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Hector de Saint-Denys Garneau

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Hector de Saint-Denys Garneau
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Formation
Activités
Œuvres principales

Hector de Saint-Denys Garneau (Montréal, - Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier, ) est un poète essayiste canadien précurseur de la renaissance littéraire au Québec. Il est principalement reconnu pour son travail littéraire – notamment, pour l’unique livre publié de son vivant, intitulé Regards et Jeux dans l'espace, paru en 1937 –, mais il a également été peintre.

Biographie

Hermine, Pauline et de Saint-Denys Garneau, été 1916

Né à Montréal, de Saint-Denys Garneau est issu d'une famille aisée et d'une lignée d'intellectuels[1],[2],[3]. Fils de Paul Garneau et d'Hermine Prévost, il est également l'arrière-petit-fils de l'historien François-Xavier Garneau, le petit-fils du poète Alfred Garneau, le neveu de l'historien Hector Garneau et le cousin de l'écrivaine Anne Hébert[2]. Il passe une partie de sa vie à Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier, au manoir Juchereau-Duchesnay[4].

Enfance

Sainte-Catherine

Pauline, Hermine et de Saint-Denys en 1915 (Collection Denyse Garneau Beauchamp)

Durant toute son enfance, de Saint-Denys Garneau vit à Sainte-Catherine des jours parfaitement heureux, sans histoire. Il savoure l’extraordinaire liberté que permet la vie de campagne sans avoir à subir la moindre contrainte scolaire puisqu’il n’entrera à l’école qu’à l’âge de dix ans[5]. Le manoir est son unique monde, son horizon, son pays. Il y apprend à vivre près de la nature et en dehors de toute société autre que la famille, à l’écart du village comme de la ville. Son imagination est libre de se projeter dans toutes les directions tant son existence y échappe aux servitudes et aux obligations de la vie quotidienne. Bien sûr, c’est le propre de l’enfance d’habiter le 'paradis des libertés'. Mais l’insularité du manoir est bien réelle : c’est un monde à part, où la cellule familiale s’épanouit à l’aise, en toute sécurité et, au milieu d’un décor idyllique[6].

Le manoir Juchereau-Duchesnay à Sainte-Catherine au début des années 1940, photo de De Saint-Denys Garneau. (Fonds Georges Beullac)

Le coin du poète

Il y a dans ce manoir ancien un romantisme auquel le jeune de Saint-Denys sera particulièrement sensible. Comment ne pas trouver pittoresque et 'poétique' le moulin banal qui tombe en ruine ?[7]. Dès 1927, à l’âge de quinze ans, Garneau s’en inspirera pour créer deux tableaux à l’huile et, peu après, un poème, « la première pièce que j’ai écrite qui peut s’appeler poésie[8] », confiera-t-il dans une lettre à Françoise Charest en 1928. Le poème sera publié dans La Revue scientifique et artistique ( n° 5 mai 1928 ) sous le titre « Le Coin du poète ». Inutilisé, le moulin ne fonctionne plus ; de même 'La chaufferie'[9], située juste à côté n’est plus bonne à rien.

De Saint-Denys Garneau [Détail d’une études]. 20,3 x 24,9 cm. Collection Giselle Huot (Anciennement coll. Benoît Lacroix.)
Paulo, de Saint-Denys et Pauline Garneau (Collection Denyse Garneau Beauchamp)

Ces bâtiments « appartiennent à une ère révolue, celle d’une petite industrie artisanale contrôlée par le seigneur[7]. » On produisait de la farine, on exploitait la forêt, on élevait quelques animaux. . . Garneau évoquera ce monde en train de finir dans un deuxième poème, inspiré de la mort du moulin[7] : « Oui, sans doute, tout meurt ; ce monde est un grand rêve[10]. » L’écrivain s’identifie d’avantage aux alentours : « C’est dans ce pays charmant, parmi ces paysages poétiques que s’est formée mon âme, c’est là qu’elle a conçu ses aspirations artistiques, qui dirigent ma volonté plus que toute autre chose[11],[12]. »

Tout nous oublie

À aucun moment de Saint-Denys ne cherchera à savoir qui étaient ses ancêtres enterrés dans le minuscule cimetière du village et dont ils sont en quelque sorte les propriétaires éternels. L’appartenance à une lignée de seigneurs, comme le soulignera son frère Jean, dans ses mémoires inédits, n’a jamais beaucoup ému le fils aîné d’Hermine : « de Saint-Denys ne fait même pas mention du fait qu’il s’agissait du lot seigneurial »[13]. L’histoire de sa famille n’intéressera guère cet écrivain. Face au cimetière, devant le 'beau Christ en bronze' qui tend ses bras vers le ciel, l’adolescent aura cette réflexion mature : « Oui, c’est bien là que l’on oublie tout ; et c’est là aussi que tout nous oublie[14]... »

Le roman familial

Le prénom même de ce fils aîné, « de Saint-Denys », vient pourtant de l’ancêtre Nicolas Juchereau, dont le patronyme « de Saint-Denys » est évoqué dès 1670 dans les Relations des Jésuites[Note 1]. Son fils Ignace (1658-1715) ajoutera à son nom celui de Duchesnay, et la lignée des Juchereau Duchesnay se répandra par la suite dans plusieurs régions du Québec[15].

Seigneurie de Fossambault

L’un des petits-fils de Nicolas Juchereau de Saint-Denys, Antoine Juchereau Duchesnay (1704-1772), fils d’Ignace, hérite en 1715 de la seigneurie de Fossambault, qui ira ensuite à son petit-fils Michel-Louis Juchereau Duchesnay (1785-1838), gendre de Charles de Salaberry et héros comme lui de la célèbre bataille de 1813 à Châteauguay. Michel est décrit comme appartenant à l’une des plus riches familles de l’aristocratie seigneuriale de la région de Québec[16]. C’est lui qui développe la seigneurie de Fossambault, notamment grâce à l’arrivée d’immigrants, principalement des fermiers venus d’Irlande avant la grande famine du milieu du xixe siècle. Le nombre d’immigrés irlandais est si élevé que le village prendra en 1821 le nom de «mission Saint-Patrice» (St. Patrick’s Settlement) avant d’être rebaptisé Sainte-Catherine-de-Fossambault en 1824, du nom de la seigneurie. Ce n’est pas un hasard si la croix de la famille Juchereau Duchesnay domine tout le cimetière de Sainte-Catherine: le 20 avril 1833, Michel-Louis a cédé à la fabrique le lopin de terre qui sert de cimetière catholique[17].

Plaque à l’entrée du cimetière Juchereau-Duchesnay

Antoine Duchesnay, personnage public qui compte parmi l’élite politique canadienne du xixe siècle — et dont le portrait orne un mur de la salle à manger du manoir —, sera élu député de Portneuf sous l’Union en 1848 jusqu’à la dissolution de la Chambre en 1851. Il est appelé au Sénat fédéral en 1867 comme membre du Parti conservateur, jusqu’à sa démission en 1871. À sa mort il est propriétaire notamment de la seigneurie de Fossambault. Son corps est inhumé sous le banc seigneurial dans l’église de Sainte-Catherine-de-Fossambault. Toute trace de ce qu’on nommait bâtardise sera alors effacée et les enfants du sénateur n’auront pas à payer le prix de leur "naissance illégitime".

« de Saint-Denys »

Aux yeux du biographe Michel Biron il ne saurait y avoir de doute sur le prénom qu’il convient de donner à Garneau : ce ne peut être que « de Saint-Denys » et non pas « Saint-Denys » ni « "Hector" de Saint-Denys »[18]. Le prénom Hector, attribué sur l’acte de baptême en l’honneur d’Hector Prévost, l’oncle d’Hermine, n’est jamais utilisé[19].

Plus qu’une coquetterie, le prénom « de Saint-Denys » révèle le statut particulier de l’écrivain au sein de sa famille : s’il le rattache aux autres de Saint-Denys de la lignée Juchereau Duchesnay, il le sépare de ses deux frères aux prénoms ordinaires, Paul et Jean. Surtout ce prénom le distingue bien malgré lui des garçons de sa génération voir, du reste de la société canadienne-française de l’époque. Son prénom prêtait parfois à rire, comme en témoignent les voisins Beaumont, qui surnommeront de façon moqueuse le poète « Sans-Génie-Garneau[19] ». Autre indice du fardeau d’un tel prénom : en dehors de la famille immédiate et des ami(e)s de Garneau, on ne saura jamais — et encore aujourd'hui — comment l’épeler : tantôt avec un trait d’union, tantôt sans, tantôt avec un « de », tantôt sans, tantôt avec un y, tantôt avec un i[20].

Le monde disparu

Sainte-Catherine de Fossambault telle que l'a connue de Saint-Denys Garneau (Collection Jean Garneau)

Au demeurant le récit généalogique est à peu près absent des différentes versions de l’autobiographie que Garneau entreprendra de faire au début de son Journal en 1927, puis en 1929. On n’y trouve qu’une brève référence au passé familial : « J’avais trois ans et ma sœur quatre lorsque nous allâmes vivre à la campagne, au vieux manoir de Fossambault, qui avait été bâti par le seigneur Juchereau Duchesnay, grand-père de maman, de l’une des plus anciennes familles canadiennes-françaises[21]. » Pour le reste, tous ses mémoires décrivent le manoir et ses alentours, la rivière, les montagnes, le chemin du village, telle habitation, tel paysan.

L’« Île d’Ithaque » aujourd'hui ( 24 octobre 2020. )

Garneau évitera de raconter la vie de ses ancêtres dont les noms flottent autour de lui comme autant de symboles d’'un monde disparu'[20].

Voilà les prédictions !

