Herbignac
Herbignac | |||||
L'entrée du château de Ranrouët. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Pays de la Loire | ||||
Département | Loire-Atlantique | ||||
Arrondissement | Saint-Nazaire | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de la Presqu'île de Guérande Atlantique | ||||
Maire Mandat |
Pascal Noël-Racine 2014-2020 |
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Code postal | 44410 | ||||
Code commune | 44072 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Herbignacais | ||||
Population municipale |
7 133 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 100 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 26′ 59″ nord, 2° 18′ 58″ ouest | ||||
Altitude | Min. 0 m Max. 55 m |
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Superficie | 71,43 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Guérande | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : pays de Guérande
Géolocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
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Liens | |||||
Site web | herbignac.com | ||||
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Herbignac est une commune de l'Ouest de la France, située dans le département de la Loire-Atlantique, en région Pays de la Loire.
Géographie
- Situation
Herbignac (7 194 ha) est situé au nord-ouest du département, à proximité des marais de la Brière, à 16 km au nord de Guérande et 9 km au sud de La Roche-Bernard. La commune est limitrophe du département voisin du Morbihan, en région Bretagne.
Camoël | Férel | La Roche-Bernard, Nivillac | ||
Assérac | N | Missillac La Chapelle-des-Marais | ||
O Herbignac E | ||||
S | ||||
Saint-Molf | Saint-Lyphard | Saint-Joachim |
Deux lieux-dits, Marlais et Arbourg, sont limitrophes de Saint-Lyphard ; Pompas, autre hameau d’Herbignac, se situe sur l'axe routier Guérande-Herbignac.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Irbiniac en 1217, Herbignac en 1287, Yvrignac en 1426[1], Erbignac en 1441[2],[3].
Il s'agit d'une formation toponymique gauloise ou gallo-romaine en -(i)acum[3], suffixe d'origine gauloise -acon (celtique commun *-āko, britonnique *-ōgon), localisant à l'origine, puis marquant la propriété.
Le premier élément Herbi(g)n- correspond sans doute un anthroponyme[3] selon le cas général. Albert Dauzat suggère le nom de personne latin Arbinius[3] (porté par un autochtone). Dans cette perspective, il compare avec le nom de lieu Arbigny (Haute-Marne, Arbigney) dans lequel le suffixe -acum a régulièrement évolué en -ey / -y, comme dans la plupart des régions traditionnellement de langue d'oïl. Cependant, à la rubrique Arbigny, il propose une version un peu différente de cet anthoponyme, à savoir Arbennius[3], d'aspect gaulois. Plus haut encore, il renvoie Arbéost à Arbigny, en citant une hypothèse initialement formulée par Gerhard Rohlfs qui voit dans ce toponyme le nom de personne gallo-romain Arvenius[3], d'origine gauloise. Outre cette incertitude dans l'identification exacte du nom de personne, les formes anciennes ne montrent pas le passage de [ar-] à [ir-] qui reste possible phonétiquement mais hypothétique.
Remarques : Herbignac était situé sur la frontière linguistique, le parler gallo-roman qui a donné le gallo, était parlé plus à l'est dans les communes voisines. Le suffixe -acum n'a pas évolué en zone bretonnante comme en zone romane (exemple : Savenay, Saviniacum). On parlait breton dans le Pays de Guérande - dont Herbignac - jusqu'au XVIIe siècle. La langue bretonne a même été parlée jusqu'au début XXe siècle dans les marais salants voisins (voir les travaux de Gildas Buron, conservateur du musée de Batz-sur-Mer). Jean-Yves Le Moing estime à 61,8 % le taux de toponymes d'origine bretonne sur la commune d'Herbignac[4].
Herbignac possède donc un nom en gallo, la langue d'oïl des communes voisines : Arbigna (graphie ABCD)[5], Èrbinyac (graphie ELG)[6] et Èrbigna ou ·Rbignâ (graphie MOGA)[7].
Herbignac a été plus récemment traduit en breton par Erbigneg[2].
Histoire
La présence humaine sur la commune est attestée dès le Néolithique (dolmen du Riholo).
Peu de renseignements subsistent de la période gallo-romaine (ancienne voie romaine, tessons de poterie).
