Narcy (Nièvre)
Narcy | |
![]() La mairie. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Nièvre |
Arrondissement | Cosne-Cours-sur-Loire |
Intercommunalité | Communauté de communes Les Bertranges |
Maire Mandat |
Dominique Prévost 2020-2026 |
Code postal | 58400 |
Code commune | 58189 |
Démographie | |
Population municipale |
496 hab. (2018 ![]() |
Densité | 17 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 14′ 13″ nord, 3° 04′ 10″ est |
Altitude | Min. 157 m Max. 278 m |
Superficie | 29,14 km2 |
Élections | |
Départementales | Canton de La Charité-sur-Loire |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Narcy est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Géographie[modifier | modifier le code]
Narcy est situé en région Bourgogne-Franche-Comté. La superficie de la commune est de 2 914 hectares ; son altitude varie entre 157 et 278 mètres[1].
La commune est implantée dans l’ouest du département de la Nièvre, à 33 km de Nevers (par la route), dans le canton de La Charité-sur-Loire. Elle est située à 10 km de La Charité-sur-Loire et à 23 km au sud-est de Cosne-Cours-sur-Loire, son chef-lieu d'arrondissement.
Elle est arrosée par la rivière le Mazou.
Au recensement de 2017, elle comptait 513 habitants.
Hameaux, écarts et lieux-dits[modifier | modifier le code]
La commune regroupe, outre le bourg, divers hameaux et habitations isolés : Bernotterie (la), Bertins (les), Brins (les), Colaterie (la), Fernigot, Hottes (les), Malmaisons (les) , Mignard, Planchards (les), Pont-Charrault (le), Tuilerie (la), Verdure (la), Ville...
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Toponymie[modifier | modifier le code]
On relève les formes suivantes du nom de la commune : Narciacus (IXe siècle), Iterius de Narsiaco (vers 1080) et Narciacum (1266)[2].
Le nom de la commune viendrait du nom d'homme gaulois Nartius ou Narissius et du suffixe -acum[3].
Histoire[modifier | modifier le code]

- La première mention connue du nom de la commune remonte au IXe siècle[2].
- Le premier acte d'état civil porté dans le registre paroissial date du [4].
- En 1684, Louis Bernot, seigneur de Narcy, est poursuivi en justice par Étienne Rabeleau, curé du village, pour avoir faict trouble pendant le service divin en l’eglize de Narcy le jour de Sainct-Marcel dernier, feste du patron ; proféré plusieurs injures contre la réputation dud. curé ; d’avoir attenté avec port d’armes et de jour et de nuit à la personne dud. Rabelleau, menacé de le tuer et de le faire brusler avecq blasphême du sainct nom de Dieu[5].
- En 1906[6], le nombre d'habitants de Narcy, qui compte 299 maisons, s'élève à 981 individus. La commune compte un curé, un instituteur et une institutrice, un instituteur public, six cantonniers, deux gardes particuliers, un garde champêtre, un facteur-receveur et un facteur des postes. Il y a un certain nombre de commerçants : 6 aubergistes, 5 épiciers (dont 4 épicières), 3 boulangers, 2 marchands de bois, 1 boucher, 1 négociant et 1 marchand de... vélos ! Les artisans et ouvriers sont très nombreux : 24 bûcherons, 19 couturières, 15 maçons, 10 carriers[7], 9 charrons, 8 meuniers, 8 maréchaux-ferrants, 6 couvreurs, 6 sabotiers, 4 jardiniers, 4 menuisiers, 3 bourreliers, 3 charretiers, 3 cordonniers, 3 basse-couriers[8], 2 lingères, 2 tailleurs de pierre (au chômage), 2 charpentiers, 2 bergers, 1 tisserand, 1 serrurier, 1 farinier, 1 chaufournier[9] et 1 mécanicien (employé par le marchand de vélos). Une petite entreprise métallurgique emploie 3 tailleurs, 2 émouleurs (aiguiseurs), 1 trempeur et 1 polisseur de limes. La catégorie socioprofessionnelle la plus représentée est celle des domestiques, agricoles ou autres (85 individus), suivie par les agriculteurs (83), les journaliers (33), les fermiers (10), les propriétaires exploitants (5) et les ouvriers agricoles (2). On recense également dans la commune 2 entrepreneurs (dont un en maçonnerie), 1 « agent d’affaires » et 2 « tisseurs en bas », ainsi que 6 rentiers. Au total, on relève à Narcy 52 professions différentes. On n’y trouve, selon le recensement de 1906, ni médecin ni notaire ni sage-femme. Il n’y a également aucun étranger. Comme dans bon nombre de communes nivernaises, plusieurs familles du village accueillent un « petit Paris », c’est-à-dire un enfant de l’Assistance publique : ils sont 39 à Narcy.
