Murlin
Murlin | |
![]() La mairie de Murlin. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Nièvre |
Arrondissement | Cosne-Cours-sur-Loire |
Intercommunalité | Communauté de communes Les Bertranges |
Maire Mandat |
Serge Routtier 2020-2026 |
Code postal | 58700 |
Code commune | 58186 |
Démographie | |
Population municipale |
80 hab. (2018 ![]() |
Densité | 5,3 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 12′ 16″ nord, 3° 10′ 53″ est |
Altitude | Min. 211 m Max. 307 m |
Superficie | 15,09 km2 |
Élections | |
Départementales | Canton de La Charité-sur-Loire |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Murlin est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Géographie[modifier | modifier le code]
Murlin est bâti dans la vallée du Mazou (qui prend sa source près de l'église) et sur le versant des collines entre lesquelles coule ce ruisseau.
Des collines peu élevées entourent le pays dont l'altitude varie de 235 à 307 mètres. Les terres sont argileuses et argilo-calcaires en général, douces sur certains plateaux.
La commune de Murlin est bornée au nord par les communes de Chasnay et La Celle-sur-Nièvre, à l'est par celle de Beaumont-la-Ferrière, au sud par celle de Saint-Aubin-les-Forges, à l'ouest par celles de Raveau et Narcy. Elle est située à 14 km de La Charité-sur-Loire, 34 km de Cosne-Cours-sur-Loire, 29 km de Nevers.
Le territoire de la commune a la forme d'un quadrilatère irrégulier, son périmètre mesure 25 km et sa superficie est de 1 509 ha.
Hydrographie[modifier | modifier le code]
Le Mazou, ce ruisseau qui reçoit les eaux de la fontaine de Montifault, arrose quelques prairies et après avoir reçu le ruisseau de Saint-Vincent passe à Chasnay, sépare les communes de Nannay et de Narcy. À Narcy, il reçoit le ruisseau de Raveau et à Mesves, il se jette dans la Loire.
Le ruisseau de Saint-Vincent prend sa source au milieu de la forêt (arrose les prés de Saint-Vincent, Candies, les Limousins) et se réunit au Mazou à la limite de la commune.
Il alimentait, autrefois les étangs de Saint-Vincent, de Candies, de Bel Air et des Limousins, qui furent desséchés après la suppression des forges. Le dessèchement des nombreux étangs a fait disparaître les fièvres endémiques presque continuelles.
La fontaine de Saint-Vincent donne une eau pure favorable au cresson. Jadis, on s'y rendait pour la guérison des coliques.
Toponymie[modifier | modifier le code]
On relève les formes suivantes : Murlanium (pouillé d'Auxerre, 1518) et Meurlin (A.N., 1687)[1].
Histoire[modifier | modifier le code]
En 1052, on en fait une paroisse sous le nom de Murlunium, Murellanium, d'où le nom Murlin ou Meurlin, ainsi qu'on le prononce encore quelquefois.
Cette ancienne paroisse fait longtemps partie du diocèse d'Auxerre et est sous la dépendance du prieuré de La Charité-sur-Loire. À la Révolution, cette petite commune est pendant une dizaine d'années rattachée comme celles de Saint-Aubin et La Celle au canton de Beaumont-la-Ferrière et au district de La Charité. District et canton ayant été supprimés en l'an XIII, Murlin fait ensuite partie du canton de La Charité-sur-Loire et de Cosne-sur-Loire.
La commune de Murlin est divisée en sections en 1791. Le cadastre est terminé sur le terrain en 1818 et révisé en 1827. Mais, les chiffres de cette époque ont sensiblement varié par suite de démolitions, constructions, confection de routes, dessèchements d'étangs, défrichements.
Les habitants de Murlin sont longtemps, pour leurs redevances, soumis à leurs seigneurs particuliers auxquels ils doivent la corvée et la dîme. La commune fait ensuite partie de la généralité d'Orléans et de l'élection de La Charité. En 1697, Murlin est de la généralité de Bourges. Les impôts, taille et capitation, sont alors prélevés par des collecteurs nommés dans chaque commune par les habitants. Puis les rôles sont mis en adjudication et il y a un percepteur dans chaque village. En 1806, Murlin est réuni à la perception de Beaumont.
Le budget de Murlin s'élève en 1805 à 159 F pour les recettes et à une somme égale pour les dépenses.
En 1906[2], le nombre d'habitants de Murlin, qui compte 88 maisons, s'élève à 227 individus. La commune compte un instituteur, un garde champêtre, deux cantonniers, deux gardes particuliers et un garde forestier. Il y a peu de commerçants : 2 aubergistes, 1 épicier, 1 négociant et 1 représentant de commerce. Les artisans sont plus nombreux : 5 couturières, 3 charrons, 3 scieurs de long, 1 maréchal-ferrant, 1 maçon et 1 cordonnier. La profession la plus représentée est celle de bûcheron (25 individus), suivie par les domestiques de ferme (16), les propriétaires-cultivateurs (8), les propriétaires-exploitants (7), les « servantes de ferme » (5), les cultivateurs (3) et les fermiers (13). On recense également 1 facteur de bois[3], 1 vigneron et... 1 musicien[4] ! Enfin, on compte également 7 rentiers et rentières dans la commune. Au total, on relève à Murlin 25 professions différentes. On n’y trouve, selon le recensement de 1906, ni curé, ni médecin ni notaire ni sage-femme. Seules deux familles accueillent des enfants assistés de la Seine.
Seigneur[modifier | modifier le code]
- Jacques-Nicolas Colbert, prieur commendataire de l’abbaye du Bec-Hellouin, prieur de Notre-Dame de La Charité, seigneur de Dompierre-sur-Nièvre et de Murlin[5].
Industrie[modifier | modifier le code]
Il y eut jadis, sur le territoire de Murlin, plusieurs établissements métallurgiques, les uns unis par le ruisseau de Saint-Vincent, les autres par le Mazou, ce qui est attesté par de nombreuses buttes de laitier, appelées perriers.
Forges des Limousins : cette forge, la plus importante de toutes, appartenait de temps immémorial au prieuré de La Charité. Passée aux mains de l'État à la Révolution, elle fut vendue à M. Bourdier, acquéreur de la propriété des Limousins. Elle cessa de fonctionner vers 1837 et fut démolie en 1847, par Mme veuve Monteignier. En 1876, M. Berfaurt ou Perfaurt, gendre de Bourdier, propriétaire de l'ancienne forge, fit construire un bocard pour écraser le laitier. Ce bocard a également disparu en 1890. La forge des Limousins, avec sa fonderie de fer, produisait en l'an IX 3 427 myriagrammes (tonnes) de petit fer.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[6]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[7].
En 2018, la commune comptait 80 habitants[Note 1], en diminution de 11,11 % par rapport à 2013 (Nièvre : −4,43 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Église Saint-Martin.
- Four à pain à usage collectif, XIXe siècle.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Gaston Gauthier (1860-1911), érudit nivernais, est instituteur dans la commune d' à [10].
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- Georges de Soultrait, Dictionnaire topographique de la Nièvre, Paris, 1865.
- Recensement de 1906, Archives départementales de la Nièvre, 6 M 186/1.
- Personne chargée de l’achat, du transport et de la vente des coupes de bois effectuées par les bûcherons.
- Edme-Louis Picq, 45 ans, musicien, vit avec son père, bûcheron.
- Henri de Flamare, Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790, Nevers, 1891.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Archives départementales de la Nièvre, 1 T 699.