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Génocide à Gaza

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Génocide à Gaza
Image illustrative de l’article Génocide à Gaza
Des funérailles de victimes de bombardements dans la bande de Gaza en 2023.

Date Depuis octobre 2023
Lieu Drapeau de la Palestine Palestine
Drapeau d’Israël Israël
Victimes Palestiniens
Type Génocide, châtiment collectif, nettoyage ethnique, déplacements forcés, famine, embargo, répression à l'aveugle
Morts
Auteurs Armée israélienne
Ordonné par Gouvernement israélien
Motif Remplacement de population[3],[4],[5],[6],[7],[8],[9]
Guerre Conflit israélo-palestinien
Conflit Gaza-Israël
Conflit israélo-arabe

Le génocide à Gaza, ou le risque de génocide à Gaza depuis 2023, sont des désignations par divers auteurs et instances des effets sur la population gazaouie de l'offensive de l'armée israélienne, consécutive aux attaques du Hamas d'octobre 2023. Selon un Comité spécial des Nations unies[10], Amnesty International et d'autres experts et organisations internationales, Israël est en train de commettre un génocide contre le peuple palestinien durant son invasion et son bombardement de la bande de Gaza[11],[12],[13],[14],[15],[16]. Si l'utilisation du mot est contestée au départ, il tend à s'imposer chez la plupart des acteurs internationaux et des experts pour qualifier les actes de l'état israélien à Gaza à partir de mai 2025[17].

Si la plupart des experts, des rapporteurs de l'ONU, et de très nombreuses ONG imputent à Israël le crime le plus grave, l’organe compétent pour rendre un jugement définitif et incontestable concernant une accusation de génocide reste toutefois la Cour internationale de justice (CIJ)[18]. Le gouvernement sud-africain a engagé une procédure contre Israël devant la CIJ, alléguant une violation de la Convention sur le génocide. Dans une décision préliminaire, la CIJ a ordonné à Israël de respecter ses obligations au titre de la Convention sur le génocide en prenant toutes les mesures en son pouvoir pour prévenir la commission d'actes de génocide, prévenir et punir l'incitation au génocide, et permettre l'acheminement des services humanitaires de base vers Gaza[19],[20],[21]. La Cour a également ordonné à Israël d'accroître l'aide humanitaire à Gaza et de mettre fin à l'offensive de Rafah[22],[23], ordres qu'Israël n'a pas respecté à de nombreuses occasions[24].

La qualification de « génocide » contre la population gazaouie s'appuie notamment sur des avis de rapporteurs des Nations unies qui se réfèrent à la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide. Ces rapporteurs alertent dès novembre 2023 sur un « risque » de génocide[25], puis emploient la qualification de « génocide » à partir de mars 2024[26], en affirmant en septembre 2024 que les méthodes de guerre utilisées relèvent du génocide[27],[28]. Les actes génocidaires constatés par les experts et les organisations de défense des droits humains comprennent des massacres à grande échelle, l'utilisation de la famine comme arme de guerre, le refus de l'entrée et de la distribution d'aide humanitaire aux civils[29], la destruction d'infrastructures civiles, des attaques contre le personnel soignant et des déplacements forcés[30], le tout associé à des discours tenus par les médias israéliens[31],[32] ou des autorités israéliennes[33],[34],[35] et considérés comme des expressions d'une intention génocidaire. Lorsqu'elle est proprement juridique, la qualification peut s'accompagner d'actions en justice contre Israël et contre ses soutiens à son action pour complicité. Elle est rejetée par le gouvernement israélien qui affirme que ses opérations relèvent d'une légitime défense contre le Hamas, et non d'une attaque contre le peuple palestinien[36] mais aussi en les qualifiant de "déconnectées de la réalité"[37].

Ces mêmes positions se retrouvent en décembre 2024 dans un rapport d'Amnesty international enquêtant sur des faits d'octobre 2023 à juillet 2024[38],[39],[40],[41]. Sept spécialistes du génocide interrogés par le quotidien néerlandais NRC déclarent en mai 2025 que ce que commet Israël à Gaza est un génocide et que la plupart de leurs confrères sont aussi de cet avis[42]. Plusieurs observateurs, dont des experts de l'ONU[43], la Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur les territoires palestiniens occupés, Francesca Albanese, et Human Rights Watch, ont cité des déclarations de hauts responsables israéliens qui indiquent une « intention de détruire » la population de Gaza, en tout ou en partie, condition nécessaire pour que le seuil légal du génocide soit atteint[44],[30],[25],[43].

En avril 2025, le ministère de la Santé de Gaza avait signalé qu'au moins 50 500 personnes étaient mortes dans la bande de Gaza – soit une personne sur 44 –, soit une moyenne de 93 décès par jour, chiffres rapportés et tenus pour sûrs[45] par les Nations unies, l'Organisation mondiale de la santé (OMS)[1], Amnesty international et différentes organisations internationales[46],[47]. La plupart des victimes sont des civils[48], dont au moins 50 % sont des femmes et des enfants[49],[50].

