Lurcy-Lévis

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Lurcy-Lévis
Lurcy-Lévis
Vue générale.
Blason de Lurcy-Lévis
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Allier
Arrondissement Moulins
Intercommunalité Moulins Communauté
Maire
Mandat
Patrick Combemorel
2020-2026
Code postal 03320
Code commune 03155
Démographie
Gentilé Lurcyquois, Lurcyquoises ou Lurcycois, Lurcycoises [1]
Population
municipale
1 879 hab. (2021 en diminution de 2,39 % par rapport à 2015)
Densité 26 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 43′ 50″ nord, 2° 56′ 21″ est
Altitude Min. 196 m
Max. 283 m
Superficie 71,42 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Bourbon-l'Archambault
Législatives Première circonscription
Localisation
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Lurcy-Lévis
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Lurcy-Lévis
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Lurcy-Lévis

Lurcy-Lévis est une commune, située dans le département de l'Allier en région Auvergne-Rhône-Alpes. Ses habitants sont appelés les Lurcyquois et Lurcyquoises. La commune est aussi orthographiée Lurcy-Lévy.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Lurcy-Lévis est située au nord du département de l'Allier. C'est par ailleurs la commune la plus étendue du département de l'Allier : 71,42 km2.

Accès[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Ses communes limitrophes sont[2] :

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Elle est traversée par l'Anduise.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Centre et contreforts nord du Massif Central » et « Ouest et nord-ouest du Massif Central »[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 790 mm, avec 11,7 jours de précipitations en janvier et 7,4 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 717,2 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Statistiques 1991-2020 et records LURCY-LEVIS SA (03) - alt : 225m, lat : 46°43'05"N, lon : 2°56'51"E
Records établis sur la période du 01-02-1991 au 04-01-2024
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 0,6 0,3 2,3 4,4 8,2 11,6 13,3 13 9,3 7,1 3,4 1,1 6,2
Température moyenne (°C) 3,9 4,5 7,7 10,3 14,1 17,8 19,8 19,7 15,7 12,1 7,3 4,5 11,4
Température maximale moyenne (°C) 7,3 8,7 13 16,2 20 23,9 26,4 26,4 22,1 17,1 11,3 7,8 16,7
Record de froid (°C)
date du record
−13,5
26.01.07
−13,6
07.02.1991
−12,1
01.03.05
−6
08.04.03
−1,6
06.05.02
2,1
04.06.01
4,6
31.07.15
2,3
29.08.1998
−0,3
20.09.12
−8,2
30.10.1997
−10,7
23.11.1993
−12,9
15.12.01
−13,6
1991
Record de chaleur (°C)
date du record
18,4
01.01.23
21
27.02.19
24,7
31.03.21
28,4
30.04.05
31,7
27.05.05
40
27.06.19
41,2
25.07.19
41,1
11.08.03
35,7
14.09.20
31,6
13.10.23
25
07.11.15
18,4
17.12.15
41,2
2019
Ensoleillement (h) 724 1 016 1 618 1 949 2 127 2 462 2 545 2 374 1 968 1 302 799 671 19 554
Précipitations (mm) 53 47,3 45,9 64,3 77,6 57,8 55,3 61,6 60,3 63,4 69,1 61,6 717,2
Source : « Fiche 3155003 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base


Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Lurcy-Lévis est une commune rurale[Note 1],[8]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9],[10]. En outre la commune est située hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (88,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (54,7 %), zones agricoles hétérogènes (19,5 %), terres arables (13,8 %), forêts (8,7 %), zones urbanisées (2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,9 %), eaux continentales[Note 2] (0,4 %)[13].

L'IGN met à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Histoire[modifier | modifier le code]

Situé en pays biturige, Lurcy connait un peuplement dès l'époque gallo-romaine. En témoignent des vestiges retrouvés en 1865 (anciens bains, hypocaustes, poteries, écussons, médailles, armes) et quelques tracés de routes dallées[14]. On a trouvé des sarcophages gallo-romains en nivelant la place de l'Église en 1847 et en construisant un égout en 1889. Une belle statue de Vénus, des écussons et des médailles ont été trouvées en 1863. En 1831, près du château de Lévis, des médailles et des monnaies aux effigies d'empereurs romains du IIIe siècle et du IVe siècle sont découverts.

