Baillargues
Baillargues | |
Baillargues | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Occitanie |
Département | Hérault |
Arrondissement | Montpellier |
Intercommunalité | Montpellier Méditerranée Métropole |
Maire Mandat |
Jean-Luc Meissonnier 2014-2020 |
Code postal | 34670 |
Code commune | 34022 |
Démographie | |
Gentilé | Baillarguois |
Population municipale |
7 735 hab. (2021 ) |
Densité | 1 007 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 39′ 43″ nord, 4° 00′ 49″ est |
Altitude | Min. 13[1] m Max. 57[2] m |
Superficie | 7,68 km2 |
Élections | |
Départementales | Le Crès |
Localisation | |
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Baillargues est une commune française située dans le département de l'Hérault en région Occitanie, membre de Montpellier Méditerranée Métropole.
Ses habitants sont appelés les « Baillarguois ». Élu village le plus riche de France grâce au Golf de Massane[réf. nécessaire].
Géographie
Commune de l'aire urbaine de Montpellier située à l'est de Montpellier, sur la route nationale 113 menant à Lunel. Elle est limitrophe de Castries au nord, Saint-Brès à l'est, Mudaison au sud-est, Mauguio au sud, Saint-Aunès et Vendargues à l'ouest.
Le territoire communal est divisé par les grands axes de circulation routière : l'autoroute A9 et la route nationale 113.
- Au nord de l'autoroute, s'étendent des garrigues avec quelques parcelles de vignes ;
- La ville elle-même s'étend dans un triangle formé par l'autoroute au nord, la rivière Bérange à l'est, la nationale et la voie ferrée Montpellier-Nîmes au sud. Dans ce triangle se trouvent le vieux centre dense, les lotissements récents et une zone d'activités commerciales ;
- Au sud de la voie ferrée, les vignes de la plaine de Mauguio ont été remplacées par le golf de Massane, qui voisine avec un lotissement isolé du reste de la commune par un passage à niveau.
Le GR 653 dit Le Chemin d'Arles traverse la commune.
Communes limitrophes
Les communes limitrophes sont Castries, Saint-Brès, Mudaison, Mauguio, Saint-Aunès et Vendargues.
Hydrographie
Le Bérange (limite est), la Cadoule (limite ouest), le canal d'irrigation du Bas-Rhône Languedoc sont les principaux cours d'eau parcourant la commune.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Villa de Bajanicis en 825 ; Villa de Baglanicus en 909[3], rappelant l'existence en ces lieux d'un domaine gallo-romain originel ; de Balanicis en 1096[3] ; de Balaneges avant 1129[3] ; de Balanegues en 1146[3] ; de Balaneges en 1154[3] ; de Vallanicis en 1155 ; de Balhanicis en 1292[3] ; Baillargues en 1526[3].
Balhargues en occitan.
Histoire
Dès qu'ils eurent conquis la partie méditerranéenne de la Gaule (120-118 av. J.-C.), les Romains organisèrent la province dite « Narbonnaise » (des Alpes aux Pyrénées). Ils créèrent en particulier la célèbre voie Domitienne. C'est à moins de 2 km de cette route – elle passait à l'emplacement de Déméter – qu'un Romain nommé Ballius fit construire une « villa », vaste maison avec dépendances, dans un grand domaine agricole. Au fil des ans, la villa devint un village et son nom évolua jusqu'à devenir Baillargues voici quelques siècles. La première mention de notre village figure sur un document daté de 819 par lequel l'empereur Louis dit « le Débonnaire » cédait à l’évêque de Maguelone la suzeraineté des terres de Baillargues.
L'église romane Saint-Julien
L'église romane de Saint-Julien de Baillargues a été édifiée au centre de la partie la plus ancienne du village, sans doute au XIIe siècle. Elle a été fortifiée au XVe siècle pour protéger les habitants des petites troupes de soldats qui, sans emploi, pendant les interruptions de la guerre de Cent Ans pillaient le pays. Ces travaux de mise en défense ont laissé des traces bien visibles : façade flanquée de deux tours, restes de mâchicoulis au sommet de la façade et du clocher, meurtrières sur le chevet, etc.
