Discussion:Science-fiction/Traduction de l'article allemand

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Vue d'ensemble et courants[modifier le code]

Définitions[modifier le code]

La question de savoir si et comment on doit définir la science-fiction est presque aussi vieille que le concept de science-fiction lui-même qu'auteurs et lecteurs tentèrent de définir dès le début. Aujourd'hui, on ne compte plus les tentatives de définition qui ont été proposées pour la science-fiction. Le débat fait rage autour de la question de savoir s'il est même possible de définir la science-fiction. Les auteurs à orientation post-structuraliste comme Samuel Delany défendent jusqu'à l'idée que l'impossibilité de définir la science-fiction est l'une de ses caractéristiques essentielles. Dans les discussions théoriques autour de ce problème, les spécialistes se demandent s'il faut considérer la science-fiction comme un genre littéraire qui se laisserait définir sur la base d'un nombre fini de composantes formelles, narratives et structurelles, ou plutôt comme une modalité littéraire qui caractériserait plutôt la composition d'un monde fictionnel particulier. Samuel Delany va même jusqu'à voir dans la science-fiction littéraire une forme d'expression linguistique propre qui, comme la poésie, doit être lue d'une manière différente de la littérature "normale".

Un essai de définition qui résumerait tous les éléments cités précédemment pourrait ressembler à cela : la science-fiction présente des événements (apparemment) impossibles, mais qui sont de nature scientifique ou qui peuvent être expliqués de manière scientifique et dont on peut penser qu'ils pourraient en principe être possibles un jour. La Fantasy en revanche présente des événements issus du monde spirituel qui semblent à jamais impossibles. Lorsque les deux genres se rencontrent, on parle alors de Sf/Fantasy.

Il existe un large consensus pour affirmer que la science-fiction se caractérise par un ou plusieurs éléments qui paraissent impossibles dans notre monde quotidien "normal". Darko Suvin, l'un des pionniers de la recherche en science-fiction, a appelé cet élément le Novum (pluriel Nova), terme qui s'est généralement imposé par la suite. Il existe en revanche une absence de consensus sur la manière dont ce Novum se distingue des éléments typiques des contes et de la Fantasy. Les défenseurs de la hard science fiction disent que ce novum doit être explicable scientifiquement et compréhensible rationnellement. Cette position est très contestée puisque dans la pratique la plupart des nova de science-fiction sont de nature purement spéculative ou bien restent inexplicables par la science. Des nova typiques comme le Voyage dans le temps ou bien le dépassement de la vitesse de la lumière sont à peine plus plausibles que des éléments narratifs tirés de contes de fées comme les balais volants ou les potions magiques.

C'est la raison pour laquelle les derniers essais de définition de la science-fiction ne prennent plus comme point de départ la scientificité de la science-fiction, mais sa démarche caractéristique qui consiste à mettre la science au premier plan. La science-fiction est ainsi moins une question de plausibilité que de positionnement dans le monde fictionnel. La science-fiction prétend à la scientificité dans une sorte de "comme si scientifique" en se servant d'une rhétorique scientifique ou pseudo-scientifique. En littérature, cela s'exprime fréquemment par l'utilisation d'un jargon typique et souvent parodique qui sert simplement à dissimuler le fait que le novum en question est actuellement impossible.

On peut citer l'exemple du Magicien qui téléporte une personne par un simple coup de baguette magique et du membre d'équipage du vaisseau spatial Enterprise qui se téléporte grâce à un appareil complexe dans Star Trek. Dans les deux cas, il s'agit de téléportation et donc d'un procédé qui est impossible au regard des progrès techniques actuels de la science - du moins au-delà du monde quantique. Le fait qu'un lecteur identifie immédiatement la téléportation technique dans Star trek à de la science-fiction n'a rien à voir avec le fait que cette technique soit plus plausible ou techniquement plus compréhensible que celle de la baguette magique, mais indique simplement que l'appareillage à bord du vaisseau spatial ont une apparence scientifique et simulent ainsi une possibilité technique. Tout cela ne signifie bien sûr pas que les nova scientifiques sont impossibles en soi, mais ils n'ont pas besoin d'être réalisables. Plus la science-fiction s'éloigne de cette exigence d'apparence technique, plus elle se rapproche de la Fantasy.