De Saint-Denys Garneau évoque ainsi le souvenir de sa première peinture comme le début d’une vocation : « J’avais sept ans. Dans le grand salon du manoir, tout était calme. Mon oncle sur son éternelle chaise berceuse fumait son éternelle pipe en lisant quelque livre d’histoire, sans doute, selon son habitude. Le vieux gros chien jaune ronflait béatement, étendu devant l’âtre où craquait un bon feu qui faisait tout danser dans la chambre. Et moi, je m’étais, sans déranger personne, assis près de la fenêtre et je peignais, enthousiaste que j’étais d’un si beau soir d’hiver. Sans doute, on me félicita, une fois mon œuvre finie, et l’on était enchanté. On me prédit même que j’aurais du talent. Voilà les prédictions ! À sept ans j’avais beaucoup de talent, et à douze je me rendis compte que j’aurais peut-être des dispositions et qu’en travaillant, j’aurais du talent, un peu[22]. »

De Saint-Denys Garneau, Sans titre [L’île aux deux arbres] détail : huile sur toile, 24 × 21,5 cm (Collection privée)

Naissance à l’art

Garneau n’est pas seul à croire qu’il a du talent : on le lui dit très tôt et on le lui répétera pendant toute sa jeunesse. Aucun obstacle ne s’élève devant lui ; au contraire, il ne rencontre sur son chemin que les encouragements affectueux de sa mère, de son oncle Saint-Denys, de ses autres parents qui forment longtemps à ses yeux toute la société, puisqu’il ne va toujours pas à l’école[17]. Parler de sa naissance à l’art c’est d’une certaine façon prolonger le culte de la singularité. Rares sont les écrivains, au Canada français, pouvant compter sur une telle disposition aristocratique pour les choses de l’esprit. Cela explique en grande partie que la littérature, réputée inutile dans bien des familles bourgeoises, soit si spontanément valorisée dans l’entourage immédiat de Garneau. On est loin de la « société d’épiciers » décriée par le poète Octave Crémazie au xixe siècle : chez Garneau – et ce sera tout aussi vrai chez sa cousine éloignée Anne Hébert –, la poésie est honorable[17].

L’humour de Garneau

Par son sang et par son nom, sa famille a acquis le privilège de vivre un peu en dehors du monde, dans un environnement exceptionnel qui tient presque du jardin d’Éden. Face à cette fiction, il ne se révoltera jamais, mais il emploiera son arme de prédilection pour mettre à distance tout conflit potentiel : l’humour. Selon plusieurs témoignages, Garneau parlait presque toujours de son ascendance en la tournant en dérision, parfois même en s’amusant aux dépens d’autrui[23].

Le « comédien » de Saint-Denys avec Andrée, Raymond et Marcelle Gourdeau, à l’été 1938 (Collection Denyse Garneau Beauchamp)

Deux anecdotes rapportées par son ami Louis Rochette illustrent sa manière de jouer avec l’imagerie familiale. En 1938, en visite chez les Gourdeau, qui étaient encore officiellement des censitaires, Garneau réclamera à la blague la rente seigneuriale à une des filles du cultivateur : « Mais voyons, tu ne sais pas que c’est aujourd’hui que le paiement de votre rente seigneuriale est échu ? Le non-paiement de la rente seigneuriale donne au seigneur, ma mère, recours en loi contre vous. Ça peut aller jusqu’à la saisie du terrain visé par cette rente avec tout immeuble y dessus érigé ! » La jeune femme, mal à l’aise, ne saura comment réagir jusqu’à ce que Garneau pouffe de rire. Autre signe du statut des Garneau : ils auront droit à une ligne téléphonique particulière avec un seul abonné. Leur numéro sera le 2. Louis Rochette demandera un jour à Garneau ( 1940 ) comment sa famille avait pu accepter de ne pas avoir le numéro 1. Garneau lui répondra sur un ton ironique : « Voyons, Louis, tu devrais savoir que le numéro 1 appartient d’office au curé ! [24] »

La vie de collège

La famille s'installe à Westmount[Note 2], à Montréal, en 1923[25]. Il poursuit ses études classiques dans différentes institutions montréalaises (Collège Sainte-Marie, Collège Loyola et Collège Jean-de-Brébeuf)[3],[26]. Pendant trois ans, il fréquente l'École des Beaux-Arts de Montréal pour se former à la peinture (1924-1927), où il côtoie Jean Palardy[27], Jori Smith[Note 3], Paul-Émile Borduas et Jean Paul Lemieux[28]. Il retrouve les trois derniers à l’atelier d’Edwin Holgate, où il s’exerce à l’art du nu (1932)[Note 4]. Il se lie plus tard avec d’autres peintres dont Louis Muhlstock (1935)[29] et John Lyman (1939)[30] et des critiques d’art.

De Saint-Denys, Paul, Jean et Paulo Garneau en 1933

De Saint-Denys Garneau remporte un premier prix littéraire à l'âge de quatorze ans pour son poème Le Dinosaure[31]. C'est en 1927 qu'il commence la rédaction de son Journal, qui s'étendra au moins jusqu'en 1939[32].

Gertrude Hodge et De Saint-Denys Garneau
De Saint-Denys Garneau, Jean Le Moyne et Robert Élie

En 1934, il participe à la fondation de la revue La Relève avec Jean Le Moyne et Robert Élie[Note 5],[33], en plus de ces derniers, il correspond également avec ses amis Claude Hurtubise, Gertrude Hodge[Note 6], Georges Beullac, Maurice Hébert et sa fille[34], l'écrivaine Anne Hébert[Note 7],[35]. Il publie régulièrement des poèmes et articles dans différentes revues, La Revue scientifique et artistique[Note 8], La Relève, Vivre[Note 9], Les Idées, Le Canada, L'Action nationale, La Renaissance et Nous, puis à compte d’auteur un livre intitulé Regards et Jeux dans l'espace, le seul livre paru de son vivant[Note 10].

Garneau, l'été avant sa mort, sur son « Île d’Ithaque ».

Il meurt en 1943 à l'âge de 31 ans, à Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier, près de Québec[26]. Son décès est causé par une crise cardiaque survenue le à la nuit tombante, à la suite d'un effort intense[Note 11], une remontée de la rivière Jacques-Cartier à contre-courant avec un canot lesté d’une tente[36],[37],[Note 12].

Œuvres

Regards et Jeux dans l'espace

Regards et Jeux dans l'espace, fac-simile

Regards et Jeux dans l'espace paraît en , et aurait reçu un accueil plutôt froid de la critique[Note 13], ce qui (aimons nous croire[38],) aurait ensuite bouleversé profondément l'auteur[39],[40]. En réalité, « contrairement à ce qu'on a pu dire, Garneau ne se laisse pas "abattre" » par la réception critique, qui lui était d'ailleurs largement favorable : Ici, ce qui est à craindre, c'est le silence écrit-il[41]. Aussi, un mois après la parution, « il entreprend même, ce qui est tout à fait surprenant de sa part, une « campagne » publicitaire afin de faire connaître son livre et même alors, Garneau n’entrevoit aucune difficulté particulière du côté de la réception critique »[42],[Note 14],[Note 15].

De Saint-Denys Garneau a construit le livre selon un plan très minutieux : la disposition des titres et des sections n’y déterminent aucunement la disposition des poèmes. En outre, on doit constamment sortir du texte et de sa compréhension et sauter à la table des matières pour connaître les titres, les numéros ou l'ordre des poèmes, puisque dans le texte certains sont titrés, d'autres pas[43]. Ces choix ne sont pas arbitraires[44], la table des matières de l'édition originale ayant été méticuleusement préparée par de Saint-Denys Garneau[45],[46],[Note 16].

Édition originale de 1937 : disponible en PDF (lire en ligne)

Regards et Jeux dans l'espace est composé de vingt-huit poèmes et divisé en sept sections, unifiées, lorsqu'on ajoute « Accompagnement », non numéroté, à la fin de la septième section, intitulé « Sans Titre »[47]. Comme le souligne Romain Légaré : « le livre est soutenu, telle une nécessité vitale, par une loi indéfectible, celle de l’unité des contraires »[48],[49].

« La faction solitaire de de Saint-Denys Garneau est sans doute la seule façon de se tenir droit entre le ciel et la terre[Note 17], la seule façon de supporter le poids du temps, d'être ce chemin que nous sommes entre le début de la fin. »

— Yvon Rivard, 1996[50]

On a longtemps confondu le « je » des différents locuteurs ( vivants, objets et 'autres' ) dans ce livre avec celui, plus effacé[51], du poète lui-même[52],[53],[54]. Les poèmes sont toutefois mystère suffisant[Note 18]. Concernant la forme inédite de cette poésie[55], François Hébert écrit :

« Dans un discours tout ce qu’il y a de plus dépouillé, de plus simple en surface, mais aux registres extrêmement variés, pour peu qu’on y prête l'oreille, Garneau a incrusté mille et une surprises [...]: rimes ou assonances et renvois inattendus ('chaise', double contraction phonétique et sémantique d’un 'malaise' et d'une 'chose')[56], syntaxe heurtée ('vivre et l’art'), gambades phonétiques (de 'je' à 'jeu'[Note 19], de 'moi' à 'joie' en passant par 'pas'[Note 20]), brisures et bonds sémantiques (du 'corps' à 'l'âme', de 'soi' au 'monde'). [...] Le vers est le plus souvent impair. Et irrégulier, fantasque même, [...] avec ses écarts, ses variations, ses arabesques. [...] Bizarrement disposés sur la page (en escalier, irrégulièrement espacés[Note 21]), les vers abondent en rimes imprévues, en allitérations astucieuses, placées comme au hasard [...] »[57],[58],[Note 22].

Alain Grandbois en résume l’essentiel : « La poésie de Garneau [...] me semble fournir l'expression la plus parfaite de la plus étonnante liberté. Elle dénoue les chaînes, s’évade et rejoint l'affranchissement total. »[59],[Note 23]. Même si de Saint-Denys Garneau lui-même aurait été déçu de son accueil, Regards et Jeux dans l'espace est aujourd'hui considéré comme l'un des plus importants livres de la poésie québécoise[Note 24],[60].

