Ordre du Soleil levant
Ordre du Soleil levant | ||||||||
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Décernée par ![]() | ||||||||
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Type | Ordre comportant 6 grades | |||||||
Éligibilité | Militaires et civils | |||||||
Décerné pour | Services rendus au Japon | |||||||
Statut | Toujours décernée | |||||||
Chiffres | ||||||||
Date de création | ||||||||
Importance | ||||||||
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![]() Première classe
![]() Huitième classe |
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L’ordre du Soleil levant (旭日章, Kyokujitsu shō ) est un ordre japonais établi en 1875 par l'empereur Meiji. Cet ordre a été la première décoration créée par le gouvernement japonais. Il a été institué le par décret en Conseil d’État. Comportant à l'origine une classe unique, il a été réorganisé en neuf classes en 1888. Jusqu'à sa réforme en 2003, il était réservé aux hommes et constituait la plus haute distinction japonaise après l'ordre du Chrysanthème. Son équivalent féminin était l'ordre de la Couronne précieuse.
Sommaire
Décoration[modifier | modifier le code]
L'emblème est composé d'une étoile à trente-deux rayons émaillés de blanc au centre de laquelle se trouve un macaron de pâte de verre rouge. Il s'agit d'une évocation d'un soleil levant avec ses rayons de lumière, le nom du Japon se traduisant littéralement par « Soleil levant ». La décoration est pendue à une bélière figurant le Kiri-mōn (桐紋), représentation figurée d'une inflorescence de paulownia impérial. Le nombre de fleurs sur la bélière dépend de la classe de la décoration. Le ruban est blanc liseré de rouge.
Port[modifier | modifier le code]
La première classe se porte en cordon avec une plaque sur le sein gauche. La deuxième classe se porte en sautoir avec la plaque. La troisième se porte en sautoir sans plaque. La quatrième classe se porte au sein gauche avec une rosette. La cinquième classe se porte à l'identique sans rosette. La décoration n'est plus qu'à moitié dorée. La sixième classe se porte à l'identique, la médaille étant seulement argentée. La septième classe ne comporte que la bélière. La huitième classe est une médaille de bronze non émaillée représentant le kiri-mōn. Ces deux dernières classes ont été supprimées en 2003.
Classe avec fleurs de Paulownia et réforme de 2003[modifier | modifier le code]
Lors de sa réorganisation en 1888, une classe exceptionnelle fut créée au sommet de la hiérarchie de l'ordre[2] : la première classe avec fleurs de Paulownia. Elle possédait une décoration et un cordon particuliers. La médaille comportait toujours un macaron de pâte de verre rouge, mais entouré de trente-deux rayons émaillés de rouge. Un second rang de rayons émaillés de blanc formait une croix à quatre branches entre lesquelles se trouvaient douze fleurs de paulownia impérial représentées de face. Une plaque identique était portée au sein gauche. La décoration était suspendue à un ruban rouge liseré de blanc par une bélière semblable à celle des autres classes.
Cette classe particulière a été séparée de l'ordre du soleil levant en 2003 pour former un ordre distinct : celui des fleurs de Paulownia, qui se situe en ordre de préséance entre ceux du chrysanthème et du soleil levant. Dans le même temps, ce dernier, auparavant réservé aux hommes, a été ouvert aux femmes.
Titulaires[modifier | modifier le code]
Liste non exhaustive par Classe
1ère classe spéciale - Fleurs de Paulownia[modifier | modifier le code]
voyez: Ordre des fleurs de Paulownia
1re classe - Grand Cordon[modifier | modifier le code]
- 1882: le Tsar Nicolas II de Russie
- 2011: Philippe Faure, diplomate
- 2012:
- 2013: François Fillon
- le baron Romain Moyersoen
- l' amiral Konstantin Possiet, ministre de Nicolas II
- Louis-Émile Bertin, par l'Empereur Meiji.
- Paul Maistre, militaire français
- André Malraux, ministre français
- Konrad Adenauer
- François Lefebvre de Laboulaye, diplomate
- Léon Delacroix, minstre d'État, Belgique
2e classe - Grand-officier[modifier | modifier le code]
- 1876: Gustave Émile Boissonade
- 1887: Henri Rieunier
- 1955: Frank Buchman, fondateur du Réarmement moral
- 2009: Jean-Robert Pitte, géographe - .