Fantastik de:Science-Fiction[modifier le code]

Fantastique[modifier le code]

Il existe différentes approches concernant la classification de la littérature (ainsi que des films, des pièces de théâtre et des arts plastiques).

Dans une première approche la science-fiction est classée directement sous la littérature (ou bien sous le cinéma, le théâtre et les arts plastiques) à côté de la Fantasy, de la littérature d'horreur et de domaines flous qui en raison de difficultés de classement sont rassemblés sous l'étiquette fantastique.

Une autre approche plus systématique considère le fantastique comme cet ensemble d'œuvres littéraires, cinématographique etc., qui ne reposent pas sur des évènements réels par rapport aux connaissances scientifiques actuelles. Dans ce système de classification la science-fiction occupe le domaine qui opère sans surnaturel (comme par exemple la magie et les êtres fantastiques). Dans la Fantasy par contre la magie et/ou les êtres fantastiques appartiennent aux coulisses ou plus exactement à l'action. Par contre les éléments surnaturels qui n'a rien à voir ni avec la "magie classique" ni avec les "êtres fantastiques typiques" (dragon, elfes, trolls, etc.) ou avec des évènements qui ne laissent pas (encore) expliquer par des moyens logiques et scientifiques, sont souvent rassemblés sous l'étiquette "Mystery" (ce concept est utilisé avant tout dans le cinéma). L'horreur peut dans ce système de classification avoir apparaître dans chaque genre littéraire.

Avant que la Fantasy soit reconnue comme genre propre (et ne fut simplement considéré comme un "conte") le terme de Fantastique fut souvent utilisé comme synonyme de science-fiction (par exemple pour le différencier de l'Utopie)

Chevauchement avec d'autres genres[modifier le code]

La Science-fiction n'est pas un genre parfaitement délimité qui serait fermé à tous les autres. Au contraire une des grandes forces de la science-fiction réside dans sa capacité à se nourrir de tous les courants et styles littéraires imaginables. Dans ce qui suit nous exposerons brièvement uniquement les chevauchements avec les genres thématiquement étroitement liés. Ainsi les romans policiers et la SF militaire sont très particulièrement appréciés dans la science-fiction.

Chevauchement avec l'horreur et la Fantasy[modifier le code]

Les genres les plus proches sont sans doute le genre de l'horreur (voir par exemple la suite cinématographique Alien) et la fantasy. L'horreur raconte moins une histoire qu’elle ne cherche un certain effet sur le lecteur. La Fantasy inclut ces cas dans lesquels les évènements apparemment ne sont plus expliqués de manière rationnelle. On peut aussi parler de genres proches de la Fantasy soit quand l'histoire a lieu dans un avenir ou bien dans un monde si lointain que ce qui est "naturel" là-bas a sur nous le même effet que des évènements surnaturels (comme dans Star Wars ou dans Dune). On peut aussi parler de genre proche quand l'arrière-plan (comme par exemple la hiérarchie sociale médiévale) et/ou la structure de l'action (comme dans Fantasy Quest) sont typiques de la Fantasy, mais l'histoire ne contient ni magie ni êtres fantastiques.

Bien que Frankenstein de Mary Shelley et L'Étrange Cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde de Robert Louis Stevenson contiennent des éléments surnaturels, ils proposent également une extrapolation à partir d'idées scientifiques et sont donc considérés comme de la science-fiction. Par contre le Dracula et Bram Stoker relève uniquement de la Fantasy.

Mais aussi beaucoup d'œuvres classées sous l'étiquette Science-fiction se situent par exemple dans l'espace ou dans un monde futur non pas afin d'imaginer l'avenir de l'évolution de l'être humain mais seulement comme décorum exotique absent des autres genres (comme dans les romans d'aventures ou les poèmes fantastiques). Le concept pour cela est celui de Space Opera comme la série Star Trek, la série de films Star Wars, Flash Gordon et Buck Rogers. Un exemple dans le domaine du roman est la série post-apocalyptique allemande Maddrax dans lequel des éléments de science-fiction, de fantasy, d'horreur, de roman d'aventures classique et des aspects parodiques sont mélangés.