Lettres

La récente déclassification de nombreuses lettres inédites de Garneau invite à une relecture de l’ensemble de sa correspondance, qui ne peut plus simplement être considéré comme un à-côté de l’œuvre[61], tant elle relie tous les morceaux de celle-ci[62]. Les lettres forment la partie la plus massive de son œuvre (920 pages, « bien tassées »). Garneau aime écrire de longues lettres, jusqu'à épuisement physique. Il y aborde ses lectures, compare tel et tel compositeur, commente une exposition de peintures, raconte une anecdote, brosse un portrait, décrit un paysage ( déjà : 'en deux couleurs' )[63],[64], etc : chaque fois, il 'promène ce qu'il est parmi ce qu'il y a'[65], reconstituant avec précision « chaque instant de ce qu'il présente comme un jeu dont il est à la fois le témoin[66] et l'acteur [67]». Son récit se déroule « sous nos yeux telle une bande dessinée à l’aide de lignes simples[Note 25], à peine des esquisses. » Instant souvent « décrit avec une sensualité appuyer, narquoise, » comme si le poète prenait, force est de le constater, grand plaisir à ressentir ce qui d’ordinaire « ne suscite que répulsion » : son récit « corrige l’impression attendue, contredit l'idée reçue » ( encore de nos jours, ) qui veut que son parcours atypique « en ait été un de quasi-horreur »[68],[Note 26]. Dans l’espace privé de la lettre, sans la retenue imposée par la publication, De Saint-Denys Garneau aborde de façon très libre et terre à terre la question centrale de tous ses écrits : être [62].

Montage à partir de lettres originales de Garneau. Bibliothèque et Archives Canada

Dans le quasi roman que son ses lettres, le héros est un « je » qui ne cesse d’interroger son rapport au monde, à autrui et à lui-même[66], comme s'il n'était jamais certain d’exister vraiment[65],[Note 27]. On voit rarement quel est l’objet de la lettre garnélienne[Note 28], de sorte qu’on oublie sa visée immédiate[69]. Certes, sa valeur documentaire est loin d'être négligeable, mais elle demeure secondaire. C'est la trame ontologique, en réalité, « qui motive l’écriture épistolaire[69]. » À lire ses Lettres sous la forme d’un texte suivi, on arrive à saisir la cohérence de ce personnage, pour qui « être est une activité de fiction », et écrire, un absolu. Dans ses lettres — et comme si sa vie en dépendait — Garneau se donne tout entier, et toujours en interrogeant la valeur de ce « don » de soi, qu’est l’écriture[70].

« La correspondance du poète de Saint-Denys Garneau est l’une des plus singulières qui soient. Qu’on la compare à celles d’épistoliers d’ici ou d'ailleurs, il est difficile d’en trouver une seule qui lui ressemble vraiment. »

— Michel Biron, 2022[71]

Pour l’éditeur des Lettres, Michel Biron, « de Saint-Denys Garneau se révèle un épistolier remarquable, tant par la qualité que par la quantité de lettres écrites en une douzaine d'années à peine »[72]. En 2020, on découvre « un épistolier passionnant qui met le meilleur de lui-même dans ses lettres, mais aussi un personnage complexe, drôle et attachant » écrit Biron, « si différent du personnage figé dans le rôle de victime qu[’on] lui avait attribué, si différent aussi d’un Garneau austère et triste [...] »[73],[74] . Ses lettres sont « tout à la fois une sorte de roman [...] et une forme d’essai[63]. » Elles racontent « l’histoire d’une vie avec une intensité, une lucidité et une acuité supérieures à tout ce que les amis de Garneau ou les commentateurs de son œuvre ont tenté de faire » et cette vie, « vibre de partout. »[75],[76],[Note 29].

Textes en prose

Œuvres en prose par De Saint-Denys Garneau

De Saint-Denys Garneau a vécu intensément, surtout dans la période qui va de 1929 à 1938, durant laquelle il s'est lancé à corps perdu dans l'écriture. Bien que l'influence de courtes études en philosophie se fasse sentir dans ses articles et essais ( Œuvres en prose )[77],[78] son Journal et ses nombreuses Lettres[79],[80],[81], « toutes ses études ne seraient rien si de Saint-Denys Garneau n’avait fait œuvre de formation personnelle [pratique qu'il nomme, non sans humour, 'phylosophie' sic]. Pour lui, la quête « intellectuelle » est basée sur la quête ontologique[82],[Note 30] [c'est-à-dire, sur une « recherche de l'être »[83]], qui embrasse l’aventure spirituelle et artistique » écrit l’éditrice des Œuvres en prose Giselle Huot[84],[85]. Aussi, « son œuvre ne saurait être « comprise » ou [pire] « expliquée » sans accorder une grande part à l’aventure ontologique[86], qui en est, du moins en ce qui concerne de Saint-Denys Garneau, l’alpha et l’oméga. »[87]

« […] inégalée jusqu’ici, l’expérience intellectuelle de Garneau devrait avoir un sens particulier pour nous et comporter un enseignement précieux, car elle fut très profonde et poussée très loin. »

— Jean Le Moyne

Garneau à Sainte-Adèle chez les Palardy juin 1932 (Fonds Anne-Hébert)

La distinction entre les écrits destinés à la publication et les écrits intimes ne fonctionne guère dans le cas de Garneau[88] : les Œuvres[Note 31] réunies en une édition princeps de 1 320 pages en 1971 n’avaient d’ailleurs pas été publiées du vivant de l’auteur, qu’il s’agisse des poèmes "retrouvés"[89],[90], du Journal ou des lettres[91]. Or ces mêmes œuvres en comptent, aujourd'hui, tout près du double ; autant de pages "retrouvées" ou, tout récemment déclassifiées, qui, finalement, forment un « Tout » d’une singulière cohérence[92]. Biron remarque : « la presque totalité des écrits de Garneau, c’est là un fait exceptionnel dans l’histoire de la littérature moderne, échappent à la sphère publique. »[93].

« Quand, en 1938, Garneau cesse de publier, il ne renonce pas pour autant à l'écriture[Note 32]. Il continue de s'interroger sur la nature de l'art et de s'intéresser au problème de l’énonciation littéraire, problème qui est toutefois déjà devenu dans son Journal une question existentielle que Garneau pose de plus en plus à partir de sa propre expérience. »

— François Dumont, 1993

Hébert souligne que de Saint-Denys Garneau « a su dire l'essentiel en peu de mots, avec une terrifiante et admirable authenticité » puis « le taire, pour nous le laisser retrouver. »[Note 33].

De Saint-Denys Garneau « Habitation du paysage » été 1933

Yvon Rivard constate : « De Saint-Denys Garneau est mort à l'âge de trente et un ans, en 1943. Il a connu depuis sa mort un long purgatoire dont il émerge lentement depuis quelques années [...] La plupart des écrivains québécois préféraient au 'mauvais pauvre' de De Saint-Denys Garneau (cf. Œuvres en prose, p. 623 ss.) des œuvres de révolte, de libération, d'affirmation. [...] On comprend que plusieurs se soient détournés de ce poète qui a refusé tous les subterfuges et toutes les consolations que lui offraient la littérature, la religion ou le pays. De Saint-Denys Garneau n'écrit pas pour affirmer sa singularité, il écrit pour essayer de trouver une réponse à la seule question qui importe [...] Quand il cesse de publier, ce n'est pas par révolte ou par déception, c'est que le silence[66] lui est apparu comme la seule façon d'être. »[Note 34].

Journal

De Saint-Denys Garneau Journal 1929–1939

Entre 1929 et 1939, peut-être au-delà, de Saint-Denys Garneau tient son « Journal » formé d'environ sept cahiers[94],[95]. Selon François Dumont : « La diffusion du Journal souleva jusqu'en 2012 divers obstacles, notamment la censure et la volonté des amis d’élaguer et de classer les textes selon leurs principes esthétiques », alors que de Saint-Denys Garneau lui-même aurait d'emblée recherché un désordre dans ses texte[94],[96]. Il ajoute que : « La diversité des genres pratiqués et la dimension littéraire de plusieurs d’entre eux font que le mot "journal" ne rend pas compte de sa nature particulière »[94]. En tentant de caractériser les formes que de Saint-Denys Garneau a expérimentées dans les cahiers qui nous sont parvenus — de l’examen de conscience à la fiction, en passant par la lettre, les méditations sur l’art, et le poème : « Il ressort de cet examen que Garneau a progressivement mis en relation le discours réflexif avec les ouvertures qu’offraient la poésie et la fiction : une dynamique se développe entre le bilan et l’esquisse[97],[98], pour aboutir à une forme d’écriture qui intègre divers aspects du Journal »[94],[99].

« J’aurais voulu dire : Je ne suis pas une personne qui vous parle, pas une personne cet être désordonné, dispersé, sans centre réel. Mais j’espère que vous n’auriez pas tort en croyant que vous pouvez encore vous adresser au centre à un point, une petite flamme peut-être qui persiste, reste de ce qui fut ravagé [...], où persiste peut-être le lieu d’une espérance possible de n'être pas rejeté de l’Être[83],[82]. »

— Journal, 21 janvier 1939

On remarque une unité dans la diversité des formes empruntées par de Saint-Denys Garneau : « Au bout de son cheminement, de Saint-Denys Garneau arrive à se dégager des conventions littéraires pour trouver une forme totalisante ( mais toujours fragmentaire[66] ) par laquelle poésie et fiction sont liées à l’existence ». Dumont note que tout en illustrant « des dimensions de l’écriture du cahier qui transforment les visées habituelles du journal intime […] », les cahiers relèvent « d’une forme erratique et heuristique qui est sans doute plus proche de l’essai tel que l’entendait Montaigne que de ce que le mot "essai" a fini par désigner aujourd’hui »[94].

« Le mauvais pauvre va parmi vous Avec son regard en-dessous. » Feuillet 64 du manuscrit[Note 35],[100].

Œuvre picturale

GARNEAU n°26 (Details) Bibl. nat. du Qué.

L'éducation en arts visuels de De Saint-Denys Garneau se fait lorsqu'il fréquente l'École des Beaux-Arts entre 1924 et 1927, l’atelier d’Edwin Holgate en 1932, mais surtout par une formation personnelle[3].

