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Bien que s'étendant d'un point de vue structurale sur la moitié méridionale du massif du Chablais, la nappe des Préalpes médianes rigides affleure relativement peu car en grande partie recouverte par la nappe de la Brèche et la nappe des Préalpes supérieures. Elle affleure préférentiellement dans la portion sud-est du massif, depuis le [[mont Chauffé]] ({{unité|2093|m}}) puis en suivant le versant en rive droite de la [[Dranse d'Abondance]] jusqu'à pointe de Bellevue ({{unité|2042|m}}).
Bien que s'étendant d'un point de vue structurale sur la moitié méridionale du massif du Chablais, la nappe des Préalpes médianes rigides affleure relativement peu car en grande partie recouverte par la nappe de la Brèche et la nappe des Préalpes supérieures. Elle affleure préférentiellement dans la portion sud-est du massif, depuis le [[mont Chauffé]] ({{unité|2093|m}}) puis en suivant le versant en rive droite de la [[Dranse d'Abondance]] jusqu'à pointe de Bellevue ({{unité|2042|m}}).


La nappe des Préalpes médianes rigides présente la particularité d'être subdivisé en plusieurs écailles tectoniques en raison du style de déformation cassant de la nappe. Elle charrie invariablement la nappe des Préalpes médianes plastiques et localement aussi la nappe des Dranses (vallon d'Ubine). Elle est à son tour charriée par les nappes des Préalpes supérieures dans la moitié nord et par la nappe de la Brèche au sud.
La nappe des Préalpes médianes rigides présente la particularité d'être subdivisé en plusieurs écailles tectoniques en raison du style de déformation cassant de la nappe. Elle charrie invariablement la nappe des Préalpes médianes plastiques et localement aussi la nappe des Dranses (vallon d'Ubine). Elle est à son tour charriée par les nappes des Préalpes supérieures dans la moitié nord et par la nappe de la Brèche au sud<ref name="Caron1973"/>.


La série stratigraphique se distingue de voisine plastique par son caractère lacunaire et à dominante calcaire<ref>{{lien web|langue=fr|titre=Nappe des Préalpes médianes rigides|url=https://www.strati.ch/fr/tectonic/medianes-rigides|site=Lexique lithostratigraphique de la Suisse|accès url=libre}}.</ref>. L'absence d'intervalles marneux décrit un environnement généralement peu profond et soumis à des phases d’émersion régulières. La série débute au [[Trias moyen]] avec un calcaire et dolomitique et qui constitue notamment les collines de [[Saint-Triphon]]. Des niveaux de gypse complètent la sédimentation triasique. Le Jurassique inférieur est manquant, tout comme le Jurassique moyen qui se résume localement des dépôts gréseux littoraux riche en [[moule]] (Couches à ''Mytilus''). Le Jurassique supérieur est très proche de son équivalent de la nappe des Préalpes médianes plastique. Le Crétacé inférieur tout comme la majeure partie du Crétacé supérieur qui n'est représenté que par les Couches rouges (Turonien - Yprésien) puis par un flysch d'âge Lutétien.
La série stratigraphique se distingue de voisine plastique par son caractère lacunaire et à dominante calcaire<ref>{{lien web|langue=fr|titre=Nappe des Préalpes médianes rigides|url=https://www.strati.ch/fr/tectonic/medianes-rigides|site=Lexique lithostratigraphique de la Suisse|accès url=libre}}.</ref>. L'absence d'intervalles marneux décrit un environnement généralement peu profond et soumis à des phases d’émersion régulières. La série débute au [[Trias moyen]]<ref>{{article|langue=en|prénom1=Aymon|nom1=Baud|prénom2=Pablo|nom2=Plasencia|prénom3=Francis|nom3=Hirsch|prénom4=Sylvain|nom4=Richoz|titre=Revised middle Triassic stratigraphy of the Swiss Prealps based on conodonts and correlation to the Briançonnais (Western Alps)|périodique=Swiss Journal of Geosciences|année=2016|volume=109|numéro=3|pages=365-377|doi=10.1007/s00015-016-0226-3|accès doi=libre}}.</ref> avec une alternance de calcaire et dolomie et qui constitue notamment les collines de [[Saint-Triphon]]<ref>{{article|langue=fr|prénom=Héli|nom=Baud|titre=La géologie des collines de Saint-Trichon|périodique=Bulletin de la Société vaudoise des Sciences Naturelles|année=1962|volume=68|numéro=306|pages=35-48|doi=10.5169/seals-275423|accès doi=libre}}.</ref>{{,}}<ref>{{article|langue=fr|prénom=Aymon|nom=Baud|titre=Observations et hypothèses sur la géologie de la partie radicale des Préalpes médianes|périodique=Eclogae Geologicae Helvetiae|année=1972|volume=65|numéro=1|pages=43-55|doi=10.5169/seals-164075|accès doi=libre}}.</ref>. Des niveaux de gypse complètent la sédimentation triasique. Le Jurassique inférieur est manquant, tout comme le Jurassique moyen qui se résume localement des dépôts gréseux littoraux riche en [[moule]] (Couches à ''Mytilus''), localement accompagnée par des niveaux de [[bauxite]]<ref>{{article|langue=fr|prénom1=Héli|nom1=Badoux|prénom2=Geofroy de|nom2=Weisse|titre=Les bauxites siliceuses de Dréveneuses (Préalpes valaisannes)|périodique=Bulletin de la Société vaudoise des Sciences Naturelles|année=959|volume=67|numéro=300|pages=169-177|doi=10.5169/seals-275086}}.</ref>. Le Jurassique supérieur est très proche de son équivalent de la nappe des Préalpes médianes plastique. Le Crétacé inférieur tout comme la majeure partie du Crétacé supérieur qui n'est représenté que par les Couches rouges (Turonien - Yprésien) puis par un flysch d'âge Lutétien.