L'entretien de l'église causa quelques soucis aux habitants. La lourde voûte en plein cintre, bâtie en pierre, fut affaiblie par l'écartement des murs latéraux dû à sa poussée, les infiltrations en provenance du toit la dégradèrent à tel point qu'en 1760 il fallut la remplacer par la voûte d'arêtes actuelle. Moins esthétique mais plus légère (on l'a construite en brique), elle ménage l'ensemble du bâtiment.
Au XIXe siècle, la croissance de la population nécessita un agrandissement de l'église. On l'obtint en édifiant, par étapes, quatre chapelles latérales. La présence d'arcs de décharge dans les murs permit de les construire sans attenter à la solidité de l'ensemble. Des travaux importants ont consolidé les parties hautes de l'édifice[4]. L'intérieur a été réhabilité en 2014.
Un village anciennement fortifié
Le village fortifié (aux XIIe et XIIIe siècles) occupe un ancien castrum.
La mise en défense de l'église, sans doute jugée rapidement insuffisante, fut complétée par une enceinte à peu près rectangulaire, susceptible de décourager une troupe d'assaillants sommairement armés.
Cette enceinte entourant le groupe des maisons les plus proches de l'église forme le cœur historique du village.
Il en reste d'épaisses murailles, une tour d'angle et une porte monumentale, formée de deux arcs en plein cintre séparés par un mâchicoulis, qui constituait l'entrée principale de la « ville ».
Outre cette porte, il existait initialement deux autres portes qui ont été détruites.
La guerre de Cent Ans ayant pris fin, la population augmenta et de nouvelles maisons furent bâties hors des remparts, constituant des faubourgs qui n'ont pas cessé de s'étendre.
Un projet de réhabilitation et de mise en valeur de la Vieille Porte est porté par la municipalité actuelle.
Chronologie
- Période romaine : construction d'une « villa » par Ballius sur le site actuel de la ville ;
- 819 : Louis le Débonnaire cède à l'évêque de Maguelone sa suzeraineté sur les terres de Baillargues ;
- 1146 : Première mention de l'église Saint-Julien de Balanegues (Baillargues) dans le cartulaire d'Aniane ;
- 1377 : 11 feux composent Baillargues ;
- 1645 : Castries est érigé en Marquisat par Louis XIV. Celui-ci englobe la commune de Baillargues ;
- 1709 : Baillargues compte 426 habitants ;
- 1743 : Baillargues compte 310 habitants (diminution de la population en raison d'une épidémie de peste) ;
- 1789 : le marquis de Castries dépose ses titres et privilèges. Baillargues n'a plus de seigneur.
À la Révolution, Baillargues absorbe Colombiers et prend le nom de Baillargues-et-Colombiers. Les citoyens de la commune se réunissent au sein de la société révolutionnaire, baptisée « société populaire »[5].
En 1908, la commune est rebaptisée simplement Baillargues.
En 1963, l'église de Baillargues est inscrite sur l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques, à l'exclusion des chapelles latérales.
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Liste des maires
Nota : les dates suivies d'un "?" indiquent que le mandat a pu démarrer avant (ou s'achever après) la date mentionnée.
Démographie
Au dernier recensement, la commune comptait 7735 habitants.
Économie
- La zone d'activités « La Biste » comprend un supermarché et des commerces spécialisés. Ils profitent de la proximité de l'échangeur autoroutier de Baillargues-Vendargues ; cet axe est gratuit vers la destination de Montpellier. Néanmoins, la zone de Baillargues est en concurrence avec la zone d'activités voisine de Saint-Aunès où un commerçant indépendant exerce sous le panonceau E.Leclerc.
- Microphyt est une entreprise de biotechnologies en développement qui met en œuvre des microalgues.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Julien, inscrite à l'inventaire supplémentaires des monuments historiques (sauf les chapelles latérales) - arrêté du 28 juin 1963. L'église abrite un tableau Apparition de la Vierge à saint François, par Coustou (3e quart du XVIIIe siècle).