Vers le Xe siècle, la juridiction seigneuriale d'Herbignac est l'une des plus importantes de la région. Dès lors, l'histoire d'Herbignac se confond avec celle des familles seigneuriales qui possèdent le château du lieu : Ranrouët. Vers 1125, les seigneurs d'Assérac, descendants de Vikings fixés dans la région depuis le Xe siècle, érigent une motte féodale où ils s'installent après avoir quitté leur domaine d'Assérac. Fédor, fils de Richard premier seigneur d'Assérac connu, pourrait être le bâtisseur de Ranrouët. Une charte de l'abbaye de Blanche-Couronne (1210) mentionne Wilhem comme propriétaire de Ranrouët. Cette construction initiale sera remplacée par un château en pierre dans la seconde moitié du XIIIe siècle sous l'impulsion d'Alain d'Assérac, seigneur des lieux[8].
Thibaud de Rochefort, baron d'Ancenis et vicomte de Donges, prend possession de Ranrouët par alliance en 1275. Mort en 1295, il ne laisse pas d'héritier direct. Sa nièce, Jeanne de Rochefort, mariée en 1374 (ou 1378) à Jean II de Rieux (compagnon de Jeanne d'Arc et maréchal de France), transmet alors Ranrouët à son fils Pierre de Rieux, troisième du nom.
Jean IV de Rieux (1447-1518), né à Ranrouët, devient maréchal de Bretagne en 1470 puis est nommé tuteur de la duchesse Anne de Bretagne. Celle-ci lui fournit 100 000 écus d'or pour qu'il reconstruise Ranrouët après la destruction de 1488. Il combat aussi en Italie aux côtés du roi Charles VIII.
En 1574, sous le règne de Henri III, les châtellenies de Ranrouët et de Faugaret sont réunies et érigées en marquisat en faveur de Jean de Rieux. Le marquis a « en sa ville d'Herbignac » un marché tous les lundis et quatre foires par an : le lundi de la mi-carême et aux fêtes de Saint-Jean-portes Latine (6 mai), saint Cyr et sainte Julitte patrons de la paroisse (16 juin) et sainte Catherine (25 novembre), anniversaire de la dédicace de l'église d'Herbignac.
Durant les guerres de religion, Jean VIII de Rieux rejoint la Ligue et est pendu en 1593. Le château de Ranrouët devient ensuite un refuge pour des soldats qui subsistent en se livrant aux pillages dans les environs. En 1618-1620, le démantèlement partiel de Ranrouët est ordonné par Louis XIII. Cependant, Jean IX de Rieux (ou Jean-Emmanuel de Rieux), frère de Jean VIII, décide de reconstruire son château. Les travaux s'achèvent vers 1639 ; les tours sont réaménagées. Criblé de dettes, Pierre-Emmanuel de Rieux doit, avant de mourir, vendre une partie de ses terres dont le marquisat d'Assérac au surintendant des finances Nicolas Fouquet en 1656 qui en fait l'année suivante hommage au roi. La veuve du défunt marquis, Jeanne-Pélagie de Rieux, parvient à reprendre possession d'Assérac et en fait à son tour hommage au roi dès 1658. Dès 1679, son fils Jean-Gustave de Rieux (1649-1713) est à son tour contraint de céder son marquisat à René de Lopriac, baron de Coëtmadeuc. Félicité de Lopriac, épouse du marquis de Kerhoent, est la dernière marquise d'Assérac : elle est guillotinée à Paris en 1794.
En 1793, lors des chouanneries, une armée républicaine envoyée dans la presqu'île guérandaise pour éliminer les contre-révolutionnaires, incendie et détruit le château. Bien que réduit à l'état de ruines, celui-ci servira pendant la tourmente révolutionnaire à l'abbé Durand de local pour les messes clandestines. Laissé à l'abandon, le site sert de carrière de pierres[8].
Alors que la Loire-Inférieure est libérée au cours du mois d'août 1944 (Nantes le 12, le sud Loire le 30), Herbignac est une des communes de la poche de Saint-Nazaire, qui reste occupée par les Allemands jusqu'au .
L'après-guerre est marqué par la présence à la tête de la municipalité de Jacques Chombart de Lauwe, commandant des FFI de Loire-Inférieure en 1944-45, député de 1945 à 1951, directeur du journal nantais L'Avenir de l'Ouest de 1945 à 1948.
Politique et administration
Liste des maires
Politique de développement durable
La commune a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21[9].
Population et société
Démographie
Selon le classement établi par l'Insee, Herbignac est une ville isolée qui est le centre d'un bassin de vie. Elle fait partie de l'aire urbaine et de la zone d'emploi de Saint-Nazaire[10]. Toujours selon l'Insee, en 2010, la répartition de la population sur le territoire de la commune était considérée comme « peu dense » : 92 % des habitants résidaient dans des zones « peu denses » et 8 % dans des zones « très peu denses »[11].
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[13].
