Siegbert Tarrasch

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Siegbert Tarrasch
Siegbert Tarrasch vers 1900.
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MunichVoir et modifier les données sur Wikidata
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Vue de la sépulture.

Siegbert Tarrasch (né le à Breslau, province de Silésie – mort le à Munich) était l'un des meilleurs joueurs d'échecs de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle.

Surnommé le Praeceptor Germaniae (« professeur de l'Allemagne »), Tarrasch, qui était juif, se convertit au luthéranisme en 1909[1]. Cependant, bien qu'il fût un patriote allemand et qu'il perdît un fils durant la Première Guerre mondiale, il eut à souffrir de l'antisémitisme des nazis.

Carrière échiquéenne[modifier | modifier le code]

Années de formation[modifier | modifier le code]

Tarrasch (à gauche) face à Mikhaïl Tchigorine lors du match de 1893.

Tarrasch termine ses études secondaires entreprises au lycée Sainte-Élisabeth de Breslau en 1880, puis il étudie la médecine à l'université de Breslau et exerce en tant que médecin. Il remporte son premier tournoi d'échecs en 1883 à Nuremberg. Il remporte par la suite quatre grands tournois les uns après les autres : les congrès allemands de Breslau en 1889, Dresde en 1892 et Leipzig en 1894, ainsi que le congrès britannique de Manchester en 1890. Au début des années 1890, il devient l'un des meilleurs joueurs mondiaux.

En 1893, Tarrasch fait match nul contre son challenger Mikhaïl Tchigorine dans une rencontre difficile (+9 -9 =4 ; 9 victoires, 9 défaites et 4 parties nulles).

Victoires dans les tournois internationaux (1898–1907)[modifier | modifier le code]

En 1893, Tarrasch ne peut profiter d'une proposition de jouer pour le titre mondial contre un Wilhelm Steinitz vieillissant, en raison des exigences de sa pratique médicale. De 1895 à 1898, il remporte trois victoires contre Steinitz lors des tournois internationaux, mais manque sa chance de disputer un championnat du monde. Un an plus tard, en 1894, une fois Emanuel Lasker devenu champion du monde d'échecs, Tarrasch ne peut l'affronter pour diverses raisons[pas clair].

En 1895, Tarrasch termine quatrième du tournoi d'Hastings, remporté par Pillsbury. L'année suivante, il ne participe pas au tournoi de Saint-Pétersbourg 1896, qui réunissait les meilleurs joueurs du monde : Lasker, Pillsbury, Steinitz et Tchigorine. En 1898, Tarrasch remporte le tournoi de Vienne après un match de départage contre Pillsbury déjà malade. En 1903, il gagne à Monte-Carlo et en 1907 à Ostende. Cependant, le champion du monde Emanuel Lasker était absent de ces tournois. Le maitre américain Fred Reinfeld écrit : « Par la suite, Tarrasch a toujours joué les seconds violons »[réf. souhaitée].

Championnat du monde contre Lasker (1908)[modifier | modifier le code]

Emanuel Lasker contre Tarrasch en 1908.

En 1908, lorsque Emanuel Lasker accepte enfin de mettre en jeu son titre de champion du monde, il vainc nettement Tarrasch avec 5 points d'avance (+8 -3 =5). Néanmoins, Tarrasch restera très fort sous le règne de Lasker, battant Frank James Marshall lors d'un match en 1905 (+8 -1 =8), et devenant l'un des cinq finalistes du très fort tournoi de Saint-Pétersbourg 1914. Ce fut probablement son chant du cygne, car sa carrière échiquéenne ne fut plus très brillante après cela, bien qu'il ait continué à jouer des parties très appréciées.

Enseignements aux échecs[modifier | modifier le code]

Siegbert Tarrasch.