De par ses nombreuses lacunes stratigraphiques, la nappe des Préalpes médianes rigides décrit une zone de [[Haut-fond]]s qui marque la transition entre les bassins marginaux du subbriançonnais et la marge passive sud du microcontinent Briançonnais (domaine pré-piémontais). Par opposition au Subbriançonnais, elle est parfois décrite comme le Briançonnais ''s.s.'' et correspond à l'épaulement du [[rift]] piémontais. Son socle est notamment représenté par la nappe de Siviez-Mischabel<ref name="lexique-Siviez-Mischabel"/>{{,}}<ref name="Sartori2006"/>.
De par ses nombreuses lacunes stratigraphiques, la nappe des Préalpes médianes rigides décrit une zone de [[Haut-fond]]s qui marque la transition entre les bassins marginaux du subbriançonnais et la marge passive sud du microcontinent Briançonnais (domaine pré-piémontais). Par opposition au Subbriançonnais, elle est parfois décrite comme le Briançonnais ''s.s.''<ref name="Stampfli1993/> et correspond à l'épaulement du [[rift]] piémontais. Son socle est notamment représenté par la nappe de Siviez-Mischabel<ref name="lexique-Siviez-Mischabel"/>{{,}}<ref name="Sartori2006"/>.


=== Nappe de la Brèche ===
=== Nappe de la Brèche ===

Version du 8 septembre 2023 à 20:39

Géologie du massif du Chablais
Généralités
Type Ceinture de chevauchement
Pays Drapeau de la France France et Drapeau de la Suisse Suisse
Origine Nappes de décollement incorporées dans le prisme d'accrétion sédimentaire de la Téthys alpine
Formation Entre 100 et 33,9 Ma
Roches
Roches sédimentaires Calcaire, dolomie, conglomérat, grès, marne, argilite, gypse
Roches magmatiques Olistolithes d'ophiolite et matériel détritique
Roches métamorphiques matériel détritique
Tectonique
Structures tectoniques Nappe de décollement
Failles Normales, inverses et décrochantes
Plis Anticlinaux et synclinaux

La géologie du massif du Chablais est caractérisée par des roches sédimentaires calcaires et silici-clastiques, accumulées sous forme de nappes de charriage. Ces nappes correspondent aux couvertures sédimentaires déposés dans différents domaines paléogéographiques de la Téthys alpine. Elles sont datées entre le Trias et l'Oligocène. La disposition structurale des nappes de bas en haut respectent a priori leur introduction dans le prisme d’accrétion et donc leur position relative dans la Téthys alpine : les nappes situés à la base de l'édifice préalpin sont associées à la marge nord européenne tandis que celle situées vers le sommet sont davantage placés vers la marge sud.

