Nise da Silveira

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Nise da Silveira
Portrait de Nise da Silveira
Nise da Silveira en 1970.
Biographie
Naissance
Maceió (Brésil)
Décès (à 94 ans)
Rio de Janeiro (Brésil)
Nationalité Drapeau du Brésil Brésil
Thématique
Formation Médecine (psychiatrie)
Titres Professeur et docteur
Profession Psychologue, psychiatre, artiste et médecin écrivaine (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Travaux Psychiatrique
Approche Psychiatrique
Œuvres principales
  • Cartas à Spinoza
    * Gatos, A Emoção de Lidar
Distinctions Ordre du Mérite culturel (en), grand-croix de l'ordre national du Mérite scientifique (d) et commandeur de l'ordre de Rio Branco (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Auteurs associés
Influencé par Carl Jung

Nise da Silveira, née le à Maceió et morte le à Rio de Janeiro, au Brésil, est une femme médecin et psychiatre brésilienne.

Elle était élève de Carl Jung[1] et s'est toujours opposée aux traitements psychiatriques agressifs comme l'électroconvulsivothérapie, l'insulinothérapie et la lobotomie.

Biographie[modifier | modifier le code]

Née à Maceió dans une famille aisée (son père était journaliste au Jornal de Alagoas[2]), Nise da Silveira étudie au Colégio Santíssimo Sacramento[3].

De 1921 à 1926, elle étudie la médecine à Salvador de Bahia et, à la réception de son diplôme, elle est la seule femme au milieu de 157 hommes[4].

Elle déménage à Rio de Janeiro et travaille au Serviço de Assistência a Psicopatas e Profilaxia Mental à l'hôpital de Praia Vermelha en 1933. Elle est dénoncée par une infirmière pour être en possession de livres de Karl Marx et elle est emprisonnée. Elle vit en semi-clandestinité avec son mari, Mário Magalhães da Silveira, médecin lui aussi (ils resteront ensemble jusqu'à sa mort, en 1986), et elle écrit les Cartas à Spinoza (Lettres à Spinoza), qu'elle peut publier seulement en 1955.

En 1952, elle fonde le Museu de Imagens do Inconsciente[5] à Rio de Janeiro : un centre de recherches pour conserver les œuvres des patients, en tant que documents pouvant améliorer la compréhension du monde intérieur des schizophrènes. Quelques années plus tard, elle met en forme un projet révolutionnaire pour l'époque, la Casa das Palmeiras (Maison des Palmiers), une clinique de réhabilitation pour malades psychiatriques graves. Les malades étaient considérés comme des visiteurs (venant de l'extérieur), faisant des étapes pour se réinsérer complètement dans la société[6],[7].

« A Casa das Palmeiras è um pequeno território livre. »

« La Maison des Palmiers est un petit territoire libre. »

— Nise da Silveira

Elle a été une pionnière de la zoothérapie, pour faciliter la réinsertion sociale des patients atteints de troubles psychiatriques, et elle a exposé ses théories dans un livre intitulé Gatos, A Emoção de Lidar, publié en 1998.

Décorations[modifier | modifier le code]

  • Officier de l'ordre du Rio Branco, ministère des Relations extérieures, (Brésil), 1987
  • Première personnalité de l’année 1992, Associação Brasileira de Críticos de Arte (Association brésilienne de critique des arts)
  • Médaille Chico Mendes, Associação Tortura Nunca Mais, São Paulo, 1993
  • Ordre national du Mérite éducatif, Ministère de l'Éducation et du Sport (Brésil), 1993

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Jung : vida e obra, Rio de Janeiro, José Álvaro Ed., 1968
  • Imagens do inconsciente, Rio de Janeiro, Alhambra, 1981
  • Casa das Palmeiras. A emoção de lidar. Uma experiência em psiquiatria, Rio de Janeiro, Alhambra, 1986
  • O mundo das imagens, São Paulo, Ática, 1992
  • Nise da Silveira, Brasil, COGEAE/PUC-SP 1992
  • Cartas a Spinoza, Rio de Janeiro, Francisco Alves, 1995
  • Gatos, A Emoção de Lidar, Rio de Janeiro, Léo Christiano Editorial, 1998

Postérité[modifier | modifier le code]

Son œuvre a suscité la création de plusieurs musées, centres et instituts, comme :

au Brésil
  • Le Centro Psiquiátrico Nacional de Rio de Janeiro, aujourd'hui appelé Instituto Municipal Nise da Silveira
  • Le Museu Bispo do Rosário, de la Colônia Juliano Moreira (Rio de Janeiro)
  • Le Centro de Estudos Nise da Silveira (Juiz de Fora, Minas Gerais)
  • L'Espaço Nise da Silveira du Núcleo de Atenção Psico-Social (Recife)
  • Le Núcleo de Atividades Expressivas Nise da Silveira, de l'Hôpital psychiatrique São Pedro (Porto Alegre, Rio Grande do Sul)
  • L'Associação de Convivência Estudo e Pesquisa Nise da Silveira (Salvador de Bahia)
en Europe

Notes et références[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Expérience d'art spontané chez des schizophrènes dans un service de thérapeutique occupationnelle (en collaboration avec le Dr Pierre Le Gallais, II Congrès international de psychiatrie de Zurich), Congress Report, vol. IV, pp. 380-386, 1957
  • Gullar Ferreira, Nise da Silveira: uma psiquiatra rebelde, 1996
  • João A. Frayze-Pereira: Nise da Silveira: imagens do inconsciente entre psicologia, arte e política en Estudos Avançados, vol. 17, n° 49, São Paulo, sep./déc. 2003
  • Philatelic Release (2005), n. 1, Brésil

Articles en ligne[modifier | modifier le code]

  • Fernando Portela Câmara, Vida e obra de Nise da Silveira, Psychiatry On-line Brazil,
  • Fernando Portela Câmara, A contribuição de Nise da Silveira para a psicologia junguiana, Psychiatry On-line Brazil,

Film[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]