De style roman aux murs épais au sommet desquels des ordres munis de planches permettaient à un guetteur de circuler. Cette église a été fortifiée au XVe siècle pour protéger les habitants. Des travaux de mise en défense ont laissé des traces bien visibles : façade flanquée de deux tours, restes de mâchicoulis au sommet de la façade et du clocher, meurtrières sur le chevet. Une lourde voûte en plein centre bâtie en pierre a été remplacée par la voûte d'arêtes actuelle. Au XIXe siècle, l'église est agrandie en édifiant quatre chapelles latérales. Des travaux importants ont consolidé les parties hautes de l'édifice rénové discrètement l'extérieur, les vitraux ont été restaurés au début du XXIe siècle ; - Ancienne église romane Saint-Antoine-de-la-Cadoule (XIIe siècle), inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques – arrêté du 13 février 1926 (en bordure de l'échangeur autoroutier) ;
- Château de Layrargues : cour d'honneur avec portail de fer forgé, façade à fronton triangulaire, perron en hémicycle, parc planté de pins d'Alep ;
- Monument aux morts, par Jean Mérignargues ;
- Le golf de Massane, un parcours 18 trous, un 9 trous compact ainsi qu'un centre d'entraînement, dessiné par l'architecte californien Ronald Fream.
Manifestations
- Baillargues avait son festival du film d'animation de Baillargues.
Héraldique
Les armoiries de Baillargues se blasonnent : |
Personnalités liées à la commune
- Alphonse Capion, Abbé, né à Argelliers le 16 août 1866, il fut ordonné prêtre en 1889 et devint successivement vicaire à Olonzac, Sainte-Ursule de Pézenas, Saint-Nazaire de Béziers, puis curé à Vendémian et à Baillargues. Il s’établit à Montpellier comme aumônier de la clinique du Carré du Roi où il décède le 28 janvier 1949. Il est notamment l'auteur de l'ouvrage Baillargues 819-1930 ;
- Louis Vieu (1922-2008), ancien instituteur et directeur de l'école communale. Cet homme d'une profonde érudition a consacré sa vie, en compagnie de son épouse également institutrice, à l'éducation de plusieurs générations de Baillarguois. Il est le père de Pierre Vieu, ancien PDG de la SNCM et actuel PDG de la CGMF. Il est notamment l'auteur de l'ouvrage Baillargues sous Louis XIV. Le centre social communal porte son nom ;
- Christian Poucet ;
- Cyprien Rome ;
- Laurent Pouchet[8].
Jumelages
Vue aérienne
Notes et références
Notes
Références
- À la Patouille, zone où le Bérange quitte le territoire de Baillargues pour Mudaison, l'altitude se situe entre 12,5 et 15 mètres d'après les courbes de niveau de 15 mètres le long du ruisseau côté Baillargues et de 12,5 mètres cent cinquante mètres en aval côté Mudaison, d'après la carte topographique n°2843 OT, titrée Aigues-Mortes, au 1/25 000, Institut géographique national, 2e édition, 2000. Le RGC utilisé comme source pour les données des communes donne une altitude minimale de 13 mètres.
- À l'ouest de la commune, près de la limite avec Vendargues, le sommet des collines de lous Carbous est indiqué à 58 mètres sur la carte topographique n°2843 OT, titrée Aigues-Mortes, au 1/25 000e, Institut géographique national, 2e édition, 2000. Le RGC utilisé comme source pour les données des communes donne une altitude maximale de 57 mètres.
- Ernest Nègre - 1990 - Toponymie générale de la France - Volume 1 - Page 610.
- [1]
- Jean-François Dubost, « Le réseau des Sociétés Politiques dans le département de l'Hérault pendant la Révolution Française (1789-1795) », Annales historiques de la Révolution française, no 278, 1989. p. 412.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Familles Pouchet, Teissier et Humbert, de Sussargues. 1910-1994 », sur http://archives-pierresvives.herault.fr/ (consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
- Alphonse Capion, Baillargues : 819-1930, Nîmes, C. Lacour, coll. « Colporteur », , 232 p.
- Mission Archives 34, Archives communales de Baillargues : répertoire numérique détaillé, Montpellier, , 139 p.
- Louis Vieu, Baillargues sous Louis XIV : un village du Bas-Languedoc il y a trois siècles, Nîmes, C. Lacour, coll. « Colporteur », , 198 p.
Fonds d'archives
- Série : Délibérations du conseil municipal (1815-1982) [15 registes]. Fonds : Archives communales de Baillargues; Cote : 1 MI 626. Montpellier : Archives départementales de l'Hérault (lire en ligne).