Taihō (porte-avions)

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Taihō (大鳳)
illustration de Taihō (porte-avions)
Le Taihō au mouillage à Tawi-Tawi en mai 1944.

Type Porte-avions
Histoire
A servi dans  Marine impériale japonaise
Chantier naval Kawasaki Heavy Industries, Kobe
Quille posée [1]
Lancement
Armé
Statut Coulé par le sous-marin USS Albacore le
Équipage
Équipage 1 751 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur LPP : 238 mètres[2]
LPP : 253 mètres
LHT : 260 mètres
Maître-bau 29,9 mètres
Tirant d'eau 9,59 mètres
Déplacement 29 300 tonnes
Port en lourd 37 720 tonnes
Puissance 160 000 ch
Vitesse 33,3 nœuds (62 km/h)
Caractéristiques militaires
Blindage Ceinture : 150 mm[1]
Hangar : 125 mm
Pont d'envol : 100 mm
Armement 06 × 2 canons AA de 100 mm
17 × 3 canons AA de 25 mm
Électronique 2 radars de veille aérienne Type 21 et un de Type 13.
Rayon d'action 8 000 milles marins (14 800 km) à 18 nœuds (33 km/h)
Aéronefs 27 A6M5 Zero[2]
27 D4Y1 Suisei
18 B6N Tenzan
30 D4Y1C Suisei
Pavillon Empire du Japon
Localisation
Coordonnées 12° 05′ 00″ nord, 138° 12′ 00″ est
Géolocalisation sur la carte : Océanie
(Voir situation sur carte : Océanie)
Taihō (大鳳)
Taihō (大鳳)

Le Taihō (大鳳?) était un porte-avions construit durant la Seconde Guerre mondiale pour la marine impériale japonaise. Lancé le , il est coulé trois mois plus tard lors de la bataille de la mer des Philippines.

Conception[modifier | modifier le code]

Le Taihō est mis sur cale le et bénéficie de l'expérience acquise lors des chantiers précédents. Visuellement, il rappelle les porte-avions de la classe Illustrious britannique[1].

Il est doté dès l'origine d'un pont d'envol blindé. Le poids supplémentaire de ce blindage a entraîné la suppression d'un pont au niveau du hangar par rapport au modèle précédent, la classe Shōkaku, et donc une capacité de transport d'avions inférieure d'un tiers environ, soit 53 avions seulement.

Armements[modifier | modifier le code]

Il est doté de 12 canons antiaériens de 100 mm, en six tourelles doubles, positionnées de part et d'autre du pont d'envol, trois sur chaque bord. Il emporte encore 51 canons antiaériens de 25 mm Type 96, en dix-sept affûts triples. Deux à la poupe, à l'extrémité du pont d'envol, huit sur bâbord et sept sur tribord. Ils étaient tous installés sur des passerelles extérieures et à un niveau inférieur au pont d'envol, à part pour l'affut positionné devant l'îlot.

Radars[modifier | modifier le code]

Il est doté à sa mise en service de radars de veille aérienne, deux de Type 21 et un de Type 13.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le Taihō en 1944

Le Taihō est ainsi opérationnel pour la bataille de la mer des Philippines. Il rejoint le Shōkaku et le Zuikaku dans la 1re division. Le , les neuf porte-avions japonais engagés dans cette bataille lancent 319 avions répartis en quatre raids. 200 de ces avions seront abattus par les avions américains avant même d'avoir rencontré la flotte ennemie.

Cependant, le sous-marin USS Albacore avait détecté la présence de cette flotte le matin même. Le système de calcul de tir de l'Albacore étant tombé en panne, il est obligé de lancer ses torpilles au jugé. Il lance six torpilles sur le Taihō, alors que décollaient les avions de la deuxième vague. Quatre des six torpilles lancées ratent leur objectif, une cinquième est arrêtée par le sacrifice d'un pilote japonais, le premier maître Sakio Komatsu, qui lance son avion, un D4Y1, sur celle-ci. Mais la sixième atteint le Taihō, bloque un des deux ascenseurs et provoque la rupture des conduites de carburant. Des vapeurs hautement inflammables commencent à se propager, mais la situation reste globalement sous contrôle et l'équipage pensait pouvoir sauver le navire, dont la vitesse est à peine réduite.

Entre-temps, un officier de contrôle de dégâts du Taihō commet l'erreur d'ordonner l'utilisation à pleine puissance du système de ventilation afin d'évacuer du navire les vapeurs de carburant. De plus ordre est donné d'ouvrir les portes internes afin de faciliter la circulation de l'air. Mais contrairement aux intentions de l'équipage, cela a pour effet de répandre les gaz inflammables dans tout le bâtiment, augmentant les risques d'explosion ou d'incendie. Vers 15 h 30, une étincelle provoque une très forte explosion, suivie d'une réaction en chaîne entraînant la perte du bâtiment. Deux heures plus tard, vers 17 h 30, le Taihō sombre, emportant avec lui 660 hommes[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Moulin 2009, p. 60
  2. a et b Fiche sur navypedia.org

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]