De Saint-Denys Garneau à Baie-Saint-Paul en août 1933 (Fonds Georges Beullac)

Il est principalement connu pour ses paysages[101], mais il a aussi réalisé des portraits et des nus, travaillant à la fois l’huile, le fusain et l’aquarelle[Note 36]. Selon Giselle Huot : « S'il n'a pas eu le temps de développer un style propre contrairement aux autres peintres de sa connaissance, son œuvre picturale n'est pas sans mérite. »[102]. Ces œuvres jettent un éclairage particulier sur ses poèmes, et inversement[103]. D'après ses lettres, son activité de peintre occupait une grande partie de sa vie intellectuelle et créatrice[Note 37]. Il n'a exposé que trois fois de son vivant[104].

« [...] impression de nuit dans une rue étroite de l’est. J'ai peint cela samedi d’après une impression que j'ai eu la nuit précédente. J'y ai surtout étudié une diffusion de lumière éblouissante. » (Lettre à Françoise Charest. Dimanche, 10 mai 1931[105])

Postérité

Durant la seule période 1937–1993, la production littéraire québécoise dédiée à de Saint-Denys Garneau se chiffre à 625 titres selon les calculs de Sylvain Gagner : « soit, en moyenne 10,9 nouvelles entrées par an, ce qui est considérable. La production atteint presque une publication par mois (0,9 en fait). Cet énorme corpus critique constitue probablement l’un des plus volumineux pour un auteur québécois. »[106],[Note 38],[107]. de Saint-Denys Garneau est également lu en France, en Belgique, en Suisse, au Luxembourg, mais aussi dans les pays non francophones où il a été traduit[108],[Note 39],[109]. Il est également reconnu par ses pairs comme une figure incontournable de la poésie québécoise[110]. L'écrivain Gilles Marcotte et le poète Gaston Miron le considéraient comme « le plus grand poète québécois »[Note 40],[111]. L'écrivain Jacques Brault affirme que « nous ne savons rien des dernières années de l’écrivain, dans une solitude qu’il semble avoir âprement défendue comme le donne à penser sa dernière lettre laconique à ses amis[112]. Qui pourrait affirmer qu'il n'y a pas atteint à cette tranquillité de l’âme, à cet abandon de soi qui s'ouvre fugacement dans quelques poèmes ? »[53].

De Saint-Denys Garneau, lui-même.
Photographie prise par de Saint-Denys Garneau : 24 décembre 1942. (Collection Denyse Garneau Beauchamp)

Des fonds d'archives consacrés à l'auteur sont conservés au Centre d'archives de Montréal, à la Bibliothèque et Archives Canada, à l'Université de Montréal et à l’Université Laval[113],[114],[115],[116].

Bourse Hector-De Saint-Denys-Garneau

Depuis 1998, la bourse Hector-De Saint-Denys-Garneau (1769G), volet création, récompense la meilleure création littéraire en poésie. Elle s'adresse aux étudiants inscrits à l’Université Laval et vise avant tout à stimuler leur créativité. Offerte à chaque année, la bourse de 1000$ est payé à parts égales par le Fonds de-Saint-Denys-Garneau et par la Fondation de Saint-Denys-Garneau.

Prix international Saint-Denys-Garneau

Le Prix international Saint-Denys-Garneau [sic], d’une valeur de 500$, salut la qualité et l’originalité d'un livre d'artistes. Créé en 2002 par la Corporation Champs Vallons, un organisme à but non lucratif, en collaboration avec les éditions Bell’Arte, maison du livre d’artistes, il vise à faire découvrir le livre d'artiste et les créateurs québécois, canadiens et étrangers en lien avec la francophonie.

Prix Louis-Muhlstock

Créé par le peintre en 1998, le Prix Louis-Muhlstock, consistant en une bourse de 500$, est offert à un étudiant du Département d'études françaises de l’Université de Montréal, pour récompenser le meilleur essai sur de Saint-Denys Garneau.

Toponymes

De Saint-Denys Garneau, Sans titre [La liseuse]. Huile sur toile, 17 × 12,7 cm. (Collection Bibliothèque Anne-Hébert, Municipalité de Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier)

Le chemin de la Liseuse est une piste cyclable et skiable qui passe dans la municipalité de Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier puis longe la rivière Jacques-Cartier. Son nom fait référence à une toile de De Saint-Denys Garneau[117], et partant, à Anne Hébert. Outre une reproduction de cette œuvre, on y retrouve quatre poèmes qui reflètent la créativité que ces lieux peuvent favoriser. Dans la municipalité même se trouve l’école secondaire De Saint-Denys Garneau.

Poèmes mis en musique ( 1968–1998 )

  • Bruce Mather, Madrigal n°1, paroles de De Saint-Denys Garneau, [Et mon regard part en chasse]. Commande de Ten Centuries Concerts, et de la Commission des celébrations du centenaire du Canada. Création: Toronto, 16 avril 1968. Mary Momson, soprano, Patricia Rideout, contralto, Robert Aitken, flûte, Judy Luman, harpe, William Kuinka, mandoline, Andrew Benac, violon et Donald Whitton, violoncelle.
  • Bruce Mather, Madrigal n°2, [Figures à nos yeux]. Pour soprano, contralto, flûte, harpe, violon, alto et violoncelle, 10 min, Montréal, mars-juin 1968. Commande du Stratford Shakespearian Festival. Création: Stratford Festival, 27 juillet 1968, Margaret Zeidman, soprano, Muriel Greenspon, contralto, sous la direction de Bruce Mather. (Paris, Éditions Jean Jobert, 1970.)
  • Jean Papineau-Couture, Paysage en deux couleurs sur fond de ciel. Pour huit voix chantées, huit voix parlées, flûte, hautbois, clarinette, basson, cor, deux violons, alto, violoncelle, contrebasse, piano, harpe, percussion, 12 min, Création: Zagreb, Yougoslavie, 9 mai 1969. Chœur et ensemble de la radiodiffusion-télévision de Zagreb, sous la direction d'lgor Kuljeric.
  • Serge Garant, Cage d'oiseau. Pour voix et piano (Création de 1963, Montréal, accompagné d'une choregraphie de Jeanne Renaud) Toronto, Berandol Music, 1969.
  • Bruce Mather, Madrigal n°3 (poem of Saint-Denys Garneau). Pour contralto, marimba, harpe et piano, 23 min, Commande de la Canadian Broadcasting Corporation. Création: Toronto, CBC Toronto Festivai, 21 juillet 1971, Patricia Rideout, contralto, Judy Lornan, harpe, John Engelmui, marimba, et Bruce Mather, piano.
  • Alain Gagnon, Que je t'accueille [Accueil], op. 15, pour voix moyenne et piano, 1968, Étiquette Radio Canada International, 1973, n° 393, Bruno Laplante, baryton, et Louis-Philippe Pelletier, piano.
  • Bruce Mather, Madrigal n°4, pour soprano, flûte, piano et bande, 11 min 45. Création: Montréal, Université McGill, 13 avril 1973, Lyrics Arts Trio: Roben Aitken, flûte, Mary Momsson, soprano, et Marion Ross, piano.
  • Serge Garant, Cage d'oiseau, pour voix et piano. Exécution: Paris, 1974, Berthe Kal, soprano, et Jacqueline Mefano, piano.
  • Denys Bouliane, Quatre chants de Saint-Denys Garneau, pour soprano, violoncelle et piano, 24 min, Montréal, Centre musical canadien, 1975.
  • Charles M. Wilson, Six Choral Pieces. Text by Saint-Denys Garneau (translated by John Glassco), pour choeur à quatre voix mixtes et flûte, 20 min, Toronto, Canadian Music Centre, 1976.
  • Charles M. Wilson, Les Solitudes. Text by Saint-Denys Garneau (translated by John Glassco), A song cycle for baritone and piano, Toronto, Canadian Music Centre, 23 mai 1976.
  • Serge Garant, Et je prierai ta grâce, pour voix et piano, 1952, et Cage d'oiseau, pour voix et piano, 1962. Anthology of Canadian Music Music, Radio Canada International, 1978, Jean-Paul Jeannotte, ténor,' Pauline e Vaillancourt, soprano, et Louis-Philippe Pelletier, piano, Étiquette Doberman-Yppan, Société Radio-Canada, DO 133, 1992.
  • Anne Lauber, Quatre mélodies de De Saint-Denys Garneau, pour tenor, soprano et piano, 1979.
  • Jean Vallerand, Quatre poèmes de Saint-Denys Garneau, pour voix et piano, Anthology of Canadian Music, Radio Canada International, 1984.
  • Jean Chatillon, Premier livre de mélodies. La voir des feuilles, Flûte et Rivière de mes yeux de De Saint-Denys Garneau, pour voix et piano, Éd. Jacques Ostiguy, 1985.
  • Denis Dion, À propos de Saint-Denys Garneau, pour choeur (douze voix) a cappella, Montréal, Centre musical canadien, septembre 1993.
  • Violaine Corradi, Saint-Denys Garneau’, lus par Paul-André Bourque, musique Violaine Corradi, Montréal, Éditions du Noroît/Productions Transversales, 1993.
  • Serge Garant, de Saint-Denys Garneau: Mélodies, Pour voix et piano, Étiquette Doberman-Yppan, DO 146, 1996.
  • Villeray, Musique sur de Saint-Denys Garneau, Réalisation Villeray, Productions Saint-Denys, 1998, 62 min. Douze musiciens invidividuels. Dix-huit poèmes mis en musique.