Comparé à d'autres conflits mondiaux récents, le nombre de décès de journalistes, de travailleurs humanitaires et de santé, ainsi que d'enfants, est parmi les plus élevés[51],[52],[53],[54],[55],[56]. Des milliers d'autres corps seraient ensevelis sous les décombres des bâtiments détruits[47],[57]. Une étude publiée dans The Lancet estimait à 64 260 le nombre de décès dus à des blessures traumatiques survenus entre le 7 octobre 2023 et fin juin 2024, tout en soulignant un bilan potentiellement plus élevé si l'on inclut les décès « indirects »[58],[59]. En janvier 2025, une estimation comparable des décès dus à des blessures traumatiques serait d'environ 80 000[60]. Le nombre de blessés est supérieur à 100 000[61]. Selon les Nations Unies, Gaza compte le plus grand nombre d'enfants amputés par habitant au monde[62].

Plus de 1,9 million de Palestiniens, soit 85 % de la population de Gaza, ont été déplacés de force. Le blocus israélien a fortement contribué à la famine et à la menace de famine à Gaza, tandis que des civils israéliens ont bloqué ou attaqué des convois d'aide humanitaire traversant la frontière. Au début du conflit, Israël a coupé l'approvisionnement en eau et en électricité de Gaza. En août 2024, seuls 17 des 36 hôpitaux de Gaza étaient partiellement fonctionnels[46] ; 84 % des centres de santé ont été détruits ou endommagés[63].

Israël a également détruit de nombreux bâtiments d'importance culturelle, tels que les 12 universités de Gaza, 80 % de ses écoles[64],[65] et de nombreuses mosquées, églises, musées, bibliothèques[66],[67] ou détruit[68],[69] de nombreux biens culturels[70],[71],[72],[73]. Selon Mahmoud Hawari, ancien directeur du Musée palestinien, la destruction intentionnelle du patrimoine culturel palestinien « démontre l'intention des dirigeants politiques et militaires israéliens de détruire le peuple palestinien et son identité culturelle »[74]. De nombreux cimetières, actuels ou historiques, aussi bien musulmans que chrétiens[75], ont été détruits[76] dont certaines dépouilles ont été mutilées[77],[78] ou enlevées[79],[80],[81],[75].

Contexte

Conflit israélo-palestinien

La guerre de israélo-arabe de 1948, également nommée guerre d'indépendance (pour les Israéliens) et al-Nakba (pour les Palestiniens, en arabe : « la Catastrophe »), est la guerre qui conduit, avec le plan de partage de la Palestine, à la fondation de l'État d'Israël. Elle entraîne l'exode palestinien de 1948 et a conduit à l'établissement d'Israël dans la majeure partie de ce qui était la Palestine mandataire, à l'exception de deux territoires séparés qui sont devenus connus sous le nom de Cisjordanie et de la bande de Gaza, occupés respectivement par la Jordanie et l'Égypte[82]. Après la guerre des Six Jours de 1967, Israël occupe les territoires palestiniens de Cisjordanie et de la bande de Gaza[82]. La période suivante est témoin de deux soulèvements populaires sanglants des Palestiniens contre l'occupation israélienne : la première Intifada en 1987, et la deuxième Intifada, à partir de 2000[82]. Cette dernière se termine avec le retrait d'Israël de Gaza en 2005[82].

Gouvernement de la bande de Gaza par le Hamas depuis 2007

Depuis 2007, la bande de Gaza est gouvernée par le Hamas, un groupe militant islamiste, tandis que la Cisjordanie reste sous le contrôle de l'Autorité palestinienne dirigée par le Fatah[82]. Après la prise de pouvoir du Hamas, Israël impose un blocus de la bande de Gaza, qui porte considérablement préjudice à l'économie gazaouie et dégrade les services médicaux et éducatifs de l'enclave palestinienne[82].

Israël justifie le blocus en invoquant des raisons de sécurité, mais les groupes internationaux de défense des droits de l'homme qualifient le blocus de forme de punition collective. L'organisation Human Rights Watch estime en 2016 que l'occupation israélienne de Gaza viole les droits humains fondamentaux, et qu'elle se caractérise par la pratique « d'homicides illégaux, de déplacements forcés de population, de détentions abusives, et d'un confinement injustifié »[82]. L'organisation Amnesty international estime en 2022 que la situation relève d'un régime d'apartheid[82].

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guteres déclare au lendemain de l'attaque du 7 octobre 2023 : « le peuple palestinien a été soumis à 56 ans d’occupation étouffante. Les Palestiniens ont vu leurs terres progressivement dévorées par les colonies, frappées par la violence, leur économie étouffée, leur population déplacée et leurs maisons démolies. Leurs espoirs d’une solution politique à leur détresse ont disparu »[82].

