Raveau (Nièvre)
Raveau | |
La mairie de Raveau. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Nièvre |
Arrondissement | Cosne-Cours-sur-Loire |
Intercommunalité | Communauté de communes Les Bertranges |
Maire Mandat |
Robert Maujonnet 2020-2026 |
Code postal | 58400 |
Code commune | 58220 |
Démographie | |
Gentilé | Ravellonois |
Population municipale |
664 hab. (2018 ![]() |
Densité | 19 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 11′ 14″ nord, 3° 04′ 39″ est |
Altitude | Min. 173 m Max. 332 m |
Superficie | 35,5 km2 |
Élections | |
Départementales | Canton de La Charité-sur-Loire |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Raveau (Ravio en nivernais) est une commune française située dans le département de la Nièvre, en Pays de La Charité-sur-Loire, région Bourgogne-Franche-Comté.
Ses habitants sont les Ravellonois.
Géographie[modifier | modifier le code]
Raveau est située sur le plateau Nivernais, à 5 km de La Charité-sur-Loire.La forêt domaniale des Bertranges recouvre une partie importante du territoire communal. Le village est traversé par le ruisseau de La Vache.
L'habitat y est semi-groupé, il est constitué d'un bourg (Raveau) et de plusieurs hameaux :
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Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
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Varennes-lès-Narcy | Narcy | ![]() | |
La Charité-sur-Loire La Marche |
N | Murlin | ||
O Raveau E | ||||
S | ||||
Champvoux | Chaulgnes | Saint-Aubin-les-Forges |
Toponymie[modifier | modifier le code]
Le village de Raveau est mentionné sous le nom de Ravellon en 1144 (cartulaire de Bourras) et de Ravellum en 1331 (censier du chapitre de Nevers)[1].
Un ravel (ravau, ravault) est le gros bout de l'arbre. Ce mot se retrouverait dans différents noms de lieux, dont Raveau[2].
Raveau, là où ravine l'eau. En devers de la forêt domaniale des Bertranges, des bocages nivernais et du massif du Morvan, nombreuses sources, étangs, ruisseaux, puits, lavoirs.
Histoire[modifier | modifier le code]
- La première mention connue du nom de la commune date de 1144 : Ravellon (cartulaire de Bourras).
- En 1471, le moulin à blé est exploité à la Vache pour le compte du prieur seigneur de La Charité-sur-Loire, en descente de l'eau venant de la Fontaine de la Vache.
- Au XVIIe siècle, Pierre Babaud de la Chaussade dirige les Forges royales de la Chaussade à Guérigny et ses dépendances dont le haut-fourneau de la Vache à Raveau. La production de fonte est issue des ressources métallifères de la forêt des Bertranges.
- De 1777 à 1827, une étude montre que moins de dix familles du village fournissent la majeure partie des ouvriers employés par les forges environnantes[3].
- En 1787, une procédure est engagée contre le forgeron Gabriel Guérault et autres habitants de la paroisse de Raveau pour coups de fusil tirés à un baptême, « malgré les prohibitions de la police »[4].
- En 1819, puis en 1823 et 1827, l’usine de Raveau, alors exploitée par le fils Dequenne, obtient une médaille d’or pour la qualité de son acier[5].
- Très importante depuis le XVIIe siècle, l'activité sidérurgique s'arrête progressivement sous le second Empire.
- Au début des années 1900, la commune possède une fabrique de limes[6]. En juillet 1906, une grève se déclare simultanément aux usines de Raveau et de Varennes. Les grévistes, au nombre de 150 environ, réclament une augmentation de salaire[7]. La grève dure cinq mois[8].
- En 1906[9], le nombre d'habitants de Raveau, qui compte 305 maisons, s'élève à 1035 individus.
- En 1956, un trésor du IIIe siècle est découvert sur le territoire de la commune, sans doute enfoui vers 260[10].
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[12].
En 2018, la commune comptait 664 habitants[Note 1], en diminution de 6,21 % par rapport à 2013 (Nièvre : −4,43 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Architecture sacrée
- l'église Saint-Gilles-et-Saint-Leu, romane fin du XIe siècle : plan rectangulaire, abside en cul-de-four, nef non voûtée, clocher carré à flèche d'ardoise, chapiteaux feuillagés, corniche à modillons.
- deux christs des XIIIe et XIVe siècles, en bois polychrome.
- Architecture civile
- établissement gallo-romain des Prés Pillats.
- le domaine des Forges de la Vache des XIVe siècle, XVIIIe et XIXe siècles : manoir et importants vestiges industriels.
- le château de Mouchy XVIII du XIXe siècle.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Pierre Babaud de La Chaussade (1706-1792) : maître des Forges royales de La Chaussade.
- Charles Gravier, comte de Vergennes (1719-1787) : diplomate et ministre des affaires étrangères sous Louis XVI.
- Pierre Ferrand : maître des Forges de la Vache nationalisées au XIXe siècle et maire du village. Une croix à la sortie du village fut érigée par Pierre Ferrand. Monsieur Ferrand dans son manoir de la Vâche avait de très belles écuries, toujours visibles d'où il partait faire des chevauchées dans les magnifiques futaies. Il avait un équipage de chasse à courre au cerf et au sanglier et fut le dernier équipage au loup de France dans la forêt des Bertranges. Après le Traité de libre échange destiné à abolir les taxes douanières sur les matières premières en 1860, il doit fermer ses forges et achète le château de Limanton où il s'installe en 1872 avec Marie-Rose Cantel de La Mauduite qu'il avait épousée en 1847 et lui donna 11 enfants dont 7 garçons. À noter que Edouard Ferrand, actuel conseiller régional de Bourgogne, est son descendant.[réf. nécessaire]
- Michel-Louis Guérard des Lauriers (1898-1988) : théologien dominicain monseigneur, établi sur ses vieux jours au château de Mouchy en bordure de la forêt de Bertranges, repose au cimetière de Raveau.
- François Gagnepain (1866-1952) : botaniste.
- Abbé Nicolas Boon (1920-1981), curé de Chaulgnes de 1969 à 1978 : auteur d'écrits spirituels, peintre et poète.
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- Georges de Soultrait, Dictionnaire topographique de la Nièvre, 1875.
- Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXème au XVème siècles, 1880-1895.
- Le Mouvement social, bulletin de l’Institut français d’histoire sociale, Paris, 1976, sur gallica.bnf.fr.
- Henri de Flamare, Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790, Nevers, 1891.
- Musée industriel : description complète de l’exposition des produits de l’industrie française faite en 1834, 1835-1838, sur gallica.bnf.fr.
- Le Nivernais illustré, Cosne, 1909, sur gallica.bnf.fr.
- Le Radical, 28 juillet 1906, sur gallica.bnf.fr.
- Léon Bonneff, La vie tragique des travailleurs : enquêtes sur la condition économique et morale des ouvriers et ouvrières d’industrie, Paris, 1908, sur gallica.bnf.fr.
- Recensement de 1906, Archives départementales de la Nièvre, 6 M 220/1.
- Bulletin de la Société française de numismatique, 1956, sur gallica.bnf.fr.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.