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Bombardements israéliens au Liban depuis le 23 septembre 2024

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Bombardements israéliens au Liban
Frappe aérienne israélienne près d'un hôpital dans la vallée de la Bekaa le .
Informations générales
Date - en cours
(26 jours)
Lieu Drapeau du Liban Liban[note 1]
Issue En cours
Belligérants
Drapeau d’Israël Israël Hezbollah
Pertes
Inconnu Inconnu
Total au Liban :
+ 1 100 morts
+ 1 200 000 réfugiés

Notes

La majorité des morts et blessés sont des civils libanais[1]

Conflit entre Israël et le Hezbollah depuis 2023

Coordonnées 33° 51′ nord, 35° 51′ est

Les bombardements israéliens au Liban depuis le font 1500 morts à la date du 10 octobre[2] selon les Nations Unies ; la majorité sont des civils[1] selon le ministère libanais de la Santé (en). Il y a 1,2 million de personnes déplacées en raison du conflit[3],[4], dans un pays de 5 millions d'habitants[5]. Le bilan humain en un an est de plus de 2 000 morts à la date du 2024[6], et de plus de 9 383 blessés[7], depuis le début des affrontements frontaliers entre Israël et le Hezbollah le 8 octobre 2023.

Les frappes succèdent au conflit entre Israël et le Hezbollah qui avait commencé avec le déclenchement de la guerre Israël-Hamas, mais elles sont devenues dès le incomparablement plus massives et meurtrières. Pour la seule journée du , 558 personnes ont été tuées et plus de 1 800 blessées ont été comptabilisées au Liban dans les bombardements israéliens[8], un nombre plus élevé qu’en un an d’affrontements. Le but déclaré d'Israël est de neutraliser le Hezbollah qui lance des roquettes sur le nord d'Israël avec l'objectif affiché de soutenir le Hamas. Selon les autorités israéliennes, 63 000 Israéliens ont dû quitter la zone frontalière avec le Liban à cause des roquettes lancées par le Hezbollah[9]. Selon l’ONU, 1 200 000 Libanais ont dû quitter leur lieu d'habitation — au sud du Liban et dans d'autres régions du pays — à cause des bombardements israéliens[9],[10].

Les Nations Unies dénoncent « le coût humain de la violence pour les civils »[11]. Le New York Times souligne le fait que « les experts militaires ont qualifié cette campagne israélienne de bombardements de l’une des plus violentes de l’histoire de l’armée israélienne »[12], et le Washington Post, que les frappes israéliennes au Liban sont parmi les plus meurtrières depuis des décennies[13].

Déroulement

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Le au matin, l'armée israélienne bombarde massivement, au moyen de frappes aériennes et de tirs d'artillerie, au moins 1 300 cibles dans le Sud-Liban et la région de la Békaa et conseille aux habitants d'évacuer et de s'éloigner des combattants du Hezbollah[1]. Les bombardements du font au moins 492 morts, dont 35 enfants et plus de 1 645 blessés ; et provoquent des déplacements massifs de population. Le Premier ministre libanais parle d’« une guerre d'extermination à tous égards, un plan de destruction visant à anéantir les villages et les villes libanais. » Le ministère de la Santé a appelé tous les hôpitaux des gouvernorats du Sud, de Nabatiyé et de Baalbek-Hermel à suspendre toutes les opérations « chirurgicales » non urgentes, afin de traiter les blessés atteints par les bombardements[14]. Le gouvernement libanais annonce, par ailleurs, la fermeture des écoles. Les bombardements israéliens ont fait une majorité de victimes civiles selon Radio France internationale[1]. Des dizaines de milliers d’habitants du sud du Liban ont fui en direction du nord au cours de la journée[15]. Les bombardements israéliens se poursuivent, tandis que l'exode massif de la population du Sud-Liban continue.

Le le bombardement israélien du quartier général du Hezbollah tue au moins 300 personnes, selon des estimations préliminaires[16] ; le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a été tué dans ce raid au cours duquel 85 bombes d'une tonne ont été larguées en quelques minutes sur la banlieue sud de Beyrouth[17].

Le 29 septembre les bombardements se poursuivent dans de nombreuses régions du pays pendant qu'Israël entreprend une offensive terrestre dans le sud.

Le successeur potentiel de Hassan Nasrallah, Hachem Safieddine, est la cible dans la nuit du 3 au 4 octobre, des bombardements massifs, aussi violents que ceux qui avaient visé le quartier général du Hezbollah le 27 septembre, dans la nuit du 3 au 4 octobre[18], « nuit de terreur » pour les habitants selon Courrier international[19].