Lurcy se trouve à l'origine dans une zone de défrichement nommée Poligny[15].

Le premier seigneur connu de ce fief est Eudes de la Porte au XIe siècle. La maison de Châteaumorand succède à celle de la Porte au XIVe siècle. La seigneurie de Lurcy passe à la maison de Lévis en 1422, lorsqu'elle est apportée en dot par Agnès de Châteaumorand à son époux Brémont de Lévis qui est alors chambellan du duc de Bourbon[15]. Brémont de Lévis, qui descend des Lévis-Lautrec, branche cadette des Lévis-Mirepoix, est à l'origine de la lignée des Lévis-Ventadour, barons de Charlus.

Construit autour de l'abbaye Saint-Martin de Plaimpied-Givaudin, le bourg de Lurcy-Lévy (ancienne orthographe) possède le prieuré le plus important de la province.

Propriété de Charles Eugène Gabriel de La Croix de Castries, futur ministre de Louis XVI, au début du XVIIIe siècle, le château et son domaine sont acquis en 1752 par l'architecte du roi, Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne, qui prend alors le nom de Mansart de Lévy. Il revend l'ensemble en 1759 à André de Sinéty (1712-1773), qui obtient alors l'érection en marquisat tant souhaitée par son prédécesseur.

Plusieurs personnages importants sont passés à Lurcy : Catherine de Médicis, Charles IX de France ou Waipher, duc d'Aquitaine.

Au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), la commune porte le nom de Lurcy-le-Sauvage[16], sans doute du fait de sa situation géographique au milieu des bois et marécages.

Lurcy-Lévis est connu pour ses rues typiques (rue de Lévy, rue Mazagran), son ancien palais de justice, l'ancienne salle de dégrisement dite le violon[17], le marché couvert, le vélodrome, l'église romane, la machine à sabot Baudin (fleuron de l'industrie lurcyquoise du début du XXe siècle, très innovante pour l'époque, exportée dans le monde entier), et son folklore (plan d'eau des Sézeaux, rivière « l'Anduise », « Crottes du marquis[18] », la Dame blanche du pont de l’Étau[19], l’orme à la toupie[20]).

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1863 1868 Édouard Fould[Note 3]   Député de l'Allier (1863-1868)
1883   Jacques Henri Mage   Notaire à Lurcy-Lévis, conseiller général de l'Allier
    Émile Maurice (1894-) Rép. indépendant Conseiller général
André Boutry PS  
Michel Tissier RPR  
Jacques Bourdier DVD Conseiller général (2001-2008)
Claude Vanneau DVD  
En cours
(au )
Patrick Combemorel[21] DVD Directeur général adjoint

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[23].

En 2021, la commune comptait 1 879 habitants[Note 4], en diminution de 2,39 % par rapport à 2015 (Allier : −1,97 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 0472 1932 3522 6192 9662 9372 7613 0253 166
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
3 3223 5213 6843 9663 9144 0404 0703 7513 551
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
3 6233 4773 3973 0132 8022 9092 7532 6462 496
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
2 4002 4292 2922 2942 0802 0922 1282 1391 963
2018 2021 - - - - - - -
1 8791 879-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Machine à sabots de la société Baudin de Lurcy-Lévy (1930)

En 2023, il y a 301 entreprises en activité à Lurcy-Lévis[25]. Les secteurs les plus actifs sont la location et l'exploitation de biens immobiliers (24 %), la production animale (14 %), les activités liées au sport (4 %), les activités associatives (4 %) et les activités culturelles (4 %)[25]. Les entreprises qui génèrent le plus de chiffre d'affaires sont Chamignon spécialisée dans la vente à domicile (5 342 k€), Sopagema spécialisée dans la gestion d'installations sportives (623 k€) et B&F spécialisée dans la broderie (34 k€)[25].

En 2020, la part des foyers fiscaux imposés à Lurcy-Lévis s'élève à 42 % (contre 50 % en moyenne nationale). Le revenu fiscal de référence moyen par foyer s'y élève à 20 k€ (contre 28 k€ en moyenne nationale)[26].

