Renaud de Corta

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 Renaud de Corta
Renaud de Corta
Renaud de Corta vers 1942

Naissance
Paris 7e, France
Décès (à 64 ans)
Saint-Mandé
Origine Drapeau de la France France
Arme Infanterie
Grade Général de corps d'armée
Années de service 19361973
Conflits Seconde Guerre mondiale
Guerre d'Indochine
Faits d'armes Campagne d'Érythrée, Campagne de Syrie, Bataille d'El Alamein, Bataille des Vosges
Distinctions Grand officier de la Légion d'honneur
Compagnon de la Libération
Croix de guerre 1939-1945
Croix de Guerre des TOE

Emblème
Liste des Compagnons de la Libération

Renaud de Corta, né le à Paris, mort le à Saint-Mandé[1], est un officier général français, compagnon de la Libération.

Officier d'infanterie rallié dès aux forces françaises libres, Renaud de Corta participe aux combats de la France libre et se distingue particulièrement lors de la campagne d'Érythrée, ensuite en Syrie, puis à El Alamein ; il participe aux débarquements en Italie et en Provence, et à la campagne de libération du territoire. Quatre fois blessé, il est compagnon de la Libération et reçoit plusieurs citations à l'ordre de l'armée.

Il sert ensuite en Indochine, en Afrique du Nord, aux états-majors internationaux, nationaux et ministériels. Il devient général de corps d'armée.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né en 1915, Renaud de Corta est un des fils de Charles de Corta et d'Elisabeth L'Hopital, tous deux résistants pendant la Seconde Guerre mondiale, dénoncés, morts en déportation[2].

Renaud de Corta intègre Saint-Cyr et en sort en 1936. Il choisit l'infanterie et est nommé sous-lieutenant au 158e régiment d'infanterie en Alsace, puis Lieutenant en 1938. Il part pour le front en , mais est muté au centre d'instruction de la Courtine en mars 1940, puis à l’école de Fontenay le Comte en [3].

Combats de la France Libre[modifier | modifier le code]

Il entend le discours défaitiste de Pétain le et décide de continuer la lutte. Il s'embarque le à La Rochelle sur un navire qui rapatrie des troupes britanniques en Angleterre[3].

Dakar, Gabon, Érythrée, Syrie[modifier | modifier le code]

Renaud de Corta s'engage dans les Forces françaises libres et est affecté au 1er bataillon de la 13e demi-brigade de Légion étrangère. Il participe à la bataille de Dakar en , à la campagne du Gabon avec la prise de Libreville en [3].

Lors de la campagne d'Érythrée, Corta participe à la bataille de Keren en et se distingue à l'Engiahat le et lors de la prise de Massaoua en . Il prend part ensuite à la campagne de Syrie et est blessé à Kissoué le . Promu capitaine en , il est en Syrie commandant de la compagnie lourde du 1er bataillon de Légion étrangère[3].

Bataille d'El-Alamein, Tunisie, Tripolitaine[modifier | modifier le code]

Le capitaine de Corta participe ensuite en à la retraite sur El Alamein ; sa conduite à la bataille d'El-Alamein lui vaut une citation à l'ordre de l'armée. Pendant la campagne de Tunisie, le capitaine de Corta est de nouveau blessé, le [3].

Il est créé Compagnon de la Libération par décret du . Rétabli, il demande en vain au général Koenig d'être parachuté en France pour une mission clandestine. Il rejoint en le 1er bataillon de Légion étrangère en Tripolitaine[3].

Débarquements en Italie et en Provence[modifier | modifier le code]

Avec la 1re division française libre, il débarque en Italie, s'y distingue de nouveau et est encore blessé. Le à Cavalaire il participe au débarquement de Provence et prend part aux combats de libération de la région[3].

Vosges, Alsace, Alpes[modifier | modifier le code]

Dans la campagne des Vosges, il est encore blessé. En , il rejoint ensuite son unité en Alsace et y reçoit de nouveau une citation à l'ordre de l'armée. À la fin de la guerre il est à la tête du 1er BLE au massif de l'Authion dans les Alpes. Ses parents qui dans la Résistance faisaient partie du réseau Ceux de la Libération sont morts en déportation[3].

Après guerre[modifier | modifier le code]

Nommé chef de bataillon, il est chef de cabinet du Résident général de France en Tunisie de 1945 à 1947.

En 1947, il rejoint l'état-major de l'Institut des hautes études de défense nationale. En 1950, il passe à l'École supérieure de guerre, et suit les stages de l'enseignement supérieur militaire[3].

Indochine, le SHAPE, Afrique du Nord[modifier | modifier le code]

Renaud de Corta participe de 1952 à 1954 à la guerre d'Indochine où il se distingue au 5e régiment étranger d'infanterie. Il sert ensuite à l'état-major interarmes des Forces terrestres à Saigon. Il y devient lieutenant-colonel.

Il passe un an à Paris au groupement des services des écoles d'enseignement militaire supérieur. Il est ensuite affecté à Fontainebleau de 1955 à 1958 au grand quartier général des puissances alliées en Europe (SHAPE) et nommé colonel[3].

Corta prend ensuite, de 1958 à 1960, le commandement du 3e régiment étranger d'infanterie en Afrique du Nord.

Cabinets ministériels, états-majors[modifier | modifier le code]

À partir de il fait partie du cabinet militaire du ministre des Armées Pierre Messmer qui avait été son frère d'armes[4] ; il effectue plusieurs missions en Algérie. Il commande à Fribourg à partir de 1962 la 12e brigade mécanisée[3].

Renaud de Corta est promu général de brigade en 1963, et commande à partir de 1966 la 3e division. Nommé le général de division, il est en 1968 l'adjoint du général commandant la 7e région militaire à Marseille[3].

Promu général de corps d'armée, il devient en l'adjoint du général Fourquet, chef d'état-major des armées. En , il est chargé de mission auprès du ministre de la Défense nationale Michel Debré[3].

Admis dans la section de réserve des officiers généraux en 1973, Renaud de Corta meurt en 1979[3].

Décorations[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. Anne de Beaupuy et Claude Gay, Charles Corta : Le Landais qui servit deux empereurs, L'Harmattan, , p. 436.
  3. a b c d e f g h i j k l m et n Vladimir Trouplin 2010.
  4. Jacques Costagliola, La guerre anglo-française : 3 juillet 1940 - 11 novembre 1942, Dualpha, , p. 217.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]