Le conflit prend la dimension d'une « guerre totale » ; il s'agit de la cinquième guerre israélo-libanaise depuis 1978[20].

Bilan des victimes au Liban

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Date Victimes Commentaire Sources
Morts Blessés Réfugiés
Année 2024
23 septembre 492 1 240 Inconnu Le plus lourd bilan en une journée depuis la fin de la guerre civile en 1990, et l'attaque la plus meurtrière depuis le conflit de 2006. Fin septembre, de nombreuses personnes sont encore portées disparues ou sous les décombres. [21],[22],[23]
24 septembre 569 (23 et 24 septembre) 1 835 (23 et 24 septembre) 500 000 Les victimes sont en « grande majorité des personnes non armées » [24],[25],[26]
25 septembre 72 400 Inconnu Les frappes israéliennes ont tué 72 personnes mercredi, selon le ministère libanais de la Santé. Elles ont causé 38 morts dans le sud, 12 dans la Békaa, et 22 au nord et au sud de Beyrouth, avec près de 400 blessés. [27]
26 septembre 92 153 Inconnu Emmanuel Macron a réaffirmé l'opposition de la France à ce que le Liban « devienne un nouveau Gaza », dénonçant le nombre « absolument choquant » de victimes civiles. Il a appelé Israël à cesser ses frappes et le Hezbollah à abandonner sa logique de représailles, lors d'une conférence de presse à Montréal avec Justin Trudeau. [28]
27 septembre 300 91 Inconnu Des estimations préliminaires concernant la frappe israélienne contre le quartier général du Hezbollah, au , font état de 300 morts. Le ministère de la Santé libanais confirme 6 morts et 91 blessés, les recherches dans les décombres étant toujours en cours. La frappe, composée de 85 bombes d'une tonne, a détruit 6 immeubles dans une zone densément peuplée et visait le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui a été tué. [16],[29]
28 septembre 33 195 Inconnu « L’agression israélienne contre les régions libanaises a fait 33 morts aujourd’hui et blessé 195 personnes », a indiqué le ministère dans un communiqué, au sixième jour d’une campagne de bombardements israéliens sur les fiefs du Hezbollah. [30]
29 septembre 105 359 Inconnu Vers minuit, le ministère de la Santé a annoncé que les bombardements de la journée ont causé 105 morts et 359 blessés. Les victimes se répartissent ainsi : 9 morts et 42 blessés dans la Békaa, 33 morts et 97 blessés à Baalbeck-Hermel, 3 morts et 2 blessés à Ghobeiry, 16 morts et 115 blessés à Tyr, 5 morts à Bint Jbeil, 7 morts et 40 blessés à Marjeyoun, et 32 morts et 53 blessés à Ain El Delb (en). [31]
30 septembre 95 172 Inconnu « Les frappes ennemies israéliennes ont tué 95 personnes et en ont blessé 172 ces dernières 24 heures », a annoncé le ministère dans un communiqué. [32]
1er octobre 55 156 Inconnu « Le ministère libanais de la Santé a annoncé mardi que 55 personnes avaient été tuées et 156 autres blessées par des frappes israéliennes au cours des dernières 24 h dans plusieurs régions du pays » [33]
2 octobre 46 85 Inconnu Au moins 46 personnes ont perdu la vie et 85 ont été blessées lors de frappes israéliennes survenues au Liban au cours des dernières 24 heures, selon le ministère libanais de la Santé. D'après ce même ministère, les frappes ont visé plusieurs régions, notamment Nabatieh, la Bekaa, Baalbeck-Hermel et le Mont-Liban. [34],[35]
3 octobre 37 151 Inconnu « En vingt-quatre heures, les frappes ennemies d’Israël » sur le Liban ont tué « 37 personnes et fait 151 blessés », a déclaré le ministère de la santé libanais dans la nuit de jeudi à vendredi. [36]
4 octobre 25 127 Inconnu « 25 personnes ont été tuées vendredi (4 octobre), ce qui porte à 2 036 (jusqu'à vendredi à minuit), le nombre de décès liés à la guerre depuis le 8 octobre 2023, date de l'ouverture du front de soutien, par le Hezbollah, au Hamas dans sa guerre contre Israël », écrit L'Orient-Le Jour
5 octobre 25 96 Inconnu [37]
6 octobre 22 111 Inconnu Dix pompiers tués par une frappe israélienne au Liban-Sud [38]
10 octobre 22 117 Inconnu Vingt-deux personnes sont tuées et 117 blessées dans deux frappes israéliennes sur Beyrouth. [39]
12 octobre 51 174 Inconnu Quatorze personnes sont tuées au Sud-Liban, dix à Nabatiyé, trois dans la Békaa, vingt-deux dans le mohafazat du Mont-Liban et deux dans le mohafazat du Nord [40]
14 octobre 41 124 Inconnu Onze morts et 48 blessés au Sud-Liban, six morts et 31 blessés à Nabatiyé, 3 morts et vingt-et-un blessés à Békaa, vingt-et-un morts et 6 blessés au Nord-Liban puis 18 blessés à Baalbeck-Hermel. [41]
16 octobre 19 106 Inconnu Seize morts dont le maire, des fonctionnaires, un responsable média et un membre de la Défense civile dans la frappe sur le Sérail de la ville de Nabatiyé ainsi que trois morts dans la ville de Cana [42],[43]
Total de victimes
Morts Blessés Réfugiés
+ 2 367[44] + 11 088 + 1 200 000 [45],[3],[4]