Manuels et histoires des littératures ( 1964–1989 )

  • (en) B. K. Sandwell, « Saint-Denys-Garneau », S .H. Steinberg (ed.), Cassell 's Encyclopaedia of Literature, New-York/London, Cassell, 1964, p. 1793-1794.
  • Gonzague Truc (dir.), Histoire de la Iittérature contemporaine, Casterman, 1964, 357 p.: p. 347.
  • Henri Clouard (dir.), Histoire de la littérature française, Paris, Albin Michel, 1965, 678 p.: p. 632-633.
  • Jean Calvet, « Saint-Denys Garneau », Petite histoire illustrée de la littérature française, Paris, Éditions J. de Gigord, 1966, 263 p.: p. 259.
  • Joseph Majault, Littératures de notre temps, Casterman, 1968, 325 p.: p. 291.
  • (en) Arthur Smith, Oxford Book of Canadian Verse, London/New-York, Oxford University Press, 1965, 445 p.: P. 292-303.
  • Saint-Denys Garneau, Présentation par Eva Kushner, Choix de textes, inédits, Bibliographie, Paris, Éditions Pierre Seghers, Coll. «Poètes d'aujourd'hui», 1967, 191 p.: p. 121-189.
  • (uk) Wolfram Burghardt, Poésie/Québec : de Saint-Denys Garneau à nos jours, Paris, Éditions du Jour, 1972, 345 p. Anthologie traduite en ukrainien.
  • (ro) A. L. Andriotin, Antologie de poezie canadia, [roumain], Cuvînt inaînte de Ursula Schiopu, Buceresi, Editura Minerva, 1976, 364 p.
  • (en) William Stewart (ed.), « Garneau, Hector de Saint-Denys », The Macmillan Dictionary of Canadian Biography, Toronto, Macmillan of Canada, 1978, p. 290.
  • Léon Thoorens (éd.), Panorama des Littératures, (vol. 8: Israël, Japon et Canada), Paris, Marabout université, 1970, 314 p.: p. 305-306.
  • Gérard Tougas, « Saint-Denys Garneau », Histoire de la littérature canadienne-francaise, Paris, PUF, 1974, 270 p.: p. 203-206.
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  • Laurent Mailhot, La Littérature québécoise, Paris, PUF, coll. Que sais-je ?, no. 1579, 1974, 128 p.: pp. 40, 49, 64-65, 119 et 120.
  • Jean Rousselot, « GARNEAU (Saint-Denys) », Dictionnaire de la poésie française contemporaine, Paris, Larousse, 1968, 256 p.: p. 108.
  • Philippe Van Tieghem (dir.), « Garneau (Hector Saint-Denys [sic]) », Dictionnaire des Littératures, Paris, Quadrige/PUF, 1984, vol. II, p. 1495-1496.
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  • (ro) Virgil Teodoescu, Saint-Denys Garneau : Steaua Marilor Lacuri, poeti canadieni, [roumain], Buceresti, Editura Univers, 1981, 208 p.
  • John Hare, « Œuvres littéraires mises en musique », Helmut Kallmann (dir.), Encyclopédie de la musique au Canada, 1981, vol II, p. 2434-2436.
  • Anthologie de la poésie française du XXe siècle, de Paul Claudel à René Char, Paris, Gallimard/Poésie, 1983, p. 421-423.
  • (pl) Eva Kushner Antologia poezji Quebeku, (polonais), Wroclaw, Wydawnictwo Uniwersytetu Wroclawskiego, 1985, 363 p.
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  • (en) Cedric May, Breaking the Silence: The Literature of Quebec, Birmingham, 1985, 208 p.: p. 30, 41, 62-63, 69, 72-74, 78, 108, 113, 118, 192, 195.
  • Jacques Demougin (dir.), « Garneau, Hector de Saint-Denys », Dictionnaire des littératures française, Paris, Larousse, 1985, 1861 p.: p. 611.
  • A. Viatte, « Garneau, Saint-Denys », J.-J. Luthi (Éd.), Dictionnaire général de la Francophonie, Paris, Letouzey et Ané Éditeurs, 1986, 391 p.: p. 180.
  • Richard Giguère, « GARNEAU Saint-Denys », Béatrice Didier (dir.), Dictionnaire universel des littératures, Paris, PUF, 1987, vol. II, p. 1291.
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  • Alain Bosquet, « Saint-Denys Garneau », La Poésie canadienne contemporaine, Paris, Seghers, 1989, 275 p.: p. 51-64.
  • Lise Gauvin et Gaston Miron, Écrivains contemporains du Québec depuis 1950, Paris, Seghers, 1989, 579 p.: p. 10-14.
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  • Guy Goffette, « Regards et jeux dans l’espace », Le Nouveau Dictionnaire des oeuvres de tous les temps, Paris, Robert Laffont, 1989, p. 6249-6250.
  • (en) William H. New, A History of Canadian Literature, London, Macmillan Education, 1989, 380 p.: p. 184-196.

Films ( –2010 )

  • Saint-Denys Garneau, réalisé par Jean-Philippe Dupuis, Montréal, 2010, 55 min.