Écrits théoriques[modifier | modifier le code]

Siegbert Tarrasch est connu pour ses écrits théoriques concernant les échecs ; il était d’ailleurs surnommé le Praeceptor Germaniae (le « professeur de l'Allemagne », surnom du théologien protestant Melanchthon). Il a écrit quelques livres, dont Die moderne Schachpartie et Dreihundert Schachpartien, mais il semble que jusqu'à présent seul son Traité pratique du jeu d'échecs ait été traduit en français, bien que ses idées soient devenues célèbres.

Ses conceptions du jeu étaient somme toute dogmatiques ; il affirma ainsi : « De même que Voltaire ne pouvait écrire sans son chat à ses côtés, je ne peux jouer aux échecs sans mon fou du roi »[2].

Tarrasch a notamment développé les idées de Wilhelm Steinitz (contrôle du centre, paire de fous, avantage spatial) à un très haut degré de raffinement. Il attachait beaucoup plus d'importance à la mobilité des pièces que Steinitz, et détestait les positions fermées, affirmant qu'elles « contenaient le germe de la défaite ». Tarrasch énonce ce qui est maintenant appelé « la règle de Tarrasch »[réf. souhaitée], suivant laquelle les tours doivent être placées derrière les pions passés — les siens propres ou ceux de son adversaire. Andrew Soltis cite Tarrasch qui déclare : « Placez toujours la tour derrière le pion... sauf lorsqu'il n'est pas correct de jouer ainsi. » (Soltis 1997:129).

Désaccords avec l’École hypermoderne[modifier | modifier le code]

Tarrasch fut une cible importante de l'École hypermoderne menée par Richard Réti, Aaron Nimzowitsch et Xavier Tartakover, qui considérait ses idées comme dogmatiques. Cependant, de nombreux maîtres modernes ne trouvent pas le jeu de Tarrasch si dogmatique[réf. nécessaire]. Par exemple, Tarrasch a commenté sa victoire dans la partie qui suit :

Paulsen — Tarrasch, Nuremberg 1888
Défense française, variante d'avance[3] :
1. e4 e6 2. d4 d5 3. e5 c5 4. c3 Cc6 5. Cf3 Db6 6. Fd3
(Tarrasch donne ici un point d'exclamation à son prochain coup 6. ...cxd4, et souligne que 6. ...Fd7 permet 7. dxc5 avec une bonne situation. Malgré cela, on a attribué à Nimzowitsch une grande inventivité, à la fois anti-dogmatique et hypermoderne, lorsqu'il a joué ce coup contre Henryk Salwe, quasiment un quart de siècle plus tard à Karlovy Vary en 1911)
6. ...cxd4 7. cxd4 Fd7 8. Fe2 Cge7 9. b3 Cf5 10. Fb2 Fb4+ 11. Rf1 Fe7 12. g3 a5 13. a4 Tc8 14. Fb5 Cb4 15. Fxd7+ Rxd7 16. Cc3 Cc6 17. Cb5 Ca7 18. Cxa7 Dxa7 19. Dd3 Da6 20. Dxa6 bxa6 21. Rg2 Tc2 22. Fc1 Tb8 23. Tb1 Tc3 24. Fd2 Tcxb3 25. Txb3 Txb3 26. Fxa5 Tb2 27. Fd2 Fb4 28. Ff4 h6 29. g4 Ce7 30. Ta1 Cc6 31. Fc1 Tc2 32. Fa3 Tc4 33. Fb2 Fc3 34. Fxc3 Txc3 35. Tb1 Rc7 36. g5 Tc4 37. gxh6 gxh6 38. a5 Ta4 39. Rg3 Txa5 40. Rg4 Ta3 41. Td1 Tb3 42. h4 Ce7 43. Ce1 Cf5 44. Cd3 a5 45. Cc5 Tc3 46. Tb1 Cxd4 47. Ca6+ Rd8 48. Tb8+ Tc8 49. Tb7 Re8 50. Cc7+ Rf8 51. Cb5 Cxb5 52. Txb5 Ta8 53. f4 a4 54. Tb1 a3 55. f5 a2 56. Ta1 Ta4+ 57. Rh5 Rg7 58. fxe6 fxe6 59. Tg1+ Rh8 60. Ta1 Rh7 61. Tg1 a1=D 62. Tg7+ Rh8 0-1

