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Dans le contexte de la fin de la [[guerre d'Algérie]], la commune a abrité un [[hameau de forestage]] à partir de novembre 1962, à destination de familles de [[harkis]], précisément dans le hameau minier de [[Mines de Villemagne|Villemagne]]<ref>Abderahmen Moumen, ''Du camp de transit à la cité d'accueil'', in [[Fatima Besnaci-Lancou]] et [[Gilles Manceron]] (dir.), ''Les harkis dans la colonisation et ses suites'', préface de [[Jean Lacouture]], Ed. de l'Atelier, février 2008, {{ISBN|978-2-7082-3990-6}}.</ref>.
Dans le contexte de la fin de la [[guerre d'Algérie]], la commune a abrité un [[hameau de forestage]] à partir de novembre 1962, à destination de familles de [[harkis]], précisément dans le hameau minier de [[Mines de Villemagne|Villemagne]]<ref>Abderahmen Moumen, ''Du camp de transit à la cité d'accueil'', in [[Fatima Besnaci-Lancou]] et [[Gilles Manceron]] (dir.), ''Les harkis dans la colonisation et ses suites'', préface de [[Jean Lacouture]], Ed. de l'Atelier, février 2008, {{ISBN|978-2-7082-3990-6}}.</ref>.


Il y avait Villemagne, Saint Sauveur des Pourcils, et Camprieu qui est devenu Saint Sauveur-Camprieu par le décret du 13 mai 1987.
La commune a successivement porté les noms de Plan-des-Pourcils (1789), Saint-Sauveur (1793), Saint-Sauveur des Pourcils (1801), et enfin Saint-Sauveur-Camprieu depuis mai 1987 <ref> [http://www.annuaire-mairie.fr/mairie-saint-sauveur-camprieu.html#histoire] </ref>.


; Saint Sauveur des Pourcils:
; Saint-Sauveur des Pourcils :
Saint Sauveur des Pourcils était jadis le hameau le plus important de la commune qui comptait église et cimetière, l’église de Saint Sauveur des Pourcils chapelle attenant au château, situé sur un replat au dessus du Bramabiau, le site est aujourd’hui entouré de versant boisés ( voir la forêt retrouvée de Marc Kanne) non loin les Plos, une ferme la Baissiére.
Saint-Sauveur des Pourcils était jadis le hameau le plus important de la commune avec le cimetière et l’église et sa chapelle attenant au château. Situé sur un replat au dessus du Bramabiau, le site est aujourd’hui entouré de versant boisés (voir le film-documentaire ''Aigoual, la forêt retrouvée'' de [[Marc Khanne]]) <ref> [http://marckhanne.free.fr/Aigoual.htm site personnel de Marc Khanne ] </ref> non loin de Les Plos, une ferme de la Baissière.


Cette paroisse dessert aussi Villemagne situé plus bas, au-delà les quatre hameaux de la rivière basse sur la vallée du Trévezel : Ribauriés, Mal-Bosc, les Monts la Forgue et enfin, au dessus sur le plateau assiégé par tous les vents, Camprieu.
Cette paroisse dessert aussi Villemagne, situé plus bas, au-delà les quatre hameaux de la rivière basse sur la vallée du Trévezel : Ribauriés, Mal-Bosc, les Monts la Forgue et enfin, au-dessus sur le plateau assiégé par tous les vents, Camprieu.


