Augustin Dubail
Grand chancelier de la Légion d'honneur | |
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Gouverneur militaire de Paris | |
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Nom dans la langue maternelle |
Auguste Dubail |
Nom de naissance |
Augustin Yvon-Edmond Dubail |
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Augustin Dubail est un général français né le à Belfort (France) et mort le à Paris (France). Il a combattu pendant la guerre franco-allemande de 1870 et la Première Guerre mondiale.
Biographie[modifier | modifier le code]
Augustin-Yvon-Edmond Dubail[1] est né à Belfort le . Il intègre l’École spéciale militaire de Saint-Cyr le (promotion de Suez, 1868-1870). À sa sortie, le sous-lieutenant Dubail rejoint l'infanterie et il sert au 10e bataillon de chasseurs à pied. Pendant la guerre franco-allemande de 1870, il prend part aux premières batailles dans l’Est de la France avant d’être capturé à Metz en et interné en Allemagne. Libéré en 1871, il est affecté à l’armée de Versailles. En 1873, Dubail est promu lieutenant et il sert au 138e régiment d’infanterie. Il est admis à suivre les cours de l’École supérieure de guerre, nouvellement créée, en 1877. Classé 51e sur 67 en 1878, il gagne l’Afrique du Nord pour être employé au 1er régiment de zouaves. De retour en métropole, le capitaine Dubail, excellent cartographe et géographe, est affecté à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr en 1880, d’abord pour enseigner la géographie puis en qualité de professeur adjoint au cours d’art et d’histoire militaire de 1883 à 1886. Il est ensuite appelé au ministère de la Guerre pour occuper les fonctions d’officier d’ordonnance du général Boulanger, ministre de la Guerre. Puis, il est affecté dans divers états-majors et régiments d’infanterie. En 1901, il est promu colonel et il prend le commandement du 1er régiment de zouaves. Général de brigade en , il commande plusieurs brigades d’infanterie jusqu’en 1906. La notoriété de Dubail dépasse alors le cadre militaire. Il publie des ouvrages sur l’éducation militaire et la formation des officiers. Il est aussi l’auteur de manuels scolaires de géographie destiné au cours élémentaire. Il a aussi contribué à la Géographie illustrée de la France et de ses colonies de Jules Verne parue en 1876.
Le , il est placé à la tête de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr. Il est chargé de mettre en œuvre la réforme de la formation des officiers. Ainsi, avant leur scolarité de deux ans à Saint-Cyr, les élèves officiers sont désormais obligés d’effectuer un an de service militaire dans un corps de troupe. Quand ils intègrent l’École, les Saint-cyriens possèdent déjà de solides connaissances militaires, bouleversant ainsi l’instruction et l’enseignement à la « Spéciale ».
Le , Dubail est promu général de division. Il prend d’abord le commandement de la 14e division d’infanterie puis il est nommé chef de cabinet du ministre de la Guerre, Maurice Berteaux, le . En , Dubail devient chef d’état-major général de l’armée. Membre du Conseil supérieur de la guerre, vice-président du comité technique d’état-major, vice-président de la commission militaire supérieure des chemins de fer et inspecteur permanent des écoles militaires, Dubail est l’un des officiers généraux les plus en vue à la veille de la Première Guerre mondiale.
À la déclaration de guerre, il commande la 1re armée en Lorraine. Il pénètre en Alsace par la trouée de Belfort et s’oppose à l’avancée allemande à l’occasion de la bataille de Sarrebourg et à la bataille de la trouée de Charmes. Le , il coordonne les 1re et 3e armées tout en commandant la 1re armée[2]. Le [2], Dubail reçoit le commandement du groupe d'armées de l'Est, dans le secteur de Verdun. Dès le mois de , il signale l'insuffisance des défenses des forts en artillerie, mais ses avertissements sont ignorés par le haut-commandement. Atteint par la limite d’âge, il est admis à la retraite en 1916. Gouverneur militaire du camp retranché de Paris de jusqu'au printemps 1918, Dubail est grand chancelier de la Légion d'honneur le . Au début des années 1920, il publie son journal de campagne.
En 1921, il crée la Société d'entraide aux membres de la Légion d'Honneur, avec le soutien du président de la République Alexandre Millerand, pour venir en aide aux récipiendaires les plus démunis. Enfin, en 1925 il ouvre le musée de la Légion d'honneur à Paris. Le général Dubail s’éteint à Paris le . Il est inhumé au cimetière du Montparnasse à Paris.
Distinctions et honneurs[modifier | modifier le code]
Décorations[modifier | modifier le code]
L'ensemble de ses décorations est présenté au musée de la Légion d'honneur[3].