Cadre géographique et géologique

Carte tectonique simplifiée du massif du Chablais (nappes penniques)[note 1]. MCE = Massifs cristallins externes.

Le massif du Chablais est un relief préalpin situé sur le flanc nord des Alpes, à cheval entre la France et la Suisse. C'est un relief d'altitude moyenne dont le plus haut sommet atteint 2 466 m (Hauts-Forts). Il consiste en empilement de plusieurs nappes de charriage[1] affiliées majoritairement au domaine structural du pennique[2] et qui se sont imbriqués lors de l'orogenèse alpine[3],[4]. Les terrains du massif du Chablais se poursuivent par les Préalpes romandes[note 2] qui constituent son prolongement oriental[1] et forment ensemble l'une des plus importantes klippes des Alpes.

Il est délimité à l'est par le prolongement chablaisien de la vallée du Rhône d'origine glaciaire et qui est l'origine de la séparation en deux lobes distincts du massif du Chablais et des Préalpes romandes. Le bassin molassique suisse et les dépôts quaternaires du glacier du Rhône[5] délimite le versant nord. Ces dépôts sont par ailleurs à l'origine de l'isolement géographique de certains reliefs comme les collines d'Allinges[5] qui appartiennent géologiquement au massif du Chablais. Les vallées de l'Arve et du Giffre délimitent le versant occidental et méridional et sépare le massif du Chablais de son voisin le massif des Bornes. Enfin le versant sud-est est le plus difficile à délimiter et inclus, selon le tracé, des terrains des nappes helvétiques constituant le massif du Giffre.

Le massif du Chablais reposent à cheval sur le domaine helvétique au sud et le bassin d'avant-pays nord-alpin ou bassin molassique suisse au nord par l'intermédiaire de plans de chevauchement[6]. Le domaine helvétique est représenté par la nappe de Morcles qui forme les reliefs du massif du Faucigny (Tête de Bostan, 2 400 m) ainsi que son prolongement oriental (dents Blanches, 2 756 m et dents du Midi, 3 257 m)[7]. Elle est constituée d'une succession mésozoïque à dominante calcaire, correspondant à l'évolution d'une marge passive en plateforme carbonatée, et coiffée par une série orogénique à dominante siliciclastique du Paléogène. Le plan de chevauchement se situe généralement au sein des séries oligocènes (marnes à foraminifères et grès du Val d'Illiez, auxquels se rajoutent des mélanges) et constituent ce que certains géologues appellent la zone des cols entre Samoëns et Monthey[8],[9],[10]. Le bassin molassique suisse est représenté par la molasse charriée, un ensemble d'écailles tectoniques de molasse. De par leur nature tectonique, ces unités génèrent des reliefs de faibles altitude et de morphologies douces comme la colline de Ballaison[11] ou le mont Pèlerin[12].

Le caractère pennique des terrains le constituant est l'un des principaux traits caractéristiques du massif du Chablais par rapport aux reliefs adjacents (Jura, massifs subalpins). Le massif du Chablais apparait ainsi comme un corps exotique au milieu d’unités (par-)autochones. Ces dernières sont toutes constituées de couvertures sédimentaires des domaines helvétique (massifs des Bornes et du Giffre) ou du Jura (Salève) et ont été charriés sur des distances relativement faibles (moins de 100 km)[13] puisqu'ils demeurent sur leurs socles respectifs ou du moins équivalents. Pour comparaison, le charriage des unités penniques correspond à un déplacement de plusieurs centaines de kilomètres et leurs socles se situent actuellement en arrière des massifs cristallins externes et forment à proprement parler les Alpes. Cette distinction dans l'origine des couvertures sédimentaires et l'importance du charriage permet de distinguer d'un point de vue géologique, les Préalpes (massif du Chablais et Préalpes suisses), constitués d'unités internes (Pennique), des massifs subalpins (massifs des Bornes et du Giffre) représentant des unités externes (Jura, Helvétique).

