Les Liaisons dangereuses (film, 1988)

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Les Liaisons dangereuses

Titre original Dangerous Liaisons
Réalisation Stephen Frears
Scénario Christopher Hampton
Acteurs principaux
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Durée 119 minutes
Sortie 1988

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Les Liaisons dangereuses (Dangerous Liaisons) est un drame américano-britannique réalisé par Stephen Frears, sorti en 1988.

Il s'agit d'une adaptation de la pièce de Christopher Hampton, elle-même adaptée du célèbre roman épistolaire Les Liaisons dangereuses de Pierre Choderlos de Laclos. Il remporte trois Oscars, notamment celui du meilleur scénario adapté pour Christopher Hampton.

Résumé détaillé[modifier | modifier le code]

La marquise de Merteuil demande à son ancien amant, le vicomte de Valmont, de séduire la très jeune fille de sa cousine, Mme de Volanges. Elle veut ainsi se venger d'un autre ancien amant à qui on a promis en mariage la jeune Cécile de Volanges. Au début, Valmont refuse cette proposition : celle qu'il choisit de séduire est la prude Mme de Tourvel qui séjourne chez la tante du vicomte, pendant que son mari préside un procès en Bourgogne.

Ayant découvert que Mme de Volanges a écrit en secret à Mme de Tourvel pour la prévenir de la fourberie du vicomte, celui-ci se ravise et décide de suivre le projet de la marquise de Merteuil. Il profite du fait que la jeune Cécile est éprise de son maître de musique, le chevalier Danceny, qui, aux yeux de sa mère, n'a pas les qualités requises pour devenir son époux.

Chez sa tante, Valmont séduit facilement Cécile qui devient enceinte de ses œuvres, mais une fausse couche évite le scandale. Valmont, pendant ce temps, revient auprès de la femme qu'il convoitait principalement, Mme de Tourvel, qui finit par céder à ses avances infatigables.

Contre ses attentes, l'amour qu'il voue à Mme de Tourvel le fait trembler jusqu'au plus profond de lui-même. Trop tard pour lui cependant pour s'arrêter et d'autres tombent dans le sombre tourbillon des plans diaboliques que Mme de Merteuil et lui avaient mis au point.

Mme de Merteuil avait promis au vicomte une nuit avec elle s'il réussissait. Malgré tout, elle lui refuse sa récompense à moins qu'il ne rompe complètement avec Mme de Tourvel, au risque de gâcher sa réputation de débauché. Valmont accepte cette exigence et abandonne Mme de Tourvel qui en tombe mortellement malade.

Valmont retourne auprès de Mme de Merteuil, qui en attendant a pris comme amant le chevalier Danceny, et lui demande d'honorer immédiatement sa promesse. Ce que la marquise refuse.

La marquise révèle à Danceny que Valmont a séduit Cécile. Danceny le provoque en duel et Valmont, qui meurt d'amour, lâche son épée et se laisse tuer par Danceny. Avant de mourir, il demande à Danceny de rendre visite à Mme de Tourvel et de l'assurer de son amour, et il lui remet une collection de lettres de Merteuil.

Après avoir entendu le message de Valmont de la bouche de Danceny, Mme de Tourvel meurt. Peu après, à la suite de la mort de Valmont, la marquise de Merteuil sombre dans la douleur et la folie. De son côté, Danceny, à la demande de Valmont, publie les lettres de Mme de Merteuil, ce qui vaudra à cette dernière d'être huée et humiliée par l'assistance lors d'une soirée à l'opéra.

Le film et la pièce de théâtre changent la fin originale du roman, dans laquelle Mme de Merteuil reste seule pour toujours défigurée par sa maladie. On peut noter que la sombre destinée de Cécile ou du chevalier Danceny n'est pas ici évoquée. À noter également que le comte de Gercourt, futur époux de Cécile de Volanges, devient Monsieur de Bastide dans le film, certains acteurs ayant du mal à prononcer son nom original[1].

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

Production[modifier | modifier le code]

Lieux de tournage[modifier | modifier le code]

Accueil[modifier | modifier le code]

Le film a connu un succès commercial, rapportant environ 34 670 000 $ au box-office en Amérique du Nord pour un budget de 14 000 000 $[7]. En France, il a réalisé 1 695 208 entrées[8].

Il a reçu un accueil critique très favorable, recueillant 93 % de critiques positives, avec une note moyenne de 7,7 sur 10 qui tient compte de 27 critiques collectées, sur le site agrégateur de critiques Rotten Tomatoes[9].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

Nominations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Brigitte E. Humbert, De la lettre à l'écran : Les liaisons dangereuses, Rodopi, , 268 p. (ISBN 978-90-420-1353-7, lire en ligne)
  2. Les Liaisons dangereuses sur The Numbers.
  3. a b c d e f et g Cité au générique du film.
  4. Non crédité au générique mais reconnaissable à ses deux sphinx couchés de part et d'autre de la porte d'entrée.
  5. « Un détour par les jardins de l'Hôtel de Béthune-Sully », sur Paris, Maman & Moi, (consulté le ).
  6. Claire Bommelaer, « Champs-sur-Marne, l'élégance à la française - Un haut lieu du cinéma », in Le Figaro, mardi 2 juillet 2013, page 29.
  7. Les Liaisons dangereuses sur Box Office Mojo.
  8. Les Liaisons dangereuses sur JP‘s Box-Office.
  9. Les Liaisons dangereuses sur Rotten Tomatoes.

Liens externes[modifier | modifier le code]