Lurcy-Lévis a connu des entreprises florissantes : créée en 1904 par Antonin Baudin, la société Baudin est une entreprise spécialisée dans la fabrication de machines-outils. Ses machines à sabot, fleuron de l'industrie lurcyquoise du début du XXe siècle, étaient exportées dans le monde entier. Au début des années 1960, la fille du fondateur réoriente l'entreprise : les ponceuses à bande utilisées pour la finition des sabots sont dévolues au polissage du verre. Le petit-fils d'Antonin Baudin, Alain Voulton, entré dans la société en 1976 après avoir terminé ses études d'ingénieur et avoir été pilote de chasse, lance des machines rectilignes qui permettent d'usiner le bord des plaques de verre[27],[28].

Plâtrière de Lurcy-Lévy (1907)

Créée en 1872, une plâtrière a fonctionné également au XXe siècle, propriété successive de L.-M. David, de Gaston David, des frères Pérot, puis de L. Planchard, ingénieur civil des Mines. Elle a employé jusqu'à cent employés[29] pour extraire un gypse rose à 40 m de profondeur.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Voiture de course propulsée à l'hydrogène, pendant un roulage sur le circuit de Lurcy-Lévis (2016)
    Le circuit automobile : la piste de Lurcy-Lévis a la particularité d'être modulable et d'offrir cinq longueurs, de 1 100 à 4 200 m. Le circuit dispose d'une immense ligne droite, longue de 1,5 km, unique en Europe, ce qui permet à certaines écuries de Formule 1 de s'en servir pour effectuer des essais d'aérodynamique[30]. En 2001 et 2002, il accueille les « 12 heures Panhard »[31], une course d'endurance pour voitures anciennes de la marque Panhard.
  • Le vélodrome : c'est l'un des plus anciens de France encore en activité. Créé en 1897 par la Société vélocipédique de Lurcy-Lévis (SVL) présidée par Gaston Montalescot, il bénéficie de subventions communales : l'entretien est assuré par les employés communaux ; un terrain communal, situé au champ de foire, lui est dévolu. Au début, la piste est en terre battue, longue de 250 m, large de 4 m, avec deux lignes droites et deux virages relevés à 40° permettant une vitesse de 50 km/h. Plus tard, les virages et les droites sont cimentés. Le succès est important et dès 1921 deux réunions annuelles se tiennent en mai et septembre[32]. Aujourd'hui, la piste est entièrement bétonnée.
  • La mairie et l'église Saint-Martin
    L’église Saint-Martin : église romane construite aux XIIe siècle et XIIIe siècle, remaniée à diverses époques, avec un chevet à plans tréflés qui constitue un ensemble sinon unique, du moins rare en France. Le chevet possède trois absides en demi-coupole de grandeur à peu près égale, groupées en trèfle. La nef semble de construction postérieure à celle du chevet ou a dû subir des modifications à une époque plus récente. La croisée du transept est couverte par une voûte à oculus du XIVe siècle, dont les arcs retombent sur les chapiteaux sculptés des demi-colonnes engagées des piles. Le chevet se compose de trois absides semi-circulaires, voûtées en cul-de-four, groupées en trèfle et donnant sur un carré voûté en berceau formant le chœur. L'abside orientale est décorée de cinq arcades supportées par des chapiteaux sculptés. Cette disposition de plan est une singularité, s'apparentant à certaines églises très anciennes de Rome, et interroge sur les influences subies par l'art roman en Bourbonnais. La porte d'entrée est remaniée au XVe siècle. L'église fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis 1937[33]. Elle comprend un vitrail réalisé par Mansart, deux pietà, et une esquisse au fusain de Léon-François Bénonville, Jeanne d'Arc écoutant ses voix.
  • Château de Lévis
    Le château de Lévis : demeure du XVIIe siècle édifiée à l'emplacement d'une ancienne forteresse, dite de Poligny. L'intérêt tient à la composition de l'ensemble : une grande cour précédant le château, des communs de chaque côté, deux pavillons d'entrée, une chapelle, le corps du château, un pont d'entrée au-dessus des douves sur plan semi-circulaire, ainsi que les plantations de tilleuls. Le château se compose d'un corps central flanqué de deux ailes. À l'intérieur, des cheminées d'époque et une tapisserie d'époque François Ier. Les communs comprennent un pigeonnier féodal. L'ensemble fait l’objet d’une inscription à l'inventaire des monuments historiques en 1945[34].
  • Le château de Béguin : ancien château fort remanié au XIXe siècle, en incorporant une tour d'un ancien manoir du XVe siècle. Y résida Pierre de Béguin qui, prieur, préside en 1489 la cérémonie d'investiture du duc Pierre II. En 1504, après l'assassinat du seigneur de Béguin, la terre est acquise par la famille de Lévis. Elle passe aux mains de la famille de Villars, puis revient en 1647 à la famille de Lévis. En 1834, la famille Thuret s'en porte acquéreur. Par alliance, elle échoit à la famille Fould en 1853.
  • Château de Neureux (au début du XXe siècle)
    Le château de Neureux : c'est le plus ancien château de la commune, dont Guillaume d'Aubigny rendit aveu en 1301 ; sa famille le conserve jusqu'au XVIIe siècle et il passe ensuite de main en main jusqu'à ce que le roi le confisque en 1751-1752 et en fasse la résidence d'officiers des finances[35]. Ses domaines s'étendent jusqu'à Couleuvre. Château anglé de quatre tours à l'origine, et auquel il n'en reste que deux. Il est acquis par André de Sinéty en 1783 avec les terres qu'il réunit à son domaine. Victime en 2015 d'un incendie, le château est racheté par la famille d'Eddy Planckaert, qui le restaure afin d'y faire des chambres d'hôtes. Le château sert de décor pour des séries télévisées néerlandophones, Les Planckaerts et Les Planckies, diffusées sur la chaîne Vier, où l'on suit la famille lors de la restauration du château.
  • L'aérodrome est l'hôte d'un meeting aérien dès 1931.
    L'aérodrome de Lurcy-Lévis, avec trois pistes (en herbe de 200 m, en herbe de 670 m, bitumée de 1 500 m), deux hangars et une station météo
  • Street Art City : espace consacré à l'art urbain[36] installé dans les locaux d'un ancien centre de formation des PTT (ouverture en 2017)[37]. Street Art City réunit treize bâtiments, dont 22 000 m2 sont recouverts de fresques[36]. Dans cet espace sont aménagés « l'hôtel 128 », bâtiment désaffecté dans lequel chaque chambre est livrée à un street-artiste qui a pour consigne de la repeindre, en y intégrant son univers artistique, la galerie, l'atelier, où les visiteurs voient la préparation en amont des futures fresques, ainsi que la résidence des artistes[36]. Chaque année, pour environ 900 candidatures d'artistes, l'organisation de ce projet n'en retient que 80. En 2017, 15 000 personnes sont venues visiter Street Art City pour voir ces œuvres éphémères[38]. Des artistes du monde entier se succèdent pour enrichir cet espace consacré à l'art urbain[39].
  • Le collège André-Boutry : créé en 1956 par Émile Maurice, il succède à un « Cours complémentaire » créé en 1936. 220 écoliers y sont répartis en onze classes, de la 6e à la 3e.

