Ustou

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 18 février 2022 à 15:33 et modifiée en dernier par Renhour48 (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Ustou
Ustou
Vue à proximité du château de Mirabat avec le Mont Valier enneigé.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Ariège
Arrondissement Saint-Girons
Intercommunalité Communauté de communes Couserans-Pyrénées
Maire
Mandat
Alain Servat
2020-2026
Code postal 09140
Code commune 09322
Démographie
Gentilé Ustouens
Population
municipale
264 hab. (2021 en diminution de 15,92 % par rapport à 2015)
Densité 2,7 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 47′ 59″ nord, 1° 15′ 52″ est
Altitude Min. 560 m
Max. 2 803 m
Superficie 98,34 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton du Couserans Est
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Ustou
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Ustou
Géolocalisation sur la carte : Ariège
Voir sur la carte topographique de l'Ariège
Ustou
Géolocalisation sur la carte : Occitanie (région administrative)
Voir sur la carte administrative d'Occitanie (région administrative)
Ustou

Ustou (en occitan Uston) est une commune française, située dans le département de l'Ariège en région Occitanie.

Ses habitants sont appelés les Ustouens.

La commune fait partie de la communauté de communes Couserans-Pyrénées et du parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises.

Le patrimoine architectural de la commune comprend trois immeubles protégés au titre des monuments historiques : le château de Mirabat, inscrit en 1995, le château de la Garde, inscrit en 1996, et la croix d'Ustou, inscrite en 1965.

Géographie

Localisation

Carte

La commune d'Ustou se trouve dans le département de l'Ariège, en région Occitanie et est frontalière avec l'Espagne (Catalogne)[I 1].

Elle se situe à 34 km à vol d'oiseau de Foix[1], préfecture du département, à 23 km de Saint-Girons[2], sous-préfecture, et à 27 km de La Bastide-de-Sérou[3], bureau centralisateur du canton du Couserans Est dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[I 1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Saint-Girons[I 1].

Les communes les plus proches[Note 1] sont[4] : Ercé (6,0 km), Aulus-les-Bains (6,1 km), Couflens (6,4 km), Seix (8,9 km), Oust (9,3 km), Aleu (10,4 km), Sentenac-d'Oust (11,0 km), Soueix-Rogalle (11,3 km).

Sur le plan historique et culturel, Ustou fait partie du Couserans, pays aux racines gasconnes structuré par le cours du Salat (affluent de la Garonne), que rien ne prédisposait à rejoindre les anciennes dépendances du comté de Foix[5].

Communes limitrophes d’Ustou[6],[7]
Seix Oust Ercé
Couflens Ustou Aulus-les-Bains
Lladorre
(Drapeau de l'Espagne Espagne)
Carte de la commune d'Ustou et des proches communes.

Commune touristique de montagne située dans les Pyrénées centrales, en Couserans, Ustou se situe dans le canton Couserans-Est entre les vallées du Garbet (Aulus-les-Bains) et du Haut-Salat (Salau).

La route qui traverse la vallée part du Pont-de-la-Taule jusqu’au col de Latrape qui permet de rejoindre Aulus-les-Bains. Elle est traversée par les rivières l'Ossèse et l'Alet qui se jettent dans le Salat au Pont-de-la-Taule.

La commune d’Ustou qui s’étale tout le long de la vallée est composée des villages de Saint-Lizier, du Trein et de Sérac, chacun ayant son église et son cimetière, ainsi que de multiples hameaux (Escots, Bielle…). À noter que le hameau de Rouze, qui domine Couflens et la vallée du Haut-Salat, dépend de la commune d’Ustou.

La station de sports d'hiver de Guzet, la seule du Couserans, est sur le territoire de la commune.

La commune est frontalière avec l’Espagne. On peut se rendre en Espagne uniquement à pied par les ports de Marterat (2 217 m) et de Couillac (2 416 m). En 2004 a été créée la transfrontalière Ustou - Tavascan durant laquelle une course passant par le port de Marterat permet de rejoindre Ossèse à Tavascan en Espagne.