Historique de l'étude géologique du massif du Chablais

Subdivisions tectoniques

Le massif du Chablais est constitué d'un empilement de cinq groupes de nappes de charriage. L'ordre de superposition de ces nappes (de bas en haut) respectent a priori leur introduction dans le prisme d’accrétion et donc leur position initiale dans la Téthys alpine[4] : les nappes situées structuralement au sommet sont les premières incorporées dans le prisme et étaient localisées vers la marge sud de la Téthys alpine (marge apulienne) tandis que celles situées structuralement en bas de l'édifice préalpin sont les dernières imbriquées et sont préférentiellement localisées vers la marge nord (marge européenne). Ces nappes sont ponctuellement séparées par des mélanges (précédemment dénommés wildflysch ou flysch à lentilles)[8],[14],[15] qui sont des séries chaotiques résultant du frottement des nappes entres elles ou avec la substrat sur lequel elles sont charriés. Enfin la base du versant externe du massif du Chablais est composée d'écailles tectoniques (ou lambeaux de poussées) qui sont le produit du charriages des nappes sur les domaines ultrahelvétiques à helvétiques.

Écailles tectoniques frontales

Ultrahelvétique

L'Ultrahelvétique correspond à la partie distale du domaine helvétique où prédominent des dépôts marno-calcaires de pente et pélagiques[16]. Elle constitue la semelle des Préalpes et est préservé à des degrés variables : sous forme d'une nappe à la stratigraphie cohérente et incomplète ou sous une forme plus chaotique assimilable à un mélange.

Il affleure très faiblement sur la bordure externe des Préalpes du Chablais[note 3]. Le Barrémien affleure notamment entre Saint-Gingolph et le Bouveret[12],[17],[18],[19]. Il est ensuite absent jusqu'aux collines du Faucigny ou dissimulé par l'importance couches de dépôt quaternaire. L'extrémité septentrionale des collines du Faucigny est constitué d'une série stratigraphique tronquée mais plus développé entre l'Oxfordien et le Coniacien[20].

L'ultrahelvétique affleure principalement le long de la bordure interne des Préalpes du Chablais, dans la zone des Cols. Il sert de transition avec le massif du Giffre et les dents du Midi vers le sud. Il présente un apsect plus chaotique incorporant des olistolites des différentes nappes préalpines[8].

Nappe des Voirons

La nappe des Voirons est restreinte à la bordure externe du massif du Chablais et est entièrement composé d'un flysch : le flysch des Voirons. Le flysch des Voirons est initialement décrit comme faisant partie du flysch ultrahelvétique[14]. Il est individualisé en 1976 et rattaché à la nappe du Gurnigel sur la base de critères biostratigraphiques et pétrographiques[21]. La nappe du Gurnigel est alors composée quatre flyschs distincts (Voirons, Gurnigel, Schlieren et Wägittal, respectivement d'ouest en est)[22]. À l'occasion d'une révision stratigraphique dans les années 2010, les différents flyschs sont individualisés et considérés comme autant de nappes équivalentes[23].

Les Voirons, le mont de Vouan et les sommets secondaires (Tête de Char) ceinturant les versants nord et ouest de la vallée verte, ainsi que les collines d'Allinges constituent les principaux reliefs de cette nappe[24]. De par sa position structurale basse, elle forme des sommets de faible altitude et de morphologie douce en raison de la nature siliciclastique des roches (grès, marnes). Quelques parois sont présentes, les plus importantes sont celles du mont de Vouan auxquels se rajoutent celles sous la crête des Voirons et de la Maladière mais elles sont invisibles dans le paysage en raison de la forte couverture forestière.

La nappe des Voirons est charriée sur des écailles de flyschs subalpins et de molasse charriée qui forment la moitié inférieure du versant nord des Voirons par l'intermédiaire du mélange infrapréalpin[25]. Le contact tectonique remonterait dans la colonne stratigraphique de l'est vers l'ouest[24]. Vers l'est, le contact disparait sous l'épaisse série de dépôts glaciaires quaternaires[24]. La nappe est à son tour charriée par la nappe des Préalpes médianes dont le contact est plus ou moins parallèle au lit du Foron puis remonte vers le sommet de Targaillan (1 233 m) puis se perd à son tour sous les dépôts quaternaires dans le Bas-Chablais et sur le plateau de Gavot. Le contact réapparait finalement à Saint-Gingolph, côté Suisse[24].