Contribution à la théorie des ouvertures[modifier | modifier le code]

Nombre d'ouvertures d'échecs sont associées à Siegbert Tarrasch, dont les principales sont :

Ces deux ouvertures peuvent conduire à un pion d isolé pour les Noirs[5], ce que ne réprouvait pas Tarrasch, bien au contraire.

Palmarès[modifier | modifier le code]

Sources :

  • (en) Fred Reinfeld, Tarrasch's best games of chess, 1947, éd. Dover, 1960, p. xxi-xxii
  • (en) fiche de Tarasch sur le site edochess[6]

1881-1898[modifier | modifier le code]

De 1887 à 1892, Tarrasch remporta des matchs contre Kurschner à Nuremberg : 7-0 en 1887, 11-0 en 1889, 4-0 en 1891, 3-0 en 1892. En 1889, il remporta un match contre Eckhart à Nuremberg sur le score de 6-0.

Année Vainqueur ou ex æquo Deuxième à huitième
1881 Berlin (tournoi libre) : 6 / 7 (+6 –1 =0)
(ex æquo avec Bertold Lasker)
Match de départage contre Bertold Lasker : 1-1 (+1 -1 =0)
Berlin (3e) : 1 / 3 (+1 –2 =0)
(victoire de Curt von Bardeleben devant Bertold Lasker)
(groupe IV des non-maîtres du 2e congrès allemand)
1883 Nuremberg (3e congrès allemand) : 3,5 / 5 (+3 -1 =1)
(finale du tournoi des non-maîtres)
Nuremberg (2e après Riccardo-Rocamora) : 5 / 7 (+5 -2 =0)
(3e congrès allemand, groupe C des non-maîtres)
1885 Hambourg (2e-6e derrière Gunsberg) : 11,5 / 17 (+11 -5 =1)
(4e congrès allemand, tournoi des maîtres)
(ex æquo avec Blackburne, Weiss, Mason et Englisch)
1887 Francfort (5e-6e) : 12 / 20 (+11 -7 =2) (5e congrès allemand)
(victoire de Mackenzie devant Blackburne et Weiss)
1888 Nuremberg (2e congrès bavarois) : 6 / 10 (+5 -3 =2)
(devant von Gottschall, Mieses, Harmonist et Paulsen)
Leipzig (7e) : 2 / 7 (+2 -5 =0) (tournoi national)
(victoire de Bardeleben et Riemann devant Mieses)
1889 Breslau (6e congrès allemand) : 13 / 17 (+9 =8)
(devant Burn et Mieses)
1890 Manchester (6e congrès britannique) : 15,5 / 19 (+12 =7)
(devant Blackburne, Bird, Mackenzie, Gunsberg et Mason)
1891 (Nuremberg) Matchs contre Harmonist : 2–0
et contre Taubenhaus : 6,5–1,5 (+6 -1 =1)
1892 Dresde (7e congrès allemand) : 12 / 16 (+9 -1 =6)
1893 (Saint-Pétersbourg) Match contre Tchigorine : 11-11 (+9 -9 =4)
1894 Leipzig (9e congrès allemand) : 13,5 / 17 (+13 -3 =1)
(Nuremberg) Match contre Walbrodt : 7,5-0,5 (+7 -0 =1)
1895 Hastings (4e) : 14 / 21 (+12 -5 =4)
(tournoi remporté par Pillsbury devant Tchigorine et Lasker)
1896 Nuremberg (3e-4e) : 12 / 18 (+9 -3 =6)
(tournoi remporté par Lasker devant Maroczy et Pillsbury)
Budapest (8e) : 6 / 12 (+4 -4 =4)
(victoire de Tchigorine au départage devant Charousek)
1898 Vienne : 27,5 / 36 (+21 -2 =13) (ex æquo avec Pillsbury)
Match de départage contre Pillsbury : 2,5-1,5 (+2 -1 =1)