Prix et honneurs

Notes et références

Notes

  1. Ce commerçant et militaire s’était fait connaître une première fois en 1665-1666 pendant la campagne des miliciens de Beauport contre les Iroquois et s’était illustré une seconde fois au siège de Québec en 1690 alors qu’il était âgé de plus de soixante ans, ce qui lui avait valu d’être anobli par Louis XIV quelques mois avant sa mort, en 1692.
  2. de Saint-Denys Garneau : Sans titre [Arrière-cour étroite de la maison à Westmount] huile sur toile, 30,6 × 21,5 cm (Collection Ville de Westmount)
  3. Jean Palardy et Jori Smith se marient en 1930: « Garneau ira faire un atelier de peinture avec eux dans les Laurentides en mai-juin 1932. Il les retrouvera en août 1933 en Charlevoix où il est allé peindre et où les Palardy ont élu domicile. » (Huot 2004, p. 227).
  4. En 1965, évoquant ses compagnons de l’atelier Holgate Jean Paul Lemieux dira: « Holgate était vraiment un professeur célèbre. Tout le monde voulait aller chez lui [...] Il y donnait des classes de modèle vivant. [Mais, une poignée] d’artistes venaient à son atelier. En fait, un d’entre eux s’est fait connaître comme écrivain, Saint-Denys Garneau. Il dessinait très bien. Nous sortions ensemble après les cours pour prendre un café. » (Huot 2004, p. 228). Garneau rencontre là Norman Bethune, Goodridge Roberts, Stanley Cosgrove (Dennis Reid, Edwin Holgate 1976, p. 13) et y retrouve Borduas: « À peu près à cette époque Paul-Émile Borduas se lie avec les amis de La Relève, principalement avec Robert Élie le grand ami de Garneau, Élie publiera en 1943 le premier volume consacré Borduas [...] » (Huot 2004, p. 229).
  5. Cependant « les systèmes d'idées dont se réclament ses amis de La Relève (qu'il rebaptise « La Rechute ») ne correspondent pas au monde de Garneau – Les systèmes, ce n'est pas son affaire. [Du reste,] sa correspondance le montre toujours en marge ou en surplomb des groupes dont il est le plus proche : ironisant sur leurs contra-dictions apparentes (exemples : Lettres, p. 266, 310, 395, 743 et 776), étant lui-même hors circuit, inassignable à quelque camp idéologique. » (Biron 2022, p. 50-52).
  6. Gertrude Hodge
    Amie 'subtile', Gertrude Hodge-Le Moyne (1912–2005) est « la seule autre personne [...] avec qui Garneau ait entretenu à notre connaissance une correspondance significative au cours des années 1930 (Lettres 2020) [et] une des rares femmes à participer aux réunions du groupe de La Relève. [...] Elle signera en 1964 son unique livre de poèmes, Factures acquittées. » (Lettres, p. 18.)
  7. De Saint-Denys Garneau avec la famille Hébert (Collection Denyse Garneau Beauchamp).
  8. De Saint-Denys Garneau et La Revue scientifique et artistique (couverture)
    Cette revue était «l'organe officielle» de la Société canadienne de science et d’art. Suzanne Manseau évoque comment ladite Société « décida d’accepter aussi quelques filles » : « [...] Ce n’était que des confrères entre eux; comme [...] j’annoncai avec un aplomb que je ne me connaissais pas "Ma conférence sera sur la peinture de Michel-Ange. Voilà !" la réaction fut typique : on aurait cru que je venais de lancer une bombe ! Je me souviens encore aujourd'hui du silence qui suivit l’ébahissement général, des petits sourires en coin qui l’accompagnèrent, quand soudain se leva un noble chevalier pour venir à ma rescousse, en disant : "Mademoiselle Manseau étudie aux Beaux-Arts, elle aura donc sûrement quelque chose dire." Ce n'était nul autre que de Saint-Denys Garneau. [...] À partir de ce jour-là, ce fut, entre nous, le commencement d’une amitié, basée sur une confiance réciproque. » (Manseau 1996, p. 55-56).
  9. Couverture de la revue Vivre, d’après une maquette de de Saint-Denys Garneau. 23,7 x 17,3 cm. (Collection Giselle Huot)
  10. En 1938, une année après la parution de Regards et Jeux dans l'espace, il envoie un exemplaire à son nouveau correspondant Jean Bélanger (Lettres, p. 670), et dans son Journal, Garneau écrit: « ...cela me permet de communiquer par des points où, tout à coup, j’ai été réel. [...] Mais cela suppose déjà qu’il y a une certaine réalité dans mon livre, une réalité valable, authentique. Que, donc, j'ai été, que j’ai eu quelque chose à dire. » (Journal, p. 518).
  11. L’écrivaine Anne Hébert indiquait d’une façon lapidaire en 1998: « de Saint-Denys est venu avant nous, pour nous prévenir, nous éclairer et payer de sa vie. Voilà ! » (Citée dans Gosselin 2010, p. 344.)
  12. Son frère Jean se souvient: « ce n’est qu'à la vue d'un cierge allumé à la fenêtre, que la réalité me frappa. Quand je suis entré, il m'a semblé qu'il m’accueillait comme auparavant, heureux de me revoir. [Et, tout en le veillant,] seul avec lui, je ne ressentais pas une grande peine car nous avions une sorte de conversation dans laquelle nous parlions de tous les heureux moments passés ensemble. De Saint-Denys était pour moi quelqu'un de joyeux. » (Cité dans Biron 2012, p. 412.)
  13. À la lumière de la biographie de Garneau, cette affirmation semble aujourd'hui injustifiée : « Regards et Jeux dans l'espace a fait l'objet d’une réception critique considérable et presque unanimement favorable. [...] On ne peut parler d'un accueil négatif ni même mitigé : l’éloge domine nettement. Le rejet ultérieur (et relatif) par Garneau de cette poésie a une autre source. Pour lui le poème procède de l’être [lequel n’est pas «le sien» ('mon « être » est fere nihil') : d’où le 'saut' ] ; de là, naît sa vérité. Par conséquent, toute expression de-soi ferait obstacle à cette vérité plus fondamentale [cf 'le bond d'un événement capital'], d’ordre ontologique. » (Melançon 2012, p. 15-16).
  14. Il serait naïf de penser que c'est la réception du livre, généralement forte élogieuse du reste, qui modifie l’humeur de Garneau: un « être dont l’inconstance est légendaire » et ce, « peu importe le contexte. » (Biron 2015, p. 318). Il n'y a pas un mot dans son Journal des aléas de sa 'petite plaquette de poèmes'. Déjà absorbé dans le paysage d’Oka (il y séjourne du jusqu’au début de ), deux importants essais (Habitation du paysage et Paysage d’Oka) et, avec sa toile Ciel en automne, sur le point d’être exposée au Musée des beaux-arts de Montréal : ni la critique ni les résultats de la vente de son livre ne concernent au fond le «phénoménologue». (Idem).
  15. « [I]l y a des faiblesses dans mon livre, mais aucun critique n'a mis le doigt dessus. Je crois que je serai obligé d'écrire moi-même une critique pour désigner les faiblesses de ce livre ! » (Lettres, p. 607.) Ce qu’il fera (Journal, p. 551-554.)
  16. C’est lors d’une conférence que Marina Zito en donne l’illustration la plus frappante : « La notion de marge dans l’œuvre de Saint-Denys Garneau », Communication de Marina Zito, Istituto Universitario Orientale de Naples, au colloque Le Canada : ses marges et ses frontières, au Centre culturel d’Escaldes (Principauté d’Andorre), . Par ailleurs Zito 2004, p. 107.
  17. De Saint-Denys Garneau : Sans titre [Arbre soliraire], huile surtoile, 19,5 × 27,2 cm (Collection Université de Montréal)
  18. Pour un survol des jugements extra-littéraires sur le « Personnage » de Saint-Denys Garneau: Gagner 1996. Également Major 1978, p. 83 ; Rochette 1996, p. 64.
  19. Pour son analyse clinique mais, bien à propos, de ces variations typo-graphiques sur le mot j - e - u: Leclaire 1975, p. 78-91.
  20. Traité comme le lieu transitoire du discours social : « Cet 'haïssable moi', Garneau s'en saisit et s’en dessaisit tour à tour. À noter que le verbe 'saisir' est » (este) avec 'rejoindre' et '(re)garder', « l’un des verbes préférés de Garneau: prendre et comprendre deviennent chez lui inséparables, la main et l’œil agissant de concert », pour 1) joindre ('-ester'=ex-stasis) le monde ('fenêtre'→'pas'), puis 2) s’y-désaisir-de-soi et 3) se-laisser-'rejoindre' ('pénêtrer'[sic]) « par lui. » (Biron 2022, p. 77).
  21. (Où les flèches:) Quelques exemples du jeu entre la typographie et les espaces dans l'édition originale.
  22. La composition du livre est aussi singulière et plus riche qu'il ne paraît d'abord: elle reproduit « la figure d'une spirale », où le point d'arrivée « retrouve le point de départ » pour le dépasser (cf. Journal, p. 213-214.) [ Un tel va-et-vient entre début et fin à partir d'un centre se nomme boustrophédon (Année 2012), Garneau utilise la technique aussi dans ses Lettres (Biron 2022, p. 129), et son Journal (Gagnon 1975, p. 107-108.) ] Ainsi un groupe de mots (noyau restreint de syllabes généralement homophones), répétés et légèrement modifiés, se rappellent au cours de l'œuvre, et s’amplifient (cf. Journal, p. 425-429). Cette structure progressive se superpose à la « symétrie apparente ». Le parcours annulaire enserre la partie centrale du livre [...À travers quelque fenêtre magique...], où « l'espace déployé se condense dans la plus infime surface de liquidité, qui est [...] à la fois le pivot de l'œuvre et la loupe nous permettant d'en découvrir les détails. » (Thibodeau 1993, p. 131).
  23. Analyses textuelles en profondeur: Gagnon 1975 ; Blais 1984 ; Nepveu 1984 ; Blais 1994 ; Gervais 1994 ; Melançon 1999 ; Lambert 2014 ; Stratford 2015.
  24. (Huot 2004, p. 255). Il est à noter que Garneau était très critique de sa propre œuvre: « aucun autre poète, que je sache, ne s’est retourné si violemment contre sa poésie pour la dénoncer comme une imposture: "Qu’y a-t-il de nécessaire dans tout ce que j’ai écrit ?" se demande Garneau (Journal, p. 551), [et voici] les raisons [qu’il] allègue pour écarter la plupart de ses poèmes: « Pompage illégitime, verbeux et la plupart du temps mensonger, hasardeux. La première partie de mon livre n’a en moi aucune réalité véritable : c’est une flatterie en portrait. […] Un romantisme tragique qui ne peut que tromper, qui le voulait peut-être. […] illisible […] un délayage infâme […] exploitation d’une petite sensation. Dans tout cela, je me parais des plumes du paon, à quoi je n’avais aucun droit; je donnais le change en revêtant d’un aspect brillant un vide absolu. » (Ibid, p. 551-554) [...] On aimerait que certains critiques se soient souvenus de cette page. » (Melançon 2012, p. 13-14).
  25. « Dans notre étang les grenouilles s’égosillent, ce qu'on appelle un concert. Voici la partition [...] » (Dessin ['paysage sonore'], dans lettre à Claude Hurtubise, début mai 1936. Reproduit dans Lettres, p. 499.)

  26. (Lettres, p. 212:) « C'est tout l’inverse, [ y ] insiste le narrateur, qui parle de son amitié pour les chauve-souris, et pour les bêtes en général, auxquelles il s’identifies sans la moindre appréhension. [...] Il joue avec elles, comme il joue avec son destinataire, déployant sous ses yeux le potentiel littéraire de la scène, qu'il émaille de quelques arabesques verbales (inventant le verbe « parvole » [soit : la façon d’aller propre à une chauve-souris]). Puis la lettre bifurque vers un autre sujet, terre à terre celui-là [...] » (Biron 2022, p. 121).
  27. L’être, insistait Garneau, n’est pas ce qui est : comment pourrait-il être à la fois ce qui est, et le fait même d'être pour ce qui est ? (Lettres 2020, p. [...] 440, 515, 653, 740, etc.) L’être este et non pas « est ». Or ester, pour l’être, c’est 'nihiliser' – nihil-fére[r] dit Garneau – soit, le fait de reconduire à sa nullité ce qui passe pour ce qu'il n'est pas. (Journal, p. 452, 518, 527, 552, 581 et 605.)
  28. Le contexte, pour un groupe très restreint de lettres (dont celles à Gertie), devient clair en plaçant sur la version autographe (BAC, fonds Jean Le Moyne) la grille de Cardan rudimentaire, patiemment reconstruite.
  29. Lettre à Claude Hurtubise, début janvier 1939. Autographe, BAC, fonds Claude Hurtubise (dernier de 5 feuillets, 12×20 cm). Lettres 2020, p. 901 (pour fac-similé)
    .
  30. Le poète n'adhère pas du coup à une ortho-doxa 'onthologique [sic]'. (Œuvres en prose, p. 453 et notes 116 et 117, p. 567 et n. 375.) Là comme ailleurs, l’expérience lui sert seule de guide.
  31. Œuvres 1971, 1320 p. Cet ouvrage, épuisé mais non réimprimé, comprend notamment toutes les variantes des poèmes de Garneau (p. 1050-1110).
  32. « Garneau n'a jamais écrit autant de lettres qu'après l’événement que constitue la sortie de Regards et Jeux dans l'espace. » (Biron 2022, p. 37.) 'Désempêtré' du subjectif et 'de son mêtre': « Plus question de prouver à autrui ou à lui-même que sa veine n'est pas tarie. Il écrit de plus en plus, mais en parle de moins en moins. » (Biron 2022, p. 147-148.)
  33. « Garneau s’est expliqué à lui-même les raisons qui l’ont amené à se détourner de la poésie. […] Dans une longue entrée du Journal datée du Mardi gras 1938, Garneau se livre à une critique radicale de ses poèmes. C’est une page extraordinaire, dont je ne connais aucun équivalent […] » (Melançon 2012, p. 13). (Voir Rivard 1982, p. 73).
  34. « En 1993, a eu lieu a l'université McGill une journée d'hommage à Garneau pour le cinquantenaire de sa mort, Fernand Ouellette et Gaston Miron, à qui j'avais demandé de participer à cette journée, ont décliné l'invitation à peu près pour les mêmes raisons : jadis, nous ne voulions pas nous reconnaître en Saint-Denys Garneau, nous lui préférions [...] tout autre écrivain qui nous promettait la libération. Mais aujourd'hui, me dit Miron, je reconnais que Saint-Denys Garneau est notre plus grand poète. » (Rivard 1998, p. 214-215).
  35. (En couleurs:) Un exemple de permutations, d’assonances, d’allitérations, de paragrammes, de répétitions de phonèmes, et de glissements d'un mot à un autre par le son ou le sens dans les textes garnéliens : «Le mauvais pauvre.» Premier paragraphe (Gagnon 1975, p. 110.)
  36. Sur la critique d’art et la production picturale: Georges Cartier, « Catalogue des peintures, aquarelles, pastels et fusains de Saint-Denys Garneau », Annexe dans Bio- Bibliographie de Saint-Denys Garneau, Préface de Robert Élie, Montréal, École de bibliothécaires, 1952, p. 70-74 (premier inventaire partiel de 30 œuvres) ; Georges Cartier, « Paysages de Saint-Denys Garneau », L’Action universitaire, vol. 20, no 1 (octobre 1953), p. 26-34 ; Georges Cartier, « Paysage de Saint-Denys Garneau », Lectures, vol. 10, no 5 (janvier 1954), p. 196-201 ; Jean-Pierre Duquette « Saint-Denys Garneau dessinateur et peintre », Littératures no 12; et Saint-Denys Garneau parmi nous, 1994, p. 45-51 ; François Hébert, « Paysage sans cadre », Liberté, vol. 37, no 1, 223 (février 1996), p. 81-90.
  37. De Saint-Denys Garneau peignant près du chemin de la Côte-Sainte-Catherine à Montréal (Fonds Georges Beullac)
  38. « [L]es commentaires de l’œuvre garnelienne n'ont cessé de se multiplier pour produire un énorme méta-discours. Le "Personnage" Saint-Denys Garneau – sans doute plus que l'œuvre – s'est vu investi d'un rôle majeur dans l’évolution de l’histoire littéraire québécoise. [...] On remarque aussi, malgré la variation des moyennes annuelles, une certaine constance des publications autour de Saint-Denys Garneau. Sur I'ensemble des periodes étudiées [1937–1993], la production critique atteint en moyenne presqu'une publication par mois. [...] Notons enfin que le Personnage, mythifié et dénaturé dans son essence, a pris plus d'importance que l'œuvre littéraire. » (Gagner 1996, p. 27-28).
  39. Alors « que la lecture des poètes francophones du Québec en anglais est rare, […] » remarque Edward D. Blodgett, « Saint-Denys Garneau continue à être un des poètes les plus fréquemment traduits. » (Blodgett 2012, p. 111 et 114. Voir aussi : Blodgett 2003, p. 81-85 et Ryan 2003, p. 16). On note aussi que « de Saint-Denys Garneau est de loin le plus traduit en espagnol. » (Stratford 2015, p. 153). Pour plus d’information bibliographique, consulter les bases de données TEPOQAL I et II. Voir également l’article pionnier d’Eva Kushner : Kushner 1979, p. 69-72.
  40. Gilles Marcotte va jusqu’à dire dans ses Entretiens : « On peut soutenir que depuis quelques années c'est l'œuvre de de Saint-Denys Garneau qui est lue avec ferveur, qui ouvre les horizons les plus larges, qui pose les questions fondamentales. Je ne suis pas loin de penser, certains jours, qu'il est notre plus grand écrivain. » Popovic 1996, p. 55.
  41. 1er prix Paul-Émile Borduas 3ème prix Jori Smith. Jury : Emmanuel Fougerat; Suzor-Côté; Maurice Cullen; Jean-Omer Marchand; Edmond Dyonnet; Robert Mahias; Charles Maillard (1887-1973); Jean-Baptiste Lagacé; Ernest Cormier; William Hope; Joseph Saint-Charles; Alfred Laliberté. (AUQAM, Fonds École des Beaux-Arts, 5P5/2, p. 28-29.) Voir aussi [S.a.], « La proclamation des lauréats de l’École des Beaux-Arts », Le Canada, vol. 23, n°43, 26 mai 1925, p. 8, col. 6-7. (Cité dans Huot 1995, p. 945.)