Histoire de la science-fiction[modifier le code]

Les précurseurs[modifier le code]

Savinien Cyrano de Bergerac à son bureau

Les légendes, les contes et les récits fabuleux que recèle chaque culture peuvent avoir inspiré des récits de science-fiction, mais ne peuvent en aucun cas être considérés comme des précurseurs. La science-fiction au sens strict du terme ne pouvait naître que du développement des sciences et techniques, c'est donc seulement à l'époque moderne qu'apparaissent ses véritables précurseurs. Ces œuvres sont parfois regroupées sous le terme technique de « proto-science-fiction ».

  • 1516 : Thomas More invente le concept et le genre de l'utopie dans son récit intitulé Utopia ;
  • 1629 : dans La nouvelle Atlantide, le philosophe Francis Bacon imagine une république utopique des savants ;
  • 1634 : avec l'invention et l'amélioration du téléscope, la lune est appréhendée comme un astre solide et dès l'époque des grandes découvertes, Johannes Kepler rève de voyages sur la lune dans son récit Somnium ;
  • 1656 : Savinien de Cyrano de Bergerac imagine également la vie sur la lune dans Histoire comique des Estats et empires de la Lune et Histoire comique des Estats et empires du Soleil ;
  • 1726 : Jonathan Swift explore dans Les Voyages de Gulliver des cultures et des mondes étranges ;
  • 1746 : Ludwig Holberg imagine un voyage au centre de la Terre dans Niels Klims unterirdische Reise (Le Voyage sous-terrain de Niels Klim) ;
  • 1746 : Eberhard Christian Kindermann met en scène un voyage sur Mars en Montgolfière dans Die geschwinde Reise auf dem Luft-Schiff nach der Oberen Welt, welche jüngsthin fünf Personen angestellet (Le voyage express en Montgolfière dans le monde d'en-haut, organisé tout récemment par cinq personnes) ;
  • 1752 : dans Micromégas, Voltaire invite ses lecteurs à voyager dans l'univers ;
  • 1771 : Louis Sébastien Mercier invente l'uchronie au sens moderne du terme dans son roman L'An 2440, rêve s'il en fût jamais. ;

Au XIXe siècle, on trouve des éléments de science-fiction chez des auteurs comme Edgar Allan Poe, Nathaniel Hawthorne, Fitz-James O'Brien ou E.T.A. Hoffmann.

Les débuts[modifier le code]

Le XIXe siècle marque les débuts de la science-fiction en Europe. Ses représentants les plus célèbres sont Jules Verne qui écrit des aventures romantico-scientifiques et H. G. Wells qui écrit des œuvres critiques envers des sociétés techniques. Mais la fondatrice du genre est l'auteur anglaise Mary Shelley avec son roman Frankenstein.

Le pionnier allemand de la science-fiction à cette période est Kurd Laßwitz. Mais avec ses œuvres au contenu social et technique, c'est Hans Dominik qui est considéré outre-Rhin comme le Jules verne allemand et l'un des pionniers de la littérature d'anticipation en Allemagne. Paul Eugen Sieg fut également un auteur de romans d'anticipation technique très lu à son époque.

Aux États-Unis, la science-fiction trouve son public surtout dans les nouvelles. Le magazine le plus connu à cette époque fut sans nul doute Amazing Stories, édité par Hugo Gernsback, un périodique qui se consacre exclusivement à des histoires de science-fiction à partir de 1926. par leur prix dérisoire, ces pulp magazines ont permis pendant des années aux auteurs de science-fiction de toucher un public très sensible à ce nouveau genre : les enfants et les adolescents. Loin du monde des pulp magazines, l'auteur américain Olaf Stapledon écrivit dans les années 1930 ses deux romans majeurs, Last and First Men et Star Maker, dont les concepts nouveaux inspireront les auteurs de science-fiction pendant plusieurs décennies.

L'Âge d'or aux États-Unis[modifier le code]

La valorisatoin de la science-fiction commença en 1937, lorsque John W. Campbell devint l'éditeur du Pulp Magazine Astounding Science Fiction. Tandis qu'Hugo Gernsback mettait plutôt l'accent sur les descriptions techniques et un style simple et dépouillé, Campbell préférait les idées neuves. L'éditeur américain préférait les histoires qui partaient de présupposés inouïs ou bien qui prenaient un tour surprenant. Il fut ainsi l'éditeur de futurs auteurs à succès qui devinrent célèbres par la suite comme Isaac Asimov, Arthur C. Clarke et Robert Heinlein. La science-fiction dans son ensemble s'inspira largement des auteurs américains de cette époque.