Professionnels de la santé, secouristes, organisations humanitaires

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Le secteur médical et les secouristes sont visés par l'armée israélienne[46],[15]. Selon les Nations unis, à la date du 14 octobre 2024, « les attaques israéliennes ont forcé la fermeture de 98 établissements de santé à travers le Liban »[47]. En outre, 150 médecins, secouristes et pompiers ont été tués à cette date[48].

Le 4 octobre 2024, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), 28 professionnels de la santé ont été « tués au Liban au cours de la journée écoulée »[3]. Le directeur de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, évoque une situation catastrophique dans le traitement des blessés à cette même date du 4 octobre : à Beyrouth, 5 hôpitaux ont entièrement ou partiellement cessé de fonctionner ; 37 établissements de santé ont dû fermer dans le sud du Liban[3],[49].

Le ministère de la Santé annonce le la mort de 14 secouristes en deux jours, tués dans les bombardements[50]. Le lendemain 30 septembre, 6 autres secouristes sont tués dans une frappe israélienne dans la Békaa[51]. Entre le 1er et le , 40 secouristes et pompiers ont été tués[7]. Le 7 octobre, dix pompiers sont tués dans une frappe aérienne sur leur caserne à Baraachit, portant à 115 le nombre de secouristes et pompiers tués dans les bombardements[52]. Le 9 octobre, cinq secouristes sont tués dans une frappe dans le sud du Liban[53].

Deux employés du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) ont été tués dans des bombardements à la date du  ; « les frappes aériennes israéliennes au Liban font sans cesse des centaines de morts parmi la population civile », déclare alors Filippo Grandi, Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés[12].

Le HCR, s’est alarmé le 6 octobre, de « nombreux cas de violations du droit humanitaire international dans la manière dont les frappes aériennes sont menées, détruisant ou endommageant des infrastructures civiles, affectant les opérations humanitaires ». L’Organisation mondiale de la santé fait état de « violations flagrantes du droit humanitaire international concernant des infrastructures de santé dans divers endroits au Liban ». Le coordinateur des opérations humanitaires pour le Liban de l’ONU, Imran Riza, déplore une « hausse alarmante des attaques contre les services de santé »[46].

Proportion importante de civils

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Les conséquences des raids israéliens sont « dévastatrices » pour les civils libanais, estiment les spécialistes Chiara Ruffa et Vanesa Newby[54]. Le quotidien libanais L'Orient-Le Jour indique, après les dix premiers jours de bombardement, que les victimes sont « en grande majorité des civils[55]. »

L'armée israélienne est soupçonnée de reproduire la doctrine Dahiyé, théorisée lors de la guerre israélo-libanaise de 2006, qui consiste à ne pas tenir compte des pertes civiles lors des bombardements sur des cibles ennemies et à ignorer le principe de proportionnalité de la force, fondement du droit de la guerre[55].

Si les autorités israéliennes justifient leur action en alléguant les ordres d'évacuation qu'elles adressent aux civils, les organisations de défense des droits humains indiquent pour leur part que ces ordres d'évacuation sont inutiles, et ne diminuent en rien le bilan des pertes humaines, puisqu'ils enjoignent de « se tenir loin des endroits où le Hezbollah cache des armes », et que ces lieux étant secrets, il est impossible pour les Libanais de savoir quelles zones sont dangereuses[12].