En 1885, Monseigneur l’évêque de Nîmes, se rend à Saint Sauveur des Pourcils pour la cérémonie de la confirmation, arrivé sur le plateau de Camprieu le temps se gâte il faut laisser la voiture et emprunter un chemin abrupt qui le conduira à Saint Sauveur à pieds en chaise à porteurs , le temps changeant très vite l’évêque et ces gens eurent droit à un récital de pluie et bourrasque. L’évêque dans l'église dit alors : « Braves gens de Camprieu, ce n’est plus possible de continuer ainsi, si vous ne construisez pas une église sur le plateau, je renoncerais à venir donner le sacrement de confirmation à vos enfants ».
En 1885, Monseigneur l’évêque de [[Nîmes]] se rend à Saint-Sauveur des Pourcils pour la cérémonie de la confirmation. Arrivé sur le plateau de Camprieu le temps se gâte il lui faut laisser sa voiture et emprunter un chemin abrupt qui le conduira à Saint Sauveur à pieds en chaise à porteurs. Le temps changeant très vite, l’évêque et ses gens eurent droit à un récital de pluie et bourrasque. L’évêque dans l'église dit alors : « Braves gens de Camprieu, ce n’est plus possible de continuer ainsi, si vous ne construisez pas une église sur le plateau, je renoncerais à venir donner le sacrement de confirmation à vos enfants ».


Ses propos furent pris au sérieux et Monsieur de Camprieu a offert le terrain, des pierres dans moraines voisines servirent à construire l’église, mais il n’y avait plus d’argent pour acheter la cloche, alors la cloche de Saint Sauveur des Pourcils y a été transféré, au détriment des habitants des hameaux d’en bas.
Ses propos furent pris au sérieux et Monsieur de Camprieu a offert le terrain pour bâtir une église, des pierres prises dans des moraines voisines servirent à sa construction. Comme il n’y avait plus d’argent pour acheter la cloche, celle de l'églsie de Saint-Sauveur des Pourcils a été transférée, au détriment de ses habitants.


; Le chemin des morts :
; Le chemin des morts : Camprieu n’ayant ni église ni cimetière il fallait descendre à dos d’hommes les corps des défunts jusqu’à Saint Sauveur des Pourcils, usage ancien depuis le moyen âge jusqu’à la moitié du 21 eme siècle, bénédiction du cimetière de Camprieu en 1872, le chemin des morts fut abandonné la végétation reprit ses droits jusqu'à la réhabilitation par un agent de l’ONF.
Camprieu n’ayant ni église ni cimetière il fallait, depuis le Moyen Âge, descendre à dos d’homme les corps des défunts jusqu’à Saint-Sauveur des Pourcils. Suite à la bénédiction du cimetière de Camprieu en 1872, le chemin des morts fut abandonné et la végétation reprit ses droits jusqu'à sa réhabilitation par les services de l’ONF.


L’église de Saint Sauveur des Pourcils a été de plus en plus délaissée. Les fidèles de la rivière basse ne voulaient pas qu’elle meure, comme dans beaucoup d’autres églises, on y supprime la « barrière » entre les fidèles et le chœur , la grille en fonte alternant épis de blé et raisins a longtemps « décorée » le bord d’un chemin. Mais des [[pyrrhocoris]], dits gendarmes ou masques africains, en décembre 1969, se sont installés et tombaient de la voûte, signe de la dégradation de celle-ci et le Maire M Jean-Guy Gondry a alors signé l’arrêté interdisant l'usage de l’église.
L’église de Saint-Sauveur des Pourcils a été de plus en plus délaissée. Les fidèles de la rivière basse ne voulaient pas qu’elle meure, comme dans beaucoup d’autres églises, on y supprime la « barrière » entre les fidèles et le chœur , la grille en fonte alternant épis de blé et raisins a longtemps « décoré » le bord d’un chemin. Mais des insectes, des [[pyrrhocoris]], dits gendarmes ou masques africains, se sont installés en décembre 1969 et tombaient de la voûte, signe de la dégradation de celle-ci et le Maire Jean-Guy Gondry a alors signé l’arrêté interdisant l'usage de l’église.


; L’arboretum de Saint Sauveur des Pourcils :
; L’arboretum de Saint Sauveur des Pourcils : Implanté autour du hameau, parmi la centaine d’espèces d’arbres il y a le séquoia, le sapin de Grèce, l’épicéa d’Orient, le pin laricio de Corse, les plantations furent réalisées entre 1900 et 1910.
Implanté autour du hameau, parmi la centaine d’espèces d’arbres dont les plantations furent réalisées entre 1900 et 1910 on peut trouver des séquoias, des sapins de Grèce, des épicéas d’Orient, des pins laricio de Corse, ...