1902-1916 : prétendant au championnat du monde[modifier | modifier le code]

Tarrasch est absent des très forts tournois de Saint-Pétersbourg 1895-1896, Londres 1899, Paris 1900, Cambridge Springs 1904 et Saint-Pétersbourg 1909, auxquels participait le champion du monde Emanuel Lasker.

Année Vainqueur ou ex æquo Deuxième à dixième
1902 Monte-Carlo (5e-7e) : 12 / 19[7] (15 / 24, +11 -5 =8)
(tournoi remporté par Maroczy : 14,75 / 19, devant Pillsbury et Janowski)
1903 Monte Carlo : 20 / 26 (+17 -3 =6)
1905 (Nuremberg)
Match contre Marshall : 12-5 (+8 -1 =8)
Ostende (2e-3e) : 18 / 26 (+14 -4 =8)
(tournoi remporté par Maroczy devant Janowski)
1906 Nuremberg (10e) : 7,5 / 16 (+3 -4 =9) (15e congrès allemand)
(tournoi remporté par Marshall devant Duras, Forgacs et Schlechter)
1907 Ostende : 12,5 / 20 (+8 -3 =9)
1908 Championnat du monde contre Emanuel Lasker
(Düsseldorf et Munich) : 5,5-10,5 (+3 -8 =5)
1910 Hambourg (10e) : 8 / 16 (+5 -5 =6) (17e congrès allemand)
(tournoi remporté par Schlechter devant Duras, Nimzowitsch et Marshall)
1911 (Cologne)
Match contre Schlechter : 8-8 (+3 -3 =10)
Saint-Sébastien (5e-6e) : 7 / 14 (+3 -3 =8)
(tournoi remporté par Capablanca devant Rubinstein et Vidmar)
1912 Saint-Sébastien (4e) : 8,5 / 18 (+5 -6 =7)
(tournoi remporté par Rubinstein devant Nimzowitsch et Spielmann)
Breslau (4e-5e) : 11,5 / 17 (+9 -4 =4) (18e congrès allemand)
(tournoi remporté par Duras et Rubinstein devant Teichmann)
1914 Saint-Pétersbourg (4e) : 8,5 / 18 (+5 -6 =7) (tournoi remporté par Lasker)
Premier tour (2e-3e) : 6,5 / 10 (+4 -1 =5) ; finale (4e-5e) : 2 / 8 (+1 -5 =2)
(tournoi préliminaire remporté par Capablanca devant Lasker)
Manheim (8e-9e) : 5,5 / 11 (+4 -4 =3) (19e congrès allemand)
(tournoi interrompu par la guerre, alors que Alekhine menait : 9,5 / 11)
1916 (Berlin) Match contre Mieses : 9-4 (+7 -2 =4) (Berlin) Match contre Lasker : 0,5-5,5 (+0 -5 =1)

1918-1928 : fin de carrière[modifier | modifier le code]