Références

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  5. On trouvera une chronologie détaillée de de Saint-Denys Garneau dans Huot 1998, p. 5-51.
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  12. Lettres 2020, p. 502.
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  15. Biron 2015, p. 19.
  16. Céline Cyr, « Michel-Louis Juchereau Duchesnay », Dictionnaire biographique du Canada, vol. VII, Presses de l’Université Laval, 2003.
  17. a b et c Biron 2015, p. 22.
  18. Voir « De Saint-Denys Garneau ou le nom mal aimé » dans Œuvres en prose, p. XV-XIX.
  19. a et b Biron 2015, p. 20.
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  23. Biron 2015, p. 25.
  24. Rochette 1996, p. 63-70.
  25. « Domaine de Fossambault, lieu de résidence de la famille Garneau ».
  26. a et b « Garneau, Hector de Saint-Denys | l'Encyclopédie Canadienne », sur www.thecanadianencyclopedia.ca (consulté le ).
  27. Lettre de Palardy à Garneau 3 mai 1937, fonds Hector-de-Saint-Denys-Garneau, BAC. Roger Blais, Jean Palardy, peintre témoin de son époque 1993, p. 23
  28. Huot 2004, p. 211
  29. Muhlstock 1996, p. 80-82.
  30. Biron 2015, p. 320 et 322.
  31. André Brochu, « « De Saint-Denys» vivant », La sociabilité littéraire, vol. 27, no 2,‎ , p. 344 (lire en ligne).
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  37. Biron 2022, p. 68.
  38. Sur ce mythe tenace: Major 1978, p. 83 ; Œuvres en prose, p. 49 ; Biron 2015, p. 308-312.
  39. « De Saint-Denys Garneau, le poète qui a mené le Québec à la modernité littéraire », sur ici.radio-canada.ca (consulté le )
  40. Denys Gagnon, « Hector de Saint-Denys Garneau. Regards et jeux dans l'espace », Le polar scandinave, vol. 8, no 4,‎ , p. 28 (lire en ligne)
  41. Lettres 2020, p. 607.
  42. (Biron 2015, p. 308). Voir cependant Biron 2022, p. 9.
  43. Thibodeau 1993, p. 62-63.
  44. Biron 2022, p. 152-153.
  45. Biron 2015, p. 295.
  46. Ouellet 1994, p. 58.
  47. Thibodeau 1993, p. 64.
  48. (Légaré 1957, p. 59). Lambert 2014, p. 117.
  49. Blais 1984, p. 46.
  50. Cité dans De Saint-Denys Garneau et Hébert 1996, p. 6.
  51. Brault 1996, p. 12.
  52. Mainguy 2012, p. 45.
  53. a et b Sur le difficile effort d’impersonnalisation de Garneau: Melançon 2004, p. 56 ; Melançon 2015b, p. 51.
  54. Popovic 1986, p. 87.
  55. Sur l’aspect formel de l’écriture garnélienne: Gagnon 1975 ; Nepveu 1984.
  56. Sur ces décalages, retournements et autres palindromes de lettres et de syllabes en jeu dans l'ensemble des écrits de Garneau: Gervais 1994.
  57. De Saint-Denys Garneau et Hébert 1996, p. 144-145.
  58. Sur l’inapparente complexité des poèmes: Blais 1984 ; Blais 1994 ; Stratford 2015.
  59. Grandbois 1947, p. 6
  60. (Lettres, dos de couverture). Regards et Jeux dans l'espace n’est « jamais présenté par Garneau comme un "recueil" mais bien comme un livre unifié. » (Biron 2015, p. 301).
  61. Melançon 1994, p. 96.
  62. a et b Biron 2022, dos de couverture.
  63. a et b Biron 2022, p. 130-135
  64. Nepveu 1998, p. 170-171
  65. a et b Biron 2022, p. 12.
  66. a b c et d Lambert 2004, p. 124-128
  67. Biron 2022, p. 120
  68. Biron 2022, p. 121.
  69. a et b Biron 2022, p. 78.
  70. Biron 2022, p. 13.
  71. (Biron 2022, p. 7). Voir pourtant: les lettres de Martin Heidegger à Hannah Arendt (trad. fr. 2001).
  72. Biron 2012, p. 66.
  73. Biron 2020, p. 57.
  74. Seguin-Brault 2019, p. 435.
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  76. Biron 2022, p. 182
  77. Giguère 2007, p. 115.
  78. Giguère 2004.
  79. De Saint-Denys Garneau, Œuvres en prose, 1995, 1 183 p. Cet ouvrage « [c]ulturellement inestimable », épuisé dès sa parution mais non réimprimé par Fides, contient tous les articles et essais de Garneau. Il ne doit pas être confondu avec la THÈSE du même nom (Huot 1998), qui est son complément.
  80. De Saint-Denys Garneau, Journal, 2012, 614 p. Il est à noter que cette édition est la seule à reproduire tous les textes retrouvés des cahiers de Garneau: y compris les lettres, articles et poèmes, exclusifs au Journal.
  81. De Saint-Denys Garneau, Lettres, 2020, 920 p.
  82. a et b À cet égard: Journal, p. 494, 498, 500 et 599.
  83. a et b De l’abandonnement de l’être en général, confer: Grondin 2019, p. 32-44.
  84. Huot 2004, p. 220.
  85. Giguère 2003, p. 75.
  86. Nepveu 1998, p. 169.
  87. (Huot 2004, p. 213). Voir son ultime article « Les Cahiers des poètes » publié en 1938 dans L’action nationale (signé: de Saint-Denys GARNEAU) Œuvres en prose, p. 118-125.
  88. Biron 2020, p. 62.
  89. Sur la spécificité des poèmes "retrouvés": Melançon 1999.
  90. Dumont 2010, p. 7.
  91. Biron 2022.
  92. Biron 2020, p. 57-73.
  93. Lettres, p. 23.
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  98. Giguère 2016, p. 289.
  99. Popovic 1994, p. 118.
  100. LMS-0207, boîte 1, ch. 9, Cahier VIII, p. 34. Fonds Hector de-Saint-Denys Garneau. Bibliothèque et Archives Canada.
  101. Gascon 2001.
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  107. On peut prendre connaissance de la riche tradition critique des études garnéliennes dans Dumont et Giguère 2010.
  108. D’abord en ukrainien [1972], roumain [1976] et hongrois [1978]. (Huot 1998, p. 178-180).
  109. Huot et Lacroix 1996, p. 8.
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  111. Cité dans Huot 2004, p. 255.
  112. Confer Gosselin 2010, p. 151-152.
  113. Fonds Hector de Saint-Denys-Garneau (MSS200) - Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ).
  114. Fonds d'archives Hector de Saint-Denys Garneau (LMS-0207), Bibliothèque et Archives Canada.
  115. « Fonds Hector de Saint-Denys Garneau (P26), », sur Division de la gestion de documents et des archives
  116. « Collection Fondation de Saint-Denys Garneau (P468) », sur Université Laval - DAUL
  117. Gosselin 2010, p. 67.
  118. Huot 1998, p. 40.

