Saint-Derrien

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Saint-Derrien / Sant-Derc'hen
Saint-Derrien
L'église Saint-Derrien.
Blason de Saint-Derrien / Sant-Derc'hen
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Finistère
Arrondissement Morlaix
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Landivisiau
Maire
Mandat
M. Dominique Pot
2020-2026
Code postal 29440
Code commune 29244
Démographie
Gentilé Saint-Derriennois
Population
municipale
838 hab. (2021 en augmentation de 3,46 % par rapport à 2015en augmentation de 3,46 % par rapport à 2015)
Densité 68 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 33′ nord, 4° 11′ ouest
Altitude Min. 39 m
Max. 107 m
Superficie 12,28 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Landivisiau
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Liens
Site web www.saint-derrien.fr/

Saint-Derrien [sɛ̃ dɛʁjɛ̃] (en breton : Sant-Derc'hen) est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.

Géographie[modifier | modifier le code]

Saint-Derrien est une commune du Léon, dans le nord du département du Finistère. Le petit fleuve côtier Flèche lui sert de limite orientale avec la commune voisine de Plougar.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (°C), fraîches en été et des vents forts[2]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Monts d'Arrée », avec des hivers froids, peu de chaleurs et de fortes pluies[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 9,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 092 mm, avec 16,4 jours de précipitations en janvier et 8,5 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Servais à 5 km à vol d'oiseau[4], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 160,4 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Derrien est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (97,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (55,3 %), zones agricoles hétérogènes (38,9 %), zones urbanisées (3,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,7 %), forêts (0,6 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Sainct Derchan en 1663, Saint-Erchant en 1695[14].

Son nom est issu d'une chapelle, construite au XVIe siècle, dédiée à Saint-Derrien[14].

Sant derc'hen en breton[15].

Histoire[modifier | modifier le code]

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Selon la légende, Derrien et son compagnon Néventer évangélisent la région au Ve ou VIe siècle.

Saint-Derrien était une chapelle seigneuriale de la paroisse de Plounéventer, qui faisait partie de l'archidiaconé de Kemenet-Ily relevant du diocèse de Léon, qui fut par la suite érigée en trève de Plounéventer.

Le XIXe siècle[modifier | modifier le code]

Saint-Derrien est érigé en paroisse au détriment de Plounéventer en 1845 et en commune en 1884[16].

Fin XIXe la construction de 67 écoles de hameaux a été autorisée dans le Finistère par deux décrets :

  • Le décret du qui a délégué une subvention pour 18 écoles de hameaux sur l'arrondissement de Quimperlé ; toutes ont été bâties.
  • Le décret du qui a délégué une subvention pour 50 écoles de hameaux sur les quatre autres arrondissements du département (Brest, Châteaulin, Morlaix, Quimper) à choisir dans les communes « dont le territoire est le plus étendu et les ressources les plus restreintes » ; 49 ont été bâties dont 1 à Plounéventer (Saint-Derrien qui faisait encore partie de la commune de Plounéventer)[17].

Le XXe siècle[modifier | modifier le code]

La Belle Époque[modifier | modifier le code]

Le pardon de Saint-Derrien en juin 1906.

Répondant en 1904 à une enquête de l'inspection académique, Lavergne, instituteur à Saint-Derrien, écrit : « Peu de personnes, vieux ou jeunes, sont à même de bien comprendre le français» ; il ajoute : « Le texte français du catéchisme pourrait être appris par un assez grand nombre d'enfants, mais resterait incompris de la majorité » d'entre eux[18].

La Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Le monument aux morts de Saint-Derrien et le calvaire situés près de l'église paroissiale Saint-Derrien.