Seigneurs[modifier | modifier le code]
- Jean de Maraffin (1517)
- Michel de Troussebois, écuyer (1669)
- Sébastien Bernot (1676)
- Louis Bernot, fils du précédent, avocat en Parlement (1684)
- René Lasné, avocat en Parlement, seigneur de Ville et de Mignard, mort en 1685[10]
- Jean-François de Pagany d’Eugny, écuyer (1718)
- Pierre Babaud de la Chaussade, écuyer, conseiller-secrétaire du Roi (1766) [5]
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[12].
En 2018, la commune comptait 496 habitants[Note 1], en diminution de 8,66 % par rapport à 2013 (Nièvre : −4,43 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Église de Saint-Marcel
- Forge de Marteauneuf
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Adolphe Asseline (1806-1891), conseiller du roi, meurt le à Narcy.
- Théophile Dumangin, maire de Narcy en 1848, fermier, géomètre et architecte fait construire les propriétés d'Artonne et de Fernigot[15]. Il est né en 1810 à Paris. Il est le fils du docteur Jean-Baptiste Dumangin (1744-1826), qui soigne et autopsie Louis XVII en juin 1795[15], et de sa dernière épouse, Anne de Coste de la Calprenède (1787-1842)[16]. Avec son frère Henry (1817-1894), à la mort de leur père en 1826, ils ont comme tuteur François Asseline, Sous chef au bureau de la Guerre, et à la mort de celui-ci en 1832, ils sont protégés par son fils Adolphe Asseline, qui est le secrétaire du duc et de la duchesse d'Orléans. Il est reçu en 1830 à École polytechnique[17]. Il fait un séjour en 1834 à l'Institution royale agronomique de Grignon[18]. Demeurant à Pouilly-sur-Loire (1835-1838), propriétaire demeurant à Vieux-Moulin, commune de Vielmanay (1838-1840)[19], puis à Artonne (1840-1851)[à vérifier] [20] et à Fernigault (Fernigot) (1852-1856)[21], commune de Narcy. Il est candidat malheureux aux Élections législatives de 1848, comme Représentant du Peuple, des cantons de La Charité et de Pouilly-sur-Loire. Sur les onze enfants qu'il a eus avec Rose Pauline Linglay, dénommée Laignelet (1818-1899), trois meurent en 1849. Ne réussissant pas à rentabiliser son exploitation, il part en 1856 avec sa famille pour l'Italie dans les États pontificaux, où il est nommé par la Banque Rothschild, et la société Pio Latina, ingénieur d'exploitation de la ligne de chemin de fer, de Rome à la frontière napolitaine. La guerre d'indépendance italienne et l'unification de l'Italie l'oblige à quitter le pays en 1861 ; il rejoint Madrid où il est nommé, en 1862, Directeur en chef de l'exploitation du chemin de fer Ciudad Real à Badajoz, ligne qui doit relier Madrid à Lisbonne. En 1868, le coup d'État du général Juan Prim bouleverse les alliances politiques et entraîne le départ des ingénieurs français. Théophile Dumangin quitte l'Espagne en 1870 pour rejoindre sa famille à Biarritz où il meurt le [15].
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- Institut national de l'information géographique et forestière, Répertoire géographique des communes, [lire en ligne].
- Georges de Soultrait, Dictionnaire topographique de la Nièvre, Paris, 1865.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud, 1989.
- 4 E 189 art. 1, Actuelle commune de Narcy (1618-1636), Archives départementales de la Nièvre.
- Henri de Flamare, Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790, Département de la Nièvre, 1891.
- Recensement de 1906, Archives départementales de la Nièvre, 6 M 189/1.
- Un carrier est un ouvrier travaillant dans une carrière.
- Un basse-courier est chargé des soins de la basse-cour.
- Un chaufournier est un ouvrier produisant de la chaux.
- Georges de Soultrait, Répertoire archéologique du département de la Nièvre, 1875.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Archives de la famille Dumangin
- Archives de la ville de Paris V2E/8202, 1809 Mariage
- « Polytechnique.org :: le site des élèves et anciens élèves de l'École ... » (consulté le 18 mai 2017)
- Bella, Annales de l'institution royale agronomique de Grignon, vol. 6, Madame Huzard, , 314 p. (lire en ligne), p. 300
- Police d'assurance du 15 avril 1840 "à monsieur Dumangin aîné demeurant à Vieux Moulin commune Viel Mannay canton de Pouilly arrondissement de Cosne département de la Nièvre". Archives de la famille Dumangin.
- La dernière lettre adressée à Théophile Dumangin à Vieux Moulin est du 30 avril 1840 et la première lettre pour Artonne est du 4 mai 1840. Archives de la famille Dumangin.
- Police d'assurance du 22 août 1852 "à monsieur Dumangin Théophile propriétaire et fermier demeurant à Fernigault commune de Narcy canton de La Charité arrondissement de Cosne département de la Nièvre". Archives de la famille Dumangin.