des mentions anciennes -aio, -aium ne sont pas à prendre en compte, car elles représentent généralement des latinisations de la forme française en -ai, forme d'ailleurs la plus ancienne de Cernay (Calvados). Bien qu’-acum soit formellement attesté dans Cernay-lès-Reims (Marne, Sarnacum 1103, Cernai vers 1222), certains Cernay / Cernoy présentent des formes en -etum qui a subi la même évolution -ay d'une part et -oy d'autre part[15]. Le suffixe -etum est un collectif qui sert notamment à désigner un ensemble d'arbre appartenant à la même espèce (le féminin -eta a donné -aie, d'où chênaie, hêtraie, etc.)

L'interprétation du premier élément Cern- a donné lieu à davantage d'hypothèses :

  • la plupart y voit un anthroponyme, soit latin Cerna[19] ou roman Serenus[18], d'où le sens global de « propriété de Cerna ou Serenus » ;
  • certains y voit un élément gaulois sarn qui représentait en fait isarnon « fer » (par aphérèse de i-), d'où le sens de « lieu ferreux », voire « forge »[20],[15].

Remarque : Albert Dauzat et Charles Rostaing proposent diverses explications pour les Cernay, ils identifient par exemple dans Cernay-en-Dormois (Marne, Sarneium 1154) et dans Cernay-lès-Reims (Marne, Sarnacum 1103), un nom de personne gaulois Sarnus[19] et hésitent à inclure Cernay-la-Ville (Yvelines, Sarnetum 768) dans cette liste, tout comme Ernest Nègre. Ils se rallient en partie à la proposition de Michel Roblin d'y voir un *Cernetum, basé sur l'élément Cern- désignant des « cernes » suivi du suffixe gallo-roman -ETU, autrement noté -etum, et servant généralement à désigner un ensemble, le plus souvent d'arbres ou d'arbustes.
Cernay-la-ville est bien le plus anciennement mentionné, mais le premier élément Sarn- va dans le sens de l'explication de François de Beaurepaire, qui d'ailleurs voit dans ce toponyme un *Sarnacum comme les autres[20]. En outre, on note l'action fermante ancienne en Normandie de [r] en syllabe initiale, où le groupe [ar-] a tendance à passer à [ɛr-] ou [er-] : argent> ergent, hareng> héreng, larme> lerme, etc. Sarn serait donc devenu Sern-, graphié Cern- par la suite, alors qu'il n'y a pas d'attestation ancienne d'un *Circinetum> *Cernetum> Sarnetum. En outre, beaucoup d'attestations latinisées montrent une confusion entre -acum et -etum ce qui fait hésiter Dauzat et Rostaing.

François de Beaurepaire rattache Cernay (Eure), ainsi que tous les autres Cernay, aux types toponymiques (plus ancien ?) Cernusson (Maine-et-Loire, Sarnucium vers 1050) et plus récent Cernières (Eure, Sarnarias 1025)[20], ainsi qu’Izernay et Yzernay (sans aphérèse de I-)[15].

Histoire[modifier | modifier le code]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
1986 mars 2001 Roland Berthelot   Agriculteur
mars 2001[21] En cours Geneviève Wassner SE Enseignante
Les données manquantes sont à compléter.
La mairie.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[23].

En 2021, la commune comptait 138 habitants[Note 4], en diminution de 6,12 % par rapport à 2015 (Calvados : +1,02 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
309278303317259265261243243
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
231231234220170173156175167
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
152144137105133159154168153
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
139139133119106109116117152
2017 2021 - - - - - - -
141138-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Le chœur de l'église est la reproduction de celui du Bec-Hellouin.
Un cadran solaire du XVIIIe siècle est installé sur un cul-de-lampe à la jonction du chœur et de la nef.
En 1922, deux verrières commémoratives ont été réalisées par les ateliers Lorin de Chartres, alors dirigés par Charles Lorin : l'apparition du Sacré-Cœur de Jésus à un soldat de la Grande Guerre (baie 3) et un poilu représenté au pied du Christ en croix (baie 4)[26].

Activité et manifestations[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2021.
  2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  4. « Orthodromie entre Cernay et Lieuvillers », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Ticheville_sapc » (commune de Ticheville) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Ticheville_sapc » (commune de Ticheville) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Librairie Droz, 1990, p. 438, N°6529 (lire en ligne) [1]
  15. a b c et d François de Beaurepaire (préf. Michel Tamine), Les Noms de lieux du Calvados (annoté par Dominique Fournier), Paris, L'Harmattan, (ISBN 978-2-14-028854-8), p. 124
  16. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 162a
  17. François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154), p. 85 - 86
  18. a et b Ernest Nègre, op. cit.
  19. a et b Albert Dauzat et Charles Rostaing, op. cit.
  20. a b et c François de Beaurepaire, op. cit.
  21. « Geneviève Wassner a été réélue maire à l'unanimité », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  26. « Ensemble de 2 verrières figurées commémoratives : Apparition du Sacré-Cœur de Jésus à un soldat de la Grande Guerre, Poilu au pied du Christ en croix », notice no IM14006266, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :