« Chronologie des faits économiques et sociaux dans les années 1950 » : différence entre les versions

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* Le [[Japon]] connait une haute croissance de l’économie, qualifiée de « [[miracle économique japonais|miracle]] » (8,6 % par an de [[1953]] à [[1973]]). L’industrie japonaise amorce en grand sa reconstruction.
* Le [[Japon]] connait une haute croissance de l’économie, qualifiée de « [[miracle économique japonais|miracle]] » (8,6 % par an de [[1953]] à [[1973]]). L’industrie japonaise amorce en grand sa reconstruction.


* En [[Indonésie]], au milieu du {{XXe siècle}}, 13 % des familles possèdent 82 % des terres et possèdent chacune plus d’un hectare ; 87 % ne possèdent pas de terres ou ont des exploitations de moins d’un hectare. En 1952, le secteur industriel représente 10 % du revenu national.
* En [[Indonésie]], au milieu du {{XXe siècle}}, 13 % des familles possèdent 82 % des terres et possèdent chacune plus d’un hectare ; 87 % ne possèdent pas de terres ou ont des exploitations de moins d’un hectare. En 1952, le secteur industriel représente 10 % du revenu national. En 1954, 96 % des grandes plantations appartiennent à des étrangers.


* D'après [[Angus Maddison]], en 1950, la [[Chine]] ne produit plus que 4 % du [[Produit intérieur brut|PIB]] mondial, alors qu'elle était la plus grande puissance en 1820 et qu'elle le redevient au début du {{XXIe siècle}}<ref>{{Lien web
* D'après [[Angus Maddison]], en 1950, la [[Chine]] ne produit plus que 4 % du [[Produit intérieur brut|PIB]] mondial, alors qu'elle était la plus grande puissance en 1820 et qu'elle le redevient au début du {{XXIe siècle}}<ref>{{Lien web
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* L’Inde se tourne vers l’[[Union des républiques socialistes soviétiques|Union soviétique]] pour contrebalancer l’alliance américano-pakistanaise. Entre 1953 et [[1959]], le volume des échanges entre les deux pays est multiplié par quinze.
* L’Inde se tourne vers l’[[Union des républiques socialistes soviétiques|Union soviétique]] pour contrebalancer l’alliance américano-pakistanaise. Entre 1953 et [[1959]], le volume des échanges entre les deux pays est multiplié par quinze.
* 1954 : le gouvernement soviétique lance le programme « Terres vierges et inoccupées » afin d’accroître rapidement la superficie de terres ensemencées en Sibérie occidentale et au [[Kazakhstan]]<ref>{{Ouvrage |auteur=Martin McCauley|titre=Khrushchev and the Development of Soviet Agriculture: Virgin Land Program, 1953-64|éditeur= Springer|lieu= |année=2016|isbn =9781349030590|présentation en ligne={{Google Livres|YB2wCwAAQBAJ|page=57}}}}</ref>. La poursuite de l’immigration russe et l’industrialisation dans le cadre de l’économie planifiée de l’[[Union des républiques socialistes soviétiques|Union soviétique]] ont pour effet de rendre la population kazakhe minoritaire dans sa république.


=== Proche-Orient ===
=== Proche-Orient ===

Version du 24 mars 2016 à 09:42

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Décennies :
Siècles :
Millénaires :

Chronologie de l'économie

Années 1940 - Années 1950 - Années 1960

Événements

Afrique

  • 1953-1958 et 1959-1964 : plans de développements dans les colonies portugaises de l'Angola et du Mozambique.
  • 1953 :
    • famine au Tanganyika (1953-1954) et en Éthiopie.
    • Oran compte 119 000 musulmans et 173 000 Européens. 282 musulmans sont scolarisés dans l’enseignement secondaire, pour 5 836 Européens.


  • Formation d’une classe d’indigènes élevée au Congo belge : de 1950 à 1958, les emplois salariés passent de 26 050 à 68 498 dans le secteur privé, de 18 911 à 45 812 dans le secteur public et le nombre d’entreprises indigènes est multiplié par 9, passant de 5 067 à 44 825.
  • 200 millions d’habitants en Afrique (8 % de la population mondiale).
  • Angola : 78 000 Blancs pour 4 millions de Noirs.
  • 140 000 Juifs vivent en Algérie.