Isaac Asimov 1965

D'autres auteurs, qui s'adonnèrent de manière plus épisodique au genre de la science-fiction, contribuèrent à faire la renommée de ce nouveau genre à part entière : Karel Čapek, Aldous Huxley, Franz Werfel, Clive Staples Lewis, Ray Bradbury, Kurt Vonnegut, George Orwell, Gore Vidal.

En philosophie, le problème de la possibilité pour les robots (un terme forgé en 1920 par l'auteur tchèque Karel Čapek dans sa pièce de théâtre R.U.R.) d'avoir une conscience fut traité en logique par Gotthard Günther qui publia un article à ce sujet dans Astounding Science Fiction, un thème que reprit Alfred Elton van Vogt dans son roman intitulé Le Monde des Ā.

La science-fiction après la Seconde Guerre mondiale[modifier le code]

Dans la période d'après-guerre, la science-fiction bénéficie d'un regain de popularité aux États-Unis. Des magazines de plus en plus nombreux fournissent aux auteurs de véritables plateformes pour leurs récits. Après la victoire, le rêve américain semblait plus que jamais accessible et les années 1950 furent une période d'enthousiasme et d'espoir. Pourtant, la Guerre froide approchait. Les angoisses liées à l'opposition des blocs est et ouest et l'équilibre nucléaire de la terreur qui se met en place à l'époque sont des sujets tabous dans la société américaine que seule la science-fiction reprend à son compte. Les auteurs de S.F. inventent, non sans un humour grinçant, des dystopies qui mettent en scène des dictatures interstellaires rongées par la paranoïa.

C'est également l'époque où l'industrie américaine du cinéma découvre le potentiel cinématographique de la science-fiction. Les légendaires doubles séances du dimanche matin aux États-Unis permettent aux enfants de voir des films grandioses comme Le jour où la Terre s'arrêta (1951), La Chose d'un autre monde (1951, d'après John W. Campbell), Le danger venu de l'espace, Metaluna 4 ne répond plus ou L'Invasion des profanateurs (1956, d'après Jack Finney). Des films qui peuvent être interprétés, selon le point de vue, comme des mises-en-garde contre l'usage de la bombe nucléaire, comme des plaidoyers contre le McCarthysme ou bien contre le Communisme. Cette période peut être considérée comme la période cinématographique la plus riche pour la science-fiction, les films incitant les spectateurs à lire davantage de science-fiction.

Ce fut dans les années 1960 que devinrent populaires des auteurs aussi différents que John Brunner, Frank Herbert ou Philip K. Dick - qui n'était connu jusque là que pour ses nouvelles.

Science-fiction moderne[modifier le code]

En 1957 est mis en orbite le Spoutnik, le premier satellite terrestre conçu par l'homme, quelque temps plus tard suit Sputnik 2 avec la chienne Laïka à son bord ; en 1961, Youri Gagarine sera le premier homme dans l'espace. Les États-Unis sont battus dans la course à la conquête de l'espace, ce qui conduira le président John F. Kennedy à déclarer que le premier homme sur la lune devra être américain.

La conquête de l'espace relance la science-fiction, d'autant plus que la concurrence entre l'URSS et les USA pendant la guerre froide a mené les deux pays à faire de nombreuses découvertes techniques qui feront bientôt partie du quotidien Occidentaux. Mais ces progrès techniques ne sont pas synonymes de paix, comme on l'espèrait alors. Au contraire, le genre de la science-fiction est abordé différemment par un lectorat qui pense que les histoires qu'on lui soumet pourraient bel et bien devenir réalité. Les problèmes qui se posent dans l'univers - et les solutions qu'il faut y apporter - ne se pas très différents des problèmes de le Terre. James Graham Ballard et Anthony Burgess s'engagent pour une S.F. qui soit proche du présent. Harry Harrison écrit Soylent Green, Philip K. Dick Le Maître du Haut Château, qui a pour thème la défaite des États-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale, et Thomas M. Disch Die Feuerteufel (Les diables de feu).