La vallée se termine par le cirque de Cagateille, deuxième cirque des Pyrénées après Gavarnie.

La mairie se trouve à Saint-Lizier d'Ustou ainsi que le monument aux morts.

Hydrographie

La commune est dans le bassin versant de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[8]. Elle est drainée par l'Alet, le ruisseau de Bielle, le ruisseau Ossèse, Goute de Baus, Goute de Soubiernoux, Goute du Tech, le ruisseau d'Ardio, le ruisseau de Ber, le ruisseau de Fraychet, le ruisseau de Gérac, le ruisseau de Guzet, le ruisseau de Latrape, le ruisseau de Lubac, le ruisseau de Sarcenadot, et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 109 km de longueur totale[9],[10].

L'Alet, d'une longueur totale de 19,6 km, prend sa source dans la commune d'Ustou et s'écoule du sud vers le nord. Elle traverse la commune et se jette dans le Salat à Seix, après avoir traversé 3 communes[11].

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat semi-continental », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[12]. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[13]. À l'ouest du département, le climat océanique, avec ses entrées d’air atlantique, apporte des perturbations qui arrosent les reliefs[14].

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[12].

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

  • Moyenne annuelle de température : 10,6 °C
  • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 7,3 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 4,6 j
  • Amplitude thermique annuelle[Note 3] : 15,2 °C
  • Cumuls annuels de précipitation : 1 177 mm
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,3 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,4 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[16] complétée par des études régionales[17],[18] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Aulus-les-Bains », sur la commune d'Augirein, mise en service en 1959[19] et qui se trouve à 6 km à vol d'oiseau[20],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,3 °C et la hauteur de précipitations de 1 586 mm pour la période 1981-2010[21]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Saint-Girons », sur la commune de Lorp-Sentaraille, mise en service en 1949 et à 26 km[22], la température moyenne annuelle évolue de 12,2 °C pour la période 1971-2000[23], à 12,3 °C pour 1981-2010[24], puis à 12,7 °C pour 1991-2020[25].

Milieux naturels et biodiversité

Espaces protégés

La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[26],[27].

La commune fait partie du parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises, créé en 2009 et d'une superficie de 245 973 ha, qui s'étend sur 138 communes du département. Ce territoire unit les plus hauts sommets aux frontières de l’Andorre et de l’Espagne (la Pique d'Estats, le mont Valier, etc) et les plus hautes vallées des avants-monts, jusqu’aux plissements du Plantaurel[28].

Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Trois ZNIEFF de type 1[Note 5] sont recensées sur la commune[29] :

  • les « bois de Mirabat, d´Oust et du Picou de Géu » (1 670 ha), couvrant 5 communes du département[30] ;
  • le « massif du Pic de Certescans » (16 070 ha), couvrant 4 communes du département[31],
  • la « rivière Alet et affluents » (63 ha)[32] ;

et trois ZNIEFF de type 2[Note 6],[29] :

  • le « massif du Mont Valier » (0 ha), couvrant 9 communes du département[33] ;
  • les « massifs du mont Valier, du Bouirex et montagnes de Sourroque » (32 357 ha), couvrant 18 communes du département[34] ;
  • les « montagnes d'Ercé, d'Oust et de Massat » (30 350 ha), couvrant 13 communes du département[35].

Urbanisme

Typologie

Ustou est une commune rurale[Note 7],[36]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 2],[37]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 3],[I 4].

Occupation des sols

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (91,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (91,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (48 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (24 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (19,3 %), zones agricoles hétérogènes (6,9 %), prairies (1,6 %), zones urbanisées (0,3 %)[38].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Histoire

Les premières traces d'occupation de la vallée datent du Néolithique : des archéologues amateurs ont signalé avoir trouvé, près de l'entrée de la grotte de Font Sainte et d'une autre anfractuosité située de l'autre côté de la rivière, des outils taillés et des ossements enfouis. Par ailleurs, plusieurs "peyros quillados" (pierres levées) sont signalées dans la vallée, ainsi que des formations de type cromlechs à de plus hautes altitudes.

