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Maîtres anonymes

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Panneau gauche du retable de Sainte-Ursule, attribué au Maître de la Légende de sainte Ursule, vers 1475-1482, Groeningemuseum, Bruges.
Miniature tirée d'un manuscrit de La Cité des dames et attribuée au Maître de la Cité des dames, BNF, vers 1410

Les maîtres anonymes sont des artistes dont on ignore le nom mais dont les historiens de l'art ont regroupé les œuvres sous un nom dit nom de convention, appelé aussi nom d'emprunt, nom de commodité ou nom provisoire. Le mot allemand « Notname » (littéralement nom de secours) s'est répandu aussi dans les pays anglophones. Ces noms et les œuvres attribuées peuvent varier au gré des évolutions de la recherche en histoire de l'art. Parfois les œuvres sont finalement attribuées à un peintre bien identifié.


Avant la Renaissance

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L'artiste n'a pas d'existence en tant qu'individu désigné par son nom : il s'efface devant le sujet qu'il peint, par humilité car il s'agit souvent d'œuvres destinées à la dévotion religieuse.

Il sera alors repéré et désigné (par les historiens de l'art au début du XXe siècle) par le sujet du tableau qu'il a peint, le nom du commanditaire, celui de son œuvre principale :

Ainsi le Peintre de Pisticci est le nom donné à un peintre anonyme qui fut actif en Grande-Grèce (Ve et IVe siècles av. J.-C.).

Le Maestro del San Francesco Bardi est le peintre commandité par la famille Bardi pour leur chapelle à Santa Croce et qui a peint, entre autres tableaux, celui de la Vie de saint François qui y figure ; le Maître du buste de femmes (ou des demi-figures), du début XVIe siècle, est clairement désigné par le sujet abordé[1].

À la Renaissance

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Il faudra attendre la Renaissance, dans le monde occidental européen, pour que l'individu artiste acquiert une personnalité reconnue par ses pairs (Giorgio Vasari les recense dans Le Vite), soit nommé personnellement et qu'il porte :

La problématique de l'attribution des œuvres au XXe siècle

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La notion de peintre nommé et reconnu étant acquise, les historiens de l'art, au début du XXe siècle, attribuent les œuvres qu'ils recensent à des peintres connus. Ils reviennent ensuite sur ces attributions et baptisent anonymes des peintres qui se distinguent des précédents, les vraies auteurs des œuvres considérées.

Ainsi de l'ensemble des œuvres que l'historien de l'art Bernard Berenson avait attribuées en 1900 à Pier Francesco Fiorentino, en 1928 un autre historien de l'art, Mason Perkins, en distingua un sous-ensemble, œuvres d'un maître anonyme qu'il baptisa Pseudo Pier Francesco Fiorentino.

Parfois, certains peintres anonymes connaissent plusieurs dénominations (ainsi le Maître des Albertini ou Barthélemy d'Eyck).

Enfin, certains peintres anonymes sont finalement identifiés. Mais lorsque le doute subsiste - faute de preuve irréfutable ou de consensus entre les historiens de l'art - l'artiste garde souvent sa dénomination "anonyme". Ainsi le Maestro della Misericordia dell’Accademia serait peut-être Giovanni Gaddi (après 1333-1383).

Liste de maîtres anonymes

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Sommaire :
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Notes et références

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  1. François Duret-Robert, Le Grand Livre des ventes aux enchères, Paris, Belfond, Connaissances des arts, , 288 p. (ISBN 2-7144-1965-8), « Lucrèce se poignardant », p. 58
  2. Biographie sur virtualuffizi.com
  3. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x et y Bénézit 1999, p. 81.
  4. Maître 1333, Notice du Louvre
  5. a b c et d Robert Hooze, Musée des Beaux Arts de Gand, Musea Nostra, , p. 11,16,31,37
  6. a b c d e f g h i j k et l Bénézit 1999, p. 42.
  7. Margot Rauch, Belvedere : Galerie d’Art Autrichienne, Gerbert Frodi, , p. 20
  8. a b c d e f g h i j k l m n o p et q Bénézit 1999, p. 43.
  9. a b c d e f g h i j k l m n o p et q Bénézit 1999, p. 44.
  10. a b c d e f g h i et j Bénézit 1999, p. 45.
  11. Maître de l'Autel d'Albrecht
  12. a b c d e f g h i j k l et m Bénézit 1999, p. 46.
  13. a b c d e f g h i j k l m n o p et q Bénézit 1999, p. 47.
  14. Nicolas Powell, « Les Grimaldi exposent », Muséart, no 72,‎ , p. 33.
  15. a b c d e f g et h Bénézit 1999, p. 48.
  16. a b c d e f g h i j k et l Bénézit 1999, p. 49.
  17. a b c d e f g h i j k l m et n Bénézit 1999, p. 50.
  18. Maître de Delft
  19. Bentinck-Thyssen
  20. François Daulte, La Collection Bentinck-Thyssen aux Musées de l’État du Grand-Duché de Luxembourg, Lausanne, Bibliothèque des Arts, , p. 10
  21. Wolfgang Prohaska, Le Kunsthistorisches Museum de Vienne : Peinture, C.H. Beck/Scala Books, (ISBN 3 406 47459 4), p. 114
  22. Mina Gregori (trad. de l'italien), Le Musée des Offices et le Palais Pitti : La Peinture à Florence, Paris, Editions Place des Victoires, , 685 p. (ISBN 2-84459-006-3), p. 302
  23. Maître du Lac de Monsee
  24. a et b Margot Rauch, Belvedere : Galerie d’Art Autrichienne, Gerbert Frodi, , p. 22
  25. Maître de la Lamentation de Lindau
  26. Nancy Grubb, Figures d’anges : Messagers célestes à travers les arts, Editions Abbeville, (ISBN 2-87946-082-4), p. 137
  27. Maître de Liesborn, Londres
  28. a et b Antonio Paolucci (commissaire de l’exposition), Miroir du Temps : Chefs-d’œuvre des musées de Florence, Silvana Editoriale et Musée des Beaux-Arts de Rouen, (OCLC 496465908), p. 58
  29. Martyre de saint Jean l'Evangéliste
  30. Maître de Mondsee
  31. Maître de la Miséricorde
  32. http://www.akbild.ac.at/pl01/portal_en/academic-facilities/paintings%20gallery
  33. Maître des Panneaux de Ste Elisabeth
  34. Portrait d'Alexander Mornauer
  35. Notice no 000PE020460, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  36. Musée du Louvre
  37. Maître de la sainte Parenté Notice du Louvre. R.F. 2045.
  38. Giovanna Nepi Sciré, La Peinture dans les Musées de Venise, Editions Place des Victoires, , 605 p. (ISBN 978-2-8099-0019-4), p. 115-117
  39. Maitre de Spes Nostra
  40. Triptyque Wenemaer
  41. Retable de saint Étienne
  42. Maître de la Vie de Joseph
  43. Vincent Pomarède, 1001 peintures au Louvre : De l’Antiquité au XIXe siècle, Paris/Milan, Musée du Louvre Editions, , 308 p. (ISBN 2-35031-032-9), p. 298

Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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