En 2021, la commune comptait 7 133 habitants[Note 2], en augmentation de 8,37 % par rapport à 2015 (Loire-Atlantique : +6,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Pyramide des âges
Les données suivantes concernent l'année 2013. La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (21,2 %) est en effet inférieur au taux national (22,6 %) et au taux départemental (22,5 %)[16],[17],[18]. À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (50,9 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %)[16],[17],[18].
Enseignement
Herbignac compte deux écoles publiques et une privée, et deux collèges, un public et un privé.
Culture et patrimoine
Selon le découpage de la région Bretagne fait par Erwan Vallerie, Herbignac fait partie du pays traditionnel de la Brière et du pays historique du Pays Nantais.
Langues
La langue bretonne était parlée dans cette commune jusqu'au début du XIXe siècle. Le gallo est encore connu de nos jours, il a d'ailleurs gardé plusieurs mots bretons comme une añnouyère pour une génisse, du breton annoar.
Lieux et monuments
- l'atelier de potier ;
- le château de Ranrouët (XIIIe – XVIIe siècle), propriété de la famille Ecomard de Sainte-Pazanne depuis les années 1930, racheté en 1989 par le conseil départemental de la Loire-Atlantique ;
- la chapelle Notre-Dame La Blanche (1779) ;
- le moulin de Ranrouët (XVIIe siècle) : moulin de type « petit pied » ou « taille de guêpe » ;
- le dolmen du Riholo (IVe millénaire, Néolithique moyen) ;
- les jardins de Kermoureau[19] est l'un des seuls espaces verts du département classés Jardin remarquable (avec le jardin des plantes de Nantes).
Héraldique
Blasonnement :
De sinople au château d'or donjonné de trois tours, crénelé, maçonné et ouvert de sable ; à la bordure gironnée d'or et d'azur de huit pièces.
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Personnalités notables liées à la commune
- Jacques Chombart de Lauwe (1905-1975), dit « Colonel Félix » dans la Résistance, député et conseiller général de la Loire-Atlantique, mort à Herbignac ;
- Jules Paressant (1917-2001), peintre et sculpteur natif d'Herbignac ;
- René Leroux, né à Herbignac en 1952, homme politique français, député de la Loire-Atlantique de 1997 à 2002.
Voir aussi
Bibliographie
- Fernand Guériff, Les potiers d'Herbignac : l'art du feu dans un coin de Bretagne, monographie historique, La Baule, Éditions des Paludiers, coll. « Folklore guérandais », , 100 p. (BNF 35317701)
- J. de Kersauzon, Herbignac. Histoire civile, histoire ecclésiastique., Paris, Le Livre d'histoire, (ISBN 2-84373-807-5, présentation en ligne).
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Réélu en 2014.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Références
- (br) Vallerie, Erwan., Diazezoù studi istorel an anvioù-parrez, Le Relecq-Kerhuon, An Here, , 256 p. (ISBN 2-86843-153-4 et 978-2-86843-153-0, OCLC 614197178, lire en ligne), p. 78
- Office Public de la Langue Bretonne, « Kerofis »
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 349a
- Jean-Yves Le Moing, Les noms de lieux bretons de Haute-Bretagne / Jean-Yves Le Moing, Coop Breizh (Spézed), , 480 p. (ISBN 2-903708-04-5, OCLC 963221846, lire en ligne), p. 357
- Régis Auffray, Le Petit Matao, Rue des Scribes, 2007, Broché, p. 90
- « Villes bretonnes, noms gallo », Geobreizh (consulté le )
- http://www.chubri-galo.bzh/chubri-galo_dictionnaire-gallo-francais_ChubEndret-toponymie__fr.htm
- Loire-Atlantique, le magazine du département, juin 2009, p. 20-21
- FICHE | Agenda 21 de Territoires - Herbignac, consultée le 26 octobre 2017
- « Commune d'Herbignac (44072) », Insee (consulté le ).
- « La grille communale de densité », Insee (consulté le ), données récupérées dans un fichier téléchargeable sous format Excel.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Chiffres clés Évolution et structure de la population - Herbignac - POP T0-T3 - Population par sexe et âge en 2013 », sur insee.fr, Insee (consulté le ).
- « Résultats du recensement de la population de la Loire-Atlantique - POP T0-T3 - Population par grandes tranches d'âges », sur insee.fr, Insee (consulté le ).
- « Résultats du recensement de la population française - POP T0-T3 - Population par grandes tranches d'âges », sur insee.fr, Insee (consulté le ).
- « jardins de Kermoureau », Comité des parcs et jardins de France (consulté le ).