Le président de Refugees Internatinal (en) accuse l'armée israélienne de bombarder de façon « indiscriminée » le Hezbollah et la population civile[10].

Le ministre libanais de la santé, Firass Abiad, a dénoncé au premier jour des bombardements des attaques sur la population civile : « Les attaques contre les civils ont malheureusement tué et blessé un grand nombre de personnes. Il est important de dire qu’une bonne proportion d’entre eux sont des enfants et des femmes. Clairement, des immeubles qui ont été visés sont des habitations résidentielles. Des ambulances ont été prises pour cible, des véhicules ou du matériel de pompiers ont été visés. Le résultat est quelque chose que tout le monde peut voir : les civils qui sont tués ou amenés pour être soignés à l’hôpital »[1]. Le gouvernement libanais annonce le qu'au moins 50 enfants et 94 femmes et un certain nombre de médecins ont été tués[56],[57].

Un million de personnes ont été déplacées pour fuir les bombardements au . Il s'agirait du plus grand déplacement de population de l'histoire du Liban[58]. Au , le nombre de réfugiés monte à 1 200 000[10][réf. non conforme]. À cette date, la moitié de la population au Liban est soit déplacée, soit réfugiée [syriens et, dans une moindre mesure, palestiniens]. L’ampleur de la crise des réfugiés et l’intensité de l’offensive israélienne ont pris de court les humanitaires. Les cellules de crise du gouvernement, les agences de l’ONU et les ONG coordonnent leurs efforts pour porter secours à la population[59][réf. non conforme]. Plusieurs ONG, dont Amnesty et Médecins du Monde, appellent à un « cessez-le-feu » et à accroître l'aide humanitaire au Liban, où la situation est « cauchemardesque »[10].

Des sources indépendantes confirment la mort de plusieurs commandants du Hezbollah : Ibrahim Kobeissi, tué dans une frappe aérienne sur un immeuble de Beyrouth, qui tue 5 autres personnes le 24 septembre 2024[60],[61], Mohammed Hussein Surur, dans un bombardement le 26 septembre[62], Nabil Kaouk le 26 septembre, Ali Karaki tué dans le bombardement israélien du quartier général du Hezbollah le 27 septembre[62].

Une Française est tuée le dans l'effondrement de son immeuble, dans le sud du Liban. Un autre Français est tué dans les bombardements le [63].

Décompte des morts

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Le chercheur au Malcolm H. Kerr Carnegie Middle East Center (en) Mohanad Hage Ali consulté par les journalistes de « Checknews » de Libération indique que le ministère de la Santé libanais, principale source d'information concernant le bilan humain, est indépendant du Hezbollah, contrairement aux affirmations du journal israélien le Jerusalem Post, qui présentait le ministère comme « contrôlé par le Hezbollah » et mettait ainsi en doute le décompte des morts[64]. D'une part au Liban, précise ce chercheur, chaque ministère doit inclure des personnes de plusieurs communautés, aussi bien des chrétiens que des sunnites, des chiites et des druzes, afin d'empêcher tout monopole ; d'autre part, le ministre de la Santé Firass Abiad est sunnite[64] — d'une communauté libanaise largement hostile au Hezbollah chiite.

Il est difficile de déterminer au sein du nombre total de morts la part des combattants et des civils tués[64]. Lors des affrontements frontaliers entre le Hezbollah et Israël, 67 % des personnes tuées étaient des combattants, mais du fait du caractère devenu massif des bombardements israéliens, et de l'augmentation exponentielle du nombre de morts (plus de personnes sont mortes le que pendant une année entière), il est « impossible d'extrapoler à partir de cette proportion la part respective des civils et combattants tués depuis le  », selon Libération[64].

L'Unicef s'est alarmée du « rythme effrayant » auquel les enfants sont tués, ainsi que des dommages aux installations civiles comme les stations de pompage, qui privent une partie de la population d'accès à l'eau potable dans l'est et le sud du Liban[65].

Régions visées

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Au Liban, Israël bombarde le matin du le Liban du Sud, le mont Liban, l’Anti-Liban, et la plaine de la Bekaa, « visant des régions jusque-là épargnées »[1]. Le 23 septembre un missile air-sol israélien est parvenu jusqu'à 160 kilomètres de la frontière israélo-libanaise, dans les montagnes de la région de Jbeil (Byblos)[1]. À partir du , Israël étend ses bombardements à la région druze du Chouf et dans le Kesrouan, la montagne chrétienne, au nord de Beyrouth[66].

