Neufchâtel-en-Bray
Neufchâtel-en-Bray | |||||
L'église | |||||
Blason |
|||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Normandie | ||||
Département | Seine-Maritime | ||||
Arrondissement | Dieppe | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays Neufchâtelois | ||||
Maire Mandat |
Xavier Lefrançois 2014-2020 |
||||
Code postal | 76270 | ||||
Code commune | 76462 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Neufchâtelois | ||||
Population municipale |
4 761 hab. (2014) | ||||
Densité | 432 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 44′ 05″ nord, 1° 26′ 29″ est | ||||
Altitude | Min. 69 m Max. 230 m |
||||
Superficie | 11,03 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Neufchâtel-en-Bray (chef-lieu) | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
| |||||
modifier |
Neufchâtel-en-Bray (prononcé « neuchâtel », [nøʃatɛl]) est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime et la région Haute-Normandie. Ses habitants sont les Neufchâtelois. On fabrique dans la région le fromage du même nom[1].
Géographie
Situation
Neufchâtel est une commune brayonne traversée par la Béthune et son affluent, le Philbert.
Neufchâtel est située à 15 km de Londinières et de Saint-Saëns, à 17 km de Forges-les-Eaux, à 21 km de Buchy, à 27 km d'Aumale, à 28 km de Blangy-sur-Bresle et à 36 km de Dieppe.
Voies de communication et transports
La ville se situe en bordure de l'A 28 reliant Rouen à Abbeville, à proximité immédiate de son intersection avec l'A 29 (Beuzeville-Le Havre-Amiens-Saint-Quentin).
Toponymie
Formes anciennes : Drincurt 1040 -1047, Druoncurt 1152, Drioncurt 1174 - 1188, Driencurt forme la plus fréquente au XIIe siècle souvent altérée en Lincourt, toponyme ancien qui disparait définitivement au XVe siècle.
Il signifie « la ferme de Drugo », nom de personne germanique, décliné au cas régime comme c'est toujours le cas pour les noms en -court et qu'on retrouve dans le patronyme Druon. « Driencourt » avait pour homonyme Driencourt (Somme). Les noms en -court sont antérieurs à la formation du Duché de Normandie[2] et correspondent à l'expansion franque.
L'ancienne paroisse de Nogent, du celtique Novientum « nouvel établissement » (peut-être le nom gaulois primitif) a été rattachée à Neufchâtel.
Elle a reçu son nom actuel d'un château qu'y fit construire Henri Ier Beauclerc, au XIIe siècle[3]. En effet, on trouve conjointement dès cette époque la forme normande Neufcastel et ce, jusqu'au XVe siècle également.
Une forme française a souvent remplacé une forme dialectale, c'est notamment le cas pour les gros bourgs. Au nord de la ligne Joret, la forme attendue devrait normalement être Neufcastel, comme Radicatel, village plus modeste. Par contre, Bourg-Achard ou Pont-de-l'Arche ont subi la même francisation : on devrait normalement avoir Bourg-Acard (cf. patronyme Acard) et Pont-de-l'Arque (cf. Arques-la-Bataille, petite paroisse)[4].
Histoire
Ancienne capitale du pays de Bray, ville jadis forte, elle fut démantelée en 1596.
La ville a été souvent assiégée, brûlée et détruite pendant les guerres qui se sont succédé du XIIe siècle au XVIe siècle.
En 1463, Louis XI de France y avait installé sa chancellerie. En effet, plusieurs lettres et actes d'administration nomment ce lieu. La reine Charlotte de Savoie y séjourne, quelques mois, avec son mari Louis XI en 1463 puis seule en 1464.
En juillet 1472, après avoir levé le siège de Beauvais, Charles le Téméraire détruit totalement la ville.
Elle fut chef-lieu de district de 1790 à 1795.
La ville fut occupée pendant un mois par l'armée prussienne, durant la Guerre franco-prussienne de 1870[5]
Le : l'arrondissement de Neufchâtel est supprimé suite au décret Poincaré.
Le centre-ville a été bombardé les 19 et , et, surtout, le vendredi , pendant la Bataille de France de la Seconde Guerre mondiale, causant un incendie qui dura plusieurs jours et le détruisit pour sa plus grande part[6]. Lors de la reconstruction, un pôle administratif dû à Robert Auzelle a été créé, regroupant, en un même lieu et dans un même style, la mairie, le tribunal, le centre des impôts et le théâtre.
Le : Neufchâtel prend le nom de Neufchâtel-en-Bray
Héraldique
Les armes de la commune de Neufchâtel-en-Bray se blasonnent ainsi : |
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Liste des maires
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[9],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 4 761 habitants, en diminution de −2,28 % par rapport à 2009 (Seine-Maritime : 0,48 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Économie
- Laiterie Gervais puis Danone (fabrication de Petits-Suisses, fermée en 2008).
- Fromagerie (neufchâtel).
- Antenne de la Chambre de commerce et d'industrie de Rouen.
La ZA Sainte-Radegonde est aujourd'hui remplie. Les prochaines implantations auront donc lieu sur la zone des Hayons à Esclavelles.
En termes d'emploi, la ville est marquée par une prépondérance de l'emploi public, avec, en 2010, l’hôpital (210 emplois), le lycée (200 emplois), la commune (130 emplois), et le collège (80 emplois). Le secteur privé est principalement représenté par le Centre Leclerc (120 emplois), et, dans la zone d'activité, les entreprises Celec (40 salariés), Mecanolav Ridel (40 salariés), Grosse Équipement et Peltier Nettoyage (plus de 30 emplois chacune), suivis de MRE, Poxblanc Charpentes, Bastéa constructeur, Guerard (une vingtaine d'emplois chacun), ainsi qu'un tissu artisanal et commercial de petites entreprises[12].
