Christ unser Herr zum Jordan kam

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Cantate BWV 7
Christ unser Herr zum Jordan kam
Titre français Christ, notre Seigneur, est venu au Jourdain
Liturgie Saint Jean-Baptiste
Date de composition 1724
Auteur(s) du texte
1, 7 : Martin Luther
Texte original
Traduction de J-P. Grivois, note à note

Traduction française interlinéaire

Traduction française de M. Seiler
Effectif instrumental
Soli : A T B
chœur SATB
Hautbois d'amour I/II, Violon concertant I/II, violon I/II, alto, continuo
Partition complète [PDF]

Partition Piano/Voix [PDF]
Informations et discographie (en)
Informations en français (fr)

Commentaires (en)

Christ unser Herr zum Jordan kam (Christ, notre Seigneur, est venu au Jourdain) (BWV 7) est une cantate religieuse de Johann-Sebastian Bach composée à Leipzig en 1724 pour la Saint-Jean et jouée le pour la première fois. Il s'agit de la troisième cantate chorale de Bach de son deuxième cycle annuel de cantates chorales. Elle est basée sur un choral homonyme de Martin Luther datant de 1541.

Histoire et livret[modifier | modifier le code]

Bach compose la cantate pour la fête de Jean le Baptiste à Leipzig, comme troisième cantate de son deuxième cycle annuel qui commence environ deux semaines auparavant avec O Ewigkeit, du Donnerwort (BWV 20) pour le premier dimanche après la Trinité[1]. Pour cette destination liturgique, deux autres cantates ont franchi le seuil de la postérité : les BWV 30 et 167. Les lectures prescrites pour ce dimanche sont tirées du Livre d'Isaïe, « la voix d'un prêcheur dans le désert » (40 : 1–5), et de l'Évangile selon Luc, la naissance de Jean le Baptiste et le cantique de Zacharie de Zacharie (1 : 57–80). la cantate est basée sur le choral en sept strophes de Martin Luther pour le baptême Christ unser Herr zum Jordan kam[2]. Les paroles sont reprises sans modification dans les mouvements 1 et 7. Un poète inconnu transcrit les idées des strophes 2-6 en une séquence de nombreux récitatifs et arias. Il ne fait pas référence à l'Evangile qui se rapporte à la naissance de Jean-Baptiste ou au baptême du Christ[1].

Bach dirige la cantate le pour la première fois[1].

Structure et instrumentation[modifier | modifier le code]

Le baptême du Christ

La cantate est écrite pour deux hautbois d'amour, deux violons concertants, deux violons, alto et basse continue, avec trois voix solistes (contralto, ténor, basse) et chœur à quatre voix.

Il y a sept mouvements, en fa mineur sauf indication contraire :

  1. chœur : Christ unser Herr zum Jordan kam
  2. aria (basse) : Merkt und hört, ihr Menschenkinder
  3. récitatif (ténor) : Dies hat Gott klar
  4. aria (ténor) : Des Vaters Stimme ließ sich hören
  5. récitatif (basse) : Als Jesus dort nach seinen Leiden
  6. aria (alto) : Menschen, glaubt doch dieser Gnade
  7. choral : Das Aug allein das Wasser sieht

Musique[modifier | modifier le code]

Dans le chœur d'ouverture, le ténor chante la mélodie [3] en tant que cantus firmus tandis que les autres voix chantent en contrepoint libre[4]. Dans la première cantate du cycle, O Ewigkeit, du Donnerwort, BWV 20, Bach donne le cantus firmus de l'air du choral au soprano, et à l'alto dans la deuxième, Ach Gott, vom Himmel sieh darein BWV 2. Le chœur d'ouverture ressemble à un concerto pour violon italien. Alfred Dürr compare les sections vocales, toutes avec le violon solo, aux sections solo d'un concerto pour violon, par opposition aux sections tutti avec l'orchestre[1]. Les figurations du violon solo ont été comparées aux vagues du Jourdain[1],[4].

La première aria est accompagnée du seul continuo. Un récitatif secco mène à une aria accompagnée de deux violons marqués solo dans le matériel pour une représentation ultérieure. Le récitatif suivant est donné à la basse en tant que vox Christi (voix du Christ) et accompagné par les cordes, comparables aux paroles de Jésus dans la Passion selon saint Matthieu. La référence au commandement de baptiser est disposée en un expressif arioso. Bach a augmenté le nombre d'instruments d'accompagnement pour les arias, du seul continuo avec deux violons d'abord pour finir avec deux hautbois d'amour et les cordes. Le choral final est disposé pour quatre voix[1].

Source[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f (de) Alfred Dürr, Die Kantaten von Johann Sebastian Bach, vol. 1, Bärenreiter-Verlag, (OCLC 523584)
  2. (en) « Christ unser Herr zum Jordan kam / Text and Translation of Chorale », bach-cantatas.com, (consulté le )
  3. (en) « Chorale Melodies used in Bach's Vocal Works / Christ unser Herr zum Jordan kam », bach-cantatas.com, (consulté le )
  4. a et b (en) Julian Mincham, « Chapter 4 BWV 7 Christ unser Herr zum Jordan kam », jsbachcantatas.com, (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Gilles Cantagrel, Les cantates de J.-S. Bach, Paris, Fayard, mars 2010, 1665 p.  (ISBN 978-2-213-64434-9)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]