Festival[modifier | modifier le code]

  • Un festival de théâtre, Dans le jardin ou ailleurs, se tient à la fin du mois de juillet. En 2021, 7 spectacles y sont joués[40] devant 600 personnes[41] ; en 2022, 7 spectacles[42] devant 1 200 spectateurs[41] ; en 2023, 12 spectacles[43].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Jacques Garcia, architecte et décorateur de renom ; aime à évoquer les vacances qu'il passait, enfant, dans la commune, où son grand-père était boulanger[44].
  • Gabriel-Marie Lafond, dit capitaine Lafond de Lurcy, aventurier, écrivain, assureur et politicien, né à Lurcy-Lévis en 1801. Il participa avec Bolivar à l'insurrection contre l'Espagne[45].
  • Balthazar Vinatier, né le à Lurcy-Lévis et mort en 1882, médecin à Lurcy-Lévy, député de l'Allier de 1881 à 1882
  • Eddy Planckaert, coureur cycliste professionnel belge, propriétaire du château de Neureux

Folklore[modifier | modifier le code]

En 2008, l'office du tourisme de Lurcy-Lévis a fait une liste de traditions du folklore lurcyquois[46] : légende des Crottes du marquis, légende de l'Orme à la toupie, légende de la Pierre noire des Avignons, légende de la Grande Jument blanche ou la Dame blanche du pont de l’Étau, légende de l'Acier de Fublène[47]

