Bretigney

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Bretigney
Bretigney
Puits à balancier.
Blason de Bretigney
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Doubs
Arrondissement Montbéliard
Intercommunalité Pays de Montbéliard Agglomération
Maire
Mandat
Christine Boschi
2008-(2020)-2026
Code postal 25250
Code commune 25093
Démographie
Population
municipale
76 hab. (2021 en augmentation de 4,11 % par rapport à 2015)
Densité 42 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 29′ 11″ nord, 6° 38′ 15″ est
Altitude Min. 355 m
Max. 455 m
Superficie 1,83 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Montbéliard
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bavans
Législatives Troisième circonscription du Doubs
Localisation
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Bretigney
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Bretigney
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Bretigney
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Bretigney
Liens
Site web http://www.bretigney.fr/

Bretigney est une commune française située dans le département du Doubs, la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Rose des vents Faimbe Montenois Rose des vents
Beutal N
O    Bretigney    E
S
Beutal

Photos[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Jura, caractérisée par une forte pluviométrie en toutes saisons (1 000 à 1 500 mm/an), des hivers rigoureux et un ensoleillement médiocre[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 200 mm, avec 12,9 jours de précipitations en janvier et 10,5 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Medière », sur la commune de Médière à 4 km à vol d'oiseau[3], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 105,2 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,2 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Bretigney est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montbéliard, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 137 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (54,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (57,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (46,2 %), forêts (45,1 %), prairies (8,7 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Breteigney en 1293 ; Bretigney en 1318, 1680.

En patois : Bretignaï[14].

Histoire[modifier | modifier le code]

À l'origine, c'est un hameau propriété des seigneurs de Granges et du Châtelot. Il est cité pour la première fois dans le traité d'échange de 1293 que fait Pierre de Montbéliard, chevalier et ministériel au service du comte de Montbéliard, avec Renaud de Bourgogne . Une famille noble existe dans le village comme l'atteste l'expédition partie au secours du jeune duc Philippe Ier de Bourgogne dans les guerres contre les Anglais où il est dit que « Jean de Bretigney, Jean de Mandeure, Renaud et Simon de Granges » sont du nombre des cinquante gentilshommes qui suivirent la bannière d'Étienne de Montbéliard. Les années qui suivent sont difficiles pour la petite communauté qui comme d'autres subit les exactions des Grandes compagnies de mercenaires. Ainsi en 1409, un dénombrement de la seigneurie de Granges précise que plusieurs « meix » (habitation d’un cultivateur, jointe à autant de terre qu’il en faut pour l'occuper et le nourrir) sont abandonnés. La situation ne s'est toujours pas améliorée un siècle et demi plus tard ; en 1544, Ulrich VI de Wurtemberg, comte de Montbéliard, précise, lors un dénombrement remis à Charles Quint alors comte de Bourgogne, qu'il « avoit près de Montenois certaine terre, finaige (finage), possession et seigneurie, appelée Bretigney, laquelle ... à présent est à meix vaquans par deftaut de desservans ». Il faut attendre 1671, le 13 décembre, à la faveur de l'acte d'inféodation de la terre de Bretigney à Jean-Martin de Seubert de la part de George II de Wurtemberg, comte de Montbéliard, en remerciement des services qu'il avait rendu comme agent diplomatique, pour voir le renouveau de ce village. Jean-Martin de Seubert, écuyer originaire de Durlach en Allemagne, rassemblent autour de lui neuf familles de colons suisses et allemands et entreprend de relever des ruines sa nouvelles terre de Bretigny. Le 1er septembre 1680 la communauté se réunit pour la première fois afin de recevoir ses actes de franchises, vingt ans plus tard elle compte 66 habitants puis 106 en 1787. Après le décès de Seubert, qui n'avait pas d'héritier, le fief et celui de Beutal qu'il possédait aussi, revenaient à la maison de Montbéliard. En 1702, il est confié au conseiller et trésorier général Jean-Georges Rossel, d'une famille originaire de Porrentruy, avant de passer entre les mains des comtes de Sandersleben-Coligny descendant de Léopold-Eberhard de Wurtemberg[15]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Bretigney Blason
D'or au lion mariné de gueules, couronné, armé, lorré et lampassé d'argent.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1995 mars 2008 Daniel Dysli    
mars 2008 En cours
(au 1er juin 2020)
Christine Boschi[16],[17]
Réélue pour le mandat 2020-2026
SE-DVG Agent technique
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[19].

En 2021, la commune comptait 76 habitants[Note 4], en augmentation de 4,11 % par rapport à 2015 (Doubs : +1,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
8711410613913313412512899
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
948686777576686550
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
434947414550382350
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
434544405868757481
2014 2019 2021 - - - - - -
757676------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Bretigney et Médière », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Medière », sur la commune de Médière - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Medière », sur la commune de Médière - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. Jean COURTIEU, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 2, BESANÇON, CÊTRE, .
  15. Les villages ruinés du comté de Montbéliard
  16. Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires (doc pdf)
  17. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Les villages ruinés du comté de Montbéliard, avec quelques autres d'origine moderne, Charles Duvernoy, 1847, p.  1 à 8. Google livres

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]