- 2011: Jean-Noël Robert
- 2019: Mohamed Nouri Jouini, ancien Ministre tunisien de la planification et de la coopération internationale[4]
- le généralJules Louis Valantin, gouverneur de Verdun
- Léonce Verny
- Amiral Gaston Raoul Marie Grandclément, Grand-Officier
- Charles Le Gendre
3e classe - Commandeur[modifier | modifier le code]
- 1973: Jirō Horikoshi, ingénieur aéronautique
- 1999: Henry de Lumley, anthropologue français
- 2005: Judit Hidasi, japanologue
- 2009: Clint Eastwood, acteur
- Bernard Perrut, Député-Maire
4e classe - Officier[modifier | modifier le code]
- 2008: Kent Nagano
- Charles Aznavour, chanteur
- 2012: Shima Iwashita, actrice
5e classe - Chevalier[modifier | modifier le code]
- Hironori Ōtsuka (1892-1982), Meijin, décoré par l'empereur Hirohito-1966
- André de Meeûs d'Argenteuil; Grand maître de la Cour de la reine Élisabeth.
- Henry Chombart de Lauwe, militaire français
Classe inconnue[modifier | modifier le code]
- Shozo Awazu, 9e dan de judo
- Jules Brunet, un officier militaire français instructeur de l’armée du shogun Yoshinobu Tokugawa et se joignit ensuite à ses troupes contre le nouveau pouvoir impérial nippon,
- Étienne de Villaret, le , décoré pour sa participation à la formation de l'armée japonaise.
- Charles-Émile Bertin, décoré par l’Empereur Meiji
- Kuki Ryūichi, en 1931[5]
- Auguste Gérard, ambassadeur de France au Japon (1906-1913)
- Claude Lévi-Strauss, étoile d'or et d'argent, le .
- Mahdi Elmandjra, futurologue marocain, 1986.
- François Doumenge, géographe, océanographe et biologiste marin français.
- Shigeru Mizuki en 2003[6].
- Shuguro Nakazato, en 2007.
- Nobuyoshi Tamura
- Jean Maheu, haut fonctionnaire français.
- Tadanori Yokoo Designer graphique, peintre, acteur en 2011
- Pierre-Antoine Gailly ancien président de la CCI Paris Île-de-France et du comité d’échanges franco-japonais
- Kamesuke Hiraga est un peintre, dessinateur et graveur japonais, décoré en 1961.
- Gérard Collomb décoré le (Rayon d’or en sautoir).
- Paul Bocuse, grand chef cuisinier français.
- Shōtarō Ishinomori, Mangaka
- Michel Zink, professeur de littérature, médiéviste et écrivain.
- Gérard Voisin, député-Maire de Charnay-lès-Mâcon.
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Classe supprimée par la réforme de 2003
- (en) Cabinet du Japon, « Decorations and Medals in Japan » [« Médailles et décorations au Japon »], sur www8.cao.go.jp, (consulté le 1er septembre 2018).
- Ambassade du Japan
- « Mohamed Nouri Jouini décoré du 2e plus haut grade de l’Ordre japonais du Soleil Levant », sur businessnews.com.tn, (consulté le 5 décembre 2019)
- (ja) 中野文庫, « 勲一等旭日桐花大綬章受章者一覧 » [« Liste des récipiendaires de la première classe avec fleurs de Paulownia de l'Ordre du Soleil levant »], sur Nakano library (中野文庫), (consulté le 25 novembre 2016).
- (en) « War and Japan: The Non-Fiction Manga of Mizuki Shigeru » (consulté le 10 mars 2014)
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Lien externe[modifier | modifier le code]
- (en) Cabinet du Japon, « Decorations and Medals in Japan » [« Médailles et décorations au Japon »], sur www8.cao.go.jp, (consulté le 1er septembre 2018).
- (en) Cabinet du Japon, « Orders of the Rising Sun » [« Ordre du Soleil levant »], sur www8.cao.go.jp, (consulté le 3 septembre 2018).