Décorations nationales[modifier | modifier le code]
Grand-croix de la Légion d'honneur ()[3]
Officier d'Académie (12 juillet 1880) & Officier de l'Instruction publique (13 juillet 1889)[3]
Médaille militaire ()[3]
Croix de guerre 1914-1918, palme de bronze (deux palmes de bronze)
Médaille commémorative de la guerre 1870-1871
Médaille commémorative de la guerre 1914-1918
Médaille interalliée de la Victoire
Décorations étrangères[modifier | modifier le code]
Belgique[modifier | modifier le code]
Grand-croix de l'ordre de la Couronne
Croix de guerre avec une palme de bronze (autorisation du 22 novembre 1918)[3]
Bulgarie[modifier | modifier le code]
Grand-officier de l'ordre du Mérite militaire (Pour service militaire / 25 novembre 1905)[3]
Espagne[modifier | modifier le code]
Grand-Croix bleu de l'Ordre du mérite militaire d'Espagne (17 janvier 1906)[3]
États-Unis[modifier | modifier le code]
Army Distinguished Service Medal (brevet du 16 mars 1927)[3]
Éthiopie[modifier | modifier le code]
Indochine française (décoration coloniale)[modifier | modifier le code]
Officier de l'Ordre royal du Cambodge (1er janvier 1887)[3]
Japon[modifier | modifier le code]
Grand cordon de l'ordre du Soleil levant (1919)[3]
1ère classe (grand-croix) de l'ordre du Trésor sacré
Pologne[modifier | modifier le code]
Grand Croix de l'Ordre Polonia Restituta
Grand Croix de Ordre militaire de Virtuti Militari
Croix d'argent de Ordre militaire de Virtuti Militari (1921)[4]
Protectorat français au Maroc (décoration coloniale)[modifier | modifier le code]
Grand-cordon de l'Ordre du Ouissam alaouite (10 octobre 1911)[3]
Monténégro[modifier | modifier le code]
1re classe (Grand-croix) de l'ordre du prince Danilo Ier (brevet du 17 octobre 1917)[3]
Portugal[modifier | modifier le code]
Roumanie[modifier | modifier le code]
Grand-croix de l'ordre de la Couronne (27 mai 1909)[3]
Royaume-Uni[modifier | modifier le code]
Chevalier grand-croix de l'ordre de Saint-Michel et Saint-Georges (brevet du 6 juin 1918)[3]
Empire russe[modifier | modifier le code]
Première classe (Grand-croix) de l'ordre de Saint-Stanislas (brevet du 24 août 1909)[3]
Chevalier de l'ordre de l'Aigle blanc (brevet du 6 mars 1912)[3]
4e classe de l'ordre impérial et militaire de Saint-Georges
Saint-Marin[modifier | modifier le code]
Grand-croix de l'ordre de Sainte-Agathe (en)
Serbie[modifier | modifier le code]
Chevalier de l'ordre royal de Saint-Sava (brevet du 15 octobre 1908)[3]
1re classe de l'ordre de l'Aigle blanc (brevet du 23 juin 1928)[3]
Suède[modifier | modifier le code]
2e classe (Commandeur) de l'Ordre de l'Épée (10 septembre 1902)[3]
Protectorat français de Tunisie (décoration coloniale)[modifier | modifier le code]
Commandeur de l'Ordre du Nichan Iftikhar (11 mars 1901)[3]
Honneurs[modifier | modifier le code]
- Une avenue du 16e arrondissement de Paris a été nommée en son honneur, l'avenue du Général-Dubail. Une rue à Belfort et une à Lorient rende hommage au Général Dubail.
Publications[modifier | modifier le code]
- Géographie de l'Alsace-Lorraine, avant et depuis 1870 (1877)
- Précis d'histoire militaire (2 volumes, 1879)
- Atlas de l'Europe militaire (1880)
- Nouvelle méthode pratique pour l'enseignement de la géographie (1880-1888)
- Cours classique de géographie (1882)
- Quelques idées sur la poudre sans fumée et la tactique (1891)
- Éducation militaire, traité méthodique (1892)
- Le Livre de l'officier, conseil et méthode pour l'éducation et l'instruction militaires (1892)
- Quatre années de commandement, 1914-1918. (1re armée. Groupe d'armées de l'Est. Armées de Paris.) Journal de campagne. Tome 1 & 2 (1920), Tome 3 (1921).
- La Guerre racontée par nos généraux. I. Général Dubail : De Liége à Verdun. II. Maréchal Fayolle : De la Somme au Rhin. III. Maréchal Fayolle : Les Batailles de la délivrance (3 volumes, 1920)
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Base léonore.
- Rouquerol (Général), Les hauts de Meuse et Saint-Mihiel, 1914-1918, Paris, , 240 p. (lire en ligne), p. 112
- Jean-Noël Grandhomme, « Le Général Augustin Dubail (1851-1934), grand chancelier de la Légion d’honneur », Revue d’Alsace, no 146, , p. 251–268 (ISSN 0181-0448, DOI 10.4000/alsace.4334, lire en ligne, consulté le )
- Décret du Commandant en chef L. 2956 de 1921 r. (Dziennik Personalny z 1922 r. Nr 1, s. 11)
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
- École Spéciale Militaire de Saint-Cyr
- Liste des commandants de l'école spéciale militaire de Saint-Cyr
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Personnalité ayant eu des obsèques nationales en France
- Élève de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr
- Général français du XXe siècle
- Chef militaire de la Première Guerre mondiale
- Militaire français de la Première Guerre mondiale
- Personnalité française de la guerre franco-allemande de 1870
- Membre du Conseil supérieur de la guerre
- Titulaire de la médaille militaire
- Titulaire de la croix de guerre belge 1914-1918
- Grand-croix de la Légion d'honneur
- Grand chancelier de la Légion d'honneur
- Chevalier grand-croix de l'ordre de Saint-Michel et Saint-Georges
- Gouverneur militaire de Paris
- Commandant de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr
- Titulaire de la médaille interalliée 1914-1918
- Grand-croix de l'ordre de la Couronne (Roumanie)
- Chef d'état-major de l'Armée de terre française
- Prisonnier de guerre français
- Militaire français de la colonisation française de l'Afrique
- Naissance à Belfort
- Naissance en avril 1851
- Décès en janvier 1934
- Décès dans le 7e arrondissement de Paris
- Décès à 82 ans