Pointe de Chavanette

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Pointe de Chavanette
La Patenaille
Vue depuis le col de Cou, au sud.
Vue depuis le col de Cou, au sud.
Géographie
Altitude 2 219 m[1],[2]
Massif Massif du Chablais (Alpes)
Coordonnées 46° 10′ 41″ nord, 6° 48′ 25″ est[1],[2]
Administration
Pays Drapeau de la France France
Drapeau de la Suisse Suisse
Région
Canton
Auvergne-Rhône-Alpes
Valais
Département
District
Haute-Savoie
Monthey
Géologie
Âge Jurassique inférieur
Roches Roches sédimentaires
Type Crêt
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Pointe de Chavanette La Patenaille
Géolocalisation sur la carte : Suisse
(Voir situation sur carte : Suisse)
Pointe de Chavanette La Patenaille
Géolocalisation sur la carte : Haute-Savoie
(Voir situation sur carte : Haute-Savoie)
Pointe de Chavanette La Patenaille
Géolocalisation sur la carte : canton du Valais
(Voir situation sur carte : canton du Valais)
Pointe de Chavanette La Patenaille

La pointe de Chavanette ou la Patenaille est une montagne située à la limite de la Haute-Savoie en France et du Valais en Suisse, dans le massif du Chablais et culmine à 2 219 mètres d'altitude. Elle se trouve entre la vallée de Morzine et le val d'Illiez.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le toponyme Chavanette est issu de l'ancien français chavane[3] qui correspond à des petites constructions en pierres sèches, utilisées par les bergers pour la confection de fromage et généralement couvertes de chaume[4]. Le nom provient de l'alpage de Chavanette[5]. Néanmoins, une telle cabane a aujourd'hui disparu. Le toponyme Patenaille dérive du patois passenaille qui se traduit par « carotte » mais sa signification est inconnue[3].

Géologie[modifier | modifier le code]

La nappe de la Brèche, dans la région des Hauts-Forts, constitue l'extrémité méridionale des Préalpes du Chablais et les couches présentent un pendage vers le nord[6]. L'érosion a ensuite décapé les couches successives de la nappe si bien que si les unités les plus jeunes sont bien préservées à la pointe de Rassachaux (Brèche supérieur), seules subsistent les couches les plus anciennes à la pointe de Chavanette (schistes inférieures du Lias)[7].

Outre le fait que la crête constitue la frontière entre la France et la Suisse, le pied de cette crête à laquelle appartient la pointe de Chavanette, côté suisse, constitue une limite tectonique majeure puisqu'elle délimite les nappes des Préalpes du Chablais (nord) des terrains autochtones du domaine helvétique. Le pied de la pente est représenté par les dolomies et calcaires lumachelliques triasiques de la base de la nappe de la Brèche puis par des lentilles du mélange infra-préalpin qui sépare la nappe de la Brèche de l'Helvétique. Le panorama côté suisse depuis la crête permet ensuite d'observer une série de reliefs assez doux correspondant au membre du grès du val d'Illiez coiffant l'Helvétique puis aux séries replissées du Crétacé et constituant les Dents Blanches et les Dents du Midi[7].

Ascension[modifier | modifier le code]

La pointe de Chavanette est accessible depuis Avoriaz côté français et Champéry côté suisse. On peut aussi l'atteindre depuis l'Express du Choucas (France) ou le télésiège de Chavanette (Suisse).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Carte IGN classique » sur Géoportail.
  2. a et b Visualisation sur Swisstopo.
  3. a et b Jean-Philippe Buord, Origines des noms des montagnes de la Haute-Savoie : Petites et grandes histoires des sommets, Seynod, Color Verba, , 410 p. (ISBN 978-2-9553563-0-2).
  4. « Chavanne », sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009) (consulté en ).
  5. « Chavanette », sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009) (consulté en ).
  6. Maurice Guidon, « Les Hauts Forts, vallon des Mines d'Or », sur Geol-Alps, (consulté le ).
  7. a et b Roland Plancherel, Carte et notice explicative de la Carte géologique de la France (1/50000ème) : Feuille Samoëns-Pas-de-Morgins (655), Orléans, BRGM, , 110 p. (ISBN 2-7159-1655-8).