Anthony Blunt

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Anthony Blunt
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Fonction
Conservateur des collections royales (en)
-
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Putney Vale Cemetery (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Anthony Frederick Blunt
Nationalité
Formation
Activités
Père
Arthur Stanley Vaughan Blunt (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Hilda Violet Master (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Autres informations
A travaillé pour
Idéologie
Membre de
Arme
Partenaire
Alfred Carlebach (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Œuvres principales
The Paintings of Nicolas Poussin. A Critical Catalogue (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Anthony Blunt, né le à Bournemouth et mort le à Westminster, est un historien d'art britannique, spécialiste de l'art classique français et du baroque italien.

Il est également connu pour avoir été le « quatrième homme » des cinq de Cambridge, un groupe d'espions ayant travaillé pour le compte de l'Union soviétique pendant la guerre froide. George Steiner estime que l'étendue exacte de son rôle en tant que taupe soviétique ne sera jamais connue. À l'inverse, il ajoute : « Ce que Blunt a pu accomplir comme historien de l'art demeure illuminant[1]. »

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Les collèges de Cambridge

Né à Bournemouth, dans le sud de l'Angleterre, Anthony Frederick Blunt est le troisième fils d'un pasteur anglican et cousin d'Elizabeth Bowes-Lyon (épouse de George VI et mère de la reine Élisabeth II).

Son père étant l'aumônier de l'ambassade britannique à Paris, Anthony Blunt y passe ses quatorze premières années et parle couramment le français. C'est à Paris qu'il découvre l'art et la culture de la France, en particulier le peintre Nicolas Poussin.

Plus tard, durant ses études à Marlborough College où il se classe dans les premières places, il se lie d'amitié avec deux futurs écrivains, Louis MacNeice et John Betjeman, ainsi qu'avec Ellis Waterhouse, puis, grâce à une bourse, il entre au Trinity College de l'université de Cambridge. Étudiant d'abord en mathématiques, ensuite en lettres modernes, puis, en graduate, en histoire de l'art, il rejoint le cercle d'artistes et d'intellectuels du Bloomsbury Group et, avec le soutien de John Maynard Keynes est élu dans la société secrète des Cambridge Apostles où il sera rejoint par ses amis Julian Bell puis Guy Burgess, Victor Rothschild et Michael Straight. Avec ceux qui vont devenir ses « camarades espions » — Kim Philby, Donald Maclean, Burgess puis John Cairncross, il est proche de la gauche marxiste britannique et exprime son hostilité envers le fascisme et le nazisme. C'est à l'automne 1933 que, selon Blunt, « le marxisme fait irruption à Cambridge[2] ».

Homosexuel, il est l'amant de Guy Burgess[3], puis de Julian Bell, neveu de Virginia Woolf et proche de l'économiste John Maynard Keynes qu'il fréquente[4]. Ami de plusieurs des cinq de Cambridge, Bell est tué à 29 ans en 1937 lors de la bataille de Brunete[5]. Blunt refuse de donner à sa mère Vanessa Bell les lettres qui auraient figuré dans le livre-hommage qui sera préfacé par Keynes. Cette mort renforce la détermination des cinq de Cambridge dans leur volonté de combattre le fascisme.[réf. nécessaire]

En 1937, son camarade d'études et ancien amant Guy Burgess le persuade de transmettre des informations aux services de renseignement soviétiques[6].

L'historien d'art[modifier | modifier le code]

Nicolas Poussin, Et in Arcadia ego, Paris, musée du Louvre.

Il commence à publier des textes d'orientation marxisante dans des revues érudites vouées à l'art[7]. Dans les années suivantes, il s'oppose au surréalisme, sa notoriété croissant dans les milieux des amateurs de peinture et des galeristes[8].