Les dépôts sont interprétés comme des dépôts marins profonds issus de courants de densité ou turbidites s.l.[26],[27] durant l'Éocène et alimentés par l'érosion des unités briançonnaises à apuliennes imbriquées dans le prisme orogénique et constituant la chaine alpine en formation[28]. Le flysch des Voirons est subdivisé en trois formations[24],[29] : le grès des Voirons, le conglomérat du Vouan et la marne de Boëge auquel se rajoute une unité au statut indéfini, le grès du Bruant. Cette dernière est considérée soit comme succédant stratigraphiquement à la marne de Boëge, soit comme un dédoublement tectonique du grès des Voirons en raison de ses nombreuses similitudes lithostratigraphiques. La série débute à l'Yprésien[30] par la mise en place d'un cône sous-marin sous la forme d'une accumulation sableuse parfois métrique (grès des Vorons). Sa base est inconnue en raison de l'érosion par le plan de chevauchement mais se caractériserait par une série à dominante marneuse qui s'enrichirait progressivement en intervalles sableux. Au Lutétien, une perturbation majeure entraine un brusque changement dans les apports qui se manifeste par une modification de la composition des sédiments (plus riche en matériel métamorphique notamment)[28] et des apports plus massifs et plus grossiers avec la mise en place d'une épaisse série conglomératique (conglomérat du Vouan)[24] qui marque la progradation du cône sous-marin. Cette accumulation s'interrompt à son tour brutalement entre la fin du Lutétien et le début du Bartonien et cède la place à un intervalle marneux entrecoupée par des bancs de grès fins peu épais (marne de Boëge)[24]. Le cône sous-marin cesse d'être alimenté en matériel sédimentaire et est recouvert par des dépôts fins pélagiques. Le cône est réactivé ponctuellement par des dépôts gravitaires. Dans l'hypothèse où le grès du Bruant serait une unité stratigraphique surmontant la marne de Boëge, elle indiquerait le retour à une sédimentation sableuse équivalente à celle du grès des Voirons. L'âge du sommet de la série n'est pas connu en raison du plan de chevauchement supérieur mais serait restreint à l'Éocène (Bartonien ou Priabonien).

L'origine paléogéographique du flysch des Voirons a fait l'objet de nombreux débats concomitamment à celle sur son affiliation tectonique. Initialement rattachée aux flyschs ultrahelvétques[14], le flysch des Voirons était alors considéré comme situé sur la marge nord téthysienne, sur la plaque européenne. Son individualisation en tant que nappe du Gurnigel[21] s'est accompagnée d'une réattribution ultra-briançonnaise[31], soit dans le domaine piémontais[22], où il est alors associé aux nappes supérieures des Préalpes et notamment la nappe de la Sarine qui est alors considérée comme sa semelle en raison de son âge Maastrichtien à Paléocène[32]. Ce changement d'affiliation tectonique a par ailleurs induit un mode de mise place de type saute-mouton (chevauchement hors-séquence) propre à la nappe du Gurnigel[4]. Cependant les âges relativement jeunes obtenus notamment dans le flysch des Voirons[24], son positionnement structural[33] ainsi que l'origine de certains clastes (grès paléozoïques)[28] ont progressivement remis en question cette affiliation piémontaise pour lui préférer une origine valaisanne.

Nappes des Préalpes médianes

La nappe des Préalpes médianes constitue l'ossature du massif du Chablais[1]. De par sa position structurale intermédiaire et son épaisseur, elles constituent une grande partie des sommets supérieures à 2 000 m à l'image de la dent d'Oche (2 221 m), au nord, en passant par la pointe de Dréveneuse (2 009 m), au sud. La nappes des Préalpes médianes représente la couverture sédimentaire du micro-continent (et domaine) briançonnais, qui correspondait alors à une importante plateforme carbonatée. Cependant les variations de topographie de la plateforme ont conduit à des différences de successions stratigraphiques et par conséquent de style tectonique ce qui a abouti à une distinction entre les nappes des Préalpes médianes plastiques, au nord, et les nappes des Préalpes médianes rigides, au sud.

Nappe des Préalpes médianes plastiques

La nappe des Préalpes médianes plastiques s'étend sur la moitié septentrionale du massif du Chablais jusque sur sa bordure externe où elle forme l'essentiel des parois visibles dans le paysage. Elle constitue notamment le groupe de sommets en rive droite de la Dranse d'Abondance : de la montagne des Mémises jusqu'aux Cornettes de Bise (2 432 m) ; ainsi que le chainon du Môle (1 863 m) à Hirmentaz (1 607 m).