La toponymie des villages révèle des influences gallo-romaines (Bielle, Sérac, Portet), pré-indo-européennes (Ariail, Alet), puis plus contemporaines (Le Trein, Escots, Pont de la Taule), indiquant une occupation humaine continue depuis au moins 2 000 ans.

De l'époque romaine, la vallée ne conserve qu'un pont (pont d'Ocques, dit "pont romain" à Saint-Lizier-d'Ustou), des monnaies vespasiennes retrouvées près du hameau de Rouze, et une stèle de marbre gravée exhumée près de la source de Font Sainte où un autel primitif devait exister avant la christianisation.

Le Moyen Âge a conservé de nombreuses mais discrètes traces, la plus secrète étant l'existence possible autour de l'an mil, d'une place forte au sommet de la colline boisée stratégiquement placée au centre de la vallée et nommée aujourd'hui "tuc de Gaspard" (voir au sommet, présence de dolmens - non authentifiés -) sobriquet qui pourrait avoir été le fruit de la transformation du terme "As pards" pour "Las pareds" (les murs). Le rôle de la vallée, passage vers l'Espagne, s'est confirmé au cours des siècles et la route vers le port de Marterat a été à la fois celle des échanges et des invasions. Aussi, plusieurs châteaux et tours à feu plus ou moins élaborés ont été édifiés pour la surveiller et transmettre des signes d'alerte à la cité de Saint-Lizier, à l'époque capitale du Couserans. À signaler notamment les belles et anciennes ruines des châteaux de la Garde, aux remparts et au donjon bien conservés), et Mirabat, dit "château de Charlemagne", l'un des plus hauts des Pyrénées françaises. À signaler également sur les points hauts, d'anciennes tours de guet aujourd'hui disparues au tuc de Peyre mensongère (la pierre messagère) et au picou de la Mire (le sommet du guet).

La vallée a été maintes fois pillée et envahie jusqu'au XVIIIe siècle où les Miquelets incendièrent le château du Trein et emmenèrent le seigneur du lieu avant de le libérer contre rançon. Plus tard, la « guerre des Demoiselles » a éclaté entre les habitants et les propriétaires qui avaient accaparé les forêts pour alimenter les forges.

La vallée compte quatre églises, datant des XVIIe et XVIIIe siècles, ayant remplacé des édifices plus anciens dont le seul encore visible est la vieille église du Trein, datée du XIIe ou XIIIe siècle au vu de sa facture romane primitive et des restes de fresques sur les murs du chœur, près des ruines du château des Pointis. De nombreuses chapelles et oratoires témoignent de la foi des habitants de la vallée. L'église de Saint-Lizier d'Ustou possède des fresques de Jean-Bernard Lalanne, peintre saint-gironnais, celle-ci représentent des moments plus ou moins romancés de la commune (tel l'évêque saint Lizier dont l'âne fut tué par l'ours..)

La vallée d’Ustou était surtout connue au XIXe siècle pour ses montreurs d’ours ainsi que ses colporteurs. Au XIXe siècle, alors que la surpopulation entraînait une pénurie de travail, le port de Marterat était traversé par les saisonniers pour aller louer leurs bras en Catalogne, notamment pour les moissons vers la Séu de Urgell et l'Alt Urgell...

Des mines ont été exploitées dans la montagne, notamment vers Ossèse, Cagateille et Carboire où le dernier puits (tungstène, plomb argentifère) a fermé en 1953.

En 1971, création au col de Latrape des premières remontées mécaniques de la station de ski de Guzet. Il avait été créé dans les années 1950/1955 l'O.U.R.S. (Olympique Ustouéens Rapid Ski) pour les pistes de "La Trappe". La station s'est progressivement développée par des modes de gestion tantôt confiés au secteur privé, tantôt au secteur public. Avec une intégration très réussie dans l'environnement, une liaison train-bus depuis Toulouse, Guzet compte aujourd'hui 40 km de pistes diverses, un dispositif de neige artificielle (canons à neige...) et des infrastructures adaptées.