En 1939, Anthony Blunt est nommé maître de conférences en histoire de l'art à l'université de Londres et vice-directeur de l'institut Courtauld. Selon George Steiner, c'est à cette époque que l'œuvre critique de Blunt passe d'un « journalisme » savant à un approfondissement et à une érudition qui font de lui « l'un des historiens les plus en vue de son époque[9] », en particulier grâce à ses articles dans le Burlington Magazine et dans le Journal of the Warburg and Courtauld Institutes.

Après la guerre, il devient le directeur de l'institut Courtauld. Le « professeur Blunt », considéré comme l'un des plus éminents historiens d'art britanniques, y donne de nombreuses conférences jusqu'à la fin des années 1970. De 1945 à 1973 il succède à Sir Kenneth Clark au poste de conservateur des collections royales, fonction qui lui vaut d'être anobli en 1956.

Nicolas Poussin, L'Enlèvement des Sabines, Paris, musée du Louvre.

En 1960, il est le commissaire général de la grande rétrospective Nicolas Poussin au musée du Louvre, exposition qui rassemble la plupart des œuvres de l'artiste et grâce à laquelle le public international redécouvre ce peintre. En 1962, il occupe la chaire Slade à l'université d'Oxford, destinée à l'enseignement des beaux-arts et fondée dans trois universités différentes : Oxford, Cambridge et Londres. Celle d'Oxford, nommée « chaire John Ruskin » en raison de son premier titulaire, a été occupée entre autres par John Pope-Hennessy en 1956, Kenneth Clark en 1961 et Quentin Bell en 1964. En 1965, Anthony Blunt devient titulaire de la chaire Slade de l'université de Cambridge, où il succède à John Pope-Hennessy.

Anthony Blunt est l'un des grands experts de Poussin, auquel il a consacré plusieurs ouvrages, articles et catalogues. Spécialiste de l'art classique français et du baroque italien, il a publié de nombreux textes qui font encore référence aujourd'hui, notamment sur Philibert Delorme, Francesco Borromini et sur le baroque napolitain.

Activités d'espionnage[modifier | modifier le code]

Blunt effectue une visite en Union soviétique en 1935[10] et est recruté l'année suivante par l'agent du NKVD (futur KGB) Arnold Deutsch. À Cambridge, il a remarqué[11] l'américain converti au communisme, Michael Straight. Après les purges staliniennes, il perd son officier traitant soviétique, si bien qu'il cesse de travailler pour le NKVD et se consacre entièrement à sa carrière dans les arts jusqu'à l'apparition d'un nouvel officier traitant, Anatoli Gorski en 1939.

Peu avant que la Seconde Guerre mondiale éclate, Blunt s'engage dans la branche du renseignement de l'armée britannique. Le MI5, service de sécurité qui a dans ses dossiers des traces de sa visite en URSS et de sa proposition de donner une conférence à la Marx Memorial Library en 1936, déconseille de l'employer, mais Blunt parvient à réintégrer son cours de formation en prétendant qu'il n'avait été intéressé que par l'application du marxisme à l'histoire de l'art[12]. Il reprend sa formation et est bientôt nommé capitaine. Fin 1939, il est envoyé à Boulogne-sur-Mer diriger une section de sécurité en campagne (Field Security Section)[13].

De retour en Angleterre, Blunt fait en juin 1940 par l'intermédiaire de son ami Victor Rothschild la connaissance de Guy Liddell, spécialiste des menées communistes, qui sera bientôt chef de la branche B (contre-espionnage et contre-subversion) du MI5. Anthony Blunt est d'abord dans la branche D (sécurité passive et contrôle des voyageurs[14]), où sont utilisées ses connaissances en allemand. À partir de 1941, Guy Liddell fait de Blunt son assistant personnel[15].

Blunt a ainsi accès à certaines des informations les plus sensibles du MI5. Cela lui permet de donner aux Soviétiques une copie de l'interrogatoire du transfuge Walter Krivitsky, des informations sur le système Double Cross, sur des enquêtes du MI5 contre des agents communistes et sur la surveillance de l'ambassade soviétique par le MI5. Blunt devient rapidement l'officier du MI5 responsable de pénétrer les ambassades des pays neutres et chargé de rédiger les brouillons des rapports mensuels que le MI5 envoie à partir de mars 1943 au Premier ministre Churchill. Le 26 mai 1944, Blunt fournit aux Soviétiques le plan complet de désinformation pour le débarquement en Normandie. Selon un compte fait par le KGB, Blunt donne ainsi un total de 1771 documents entre 1941 et 1945[16].