Amérique

  • 1952 :
    • début de la révolution des forces de gauche en Bolivie (1952-1964). Le MNR amorce un processus d’incorporation des couches populaires au régime révolutionnaire. Il favorise la création de syndicats comme la Centrale ouvrière bolivienne (COB, 17 avril) et la Confédération nationale des travailleurs paysans de Bolivie (CNTCB, ). Le nouveau régime bolivien affranchit les Indiens et impose une réforme agraire ()[3]. La Bolivie est alors le pays le plus pauvre d’Amérique du Sud. L’espérance de vie à la naissance est de l’ordre de 40 ans et le taux d’alphabétisation n’excède pas 30 %. Les trois quarts de la population vivent de l’agriculture mais les rares terres cultivables sont aux mains de grands propriétaires recourant au pongueaje, pratique féodale de travail forcé accompagné de services personnels gratuits, pourtant interdite en 1945. Un puissant secteur minier assure les recettes de l’exportation et entretient des conditions de travail inhumaines.
    • le président Jacobo Árbenz Guzmán lance une réforme agraire au Guatemala pour redistribuer la terre aux indigènes et aux créoles pauvres. Elle menace les intérêts de la société américaine United Fruit Company. Il est renversé par un Coup d'État organisé par la CIA en 1954.


  • L’Argentine, le Brésil et le Mexique représentent 72,4 % de la production industrielle totale de l’Amérique latine. Dans ces trois pays, l’industrie compte pour plus de 20 % du PIB.
  • Grâce à l'importante aide américaine, une longue période de progrès économique et d'enrichissement va s'ouvrir pour le Brésil. Entre 1950 et 1980, le PIB sera multiplié par sept, cependant le revenu par habitant ne sera multiplié que par trois et les inégalités sociales s'accentueront. Le gouvernement brésilien intervient pour accélérer le processus d’industrialisation. Le Brésil possède 20 000 métiers à tisser (coton). La production nationale d’acier représente 66 % de la consommation nationale en 1951. Le Brésil compte 52 millions d’habitants.
  • États-Unis : Le PNB des États-Unis représente 40 % du PNB mondial. Les dépenses pour la défense passent de 13 milliards de dollars en 1949-1950 pour un budget total de 40 milliards à 22 milliards en 1950-1951 et 44 milliards en 1951-1952. Le PIB progresse de 264 milliards en 1950 à 339 en 1952. 11,8 milliards de dollars sont investis à l’étranger.

Asie

  • Le Japon connait une haute croissance de l’économie, qualifiée de « miracle » (8,6 % par an de 1953 à 1973). L’industrie japonaise amorce en grand sa reconstruction.
  • En Indonésie, au milieu du XXe siècle, 13 % des familles possèdent 82 % des terres et possèdent chacune plus d’un hectare ; 87 % ne possèdent pas de terres ou ont des exploitations de moins d’un hectare. En 1952, le secteur industriel représente 10 % du revenu national. En 1954, 96 % des grandes plantations appartiennent à des étrangers.
  • D'après Angus Maddison, en 1950, la Chine ne produit plus que 4 % du PIB mondial, alors qu'elle était la plus grande puissance en 1820 et qu'elle le redevient au début du XXIe siècle[4].
  • L’Inde se tourne vers l’Union soviétique pour contrebalancer l’alliance américano-pakistanaise. Entre 1953 et 1959, le volume des échanges entre les deux pays est multiplié par quinze.
  • 1954 : le gouvernement soviétique lance le programme « Terres vierges et inoccupées » afin d’accroître rapidement la superficie de terres ensemencées en Sibérie occidentale et au Kazakhstan[5]. La poursuite de l’immigration russe et l’industrialisation dans le cadre de l’économie planifiée de l’Union soviétique ont pour effet de rendre la population kazakhe minoritaire dans sa république.

Proche-Orient

  • Le Moyen-Orient représente 17 % de la production mondiale de pétrole en 1950. Les revenus pétroliers de l'Arabie saoudite se montent à 56 millions de US dollars. Ils se monteront à 110 millions en 1951.