Équipements
Ancien chef-lieu d'arrondissement, Neufchâtel-en-Bray a gardé de nombreux équipements publics. Il y a un hôpital local, une cité scolaire regroupant trois lycées (lycée d'enseignement général, lycée professionnel et lycée professionnel agricole), et, jusqu'en 2010, un tribunal d'instance et un tribunal de commerce, victimes de la réforme Dati.
Elle a également perdu sa gare, la ligne Paris-Saint-Lazare - Dieppe ayant été fermée entre Serqueux et Dieppe (fermeture jugée illégale par le tribunal administratif).
Neufchâtel-en-Bray est aujourd'hui desservie par des autocars TER Haute-Normandie reliant Dieppe à Gisors-Embranchement via Serqueux. La gare de Neufchâtel-en-Bray, qui avait été reconstruite dans un style local après la Seconde Guerre mondiale, est devenue un lieu d'exposition tandis que la plate-forme ferroviaire est devenue un chemin de randonnée (l'avenue verte).
La ville possède également des équipements sportifs (piscine et gymnase) et culturels (cinéma et théâtre récemment rénové).
Un supermarché et deux hard-discounters sont regroupés dans la zone de la Grande Flandre, un autre hard-discounter étant installé en centre-ville.
Lieux et monuments
- Église Notre-Dame, des XIIe, XIIIe et XVIe siècles[13],[14].
- Musée Mathon-Durand, musée d'art et de tradition créé en 1823, abrité dans un bâtiment du début du XVIIe siècle avec une façade est de style Henri IV, et un pignon (architecture) à colombage hourdé de briques..
Personnalités liées à la commune
- Jehan de Launay (alias Launoy, Lannais ou Lasne) : capitaine de Courtrai en 1380, capitaine des Gantois rebelles en 1381. À la tête de plusieurs milliers d'hommes, il est battu à Nevele (près de Gand) le par les troupes du comte de Flandre Louis de Male. Après cette défaite, il se réfugie dans le pays de Bray sur les terres de sa grand-mère maternelle Jeanne de Calletot pour se ranger du côté du roi d'Angleterre. Jehan de Launay deviendra le capitaine des ville et forteresse de Neufchâtel en Bray. Probablement mort vers 1414, il était le fils de Mathieu de Launay et d'une demoiselle de la Maison de Montmorency et le petit-fils de Jean de Launay, seigneur de Lannay et Thieusies, baron de Rumes, Grand bailli du Hainaut.
- Clément Lasne (alias Laisne) fils de Jehan de Launay ; avocat et conseiller vers 1436 de Catherine de France, reine d'Angleterre pour son douaire de Neufchâtel en Bray.
- Jehan Lasne (alias Laisne), Lieutenant du bailli de Caux pour le ressort de Neufchâtel en Bray dans la première moitié du XVe siècle (fils de Clément Lasne).
- Catherine de Valois, reine d'Angleterre, épouse de Henry V, roi d'Angleterre. Elle séjourna à Neufchâtel-en-Bray vers 1436, année où Clément Lasne fut son conseiller et avocat.
- Louis XI de France et Charlotte de Savoie qui y séjournèrent.
- Adrien Mithon, Président en l'élection de Neufchâtel en Bray, auteur d'un mémoire sur l'histoire de cette ville et des environs.
- Percheval de Grouchy : avocat du roi à Neufchâtel-en-Bray, auteur d'un poème en latin "Saliberna" dédié aux pères pénitents, successeurs des premiers moines. Grouchy conserva les anciennes armes de la famille : d'or fretté de six pièces d'azur, tandis que les Grouchy-Robertot portaient d'argent à trois trèfles de sinople, armes de la famille d'Escorchebœuf, prises par Jean Ier, vers 1370, et qui furent modifiées en 1671.
- Charles Lemercier de Longpré, baron d'Haussez (° le à Neufchâtel - † le à Saint-Saëns), homme politique français, député de la Seine-Inférieure et ministre de la Marine (1829-1830) sous la Seconde Restauration.
- David Douillet (° le à Rouen), judoka français, champion olympique et du monde.
- Bruno Thibout (° le à Neufchâtel-en-Bray), ancien coureur cycliste professionnel.
Jumelages
- Whitchurch (Shropshire) (Angleterre) depuis 1975 - en:Whitchurch, Shropshire (en)
Foires
La foire à tout a lieu le premier dimanche de septembre.
Notes et références
Notes
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- Ce fromage peut avoir trois formes : le cœur, le carré et la bonde (la plus ancienne). Il s'agit de la plus ancienne AOC de Normandie et il doit être affiné dans le pays de Bray.
- François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 p. (ISBN 2-7084-0040-1, OCLC 6403150), p. 115
- Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Neufchâtel-en-Bray » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, (lire sur Wikisource)
- Francois de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, éditions Picard 1981.
- « Nos communes : Neufchâtel-en-Bray », sur http://www.ot-pays-neufchatelois.fr (consulté le )
- Isabelle Villy, « Parution de l'ouvrage de François Fouquet : Il y a 70 ans, Neufchâtel s'écroulait sous les bombardements », Le Réveil de Neufchâtel, , p. 10
- http://www.newgaso.fr/lecture_fiche_commune.php3?page=f76462
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- I.V., « Hôpital, lycée, ville : les plus gros employeurs neufchâtelois », Le Réveil, , p. 40
- Notice no PA00100771, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Église Notre-Dame
Ouvrages
Voir aussi
Liens externes
Bibliographie
- François Fouquet, Neufchâtel en Bray : Ephéméride 1939-1940 : Ville martyrisée, t. 1, Grandvilliers, éd. Delattre, , 160 p. (ISBN 9782915907759)