Dune, de Frank Herbert, est le premier volet d'un cycle en plusieurs volumes qui décrit un univers aussi éloigné que possible de lu présente terrestre qui suscitera autant d'engoûment et de fanatiques que le Seigneur des anneaux de J.R.R. Tolkien. La S.F. de Frank Herbert, avec un accent mis sur les formes de gouvernement et les hommes plutôt que sur la technique est considéré comme de la S.F. soft.

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Ein Modell der Original-Enterprise

Même chose pour la série Star Trek, qui fait ses débuts en 1966, en pleine fièvre de la conquête spatiale, et qui peut être considérée comme de la soft SF. Même si les réalisateurs ont porté une attention toute particulière aux détails techniques et à leur vraissemblance (avec souvent Isaac Asimov comme conseiller technique), les différents épisodes de Star Trek ne sont pas toujours spécifiquement de la science-fiction, avec des épisodes sur Halloween, un épisode hippie et un autre sur le nazisme. Néanmoins, ce fut la première série de S.F. de succès mondial qui s'engageait pour une éthique universelle et une forme d'humanisme. Avec des membres d'équipage noir, ou d'origine asiatique, avec un Russe et un demi-Vulcain (non seulement un extra-terreste, mais un métisse), la série contribuait au rapprochement des peuples, avec le premier baiser entre une Noire (Uhura) et un Blanc (Kirk) diffusé à la télévision américaine, ce qui la fit retirer des programmes par défection de ses financeurs qui ne pouvaient soutenir de tels messages politiques.

La série de science-fiction la plus longue jamais diffusée est la série Doctor Who, démarrée en 1963 en Grande-Bretagne, qui connut un très grand succès outre-Manche. Cette série raconte l'histoire d'un voyageur dans le temps et de ses acolytes.

C'est le cinéma qui rapprocha le public et la science-fiction : 2001, l'odyssée de l'espace (écrit par Arthur C. Clarke) et La Planète des singes (d'après Pierre Boulle), tous deux écrits en 1968, démontraient que les « méchants extra-terrestres » n'intéressaient plus le public. New Hollywood commença sa révolution et s'occupa également de la science-fiction. Vinrent ensuite Les Dents de la mer et La Guerre des étoiles, inventant ainsi le Blockbuster. Entre ce genre de « contes intersidéraux » et un film comme Rencontre du troisième type (deux films sortis en 1977), il y a déjà tout un monde, aussi bien du point de vue du style que de la manière de filmer. Même pour Alien (1978) et sa suite, huit années plus tard. La plupart des films qui ont suivi furent des films d'action à gros budget et truffés d'effets spéciaux, adapté aux goûts de la jeunesse et à peine digne de figurer parmi les films de science-fiction.

Stanisław Lem (1966)

Une S.F. empreinte de réflexion sur la vie humaine et la société s'est également développée en dehors des frontières des États-Unis. En particulier dans les pays du Pacte de Varsovie, où la science-fiction pouvait facilement cacher une critique sociale. Des auteurs célèbres furent par exemple le polonais de langue allemande Stanisław Lem, qui écrivit des livres très variés, allant de l'ouvrage technique très sérieux au conte informatique en passant par les parodies de S.F. (avec le pilote Pirx et le professeur Tarantoga) et des space opera satiriques. En Russie, on peut citer les frères Arkadi et Boris Strugazki.

New Wave[modifier le code]