Elle est invariablement charriée sur la nappe des Voirons par l'intermédiaire de sa semelle triasique. Le contact est uniquement visible dans la carrière du Fenalet à Saint-Gingolph, côté suisse[12],[24]. Ailleurs, elle se devine le long du Foron entre Bogève et Viuz-en-Sallaz, au col de Cou et le long de la Dranse en aval de l'ancienne plâtrière d'Armoy. Ailleurs le contact est généralement couvert par les dépôts glaciaires quaternaires et les dépôts d'éboulis. La nappe est charriée à tour par la nappe des Préalpes médianes rigides (mont Chauffé), la nappe de la Brèche (Mieussy), ou par la nappe des Dranses (lac de Vallon).

La série stratigraphique s'étend du Trias supérieur jusqu'à l'Éocène[34] et décrit l'évolution d'une marge passive en plateforme carbonatée (Jurassique tardif) puis son ennoiement au Crétacé. La série débute par une accumulation monotone de dolomie et de gypse au Trias (Dolomie blonde) qui décrit un environnement continental soumis à des incursions marines régulières. Son accumulation est interrompue par l'ennoiement définitif de la région dans le cadre du rifting de l'océan Liguro-Piémontais, auquel lui succède une sédimentation carbonatée marine entrecoupées par des interbancs marneux. Cette sédimentation évolue au fur et à mesure de l'approfondissement. D'abord riche en oolites et échinodermes au Jurassique précoce, elle devient à dominante marneuse au Jurassique moyen (formation du Staldengraben). Le Jurassique supérieur marque l'installation d'une plateforme carbonatée riche en oolite, bivalves, brachiopodes et bryozoaires. Anciennement décrite comme la formation des calcaires massifs, cette unité constitue la majeure partie des parois du massif du Chablais. Le Crétacé est peu épais et moins développé que le Jurassique. Il marque l'ennoiement de la plateforme avec le dépôt de calcaires pélagiques à nodules siliceux au Crétacé précoce puis la mise en place des Couches rouges (calcaires hémipélagiques) à partir du Crétacé tardif (Turonien) et jusqu'au début de l'Éocène (Yprésien)[35]. La sédimentation est scellée par le dépôt du flysch des Médianes (formation de Cuvigne Derrey) au Lutétien (Éocène)[22].

La nappe des Préalpes médianes plastiques représente le bassin marginal sur versant opposé aux blocs basculés qui dominent sur la marge interne du microcontinent briançonnais[36]. La topographie en pente légère vers le nord et entrecoupés par des bassins intermédiaires à favorisé la mise en place d'une sédimentation continue et riche en intervalle marneux. Cette teneur en marnes a par la suite conféré à cette nappe des Préalpes médianes sa plasticité qui lui a permis de se déformer sous la forme d'une succession de plis synclinaux et anticlinaux[37],[38]. Son socle correspond aux unités de la Zone Houillère et partiellement à la nappe de Siviez-Mischabel[39]. C'est par ailleurs, la présence au sommet de cette dernière d'un tégument triasique (Trias inférieur à moyen) qui permet de relier la couverture sédimentaire à son socle[40],[41].

Nappe des Préalpes médianes rigides

Bien que s'étendant d'un point de vue structurale sur la moitié méridionale du massif du Chablais, la nappe des Préalpes médianes rigides affleure relativement peu car en grande partie recouverte par la nappe de la Brèche et la nappe des Préalpes supérieures. Elle affleure préférentiellement dans la portion sud-est du massif, depuis le mont Chauffé (2 093 m) puis en suivant le versant en rive droite de la Dranse d'Abondance jusqu'à pointe de Bellevue (2 042 m).

La nappe des Préalpes médianes rigides présente la particularité d'être subdivisé en plusieurs écailles tectoniques en raison du style de déformation cassant de la nappe. Elle charrie invariablement la nappe des Préalpes médianes plastiques et localement aussi la nappe des Dranses (vallon d'Ubine). Elle est à son tour charriée par les nappes des Préalpes supérieures dans la moitié nord et par la nappe de la Brèche au sud[1].