En juillet et , après plus de 100 ans d'absence, le bouquetin ibérique (Capra pyrenaica victoriae) a été réintroduit[39] par plusieurs lâchers dans les Pyrénées françaises en divers lieux et notamment à Ustou, au cirque de Cagateille. Cette année-là, ce sont 13 femelles et 9 mâles, capturés dans la Sierra de Guadarrama qui ont été lâchés, l’un d’entre eux n’a pas survécu, vraisemblablement victime d’un choc thermique.

Un jeune ours mâle a été retrouvé tué par balle le dans le cirque de Gérac sur la commune. Le cadavre a été hélitreuillé pour expertise dans le cadre de l'enquête[40].

Politique et administration

Découpage territorial

La commune d'Ustou est membre de la communauté de communes Couserans-Pyrénées[I 5], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Saint-Lizier. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[41].

Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Saint-Girons, au département de l'Ariège, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Occitanie[I 5].

Sur le plan électoral, elle dépend du canton du Couserans Est pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 5], et de la première circonscription de l'Ariège pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[42].

Liste des maires

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1953 1965 Jean Itté    
1965 1971 Jacques Aulus    
1971 2001 Gaby Servat PS  
2001 2008 Serge Aragon    
2008 En cours Alain Servat PS Employé
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[43]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[44]. En 2021, la commune comptait 264 habitants[Note 8], en diminution de 15,92 % par rapport à 2015 (Ariège : +1,38 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
3 0143 0973 0283 1762 8973 3583 3613 3913 153
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
3 1043 0353 0462 8362 6572 5242 5212 4092 284
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
2 1382 1151 9431 5901 4461 2381 124877691
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
575502428520351299355359341
2014 2019 2021 - - - - - -
311272264------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[45] puis Insee à partir de 2006[46].)
Histogramme de l'évolution démographique

Très peuplée au XIXe siècle, la vallée s’est progressivement vidée de ses habitants au XXe siècle, surtout à cause de la révolution industrielle et de la Première Guerre mondiale.

Économie

Revenus

En 2018, la commune compte 150 ménages fiscaux[Note 9], regroupant 268 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 17 760 [I 6] (19 820  dans le département[I 7]).

Emploi

Taux de chômage
Division 2008 2013 2018
Commune[I 8] 3,9 % 7,3 % 8,8 %
Département[I 9] 8,9 % 11,1 % 11,2 %
France entière[I 10] 8,3 % 10 % 10 %

En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 156 personnes, parmi lesquelles on compte 74,3 % d'actifs (65,5 % ayant un emploi et 8,8 % de chômeurs) et 25,7 % d'inactifs[Note 10],[I 8]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.

La commune est hors attraction des villes[Carte 2],[I 11]. Elle compte 137 emplois en 2018, contre 134 en 2013 et 139 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 105, soit un indicateur de concentration d'emploi de 129,8 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 45,6 %[I 12].

Sur ces 105 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 67 travaillent dans la commune, soit 64 % des habitants[I 13]. Pour se rendre au travail, 81 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 4 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 15 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 14].

Activités hors agriculture

62 établissements[Note 11] sont implantés à Ustou au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 12],[I 15].

Secteur d'activité Commune Département
Nombre % %
Ensemble 62
Industrie manufacturière,
industries extractives et autres
1 1,6 % (12,9 %)
Construction 6 9,7 % (14,2 %)
Commerce de gros et de détail,
transports, hébergement et restauration
26 41,9 % (27,5 %)
Activités immobilières 3 4,8 % (4,2 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques
et activités de services administratifs et de soutien
9 14,5 % (13,2 %)
Administration publique, enseignement,
santé humaine et action sociale
14 22,6 % (14,4 %)
Autres activités de services 3 4,8 % (8,8 %)

Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 41,9 % du nombre total d'établissements de la commune (26 sur les 62 entreprises implantées à Ustou), contre 27,5 % au niveau départemental[I 16]. Les trois entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[47] :

  • Guzet Pyrénées, téléphériques et remontées mécaniques (1 536 k€)
  • SASU 264, hébergement touristique et autre hébergement de courte durée (34 k€)
  • Quoi de 9, ingénierie, études techniques (3 k€)

Agriculture

La commune fait partie de la petite région agricole dénommée « Région pyrénéenne »[48]. En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 13] sur la commune est l'élevage d'ovins et de caprins[49].