La guerre froide et son poste de conservateur l'amènent à s'éloigner progressivement du MI5. Devenant alors inutile pour le KGB, il sert encore parfois de courrier entre son ami Guy Burgess et son officier traitant.

En 1951, la fuite en URSS de Donald Maclean et Guy Burgess à laquelle il contribue, entraîne le MI5 à suspecter Philby, Blunt et Cairncross d'être aussi des agents soviétiques. Blunt nie et parvient à persuader le MI5 qu'il ignorait les activités d'espionnage de Guy Burgess[17]. Au début des années 1960, il se serait rendu à Beyrouth pour rencontrer clandestinement Kim Philby qui s'enfuit à Moscou en janvier 1963.

En 1964, grâce aux informations de Michael Straight, le MI5 fait avouer à Blunt son passé de taupe au service de l'Union soviétique[18]. Il détaille les secrets qu'il a transmis aux Soviétiques et donne les noms d'autres espions en échange de l'immunité et du fait que ses activités ne seront pas rendues publiques.

Sa carrière d'espion reste donc un secret d'État jusqu'en 1979, lorsque l'auteur Andrew Boyle publie un livre, The Climate of Treason, dévoilant son rôle. Interpellée dans l'enceinte de la Chambre des communes, la Première ministre de l'époque, Margaret Thatcher, admet dans une déclaration le passé d'espion de Blunt. Le scandale est considérable. Son homosexualité vaut à Blunt de violentes insultes homophobes. Son titre de chevalier lui est aussitôt retiré et, à sa mort, l'État britannique refuse son legs de tableaux de Poussin.

Quentin Bell, le frère cadet de Julian et neveu de Virginia Woolf raconte dans un livre mémoire sa relation avec l'ami de son frère. Il ne dissipe pourtant pas tous ses mystères, notamment le soutien de l'espion à sa carrière, le rachat douteux à Duncan Grant d'un tableau qu'il attribue à Poussin ou leur rencontre à Lewes peu de temps avant sa mort[19].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Principales publications[modifier | modifier le code]

Ouvrages en français ou traduits en français[modifier | modifier le code]

  • Philibert Delorme, Paris : Julliard, 1958. Rééd. 1963, Paris : G. Monfort, 1986
  • (avec G. Bazin, Ch. Sterling, M. Hours) Nicolas Poussin (exposition, Paris, musée du Louvre, mai-), Paris : Édition des musées nationaux, 1960
  • « À propos de l'exposition Poussin », Revue des Arts. Musées de France, 1960, n° 2, p. 1-26
  • Nicolas Poussin. Lettres et propos sur l'art, Paris : Hermann, 1964. Rééd. 1989
  • (avec J. Thuillier) Nicolas Poussin (exposition, Rome, Villa Médicis, nov. 1977-janv. 1978), Roma : Edizioni dell'Efefante [1977]
  • Art et Architecture en France, 1500-1700, Macula, 1983
  • Souvenirs, Paris : Christian Bourgois, 1985
  • La Théorie des arts en Italie, 1450-1600, Gérard Monfort, 1986

Ouvrages et articles en langue anglaise[modifier | modifier le code]