La banlieue sud de Beyrouth a été le lieu de bombardements massifs à de nombreuses reprises, notamment le 27 septembre (bombardement du quartier général du Hezbollah), le 28 septembre[67], la nuit du 3 au 4 octobre[19], le 6 octobre[68].

La capitale Beyrouth est prise pour cible le 30 septembre[69], lors de la frappe israélienne contre le centre médical du centre de Beyrouth le 4 octobre 2024 (en)[70] ; le 11 octobre le centre de Beyrouth est visé par deux frappes aériennes, l'une dans le quartier de Basta et l'autre dans le quartier de Ras al-Nabaa[71].

La principale route reliant le Liban à la Syrie, ou route de Masnaa (en), empruntée par des dizaines de milliers de personnes fuyant les bombardements, a été elle-même bombardée le 4 octobre et rendue impraticable[72]. Cette route permettait également un approvisionnement en vivres par voie terrestre[73].

Le village majoritairement chrétien de Aïtou (en), dans le nord du Liban, « éloigné des principales zones d'influence du Hezbollah » selon Euronews, est visé par une frappe israélienne qui tue 21 personnes le 14 octobre[74].

Le Hezbollah réagit en frappant le quartier général du bataillon de missiles et d'artillerie dans la caserne Yoav avec des dizaines de roquettes, et en ciblant les principaux entrepôts de la région du nord à la base de Nimra[75]. Le Hezbollah tire près de 300 roquettes sur le nord d'Israël[76]. Il fait usage le , pour la première fois depuis le début du conflit, de ses roquettes Fadi, dont la portée et la charge sont plus importantes[77]. Le , le Hezbollah tire un missile balistique vers Tel-Aviv en ciblant le quartier général du Mossad. Il est intercepté par le système antiaérien Fronde de David[78].

Violations du droit humanitaire international

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Le Haut Commissaire des Nations unies pour les réfugiés déclare le 6 octobre à propos des bombardements israéliens depuis le 23 septembre au Liban avoir constaté « de nombreux cas de violations du droit humanitaire international dans la manière dont les frappes aériennes sont menées, détruisant ou endommageant des infrastructures civiles, affectant les opérations humanitaires »[79],[80]. Filippo Grandi souligne le fait que la destruction de maisons civiles n'est pas conforme au droit de la guerre, de même que les déplacements forcés de population, ou « le fait de forcer les gens à fuir »[81]. L'analyse de Grandi est corroborée par les chiffres de l'Organisation mondiale de la santé selon lesquelles l'aviation israélienne a bombardé à 37 des établissements de santé, tué 70 professionnels de santé et 65 blessés personnes travaillant dans le même secteur d'activité[81].

L'article 19 de la quatrième Convention de Genève impose le respect et la protection des hôpitaux et établissements de santé ; un belligérant qui cible de tels établissements en alléguant leur utilisation à des fins militaires doit apporter la preuve claire de cette utilisation[82].

Motivations des parties en conflit

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L'objectif affiché de Benyamin Netanyahou est le retour sur la frontière nord d'Israël des 60 000 Israéliens déplacés en raison des tirs de roquettes du Hezbollah. Toutefois, plusieurs médias attribuent à Benyamin Netanyahou d'autres motivations. La poursuite de la guerre lui permet de retarder la tenue de trois procès dirigés contre lui pour corruption et fraude ; cette approche du conflit au Proche-Orient a été diffusée par le documentaire américain The Bibi Files (en), d'Alexis Bloom (en), projeté le au festival international du film de Toronto[83]. Le premier ministre israélien espère aussi échapper à une commission d'enquête sur des défaillances de sa part qui ont rendu possible les attaques palestiniennes du [83]. De plus, la décision de Netanyahou serait liée au calendrier de l'élection présidentielle américaine, selon l'analyste Nimord Goren : si le , Kamala Harris est élue, le président des États-Unis Joe Biden disposera d'une plus grande marge de manœuvre pour faire pression sur le gouvernement israélien et obtenir la signature d'un cessez-le-feu à Gaza avant de quitter le pouvoir en [83].

La guerre au Liban permet de conforter la popularité de Benyamin Netanyahou auprès de l'opinion publique israélienne[84]. Le premier ministre israélien a connu une remontée de sa popularité dès , lié à la menace d'un embrasement régional après le bombardement du consulat iranien de Damas et la faible riposte iranienne qui avait suivi. Selon Dahlia Scheindlin, spécialiste de l’analyse des sondages à Century International, think tank de Tel-Aviv, « tant que la guerre se concentrait sur Gaza, Nétanyahou a connu ses pires résultats dans les sondages. Mais il a bénéficié, avec son parti, le Likoud, de chaque étape de l’escalade régionale. L’opinion la perçoit comme une reprise de l’initiative. Elle projette une image de force, et jusqu’ici, les gens estiment qu’ils peuvent vivre avec ce risque ». Le , un sondage sur les intentions de vote donne le Likoud en tête pour la première fois depuis le en cas d’élections[85].