== Étymologie ==
== Étymologie ==


Le nom "camprieu" signifie "plateau entre deux rivières".
Le nom "camprieu" (''Cam del Rieu'')signifie "plateau entre deux rivières".


Selon le Robert des noms propres et des patronymes, Pourcils correspond à pourceaux car ce vallon, boisé et parcouru par le Bramabiau, a toujours abrité des sangliers ce qui est encore vrai de nos jours.
Selon le dictionnaire [[Dictionnaires_Le_Robert|le Robert]] des noms propres et des patronymes, Pourcils correspond à pourceaux car ce vallon, boisé et parcouru par le Bramabiau, a toujours abrité des sangliers ce qui est encore vrai de nos jours.


Les habitants de Saint Sauveur sont des Sains Salvadoriens.
Les habitants de Saint-Sauveur-Camprieu sont des Candrivain(e)s.


== Administration ==
== Administration ==
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* le chemin des Morts.
* le chemin des Morts.
* L'[[abîme de Bramabiau]].
* L'[[abîme de Bramabiau]].
* Tous les étés Exposition Atelier et Animation à la Maison du Bois.
* Tous les étés ont lieu des manifestations à la Maison du Bois (exposition, atelier et animation).
* Eglise et hameau de St Sauveur des pourcils.
* Eglise et hameau de Saint-Sauveur des Pourcils.


== Personnalités liées à la commune ==
== Personnalités liées à la commune ==

Version du 6 février 2012 à 12:24

Saint-Sauveur-Camprieu
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Gard
Arrondissement Le Vigan
Intercommunalité Communauté de communes de l'Aigoual
Maire André Boudes
Code postal 30750
Code commune 30297
Géographie
Coordonnées 44° 07′ 00″ nord, 3° 28′ 41″ est
Altitude Min. 783 m
Max. 1 402 m
Élections
Départementales Trèves
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Saint-Sauveur-Camprieu
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Saint-Sauveur-Camprieu

Saint-Sauveur-Camprieu est une commune française, située dans le département du Gard et la région Languedoc-Roussillon.

Géographie

Histoire

Dans le contexte de la fin de la guerre d'Algérie, la commune a abrité un hameau de forestage à partir de novembre 1962, à destination de familles de harkis, précisément dans le hameau minier de Villemagne[1].

La commune a successivement porté les noms de Plan-des-Pourcils (1789), Saint-Sauveur (1793), Saint-Sauveur des Pourcils (1801), et enfin Saint-Sauveur-Camprieu depuis mai 1987 [2].

Saint-Sauveur des Pourcils

Saint-Sauveur des Pourcils était jadis le hameau le plus important de la commune avec le cimetière et l’église et sa chapelle attenant au château. Situé sur un replat au dessus du Bramabiau, le site est aujourd’hui entouré de versant boisés (voir le film-documentaire Aigoual, la forêt retrouvée de Marc Khanne) [3] non loin de Les Plos, une ferme de la Baissière.

Cette paroisse dessert aussi Villemagne, situé plus bas, au-delà les quatre hameaux de la rivière basse sur la vallée du Trévezel : Ribauriés, Mal-Bosc, les Monts la Forgue et enfin, au-dessus sur le plateau assiégé par tous les vents, Camprieu.

En 1885, Monseigneur l’évêque de Nîmes se rend à Saint-Sauveur des Pourcils pour la cérémonie de la confirmation. Arrivé sur le plateau de Camprieu le temps se gâte il lui faut laisser sa voiture et emprunter un chemin abrupt qui le conduira à Saint Sauveur à pieds en chaise à porteurs. Le temps changeant très vite, l’évêque et ses gens eurent droit à un récital de pluie et bourrasque. L’évêque dans l'église dit alors : « Braves gens de Camprieu, ce n’est plus possible de continuer ainsi, si vous ne construisez pas une église sur le plateau, je renoncerais à venir donner le sacrement de confirmation à vos enfants ».