Le monument aux morts de Saint-Derrien porte les noms de 51 soldats et marins morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale : parmi eux, deux sont des marins morts en mer (Félix Cann, quartier-maître canonnier à bord du croiseur cuirassé Amiral Charner, mort lors de son naufrage le , et Jean Le Bras, matelot canonnier, à bord du contre-torpilleur Enseigne Henry, tué par l'explosion d'une bombe flottante le , donc après l'armistice) ; 4 sont morts sur le front belge dès 1914 dont trois dans les combats de Maissin (Alain Bergot et Jean Bergot, tous les deux le et un (Joseph Cornec le ) et un (François Derrien le aussi à Ham-sur-Sambre) ; deux sont morts dans les Balkans dans le cadre de l'expédition de Salonique (Jean Moign en Grèce en 1916 et Jean Moysan en Serbie en 1918) ; un est mort en captivité en Allemagne (Guillaume Vourch) ; Joseph Fily, légionnaire, est mort de maladie au Maroc en 1918 ; la plupart des autres sont décédés sur le sol français (parmi eux, Christophe Maubhian, soldat au 155e régiment d'infanterie, tué à l'ennemi le à Conchy-les-Pots (Oise), a été décoré à titre posthume de la Médaille militaire et de la Croix de guerre et Goulven Riou, caporal au 154e régiment d'infanterie, est mort des suites de ses blessures le à l'hôpital auxiliaire no 103 à Paris et a été décoré de la Médaille militaire[19].

La Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Le monument aux morts de Saint-Derrien porte les noms de 5 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale : parmi elles 2 sont des marins morts en mer (Alain Le Lez, quartier-maître chauffeur à bord du cuirassé Bretagne, mort lors du naufrage de son bateau le lors de l'Attaque de Mers el-Kébir, et Christophe Sousset, matelot mécanicien à bord du contre-torpilleur Bison, mort lors du naufrage de son bateau le au large des côtes de Norvège)[19].

La Guerre d'Indochine[modifier | modifier le code]

Trois soldats originaires de Saint-Derrien sont morts pour la France pendant la Guerre d'Indochine : Jean Berregar, Gervais Moysan et François Tigréat[19].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Mairie

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs[20]
Période Identité Étiquette Qualité
1959 1983 Alain Lein    
1983 1995 Joseph Pot    
1995 2001 François Le Bras    
2001 2008 Gérard Philippe    
2008 2014 Geneviève Riou[21]    
2014 En cours M. Dominique Pot DVD Agriculteur
Les données manquantes sont à compléter.

Jumelages[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'indépendance communale ne datant que de 1884, pour les chiffres des recensements antérieurs, il faut se reporter à Plounéventer.

Commentaire : La population de Saint-Derrien est en 2009 inférieure de 268 habitants à son niveau de 1881, juste avant l'indépendance communale ; de 1881 à 1990, la population a baissé spectaculairement et de manière continue, la commune perdant 480 habitants soit - 47,5 % en 109 ans, en raison d'un important exode rural. Depuis 1990 toutefois, une reprise démographique se produit, la commune ayant regagné 212 habitants (+ 39,9 % en 19 ans). Alors que la commune a connu un solde migratoire négatif jusqu'en 1990, il est positif depuis (+ 1,0 % l'an entre 1999 et 2008) ; le solde naturel est lui aussi désormais positif, depuis 1999, alors qu'il était négatif antérieurement. Entre 2000 et 2009, a commune a enregistré 146 naissances pour seulement 48 décès. Un net rajeunissement de la population s'est produit : en 2008, les 0 à 19 ans représentaient 27,4 % de la population totale, les 65 ans et plus 15,1 % seulement[22].

Ce regain démographique s'explique par la périurbanisation qui a atteint récemment la commune : alors que 69 logements neufs seulement avaient été construits en 31 ans entre 1968 et 1999, soit en moyenne guère plus de 2 par an, il s'en est construit 67 en 9 ans entre 1999 et 2008, soit environ 7,5 par an en moyenne. Il s'agit presque uniquement de pavillons (98,4 % de maisons individuelles en 2008) et de résidences principales (88,6 % du total des logements en 2008), la commune comptabilisant toutefois 10 résidences secondaires à cette date[23].