Au milieu des années 1960, un nouveau courant littéraire fit son apparition, la New Wave, avec pour objectif explicite de rompre avec les conventions établies par Hugo Gernsback et John Campbell. La New Wave concerne principalement la science-fiction britannique à partir de 1963 jusqu'au début des annes 1970. Au centre de ce mouvement, qui se réclamait expressément de la Nouvelle Vague française, se trouvait le magazine britannique de science-ficton New Worlds et ses deux principaux contributeurs Michael Moorcock, qui jouait surtout un rôle d'éditeur et de propagateur, et J. G. Ballard, la principale figure littéraire du mouvement ; ces deux auteurs servant ensuite de modèle à William Burroughs. À aucun moment de son histoire, la New Wave n'a été un mouvement homogène et l'objectif de renouvellement de la science-fiction n'a pas toujours été réalisé, d'ailleurs les textes programmatiques de la New Wave étaient souvent contradictoires. Pourtant, quelques tendances se laissent clairement définir : les tenants de la New Wave critiquaient la science-fiction existante parce qu'elle était une genre littéraire trop conservateur, avec un cadre formel et un contenu trop figés. Ils voulaient renouveler la science-fiction et la hisser au niveau de la littérature « sérieuse ». Moorcock se distança des clichés narratifs de l'époque et plaida pour une revalorisation du style littéraire. Tandis que Gernsback et Campbell avaient toujours défini la science-fiction en termes de contenu, oblitérant complètement l'aspect sytilistique, Moorcock revenait aux positions esthétiques des XIXe et XXe siècles. Effectivement, les textes de la New Wave se distinguent par un engoument pour l'expérimentation littéraire inconnu jusque là. Ainsi, de nombreux procédés stylistiques jusqu'alors étrangers à la S.F. firent leur apparition : la technique du montage, le stream of consciousness, l'ironie, les perspectives narratives multiples, les récits polyphoniques, l'introduction d'un narrateur lui-même douteux, l'utilisation d'une langue rythmée et de jeux typographiques. Dans la plupart des cas, ce n'étaient pas des innovations propres à la S.F., mais la réappropriation de moyens stylistiques typiques des XIXe et XXe siècles.

Avec la New Wave, la science-fiction rattrapa son retard sur les évolutions littéraires de son temps et de nombreux auteurs recherchèrent de nouvelles voies d'innovation formelle et narrative. Du point de vue du contenu, ces auteurs prirent nettement leurs distances face à la S.F. de l'Âge d'or, résolument optimiste et favorable au progrès technique. L'idée de réussir à percer les secrets de la nature ou à la maîtriser est abandonnée au profit d'un plus grand pessimisme et d'une tendance marquée à l'introspection. Ces auteurs s'intéressèrent moins aux grands progrès techniques de leur époque qu'aux tabous sociaux comme la drogue ou la sexualité : au lieu de conquérir l'univers, il se consacrèrent à l'exploration de l'espace intérieur de l'âme humaine. L'avenir avait perdu de son éclat, les récits de la New Wave se déroulant désormais dans un futur proche et non plus à des époques très éloignées.

Cyberpunk[modifier le code]

Une orientation relativement récente de la S.F. est le mouvement Cyberpunk qui exploite en particulier l'idée de la réalité virtuelle.

Les écrivains à l'origine de ce mouvement sont surtout William Gibson (avec Neuromancien, Comte Zéro et Mona Lisa s'éclate) et Bruce Sterling, suivis depuis par Pat Cadigan et Neal Stephenson (avec Le Samouraï virtuel, L'Âge de diamant et Cryptonomicon).

John Brunner (Tous à Zanzibar) et Philip K. Dick sont souvent cités comme précurseurs du mouvement cyberpunk.

Au cinéma, les représentants de ce type de dystopie sont par exemple les frères Wachowski avec Matrix ou avec Dark City. Le premier exemple filmé de réalité virtuelle fut donné par les studios Walt Disney avec le film Tron de Steven Lisberger.

La « Réalité alternative » est un sous-genre du cyberpunk. Les réalités alternatives décrivent un monde dans lequel l'histoire a suivi un autre chemin que dans la réalité connue.

La S.F. en Allemagne aujourd'hui[modifier le code]

L'auteur de science-fiction allemand le plus connu aujourd'hui est Andreas Eschbach dont les romans Jésus Video et Des milliards de tapis de cheveux ont été des best-sellers. « Der Schwarm », le roman de Frank Schätzing, décrit un scénarion d'apocalypse. Certains auteurs de thriller se sont également emparé de ce thème, comme Peter Schmidt dans „Das Prinzip von Hell und Dunkel“ (1986), „Die fünfte Macht“ (1989), „Gen Crash“ (1994, paru sous le pseudonyme Peter Cahn), „2999 – Das dritte Millennium“ (1999).

Le plus grand cycle de science-fiction et par conséquent le plus vaste univers de S.F. allemand est celui de Perry Rhodan. Autre cosmos très riche, celui de Star Trek, qui comprend aussi bien des films que des séries, des romans, des bandes dessinées et des jeux vidéo. De même, l'univers de Star Wars est à l'origine de toute une économie par la technique du merchandising.

Prix[modifier le code]

Communautés de fans[modifier le code]

Ouvrages de références[modifier le code]