  • "El Greco's 'Dream of Phillip II' : An Allegory of the Holy League", Journal of the Warburg and Courtauld Institutes, vol. 3, 1939-40, p. 58-69
  • Artistic Theory in Italy: 1450-1600, Oxford: Clarendon Press, 1940
  • François Mansart and the Origins of French Classical Architecture, London: The Warburg Institute, 1941
  • The French Drawings of Windsor Castle, London, 1945
  • (avec W. Friedlander) The drawings of Nicolas Poussin : catalogue raisonné, Londres : Warburg Institute, 1949-1976
  • The Art and Architecture in France: 1500-1700 (Pelican History of Art, 4), Harmondsworth: Penguin Books, 1953
  • "The Precieux and French Art", Fritz Saxl, 1890-1948: A Volume of Memorial Essays, Donald J. Gordon (éd.), London : 1957, p. 326-38
  • Nicolas Poussin, "Mellon Lectures in the fine arts", s. l., s. n., 1958
  • Philibert de l'Orme, London: A. Zwemmer, 1958
  • The Art of William Blake, New York: Columbia University Press, 1959
  • Picasso, The Formative Years : A Study in His Sources, New York, 1962
  • The Paintings of Nicolas Poussin: Critical Catalogue, London: Phaidon, 1966
  • Nicolas Poussin (Bollingen series 35, 7) (A.W. Mellon lectures in the fine arts, 1958), New York: Bollingen Foundation, 1967
  • Nicolas Poussin, London : Phaidon Press, 1967
  • Studies in Renaissance and Baroque Art, presented to Anthony Blunt on his 60th birthday, London : Phaidon, 1967
  • Sicilian Baroque, Weidenfeld & Nicolson, 1968
  • Picasso's 'Guernica', London: Oxford University Press, 1969
  • The Drawings at Windsor Castle, Phaidon : London-New York, 1971
  • From Bloomsbury to Marxism, Studio International, Journal of Modern Art, 1973
  • Neapolitan Baroque & Rococo Architecture, London: A. Zwemmer, 1975
  • Rubens and Architecture, Burlington Magazine, n° 894, 1977, p. 609-621
  • Borromini, Cambridge, 1979
  • Souvenirs, Art Monthly, 1979
  • Roman Baroque Architecture : The Other Side of the Medal, Art History n° 1, 1980, p. 61-80
  • Nicolas Poussin, London : Pallas Athene Publishing, 1995
  • (avec J. M. Merz) Pietro da Cortona and Roman Baroque Architecture, New Haven : Yale University Press, 2008

Bibliographie sur l'historien de l'art[modifier | modifier le code]

  • W. Eugene Kleinbauer, Modern Perspectives in Western Art History: An Anthology of 20th-Century Writings on the Visual Arts, New York: Holt, Rinehart and Winston, 1971, p. 4, 51, 68, 70, 83, 88
  • Germain Bazin, Histoire de l'histoire de l'art, Paris : Albin Michel, p. 518-519
  • W. Eugene Kleinbauer, Research Guide to the History of Western Art. Sources of Information in the Humanities, n° 2, Chicago: American Library Association, 1982, p. 90
  • Dictionary of Art, vol. 4, p. 182
  • Dictionary of National Biography, 1981-85, p. 41-43
  • Ellis Waterhouse, Introduction to Studies in Renaissance & Baroque Art Presented to Anthony Blunt on his 60th Birthday, London: Phaidon, 1967

Bibliographie sur les activités d'espionnage[modifier | modifier le code]