Ses propos furent pris au sérieux et Monsieur de Camprieu a offert le terrain pour bâtir une église, des pierres prises dans des moraines voisines servirent à sa construction. Comme il n’y avait plus d’argent pour acheter la cloche, celle de l'églsie de Saint-Sauveur des Pourcils a été transférée, au détriment de ses habitants.

Le chemin des morts

Camprieu n’ayant ni église ni cimetière il fallait, depuis le Moyen Âge, descendre à dos d’homme les corps des défunts jusqu’à Saint-Sauveur des Pourcils. Suite à la bénédiction du cimetière de Camprieu en 1872, le chemin des morts fut abandonné et la végétation reprit ses droits jusqu'à sa réhabilitation par les services de l’ONF.

L’église de Saint-Sauveur des Pourcils a été de plus en plus délaissée. Les fidèles de la rivière basse ne voulaient pas qu’elle meure, comme dans beaucoup d’autres églises, on y supprime la « barrière » entre les fidèles et le chœur , la grille en fonte alternant épis de blé et raisins a longtemps « décoré » le bord d’un chemin. Mais des insectes, des pyrrhocoris, dits gendarmes ou masques africains, se sont installés en décembre 1969 et tombaient de la voûte, signe de la dégradation de celle-ci et le Maire Jean-Guy Gondry a alors signé l’arrêté interdisant l'usage de l’église.

L’arboretum de Saint Sauveur des Pourcils

Implanté autour du hameau, parmi la centaine d’espèces d’arbres dont les plantations furent réalisées entre 1900 et 1910 on peut trouver des séquoias, des sapins de Grèce, des épicéas d’Orient, des pins laricio de Corse, ...

Étymologie

Le nom "camprieu" (Cam del Rieu)signifie "plateau entre deux rivières".

Selon le dictionnaire le Robert des noms propres et des patronymes, Pourcils correspond à pourceaux car ce vallon, boisé et parcouru par le Bramabiau, a toujours abrité des sangliers ce qui est encore vrai de nos jours.

Les habitants de Saint-Sauveur-Camprieu sont des Candrivain(e)s.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1792 1800 Jean Valette    
1800 1804 Joseph Rouzier    
1804 1808 Jean Valette    
1808 1812 Pierre Passet    
1812 1812 Pierre Vedrines    
1812 1815 Pierre Passet    
1815 1826 Joseph Benoît Bourelis    
1826 1832 Alban Valette    
1832 1835 Pierre Passet    
1835 1841 Antoine Arjailles    
1841 1860 Alexandre Benoit    
1860 1876 Sylvestre Viala    
1876 1878 Pierre Julien    
1878 1892 Barthélémy de Camprieu    
1892 1917 Emile Michel    
1917 1919 Eugène Pialot    
1919 1925 Jules Anthérieu    
1925 1929 Camille Pialot    
1929 1939 Henri Michel    
1939 1941 Louis Vedrines    
1941 1945 Henri Michel    
1945 1972 Jules Passet    
1972 1977 Jean-Guy Gondry    
1977 1983 Gabriel Canaguier    
1983 1995 Jean-Pierre Reilhan    
1995 2001 Guy Arjailles    
2001 2008 Bernard Castagnet    
2008 ..en cours André Boudes    
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

1962 1968 1975 1982 1990 1999 2009
171218204201198188268
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes.

Lieux et monuments

  • Le lac du Bonheur.
  • le chemin des Morts.
  • L'abîme de Bramabiau.
  • Tous les étés ont lieu des manifestations à la Maison du Bois (exposition, atelier et animation).
  • Eglise et hameau de Saint-Sauveur des Pourcils.

Personnalités liées à la commune

Voir aussi

Liens externes

Notes et références

  1. Abderahmen Moumen, Du camp de transit à la cité d'accueil, in Fatima Besnaci-Lancou et Gilles Manceron (dir.), Les harkis dans la colonisation et ses suites, préface de Jean Lacouture, Ed. de l'Atelier, février 2008, (ISBN 978-2-7082-3990-6).
  2. [1]
  3. site personnel de Marc Khanne