  • La légende des Crottes du marquis[18] veut que le marquis Charles Eugène de Lévis, devenu duc de Lévis, lieutenant des armées du roi et maréchal de camp, soit un homme imbu de son pouvoir et un amateur de truffes au chocolat. Un jour de chasse à cheval, il laisse tomber à terre un sac de ces friandises. Tandis que son palefrenier le ramasse pour le rendre au marquis, celui-ci le pousse du pied, en criant : « Comment oses-tu me donner ce qui a traîné par terre ? » Le palefrenier laisse échapper le sac et les boules de chocolat s'éparpillent dans le crottin de cheval et la menthe sauvage. Le marquis, méprisant, ricane : « Ramasse ces boules de chocolat et mange-les, manant que tu es ! » Et le pauvre homme de s'exécuter, sous les railleries : « Alors, c'est bon, les crottes de marquis ?» Mais l'histoire ne s'arrête pas là : la rumeur se répandit dans toute la campagne bourbonnaise que le jeune palefrenier, après avoir mangé « les crottes de marquis », avait acquis un allant et une vigueur que la gent féminine s'arrachait. Depuis trois siècles, on continue dans le Bourbonnais de s'offrir des chocolats pour Noël, sous l’appellation « crottes de marquis ».
  • Le majestueux Orme de la toupie[48] a bien existé ; il avait vécu environ 260 ans quand il a été abattu en 1920. La légende veut qu'un jeune garçon nommé Pierre ait été amoureux de Marie. Pierre, fils de paysan, possédait pour tout bien un couteau avec lequel il sculptait des pièces de bois. Un jour, Marie lui demanda une toupie, une toupie comme celle des enfants du château, avec des couleurs. Pierre décida de la sculpter dans un "ormeau" qu'il avait vu au croisement de la route de Ferrière, sur la propriété du seigneur de Neureux. Par une nuit de printemps, il alla déraciner l'arbre, quand soudain le garde de la propriété le surprit et le fit détaler. Le garde replanta le frêle arbre. Des années plus tard, Pierre emmena Marie devant l'arbre resplendissant et lui murmura à l'oreille des mots d'amour, tant et tant que le cœur de Marie déborda et qu'elle prit la main de Pierre pour la reposer doucement sur son sein. Et c'est ainsi qu'il devint le plus riche marchand de toupies de la contrée. L'Orme de la toupie devint un véritable lieu de pèlerinage où les amoureux se promettaient un bel avenir. Un jour, le Conseil municipal voulut élargir le chemin communal. Il fallut abattre l'arbre légendaire, ce qui fut fait un matin de printemps. Le vieil arbre s'écrasa avec fracas. Les bûcherons remarquèrent que la sève s'écoulait lentement en forme de toupie et qu'à l'intérieur du tronc noueux on pouvait distinguer les initiales « P M ». Il y a quelques années, l'Amicale des collectionneurs et de la culture lurcyquoise (ACCLL) a replanté un orme route de Ferrière.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Lurcy-Lévis Blason
D'or aux trois chevrons de sable.
Détails
Ces armoiries sont celles de la maison de Lévis.
Gare ferroviaire de Lurcy-Lévy (1915).

Transports[modifier | modifier le code]

Entre 1886 et 1949, la ligne de chemin de fer Saincoins–Lapeyrouse dessert Lurcy-Lévis.

La ligne d'autocar B03 relie Lurcy-Lévis à Moulins, en 1h15 environ[49].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Régis Fourneris, Histoire de Lurcy-Lévy, 1898, réimpr. Éd. Lorisse, coll. « Le Livre d'histoire ». (ISBN 2-87760-138-2)
  • Philippe Cachau, Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne, dernier des Mansart (1711-1778), thèse d'histoire de l'art soutenue à Paris I, 2004, t. I, p. 807-862 (Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne, marquis de Lévy).
  • Laurent Bourdier, Lurcy d'hier et d'aujourd'hui : les châteaux, Éd. des Cahiers bourbonnais, 1965, 283 p.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  3. Édouard Fould (1834-1881), maire de Lurcy-Lévy, député de l'Allier de 1863 à 1868, neveu d'Achille Fould, ministre des finances
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

Références[modifier | modifier le code]

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