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • (en) Quentin Bell, Bloomsbury Recalled, Columbia University Press, 1995.
  • (en) John Banville, The Untouchable (roman), 1997
  • Alan Bennett, Espions et célibataires : Un diptyque (théâtre), Christian Bourgois, 1994, (ISBN 2-267-01100-X)
  • (en) Andrew Boyle, The Climate of Treason, 1979
  • Miranda Carter, Anthony Blunt: His Lives, New York: Farrar, Straus, Giroux, 2001. Éd. française : Gentleman espion, Les doubles vies d'Anthony Blunt, Paris : Payot/Rivages, 2006
  • (en) John Costello, Mask of Treachery, Collins, 1988
  • Rémi Kauffer, Les Espions de Cambridge: Cinq taupes soviétiques au cœur des services secrets de Sa Majesté, Perrin, 2022, 352 p. (ISBN 978-2-262-09494-2) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Philip Kerr, Les Pièges de l'exil (roman), Seuil, 2017 (ISBN 978-2021339932)
  • (en) Louis MacNeice, The Strings are False, Faber, 1965 et 1996
  • Youri Modine, Mes camarades de Cambridge, Robert Laffont, 1994
  • (en) Barrie Penrose & Simon Freeman, Conspiracy of Silence : The Secret Life of Anthony Blunt, New York, Farrar, Straus and Giroux, 1987
  • Bernard Sichère, La Gloire du traître (roman), Denoël, 1986
  • (en) Michael Straight, After Long Silence : The Man Who Exposed Anthony Blunt Tells for the First Time the Story of the Cambridge Spy Network from the Inside, Collins, 1983
  • (en) Nigel West, Seven Spies Who Changed the World, Secker & Warburg, 1991
  • Peter Wright, Spycatcher, Robert Laffont, 1987

Articles et préfaces[modifier | modifier le code]

  • (es) Antonio Lozano Palacios, « La traición de Anthony Blunt », Qué leer, n° 89, 2004, ISSN 1136-3916
  • (es) Walter Oppenheimer, « Un espía desempolvado : Ven la luz las memorias de Anthony Blunt, ex informador al servicio de la URSS », El País, 24/07/2009
  • George Steiner, « Le clerc de la trahison », in Lectures : Chroniques du New Yorker, Gallimard, coll. « Arcades », 2010 (initialement traduit en français dans Le Débat, n° 17, )
  • Franck Venaille, « Les enfants gâtés », in Les Diplomates disparus de Cyril Connolly, Salvy, 1989

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. George Steiner, « Le clerc de la trahison », in Lectures : Chroniques du New Yorker, Gallimard, coll. « Arcades », 2010, p. 70 et passim.
  2. Anthony Blunt, Souvenirs.
  3. Rémi Kauffer, Les Espions de Cambridge: Cinq taupes soviétiques au cœur des services secrets de Sa Majesté, Perrin, 2022, p.21
  4. - Jean-Marc Siroën, « John Maynard Keynes et le cercle des espions », The Conversation,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. en tant qu'ambulancier dans les rangs des Républicains pendant la guerre civile espagnole
  6. Kauffer, 2022, p.99
  7. Rémi Kauffer, ibid, 2022, p.109
  8. Rémi Kauffer, ibid, 2022, p.114
  9. Lectures : Chroniques du New Yorker, op. cit., p. 34.
  10. Rémi Kauffer, ibid, 2022, p.113
  11. Mitrokhine V. & Christopher A., Le KGB contre l'Ouest (1917-1991), p. 106-107.
  12. Andrew 2009, p. 269.
  13. Kauffer, 2022, p.169
  14. Andrew 2009, p. 237.
  15. Kauffer, 2022, p.171-172
  16. Andrew 2009, p. 261, 272, 275, 280, 289-292.
  17. (en) Christopher Andrew, The Defence of the Realm : The Authorized History of MI5, Londres, Allen Lane, , 1032 p. (ISBN 978-0-713-99885-6), p. 428-429.
  18. Andrew 2009, p. 436-437. Cet ouvrage mentionne le fait que, pour obtenir la confession de Blunt, son interrogateur lui avait révélé que John Cairncross avait avoué quelques semaines plus tôt avoir espionné pour les Soviétiques, mais ce dernier n'avait apparemment pas été jusqu'à dénoncer Blunt.
  19. Quentin Bell, Bloomsbury Recalled, Columbia University Press, 1995
  20. London Gazette : n° 40787, p. 3103, 31-15-1956
  21. London Gazette : n° 48005, p. 14427, 15-11-1979
  22. Anthony Blunt, un curieux agent double, Rendez-vous avec X, 3 mai 2020

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Documentaire[modifier | modifier le code]

  • Les Espions de Sa Majesté, réalisé par Franck Venaille, production de France Culture pour l'émission Les Nuits magnétiques.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]