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Antey-Saint-André

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Antey-Saint-André
Antey-Saint-André
Vue du chef-lieu.
Blason de Antey-Saint-André
Armoiries
Administration
Pays Drapeau de l'Italie Italie
Région Drapeau de la région de la Vallée d'Aoste Vallée d'Aoste 
Syndic
Mandat
Nicole Chatrian
2024-2031
Code postal 11020
Code ISTAT 007002
Code cadastral A305
Préfixe tel. 0166
Démographie
Gentilé antesans (fr., officiel)
antesani (it., non officiel)
Population 553 hab. (30-04-2020[1])
Densité 50 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 48′ 00″ nord, 7° 36′ 00″ est
Altitude Min. 1 074 m
Max. 1 074 m
Superficie 1 100 ha = 11 km2
Divers
Saint patron André l'apôtre
Fête patronale 30 novembre
Localisation
Localisation de Antey-Saint-André
Localisation dans la Vallée d'Aoste.
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Antey-Saint-André
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Antey-Saint-André
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Antey-Saint-André
Liens
Site web Site officiel

Antey-Saint-André est une commune italienne alpine de la région Vallée d'Aoste, située dans le bas Valtournenche.

Ce toponyme dérive sans doute du patronymique latin Anthesius, d'époque romaine, mais aucune source ne confirme cette hypothèse.

Géographie

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Localisation de la commune d'Antey-Saint-André à l'intérieur de la Vallée d'Aoste.

Antey est la première commune du Valtournenche, la vallée du Cervin et du torrent Marmore. C'est une localité touristique située à 1 074 mètres d'altitude, à la base du massif du mont Tantané.
Le paysage se caractérise par des prés et des bois de conifères. Le climat est tempéré et peu ventilé.

En 1926, la centrale hydroélectrique de Covalou a été construite sur le Marmore.

Le lac de Lod est très intéressant du point de vue botanique, puisqu'on y peut observer des Phragmites australis et de nombreuses espèces en voie d'extinction.

Préhistoire

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Depuis la Préhistoire, le Valtournenche est une voie de passage. Des fouilles près du hameau Navillod ont révélé les restes d'une nécropole romaine remontant au Néolithique. Les traces de l'époque romaine sont assez exiguës, et se concentrent dans la zone entre le bourg d'Antey et Fiernaz, où des fibules, des pièces de monnaie et des objets en pierre ollaire ont été retrouvés.

La Maison de Challant est la protagoniste de cette époque historique, représentée au bas Valtournenche par les seigneurs de Cly, descendants de Boson III et de Boson IV. Ce dernier eut deux fils, Boniface et Godefroy, qui concédèrent les franchises aux sujets de Torgnon et d'Antey respectivement en 1293 et en 1304. Sous leur domination, les agglomérations étaient : Antey, Chambave, Diémoz, Verrayes, Saint-Denis, et presque tout le haut Valais. À cause d'une crise économique, ils durent céder les territoires du Valtournenche et de Saint-Marcel à Boniface II à la mort des deux frères, puis à Pierre II et à son frère Godefroy II, au caractère fortement tyrannique.

En 1331, l'intervention des ducs de Savoie priva pour la première fois Boniface de Cly de ses propriétés. En 1351, son fils Pierre II se refusa de prêter le château de Cly pour les audiences générales du comte de Savoie, au cours desquelles, selon l'historien valdôtain Joseph-Gabriel Rivolin, ce dernier réaffirmait sa domination sur la région par l'administration directe de la justice. À cause de leur comportement rebelle, les seigneurs de Cly furent privés de leur fief, qui devint par conséquent un domaine direct des comtes de Savoie. La plus importante voie de passage entre le Val d'Aoste et le Valais était enfin sous leur contrôle.

En 1550, le territoire d'Antey fut cédé au général espagnol Christophe Morales, allié aux ducs de Savoie. Morales fut accusé de haute trahison en 1554, le fief passa ainsi à Jean Fabri de Dues, secrétaire d'État et conseiller de la maison de Savoie[2], dont les membres achetèrent les droits relatifs à Antey en 1562 d'Emmanuel-Philibert, duc d'Aoste pour 8 000 écus d'or. La seigneurie de Cly, après la mort de Jean Fabri passa à Pierre-Philibert Roncas qui s'était marié à la petite-fille de ce dernier, Emérentienne de Vaudan[3], qui céda ses propriétés à Jacques Antoine Philibert Bergera. Ce dernier mourut en 1726 et céda ses biens à Jacques-Antoine, qui accepta en 1745 l'offre d'élimer les cens et les foages pour la somme de 12 492 lires. En 1778, le titre de baron passa à la maison Gozani d'Olmo par le mariage de Béatrice Françoise Bergera avec le marquis Gozani d'Olmo[4], maintenu ainsi jusqu'en 1843. À la mort du dernier marquis, le titre repassa ensuite à la famille du Cly[5].