Bibliographie

Éditions de l'œuvre

  • De Saint-Denys Garneau, Œuvres (Texte établi, annoté et présenté par Jacques Brault et Benoît Lacroix), Montréal, Les Presses de l’Université de Montréal, , 1320 p. Document utilisé pour la rédaction de l’article
    Ouvrage de référence.
  • De Saint-Denys Garneau, Œuvres en prose (Édition critique établie par Giselle Huot), Fides, , 1183 p. (ISBN 2-7621-1694-5) Document utilisé pour la rédaction de l’article
    Ouvrage de référence.
  • Poèmes et Proses (1925-1940), Avec des inédits (textes et illustrations), Choix et présentation de Giselle Huot, Montréal, Éditions de l’Outarde ( épuisée ), 2001, 413 p. (ISBN 2-9805221-1-2)
  • France Gascon, L’Univers de Saint-Denys Garneau. Le peintre, le critique, Montréal et Joliette, Boréal/Musée d'art de Joliette, , 112 p. (ISBN 2-7646-0086-0) Document utilisé pour la rédaction de l’article
    Ouvrage de référence.
  • Nus et autres dessins inédits, conception et texte de Giselle Huot, catalogue de l'exposition, Montréal, Bibliothèque Saint-Sulpice, 2004, 30 p.
  • [De Saint-Denys Garneau et Hébert 1996] De Saint-Denys Garneau, Regards et Jeux dans l'espace (CONFORME À L'ÉDITION ORIGINALE DE 1937. Avec des textes explicatifs et un appareil pédagogique établis par François Hébert), Anjou, Éditions CEC, coll. « les Grands Textes de la littérature québécoise », , 159 p. (ISBN 2-7617-1301-X et 978-2-7617-1301-6, OCLC 35926460) Document utilisé pour la rédaction de l’article
    Ouvrage de référence.
  • Regards et jeux dans l'espace, Montréal, Fides, 2013, 222 p. (ISBN 9782762135688)
  • De Saint-Denys Garneau, Lettres (Édition préparée, présentée et annotée par Michel Biron), Les Presses de l’Université de Montréal, coll. « bnm* », , 920 p. (ISBN 978-2-7606-4226-3 et 2-7606-4226-7, OCLC 1141740650) Document utilisé pour la rédaction de l’article
    Ouvrage de référence.
  • [Journal] De Saint-Denys Garneau, Journal 1929–1939 (Édition de François Dumont en collaboration avec Julie St-Laurent et Isabelle Tousignant), Québec, Éditions Nota bene, coll. « Cahiers du Centre Hector-De Saint-Denys-Garneau, n° 5 », , 618 p. (ISBN 978-2-89518-423-2) Document utilisé pour la rédaction de l’article
    Ouvrage de référence.
  • Journal, Texte partiel conforme à l'édition critique établie par Giselle Huot, coll. « Littérature », Bibliothèque québécoise, 1996, 479 p. (ISBN 9782894061275)

À part (1935–1937)

Articles publiés par de Saint-Denys Garneau (1927–1938)

Textes réunis dans Œuvres (1971) et Œuvres en prose (1995).

  • « L’Angélus de Millet », La Revue scientifique et artistique, Montréal, no 10, décembre 1927.
  • « Les disciples d’Emmaüs de Rembrandt », La Revue scientifique et artistique, Montréal, no 11, janvier 1928.
  • « Les Dernières Cartouches, par Alphonse M. de Neuville », La Revue scientifique et artistique, Montréal, no 12, février 1928.
  • « Adrienne Lecouvreur, pastel par Charles-Antoine Coypel », La Revue scientifique et artistique, Montréal, no 13, mars 1928.
  • « En faveur de laisser les jeunes filles collaborer aux revues », La Revue scientifique et artistique, Montréal, no 14, avril 1928.
  • « De livres en livres. Essais de critique littéraire », La Revue scientifique et artistique, Montréal, no 22, janvier 1930.
  • « L’exposition du printemps à la Galerie des Beaux-Arts », La Revue scientifique et artistique, Montréal, no 25, avril 1930.
  • « Le dormeur de Louis Veuillot », La Revue de science et d’art, no 28, décembre 1930.
  • « Noël », La Revue de science et d’art, no 29, janvier 1931.
  • « La vie moderne », Nous, Montréal, no 1, novembre 1931.
  • « L’éloquence », Nous, Montréal, no 3, novembre 1932.
  • « Démosthène [1] », Nous, Montréal, no 4, décembre 1932.
  • « L’art "spiritualiste" », La Relève, vol. 1, no 3, mai 1934.
  • « "Le Déserteur" de Grignon », La Relève, vol. 1, no 5, octobre 1934, reproduit dans L’Ordre, vol. 1, no 205, novembre 1934.
  • « Impressions », Le Semeur, Montréal, vol. 1, no 4, décembre 1934.
  • « À propos d’une conférence-audition », La Renaissance, Montréal, no 24, novembre 1935.
  • « Alphonse de Châteaubriant [ I ] », La Relève, vol. 2, no 3, novembre 1935.
  • « Chronique des beaux-arts [ I ] », La Relève, vol. 2, no 4, décembre 1935.
  • « Chronique des beaux-arts [ II ] : Louis Muhlstock », La Relève, vol. 2, no 5, janvier 1936.
  • « Alphonse de Châteaubriant [ II ] », La Relève, vol. 2, no 6, février 1936.
  • « Alphonse de Châteaubriant [ III ] », La Relève, vol. 2, no 7, mars 1936.
  • « Alphonse de Châteaubriant [ IV ] », La Relève, vol. 2, no 9-10, mai-juin 1936.
  • « Peintres français à la Galerie Scott », La Relève, vol. 3, no 2, décembre 1936.
  • « Monologue fantaisiste sur le mot », La Relève, vol. 3, no 3, janvier-février 1937.
  • « Cantilènes », La Relève, vol. 3, no 3, janvier-février 1937.
  • « Les Cahiers des poètes », L'Action nationale, vol. 11, no 2, février 1938.

Essais (1929–1939)

Textes posthumes publiés dans Œuvres (1971) et Œuvres en prose (1995).

  • Campagne canadienne (1929)
  • Paysage de soir (1930)
  • « City Lights » et le cinéma (1931)
  • Charles Magnan pianiste (1932)
  • Ma liaison (1932)
  • Le mot ça [ II ] (1936)
  • Propos sur l’habitation du paysage (1937)
  • Paysage d’Oka (1937)
  • Hors des expositions [Marjorie Smith] (1937)
  • John Lyman (1938)
  • Le comique, le rire (1938)
  • Franz Kafka [ II ] (1938)
  • Pingouin – Yacht (1938)
  • Pingouin – Le fameux capitaine, avec aquarelle 16x20 cm (1938)
  • Pingouin – En 1535 « visage pâle » arrive à Québec, avec aquarelle 19x17 cm (1938)
  • Paroles célèbres, avec aquarelle 11x19 cm (1939)
  • Les N Commandements du Navigateur, illustrée avec dessins à l'encre (1939)

Analyses littéraires (1930–1933)

Textes posthumes publiés dans Œuvres en prose (1995).

  • Όμηρος – Analyse littéraire de l’« invocation à la Muse », [Iliade, Chant I] (1930)
  • Όμηρος – Agamemnon et Chrysès, [Iliade, I, v. 8-52] (1930)
  • Neuf jours durant, [Iliade, I, v. 53 ss.] (1931)
  • μή οίος αγέραστος έω – « Iliade », I, v. 116 (1931)
  • Homère – Chant I, vers 148-188 (1931-1932)
  • Réponse d’Hector à Andromaque – VI vers 440 (1932)
  • L’« Esthétique fondamentale », XVIII (1932)
  • « Eurydice deux fois perdue » – œuvre posthume en prose de Paul Drouot (1932)
  • Démosthène [ II ], [[ I ] publié dans Nous] (1933)
  • L’« Agricola » de Tacite, XLIV (1933)
  • « clochibus » – Rabelais (1933)

Contes et nouvelles (1929–1938)

Textes posthumes publiés dans Œuvres (1971).

  • Conte canadien (1929)
  • Dans le tramway (1929)
  • Terreur [Nouvelle fantastique] (1930)
  • Le paquet de l’oncle Alfred (1930)
  • La barrique de bière [Le mort] (1930)
  • Le petit homme gris (1930-1931)
  • Voici une histoire (1931)
  • L’incorrigible (1931)
  • Les déboires d'un vendeur d’automobile (1932)
  • Le gardien du phare (1932)
  • Un vent aigre (1932-1933)
  • Dans l’autobus du village [Woodlands] (1933)
  • [Nouvelle sans titre] (1938)

Pour mieux jouer avec Garneau

  • Jacqueline Picoche, Dictionnaire étymologique du français, Dictionnaire Le Robert, coll. « Les Usuels », (ISBN 2-84902316-7)
  • Alain Ray, Dictionnaire historique de la langue française, Dictionnaire Le Robert 3 tomes, (ISBN 978-2-32101-409-6)

Ouvrages et articles cités

Documents utilisés comme source pour la rédaction de cet article :

Bibliographie sommaire

Pour plus d’information bibliographique consulter Dumont et Giguère 2010 et les bases de données TEPOQAL I et II

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  • Frédérique Bernier, La voix et l’os : imaginaire de l’ascèse chez de Saint-Denys Garneau, Coll. « Espace littéraire », Presses de l’Université de Montréal, 2010. (ISBN 978-2-7606-2160-2)
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  • Steve Girard, Le diable dans les détails. De Saint-Denys Garneau, Québec, Akmè, , 104 p. (http://Academia.edu)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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