Outre l'intransigeance de Benyamin Netanyahou, les ministres d'extrême droite qui font partie de la coalition gouvernementale ont « torpillé le projet de cessez-le-feu » du [86]. L’extrême droite israélienne prône une invasion terrestre du Liban, certains de ses membres appelant également à y établir des colonies[85].

Enfin, les bombardements massifs sur le Hezbollah pourraient conduire à une escalade amenant l'Iran à s'engager dans le conflit pour sauver son allié. Or, l'une des priorités du premier ministre israélien est d'en finir avec le programme nucléaire de l'Iran, tandis que ses alliés d’extrême droite attendent la « grande guerre » qui libérera Israël de tous ses ennemis[87].

Le but officiel du Hezbollah est, depuis le début de la guerre à Gaza, de harceler Israël au nord pour alléger la pression qui pèse sur le Hamas[88]. La milice libanaise a sans cesse répété, depuis le début de ses tirs de roquettes en direction d’Israël le , son intention d'y mettre fin dès qu’un accord entre l’État israélien et le mouvement islamiste palestinien interviendrait. Elle mène des attaques et ripostes de faible intensité afin d'éviter une guerre ouverte, privilégiant une stratégie de harcèlement d'Israël[87]. Ce harcèlement contraint Tel-Aviv à mobiliser des troupes au nord, ce qui desserre quelque peu l'étau qui étreint le Hamas. En outre, en obligeant des milliers de civils israéliens à évacuer leurs foyers dans le nord du pays, il crée un problème politique pour Benjamin Netanyahou, lequel doit composer avec la pression de ces déplacés[87]. Le conflit avec Israël lui permet également de se légitimer et de renforcer son influence au Liban.

Efforts diplomatiques

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Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, s'est alarmé des bombardements massifs sur le Liban lors d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité le , indiquant que « l'enfer se déchaine au Liban ». « Nous devons tous nous alarmer de l'escalade, le Liban est au bord du gouffre », a-t-il insisté, estimant que « le monde ne peut pas laisser le Liban devenir un autre Gaza »[89].

Le , les États-Unis et la France font une proposition en vue d'un accord de cessez-le-feu de 21 jours, durée pendant laquelle un accord au sujet de Gaza pourrait être conclu - le Hezbollah considérant qu'un cessez-le-feu à Gaza est la condition pour arrêter ses tirs de roquettes contre Israël[90]. Cette proposition, soutenue par des pays européens et arabes, et nommément par le Liban, est acceptée par le Hezbollah[91] mais rejetée par Israël qui poursuit les bombardements[90] ; le lendemain, le Hezbollah l'imite et continue ses tirs transfrontaliers[88]. Le gouvernement libanais n'a pas prise sur le Hezbollah, précise APNews[90]. Benyamin Netanyahou réitère le 15 octobre son opposition à un cessez-le-feu au Liban au cours d'un entretien avec Emmanuel Macron[92].

Positions américaines

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Selon un article de Politico du 30 septembre 2024, relayé par The Intercept et le Time[5], au moment où Joe Biden demandait publiquement à Benyamin Netanyahou de limiter les bombardements au Liban, les conseillers du président des États-Unis soutenaient Israël dans son projet d'opérer militairement dans ce pays contre le Hezbollah[93]. Cette position favorable à une intensification des raids est celle de Amos Hochstein et Brett McGurk, elle n'a pas fait l'unanimité parmi les membres de l'administration, dont certains redoutaient qu'elle n'entraîne à terme les États-Unis dans la guerre[94].

Le Hezbollah ayant déclaré qu'il cesserait les tirs de roquettes contre Israël uniquement quand un cessez-le-feu serait conclu à Gaza, et l'administration américaine considérant que le cessez-le-feu ne pourrait être réalisé dans un avenir immédiat, certains de ses membres se sont prononcés en faveur de frappes massives contre le Hezbollah[94].

Notes et références

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Références

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Lien externe

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  • « From pager blasts to Nasrallah’s killing: 12 days that transformed a bloody conflict », NPR,‎ (lire en ligne)