Le cadastre sarde de la paroisse d'Antey-Saint-André et de la communauté d'Antey-La-Magdeleine, achevé le , relève 10 207 parcelles pour 300 propriétaires contribuables. Lorsque ce cadastre a été dressé, la communauté de La Magdeleine, aujourd'hui une commune séparée, faisait partie de la paroisse d'Antey-Saint-André. La communauté de La Magdeleine a été érigée en paroisse le à la suite du démembrement de celle d'Antey-Saint-André[6].

XXe siècle

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Antey-Saint-André a fait partie du royaume d'Italie de 1939 à 1946. Son nom a été italianisé en Antei Sant'Andrea[7] sous le régime fasciste. Antey a participé activement à la dernière phase de la Seconde Guerre mondiale, car la brigade partisane Marmore, dirigée par Célestin Perron, était présente dans le Valtournenche. De nombreux Antesans en ont fait partie. Dans cette vallée, des actions de guérilla et de sabotage ont été organisées par ce groupe de partisans, aussi bien que d'importantes représailles de la part des Allemands contre la population civile et les résistants[8], tel le raid qui a eu lieu en octobre 1944.

Monuments et lieux d'intérêt

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Le Cervin vu depuis la route régionale 46 près de la télécabine de Buisson.

Selon l'historien valdôtain Jean-Antoine Duc, la paroisse d'Antey fut fondée au VIe siècle. Son territoire occupait la rive gauche du Marmore et comprenait les actuelles communes de La Magdeleine et de Chamois et une partie de celle de Valtournenche. Torgnon, qui s'étend sur la rive droite, en fut séparé en 1249.

Architecture religieuse

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  • La paroisse d'Antey fut cité pour la première fois en 1176 dans une bulle pontificale d'Alexandre III, qui déclarait l'annexion du diocèse d'Aoste. Après 1184, une communauté de religieuses augustines provenant du Valais s'installa à Antey. Elles se déplacèrent ensuite à Saint-Denis, et enfin à Aoste. La paroisse antesane passa ensuite sous la juridiction de la prévôté de Saint-Gilles de Verrès, à laquelle elle appartint jusqu'à la fin du XIXe siècle. Au XVIe siècle, Antey dut faire face à la vague du protestantisme. L'évêque d'Aoste interdit aux curés étrangers d'exercer leur profession au Val d'Aoste. En 1789, la paroisse de La Magdeleine fut séparée de celle d'Antey.
  • L'église paroissiale Saint-André paraît avoir été bâtie sur les ruines d'une maison-forte médiévale, dont il ne nous reste qu'une tour, incorporée ensuite au clocher, aux fenêtres jumelées, avec des arcs en ogive et une flèche octogonale. L'intérieur a un plan rectangulaire à trois nefs, et présente plusieurs traces de stratifications non homogènes. La poutre de l'arc central est décorée avec des cadres en bois doré avec des guirlandes, des fleurs et des fruits, tandis que la tribune du chœur est en bois de noyer avec des décorations de branches avec des feuilles et d'instruments de musique. Le portail est en style gothique en pierre sculptée.
  • La chapelle Sainte-Barbe, bâtie en 1722 au hameau Hérin.
  • L'église de Fiernaz.
  • La centrale hydroélectrique de Covalou.

Architecture civile

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Sur le territoire d'Antey on peut admirer des Rascards, les maisons typiques des Walsers, construites en bois sur des « champignons » en pierre. On en trouve en particulier aux hameaux Avout et Hérin.

Localité typique de la moyenne montagne, Antey jouit aujourd'hui d'une excellente renommée de station touristique, surtout en été.

Elle fait partie de l'unité des communes valdôtaines du Mont-Cervin.