Année Tournoi, classement et score Vainqueur(s)
1918 Berlin (4e) : 1,5 / 6 (+0 -3 =3) tournoi remporté par Lasker devant Rubinstein et Schlechter
1920 Berlin (5e-7e) : 4,5 / 9 (+4 -4 =1) tournoi remporté par Breyer devant Tartakover et Bogoljubov
Göteborg (4e-7e) : 7,5 / 13 (+5 -3 =5) tournoi remporté par Réti devant Rubinstein et Bogoljubov
1922 Pistyan (11e) : 8,5 / 18 (+5 -6 =7) victoire de Bogoljubov devant Alekhine, Spielmann, Grünfeld et Réti
Hastings (5e) : 4 / 10 (+1 -3 =6) tournoi remporté par Alekhine devant Rubinstein, Bogoljubov et Thomas
Tœplitz-Schœnau (13e) : 5 / 13 (+1 -4 =8) tournoi remporté par Réti et Spielmann devant Grünfeld et Tartakover
Vienne (Autriche) (4e-6e) : : 9 / 14 (+6 -2 =6) tournoi remporté par Rubinstein devant Tartakover, Wolf et Alekhine
1923 Amsterdam (4e) : 0,5 / 3 tournoi VAS remporté par Max Euwe devant Speyer et Weenink[8]
Karlsbad (11e) : 8 / 17 (+5 -6 =6) victoire de Alekhine, Bogoljubov et Maroczy devant Grünfeld et Réti
Mährisch-Ostrau (7e-8e) : 6,5 / 13 (+4 -4 =5) tournoi remporté par Lasker devant Réti et Grünfeld
Trieste (4e) : 7 / 11 (+5 -3 =4) tournoi remporté par Paul Johner devant Canal et Yates
1924 Merano (10e) : 6 / 13 (+2 -3 =8) tournoi remporté par Grünfeld devant Spielmann et Rubinstein
1925 Baden-Baden (16e-17e) : 7,5 / 20 (+3 -8 =9) victoire de Alekhine devant Rubinstein, Sämisch, Bogoljubov et Marshall
Breslau (10e) : 3,5 / 11 (+1 -5 =5)
(25e congrès allemand)
victoire de Bogoljubov devant Nimzowitsch et Rubinstein
1926 Semmering (6e-7e) : 10 / 17 (+8 -5 =4) victoire de Spielmann devant Alekhine, Vidmar, Nimzowitsch et Tartakover
1927 Olympiade de Londres : 8,5 / 15 (+4 -2 =9) médailles d'or remportées par Thomas
et Norman-Hansen devant Réti (bronze)
1928 Bad Kissingen : 4 / 12 (+0 -4 =8) tournoi remporté par Bogoljubov devant Capablanca, Rubinstein et Euwe

À la fin de l'année 1928, Tarrasch se retira du tournoi de Berlin après trois parties perdues. Le tournoi est remporté par José Raúl Capablanca[9].

Tournois thématiques (1922)[modifier | modifier le code]

En 1922, Tarrasch remporta deux petits tournois thématiques sur le score de 3,5 / 4 (+3 =1) :

Combinaisons notoires[modifier | modifier le code]

Tarrasch - consultants 1914
abcdefgh
8
Tour noire sur case blanche c8
Tour noire sur case blanche g8
Dame noire sur case blanche d7
Pion noir sur case blanche h7
Pion noir sur case blanche a6
Fou noir sur case noire h6
Pion blanc sur case noire a5
Roi noir sur case blanche b5
Pion noir sur case noire c5
Fou blanc sur case noire e5
Pion noir sur case noire b4
Pion noir sur case noire d4
Pion blanc sur case noire f4
Pion blanc sur case blanche b3
Pion blanc sur case blanche d3
Dame blanche sur case blanche f3
Tour blanche sur case blanche c2
Pion blanc sur case blanche g2
Pion blanc sur case noire h2
Tour blanche sur case noire c1
Roi blanc sur case noire g1
8
77
66
55
44
33
22
11
abcdefgh
Position avant 31. Fc7.
Tarrasch vs. Walbrodt, 1895
abcdefgh
8
Fou noir sur case noire d8
Tour noire sur case blanche g8
Roi noir sur case noire h8
Pion noir sur case blanche h7
Pion noir sur case blanche a6
Pion noir sur case noire c5
Fou noir sur case blanche d5
Dame noire sur case noire e5
Cavalier blanc sur case blanche f5
Tour noire sur case noire g5
Cavalier noir sur case blanche h5
Pion blanc sur case blanche a4
Pion noir sur case noire b4
Pion noir sur case noire d4
Tour blanche sur case noire f4
Pion blanc sur case blanche b3
Dame blanche sur case blanche d3
Pion blanc sur case noire g3
Fou blanc sur case noire b2
Pion blanc sur case blanche c2
Cavalier blanc sur case noire d2
Tour blanche sur case noire f2
Pion blanc sur case noire h2
Roi blanc sur case noire g1
8
77
66
55
44
33
22
11
abcdefgh
Position avant 34. Txd4.