1988 2000 2010
Exploitations 35 24 19
Superficie agricole utilisée (ha) 563 666 456

Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 35 lors du recensement agricole[Note 14] de 1988 à 24 en 2000 puis à 19 en 2010[49], soit une baisse de 46 % en 22 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 48 % de ses exploitations[51]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 563 ha en 1988 à 456 ha en 2010. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 16 à 24 ha[49].

Culture locale et patrimoine

Culture et festivités

Personnalités liées à la commune

  • Michel Faur (1758-1797), imprimeur en Mayenne durant la Révolution.
  • Hippolyte Cazaux (1770-1846), né à Ustou, colonel de la Révolution et de l'Empire.

Voir aussi

Bibliographie

Geneviève Durand-Sendrail, Ustou, une vallée pyrénéenne méconnue, Acala, (ISBN 978-2-36200-253-3)

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

Notes et cartes

  • Notes
  1. Les distances sont mesurées entre chef-lieux de communes à vol d'oiseau.
  2. Les normales servent à représenter le climat dans lequel nous vivons. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[15].
  3. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
  4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
  5. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
  6. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
  7. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  9. Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
  10. Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
  11. L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
  12. Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
  13. L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
  14. Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[50].
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le )
  2. Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).

Références

Site de l'Insee

  1. a b et c « Métadonnées de la commune d'Ustou » (consulté le ).
  2. « Commune urbaine-définition » (consulté le ).
  3. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », (consulté le ).
  4. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », (consulté le ).
  5. a b et c « Code officiel géographique- Rattachements de la commune d'Ustou » (consulté le ).
  6. « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 à Ustou » (consulté le ).
  7. « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 en Ariège » (consulté le ).
  8. a et b « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 à Ustou » (consulté le ).
  9. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 en Ariège » (consulté le ).
  10. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans la France entière » (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur site de l'Insee (consulté le ).
  12. « Emp T5 - Emploi et activité en 2018 à Ustou » (consulté le ).
  13. « ACT T4 - Lieu de travail des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi qui résident dans la commune en 2018 » (consulté le ).
  14. « ACT G2 - Part des moyens de transport utilisés pour se rendre au travail en 2018 » (consulté le ).
  15. « DEN T5 - Nombre d'établissements par secteur d'activité au 31 décembre 2019 à Ustou » (consulté le ).
  16. « DEN T5 - Nombre d'établissements par secteur d'activité au 31 décembre 2019 en Ariège » (consulté le ).

