Maître de Guy de Laval

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Maître de Guy de Laval
Période d'activité
Activité
Maître
Lieu de travail
Œuvres principales

Le Maître de Guy de Laval aussi appelé Maître de Guise est un maître anonyme enlumineur actif à Paris et dans l'ouest de la France entre 1410 et 1440. Il doit son nom au livre d'heures peint presque entièrement de sa main pour le seigneur Guy XIV de Laval. Il est l'auteur de miniatures dans plusieurs livres d'heures.

Éléments biographiques et stylistiques[modifier | modifier le code]

Saint Georges des Heures de Guy de Laval.

Sa main est identifiée pour la première fois par l'historien de l'art américain Millard Meiss qui la repère au sein des Heures de Guise, où il collabore avec le Maître de Boucicaut et le Maître d'Egerton[1]. Plus tard, il est proposé de le renommer Maître de Guy de Laval car il a pris une part bien plus déterminante dans le livre d'heures de Guy XIV de Laval, réalisé vers 1427-1429[2].

Cet artiste commence probablement sa carrière dans un atelier parisien, probablement celui du Maître de Boucicaut déjà cité et qui marque profondément son style. Il collabore avec les principaux enlumineurs de la ville, tels que le Maître de Bedford et ses associés, avec qui il participe peut-être à la décoration des Heures de Bedford. Il serait resté dans la capitale au moins jusqu'en 1421, date à laquelle il serait parti en province pour rechercher une nouvelle clientèle, peut-être dans l'ouest de la France, où il a réalisé les heures de Guy de Laval. Il semble qu'il soit retourné à Paris lorsqu'il dirige l'illustration d'un livre d'heures avec le Maître de la Légende dorée de Munich, vers 1435[3].

Manuscrits attribués[modifier | modifier le code]

Nativité tirée des Heures de Guise.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Gabriele Bartz, « Le Maître de Guy de Laval, alias le Maître de Guise », dans Elisabeth Taburet-Delahaye, La création artistique en France autour de 1400, École du Louvre, coll. « Rencontres de l'école du Louvre » (no 16), (ISBN 2-904187-19-7), p. 345-363
  • (en) Millard Meiss, French Painting in the time of Jean de Berry : The Limbourgs and Their Contemporaries, New York et Londres, Phaidon, , p. 389-390
  • (en) Gregory Clark, « A Modest Manuscript Within an Impressive Oeuvre: The Hague, Koninklijke Bibliotheek, MS 135 J 9, and the Master of the Guise Hours », Quaerendo, vol. 39, no 3,‎ , p. 257-303 (lire en ligne)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Meiss 1974
  2. Bartz 2006, p. 348
  3. Bartz 2006
  4. Notice de la BL
  5. Notice de la vente sur Sothebys.com
  6. Eberhard König, « Bedford Hours », sur Grove Art Online, Oxford University Press (consulté le )
  7. Laurent Ungeheuer, Le Maître de la Légende dorée de Munich : un enlumineur parisien du milieu du XVe siècle, formation, production, influences et collaborations, Paris, École Pratique des hautes Études (thèse de doctorat d'histoire de l'art sous la direction de Michel Pastoureau), , 760 p. (lire en ligne), p. 135
  8. Gregory Clark, The Spitz master: a Parisian book of hours, Getty Publications, , 98 p. (ISBN 9780892367122, lire en ligne), p. 95
  9. Notice du Getty
  10. Notice de la Morgan
  11. Notice sur e-codices]
  12. Notice sur le site de la KB