Évolution de la population  [ modifier ]
1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911 1921 1926
1 011944877945889913950958903
1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990
901892815759688634594582531
1999 2006 2011 2016 2021 - - - -
567682797808838----
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Saint-Derrien (XVIe siècle). De l'ancienne chapelle, reconstruite et agrandie en 1853, seul le clocher-mur du XVIe siècle a été conservé.
  • Le moulin de Lansolot date de 1646 ; il a été surélevé et équipé de turbines dans la décennie 1940 et a réussi à survivre grâce à sa spécialisation, ce moulin en activité faisant de la farine de blé noir pour le kig-ha-farz et les galettes.
  • Fontaine Saint-Derrien
  • Plan d'eau de Saint-Derrien.
  • Plage, aire de loisirs, circuit pédestre à proximité.

Événements[modifier | modifier le code]

  • Pardon du dimanche suivant la Pentecôte.
  • Miroirs de feu tous les deux ans : repas - feu d'artifice sur le lac - bal populaire.

Associations sportives & culturelles[modifier | modifier le code]

  • Football : Union Sportive Saint-Servais Saint-Derrien.
  • Handball : entente sportive la Flèche (association avec Plounéventer-Saint-Servais et Lanneufret).
  • Société de chasse
  • Paint-Ball.
  • Scrapbooking : Sant Derc'hen Scrap.
  • Bibliothèque : Lenn ha Dilenn.
  • Autre : Les Riboterien Sant Derc'hen ; art floral ; billard (Le NATYKFE), comité d'animation.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Saig an avaloù (Petit François les Pommes), surnom d'un soldat allemand distribuant aux enfants des pommes prises aux parents pendant la Seconde Guerre mondiale[26].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le )
  4. « Orthodromie entre Saint-Derrien et Saint-Servais », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Landivisiau » (commune de Saint-Servais) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Landivisiau » (commune de Saint-Servais) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. a et b « Étymologie et Histoire de Saint-Derrien », sur infobretagne.com (consulté le ).
  15. Hervé Abalain, Noms de lieux bretons, Paris, Editions Jean-paul Gisserot, , 126 p. (ISBN 978-2-87747-482-5 et 2-87747-482-8, lire en ligne), p. 106.
  16. Décret no 11873 du Président de la République française en date du , consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2141124/f701.image.r=Ploun%C3%A9venter.langFR
  17. Marie-Paule et Bernard Kernéis, Les écoles de hameaux : deux programmes d' envergure à la fin du XIXe siècle dans le Finistère, revue "Le Lien", Centre généalogique du Finistère, n° 151, septembre 2019. Site des auteurs http://www.roch-gad.eu
  18. Fanch Broudic, L'interdiction du breton en 1902 : la IIIe République contre les langues régionales, Spézet, Coop Breizh, , 182 p. (ISBN 2-909924-78-5).
  19. a b et c « Relevés de monuments aux morts, soldats et victimes civiles, français et étrangers, tués ou disparus par faits de guerre, morts en déportation pour la commune de Saint-Derrien. », sur www.memorialgenweb.org, (consulté le ).
  20. Maires de Saint-Derrien, Quimper, Archives départementales du Finistère (lire en ligne).
  21. « Geneviève Riou devient maire honoraire de la commune », Ouest-France,‎ (lire en ligne).
  22. http://recensement.insee.fr/chiffresCles.action?zoneSearchField=SAINT+DERRIEN&codeZone=29244-COM&idTheme=3&rechercher=Rechercher
  23. http://recensement.insee.fr/chiffresCles.action?zoneSearchField=SAINT+DERRIEN&codeZone=29244-COM&idTheme=6&rechercher=Rechercher
  24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  26. Mikael Madeg, Le grand livre des surnoms bretons, p. 15.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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