(Position de gauche) Les noirs semblent en sécurité, car leur dame empêche Db7+ (suivi de Rxa5 Ta1#), et la tour en c8 protège contre Txc5#. Tarrasch a joué l'ingénieux coup d'interférence 31. Fc7! (nommée interception Plachutta, car les deux pièces se déplacent orthogonalement). Ce coup annule les deux protections, et toute pièce capturant le fou sera surchargée. Si 31. ..Txc7, la tour est surchargée, devant protéger les deux cases clés, et la dame ne peut plus accéder à b7. Ainsi, les blancs peuvent jouer 32. Db7+ Txb7, détournant la tour de la défense de c5, permettant ensuite 33. Txc5#, mais si les noirs jouent à la place 31. ..Dxc7, la dame empêche la défense de la tour sur c5 et devient surchargée : 32. Txc5+ Dxc5 détourne la dame de la défense de b7, permettant 33. Db7+ Rxa5 34. Ta1#. Les noirs abandonnent après ce coup (partie de Tarrasch contre Davide Marotti, E. Napoli, de Simone et del Giudice, Naples, 1914[10]).

(Position de droite) Tarrasch n'a pas très bien joué pendant cette partie, et son adversaire a le dessus sur lui depuis un long moment, mais il se rachète par la combinaison suivante : 34. Txd4 semble évident, car 34. ..cxd4 permet 35. Fxd4, gagnant la dame, mais les noirs semblent avoir une puissante contre-attaque : 34. ..Cxg3 35. Cxg3 Txg3+ 36. hxg3 Txg3+ 37. Rf1! Txd3. L'effrayant 38. Tg4!! met un terme à leurs espoirs avec les menaces dévastatrices de 39. Tf8+ matant et de Fxe5 suivi de cxd3. Les noirs abandonnent (tournoi d'Hastings 1895).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en)Tarraschs religion sur Chess Notes le site de l'historien des échecs Edward Winter
  2. Citation reprise dans l'ouvrage de Nicolas Giffard et Alain Biénabe, Le Nouveau Guide des échecs : Traité complet, Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1er octobre 2009, 1701 p. ( (ISBN 2221110137 et 978-2221110133))
  3. (en) La partie sur Chesgames.com (consulté le 7 février 2020).
  4. Frits van Seters, Les échecs, pp. 134-136
  5. John Watson, Maîtriser les ouvertures volume 4, Olibris, 2010, (ISBN 978 2916 34047 0), page 374.
  6. Tarrasch sur edochess.
  7. Les parties nulles étaient rejouées, et lorsque la deuxième partie était nulle, le joueur dominant recevait 0,75 points.
  8. (en) Alexander Münninghoff, Max Euwe, p. 40
  9. (en) David Hooper Dale Brandreth, The Unknown Capablanca, pp. 170-171.
  10. Chess Note 5161, Edward Winter.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (de) Alfred Brinckmann, Siegbert Tarrasch - Lehrmeister der Schachwelt, 1963
  • (de) Wolfgang Kamm, Siegbert Tarrasch, Leben und Werk, Schach- und Euromünzenfirma Fruth, Manuel Fruth, 2004.
  • (en) Andrew Soltis, Grandmaster Secrets: Endings, Thinkers' Press, 1997, (ISBN 0-938650-66-1).
  • (en) Fred Reinfeld, Tarrasch's best games of chess, éd. Dover, 1960.

Liens externes[modifier | modifier le code]