Europe


  • Décentralisation des centres de pouvoirs économiques en Yougoslavie. De plus grandes responsabilités sont données aux syndicats, autorisés à gérer leur production. Ce socialisme autogestionnaire ne donne aucun résultat en raison des disparités économiques entre les provinces.
  • Espagne : début de l’exode rural. 50 % des actifs travaillent dans le secteur primaire en 1950.
  • 70 000 touristes visitent le Portugal en 1950.

Royaume-Uni

  • 1950 : la guerre de Corée provoque le renchérissement des matières premières et relance l’inflation. Les dépenses militaires augmentent de 4,7 milliards de £ en 1950, et le gouvernement doit procéder à un train d’économies budgétaires. La consommation retrouve son niveau d’avant-guerre. La production industrielle a augmenté de 5,5 % par an depuis 1945, tandis que l’objectif de plein emploi est atteint avec un taux de chômage de 1,5 à 3,1 %. La hausse des prix a atteint 23 % depuis 1945. L’État contrôle 80 % de l’économie. Les dépenses sociales s’élèvent à 1,5 milliard de £. 54 % de la richesse reste aux mains de 1,5 % de la population, et 60 % des Britanniques disposent d’un patrimoine inférieur à 100 £ (75 % en 1939). La redistribution favorise principalement la classe moyenne qui détient 43 % des richesses contre 39 % en 1939.
  • 1951-1964 : période de croissance économique remarquable () : le PNB augmente de 2,8 % par an en moyenne et le revenu national passe de 12 à 40 milliards de £. L’inflation reste inférieure à 2,5 % en moyenne. Le taux de chômage ne dépasse pas 2,5 % de la population active. Le revenu par tête passe de 200 à 500 £ et les salaires réels progressent en moyenne de 29 %. Au pouvoir de 1951 à 1964, les conservateurs cherchent à réguler directement la consommation et le plein emploi en écartant tout dérapage inflationniste qui aurait mis la monnaie en danger. Cette politique provoque l’alternance de phases d’expansion (1952-1955, 1958-1960, 1962-1964) et de contraction (1955-1958 et 1961-1962), qualifié de « stop and go ».

Démographie

  • La population mondiale s'élève à environ 3 milliards d'Hommes.
  • La population de l’Amérique latine passe de 95 millions d’habitants en 1925 à 157 millions en 1950. La population urbaine, qui représentait 30 % du total en 1929, est de 45 % en 1950.
  • 367 000 Indiens en Afrique du Sud en 1951 (220 000 en 1936, 477 000 en 1960 et 620 000 en 1970)[8].
  •  : recensement en Colombie.

Notes et références

  1. British Documents on the End of Empire : Central Africa, vol. 9, The Stationery Office, (ISBN 9780112905868, présentation en ligne)
  2. Marc Ferro, Histoire des colonisations. Des conquêtes aux indépendances (XIIIe-XXe siècle), Seuil (ISBN 9782021244793, présentation en ligne)
  3. Jean-Pierre Lavaud, L'instabilité politique de l'Amérique latine : le cas de la Bolivie, Éditions de l’IHEAL, (ISBN 9782371540132, présentation en ligne), p. 33−34, 49
  4. Dominique Lacroix, « Économie numérique : Robots, le retour », sur http://reseaux.blog.lemonde.fr, Lemonde, (consulté le ). Interview de Michel Volle.
  5. Martin McCauley, Khrushchev and the Development of Soviet Agriculture: Virgin Land Program, 1953-64, Springer, (ISBN 9781349030590, présentation en ligne)
  6. J. Suret-Canale, « Roumanie 1951 », L'information géographique, vol. 16, no 3,‎ , p. 85-97 (présentation en ligne)
  7. Kruno Meneghello-Dincic, Les Expériences yougoslaves d'industrialisation et de planification, vol. 2, Éditions Cujas, (BNF 35312636, présentation en ligne)
  8. Charles Pascal Tolno, Afrique du Sud: le rendez-vous de la violence, vol. 1, C.-P. Tolno, (présentation en ligne)