Autres sources

  1. Stephan Georg, « Distance entre Ustou et Foix », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
  2. Stephan Georg, « Distance entre Ustou et Saint-Girons », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
  3. Stephan Georg, « Distance entre Ustou et La Bastide-de-Sérou », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Communes les plus proches d'Ustou », sur www.villorama.com (consulté le ).
  5. Frédéric Zégierman, Le guide des pays de France - Sud, Paris, Fayard, (ISBN 2-213-59961-0), p. 300-301.
  6. Carte IGN sous Géoportail
  7. Institut cartographique de Catalogne, « Visualisateur cartographique Vissir » (consulté le )
  8. « Le réseau hydrographique du bassin Adour-Garonne. » [PDF], sur draaf.occitanie.agriculture.gouv.fr (consulté le )
  9. « Fiche communale d'Ustou », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Occitanie (consulté le )
  10. « Carte hydrographique d'Ustou » sur Géoportail (consulté le 29 octobre 2021).
  11. Sandre, « l'Rivière Alet »
  12. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  13. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
  14. [PDF]« Plan Local d’Urbanisme d’Allières – Rapport de présentation », sur wxs-gpu.mongeoportail.ign.fr, (consulté le ), p. 125
  15. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
  16. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
  17. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
  18. [PDF]« Le changement climatique dans les Pyrénées : impacts, vulnérabilités et adaptation. », sur opcc-ctp.org (consulté le ).
  19. « Station Météo-France Aulus-les-Bains - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  20. « Orthodromie entre Ustou et Augirein », sur fr.distance.to (consulté le ).
  21. « Station Météo-France Aulus-les-Bains - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  22. « Orthodromie entre Ustou et Lorp-Sentaraille », sur fr.distance.to (consulté le ).
  23. « Station météorologique de Saint-Girons - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
  24. « Station météorologique de Saint-Girons - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
  25. « Station météorologique de Saint-Girons - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
  26. « Les différents espaces protégés. », sur http://www.observatoire-biodiversite-centre.fr/ (consulté le )
  27. « Liste des espaces protégés sur la commune », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le )
  28. [PDF]« Le Parc naturel régional des Pyrénées Ariégeoises - Diagnostic - partie 1. », sur https://www.parc-pyrenees-ariegeoises.fr (consulté le )
  29. a et b « Liste des ZNIEFF de la commune d'Ustou », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  30. « ZNIEFF les « bois de Mirabat, d´Oust et du Picou de Géu » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  31. « ZNIEFF le « massif du Pic de Certescans » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  32. « ZNIEFF la « rivière Alet et affluents » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  33. « ZNIEFF le « massif du Mont Valier » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  34. « ZNIEFF les « massifs du mont Valier, du Bouirex et montagnes de Sourroque » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  35. « ZNIEFF les « montagnes d'Ercé, d'Oust et de Massat » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  36. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  37. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  38. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  39. « Le retour du bouquetin dans les Pyrénées », sur Bouquetin-pyrenees
  40. Hélène Ménal, « Ours abattu dans les Pyrénées : Où en est l’enquête sur la mort du jeune mâle tué par arme à feu en Ariège ? », 20 minutes,‎ (lire en ligne)
  41. « communauté de communes Couserans-Pyrénées - fiche descriptive au  », sur la Base nationale sur l'intercommunalité (consulté le ).
  42. « Découpage électoral de l'Ariège (avant et après la réforme de 2010) », sur http://www.politiquemania.com/ (consulté le ).
  43. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  44. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  45. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  46. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  47. « Entreprises à Ustou », sur entreprises.lefigaro.fr (consulté le ).
  48. « Les régions agricoles (RA), petites régions agricoles(PRA) - Année de référence : 2017 », sur agreste.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
  49. a b et c « Fiche de recensement agricole - Exploitations ayant leur siège dans la commune d'Ustou - Données générales », sur recensement-agricole.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
  50. Présentation des premiers résultats du recensement agricole 2020, Ministère de l’agriculture et de l’alimentation, 10 décembre 2021
  51. « Fiche de recensement agricole - Exploitations ayant leur siège dans le département de l'Ariège » (consulté le ).
  52. a b et c « Paroisse Oust à OUST », sur Eglise info (consulté le )
  53. « Chapelle de Trein d’Ustou », sur Festival-du-Comminges (consulté le )
  54. Denis Mirouse, « Ustou (Saint-Lizier) – Château de la Coste, hameau du Trein », [notice archéologique], ADLFI. Archéologie de la France,‎ mis en ligne le 15 mai 2017 (lire en ligne)
  55. J. P. Pomies, « Album photos: Le tour des villages », sur Photos Randonnées Ariège Pyrénées (consulté le )
  56. « Clocher d'une église de France : 09322 - Ustou », sur clochers.org (consulté le )
  57. « Clocher d'une église de France : 09322 - Ustou », sur clochers.org (consulté le )