Événements

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  • Foire de l'artisanat pour les élèves sculpteurs du bois (voir lien externe au fond de l'article) - en août ;
  • Fête des pommes - premier dimanche d'octobre.

Dans cette commune se pratiquent le tsan et le palet, deux des sports traditionnels valdôtains.

À signaler le parcours menant à La Magdeleine, à partir d'Avout, et suivant la route jusqu'au chemin muletier des Seingles, dont le départ se situe à Nuarsaz et amène directement au haut-plateau de Chamois.

On peut rejoindre Chamois également par télécabine, à partir de Buisson.

Administration[9]

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La maison communale et l'école élémentaire.
Les syndics successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1945 1946 Battista Pellissier   Syndic
1946 1956 Luigi Navillod   Syndic
1956 1967 Mario Navillod   Syndic
1967 1970 Grato Chatrian   Syndic
1970 1975 Gilberto Déjanaz   Syndic
1975 1980 Rinaldo Vittaz   Syndic
1980 1981 Gilberto Déjanaz   Syndic
1981 1986 Ferdinando Barrel   Syndic
1986 1995 Robert Brunod   Syndic
1995 mai 2005 Marco Poletto   Syndic
mai 2005 mai 2010 Robert Brunod Liste civique Syndic
mai 2010 mai 2015 Robert Brunod Liste civique Syndic
mai 2015 septembre 2020 Mario Bertuletti   Syndic
septembre 2020 mai 2024 Marco Poletto   Syndic
mai 2024 En cours Nicole Chatrian   Syndique
Les données manquantes sont à compléter.

Sur la gauche orographique du Marmore : Liex, Ruvère, Bourg, Petit-Antey, Nuarsaz, Avout, Hérin, Noussan, Challien, Chesod, Covalou, Lod, Lillaz ;

Sur la droite orographique du Marmore : Buisson, Cérian, Chessin, Épaillon, Grand-Moulin, Filey, Navillod, Villettaz, Fiernaz

Communes limitrophes

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Chamois, Châtillon, La Magdeleine, Saint-Denis, Torgnon, Valtournenche

Galerie de photos

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Bibliographie

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  • Luciano Viola, Antey-Saint-André des origines à aujourd'hui, 1994.
  • Alessandro Liviero et Enrico Tognan (par les soins de), Il était une fois... : le bourg d'Antey-Saint-André et son château au Moyen Âge, Bibliothèque communale, Châtillon : Tipo-lito Maurizio, 1998.
  • Cristina Sanna, Témoignages gravés dans la commune d'Antey-Saint-André, dans Nouvelles du Centre d'études francoprovençales René Willien, 58, 2008, p. 24-42.
  • Andrea Rolando, Antey-Saint-André entre haute et basse Vallée d'Aoste, dans Nouvelles du Centre d'études francoprovençales René Willien, 49, 2004, p. 82–94.

Notes et références

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  1. (it) Popolazione residente e bilancio demografico sur le site de l'ISTAT.
  2. « Memoire pour les princes [...] de Nassau-Siegen, contre les calomnies du prince d'Oranges leur frere ai^né. p.44 » (consulté le )
  3. Celi, Alessandro, 1969-, La visitation d'Aoste : histoire d'un monastère valdôtain et de la politique de son époque (1631-1642), Le Cháteau Edizioni, (ISBN 88-87214-16-6 et 978-88-87214-16-1, OCLC 743421782, lire en ligne), p. 51
  4. (it) Galli della Loggia Pietro Gaetano, T.II, Pratica Legale Secondo La Ragion comune, Turin, 1819-1827 p., P.14
  5. (it) Galli della Loggia Pietro Gaetano, Pratica legale secondo la ragion comune, p. 15
  6. Abbé Joseph-Marie Henry, Histoire de la Vallée d'Aoste, Imprimerie Marguerettaz, Aoste (1967), p. 360.
  7. « REGIO DECRETO », MINORIGIUSTIZIA, no 2,‎ , p. 254–255 (ISSN 1121-2845 et 1972-5221, DOI 10.3280/mg2018-002026, lire en ligne, consulté le )
  8. Christine Verzar et Diane Favro, « Aosta », dans Oxford Art Online, Oxford University Press, (lire en ligne)
  9. Luciano Viola, Antey-Saint-André dalle origini ad oggi - des origines à aujourd'hui, 1994.

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Articles connexes

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Liens externes

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