La série stratigraphique se distingue de voisine plastique par son caractère lacunaire et à dominante calcaire[42]. L'absence d'intervalles marneux décrit un environnement généralement peu profond et soumis à des phases d’émersion régulières. La série débute au Trias moyen[43] avec une alternance de calcaire et dolomie et qui constitue notamment les collines de Saint-Triphon[44],[45]. Des niveaux de gypse complètent la sédimentation triasique. Le Jurassique inférieur est manquant, tout comme le Jurassique moyen qui se résume localement des dépôts gréseux littoraux riche en moule (Couches à Mytilus), localement accompagnée par des niveaux de bauxite[46]. Le Jurassique supérieur est très proche de son équivalent de la nappe des Préalpes médianes plastique. Le Crétacé inférieur tout comme la majeure partie du Crétacé supérieur qui n'est représenté que par les Couches rouges (Turonien - Yprésien) puis par un flysch d'âge Lutétien.

De par ses nombreuses lacunes stratigraphiques, la nappe des Préalpes médianes rigides décrit une zone de Haut-fonds qui marque la transition entre les bassins marginaux du subbriançonnais et la marge passive sud du microcontinent Briançonnais (domaine pré-piémontais). Par opposition au Subbriançonnais, elle est parfois décrite comme le Briançonnais s.s.[36] et correspond à l'épaulement du rift piémontais. Son socle est notamment représenté par la nappe de Siviez-Mischabel[39],[41].

Nappe de la Brèche

La nappe de la Brèche affleure dans une bande débutant au Praz de Lys et traversant Châtel. De par sa position structural élevée et sa lithologie, la nappe de la Brèche compose le sommet le plus élevé du massif du Chablais : le mont de Grange. La nappe correspond à la transition entre les domaines briançonnais et piémontais. La majeure partie des dépôts se sont par ailleurs déposés lors de la phase de rifting de la Téthys alpine (sédimentation syn-rift). Elle se caractérise par d'importantes accumulations de brèche scindées en deux unités géologiques (brèches inférieure et supérieure) et séparés par des dépôts fins schisteux. La série sédimentaire débute au Trias et se poursuit jusqu'aux flyschs éocènes. Son socle cristallin correspond au mont Rose.

Nappes supérieures des Préalpes

La nappe supérieure des Préalpes constitue la partie sommitale du massif du Chablais. Toutefois en raison de leur forte sensibilité à l'érosion, ils sont uniquement préservés de nos jours au cœur des plis synclinaux. Cette unité est constituée d'une superposition de quatre flyschs qui sont de bas en haut : le flysch de la Sarine, le flysch de la Dranse, le flysch de la Simme et le flysch des Gets. Ces différentes unités sont des dépôts silico-clastiques marins profonds et déposés par des courants de densités ou turbidites s.l.. Ils ont été déposés le long de la marge sud téthysienne et constituent par ailleurs les premières unités emportées dans la subduction et donc dans le prisme d'accrétion. Ces flyschs affleurent très mal et sont généralement couverts par des prairies. Ils sont par ailleurs sujet régulièrement à des glissements de terrain. Selon les interprétations, la nappe du Gurnigel est parfois associée à la nappe supérieure des Préalpes et plus particulièrement au flysch de la Sarine.

Mélanges préalpins

Histoire géologique du massif du Chablais

Sédimentation dans la Téthys alpine

Fermeture de la Téthys alpine et décollement des nappes

Accumulation dans le prisme d'accrétion sédimentaire

Stade glaciaire

Structures géomorphologiques

Notes et références

Notes

  1. Par convention, les figurés avec triangles désignent les plans de chevauchement. Les triangles étant toujours situés sur l'unité chevauchante.
  2. D'un point de vue géologique, la partie occidentale des Préalpes suisses, à savoir les Préalpes vaudoises, fribourgeoises et bernoises sont décrites comme un ensemble cohérent.
  3. Par convention, les domaines internes sont ceux situés le plus au sud tandis que les domaines externes sont localisés au nord.

Références

  1. a b c et d Christian Caron, « Survol géologique des Alpes occidentales », Bulletin de la Société Fribourgeoise des Sciences Naturelles, vol. 62,‎ , p. 73-81 (DOI 10.5169/seals-308499 Accès libre).
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