Depuis 2007, quatre conflits ont opposé Israël et le Hamas, ainsi que d'autres groupes militants palestiniens basés à Gaza, en 2008-2009, 2012, 2014 et 2021[82]. Ces conflits ont tué environ 6 400 Palestiniens et 300 Israéliens[82]. Peu après le début de la crise israélo-palestinienne de 2021, l’aile militaire du Hamas, les Brigades Al-Qassam, commence à planifier l’opération du 7 octobre 2023 contre Israël. Le 7 octobre 2023, le Hamas lance depuis Gaza l'attaque contre Israël faisant au moins 1 139 morts, la plupart d'entre eux étant des civils, et enlève une centaine d'otages. Israël répond par une campagne de bombardements extrêmement destructrice suivie d'une invasion de la bande de Gaza le 27 octobre[83]. L'attaque du 7 octobre 2023 se déroule sur fond d'occupation israélienne de la Cisjordanie et de blocus de Gaza[84]. La question du génocide à Gaza depuis 2023 succède à de nombreuses allégations de génocide des Palestiniens, allégations antérieures à 2023.

Projet du Grand Israël

Selon l'historien israélien Adam Raz, la priorité de Netanyahu n'est pas de maintenir la sécurité d'Israël, mais plutôt d'empêcher toute véritable chance de résoudre le conflit israélo-palestinien par le biais d'une division des terres, de la fin de l'occupation ou d'une solution à deux États. L'autorisation du flux de fonds du Qatar vers le Hamas servait cet objectif en garantissant que le mouvement national palestinien reste fragmenté entre le Hamas à Gaza et l'Autorité palestinienne (AP) contrôlée par le Fatah en Cisjordanie, permettant ainsi à Israël de maintenir sa domination sur l'ensemble du territoire. Même après les événements dévastateurs du 7 octobre, Raz avertit que la stratégie de Netanyahu reste inchangée[85].

Carte du projet du Grand Israël.

Entre la signature des accords d'Oslo (1993) et l'assassinat du Premier ministre Yitzhak Rabin (1995), Israël et l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) ont collaboré contre les formes de radicalisme religieux, tant juif qu’islamique. Cette période a été caractérisée par une certaine retenue dans l’expansion des colonies israéliennes, contrairement à la politique menée précédemment par le gouvernement de Yitzhak Shamir[85].

Durant son premier mandat, Netanyahu approuve la création de plusieurs nouvelles colonies et retire la demande d'extradition visant Mousa Abu Marzouq, haut responsable du Hamas. Ces décisions vont à l’encontre des recommandations des services de sécurité israéliens de l’époque[85].

À partir de 2009, Netanyahu interrompt la coopération sécuritaire israélo-palestinienne dans la lutte contre le Hamas, tout en invoquant la division palestinienne pour refuser toute négociation politique. Cette stratégie est consolidée en 2018 lorsque, après que l’Autorité palestinienne (AP) cesse de financer Gaza, le gouvernement israélien autorise l’entrée régulière de fonds qatariens en liquide à destination du Hamas. Ces transferts, parfois proches de 30 millions de dollars par mois, se poursuivent jusqu’en 2023. Selon plusieurs sources, cette politique visait à maintenir le Hamas au pouvoir à Gaza tout en affaiblissant le Fatah en Cisjordanie[85].

Malgré les avertissements répétés des services de renseignement israéliens, le Hamas lance une attaque meurtrière contre Israël le 7 octobre 2023. En réponse, Israël engage une vaste campagne militaire à Gaza. Cette réaction, qualifiée par certains observateurs de « dresdénisation » en référence au bombardement de Dresde durant la Seconde Guerre mondiale, engendre une importante crise humanitaire et des destructions massives[85].

Selon Adam Raz et d'autres analystes, la stratégie de Netanyahu visait non pas à résoudre le conflit, mais à entretenir un statu quo conflictuel. Le soutien implicite au Hamas aurait permis à Israël de justifier l’absence de négociation politique, de conserver une domination territoriale, et de contenir les aspirations à la création d’un État palestinien. La répression des voix critiques, la banalisation de la violence contre les civils à Gaza et l’absence de perspectives politiques durables sont présentées comme les effets durables de cette stratégie. À long terme, certains redoutent que la situation à Gaza, marquée par la destruction des infrastructures et la radicalisation, empêche toute issue pacifique au conflit[85].

Déshumanisation des Palestiniens

Du côté d'Israël et de ses soutiens, l'attaque du 7 octobre, qui provoque une intense émotion, est parfois renvoyée à une visée génocidaire du Hamas[86],[87],[88],[89],[90]. Selon Nurit Peled-Elhanan en 2023, des personnalités politiques israéliennes, procédant à une « nazification », à une animalisation, et à une racialisation des Palestiniens[91], présentent l'attaque du 7 octobre comme un « Holocauste » (une Shoah), de même qu'une « Shoah imminente » avait été mise en avant dans les semaines précédant la guerre de 1967[92] et au début de la première guerre israélo-arabe, en 1948[93]. Selon cette même militante[91] et plusieurs autres experts, cette déshumanisation et marginalisation est endémique à la société israélienne et a été construite sur de nombreuses années[94],[95].

Après le début des bombardements de Gaza par Israël à la suite des attaques par le Hamas du 7 octobre 2023, certains Palestiniens ont exprimé la crainte que la réponse à la violence ne soit utilisée pour justifier un génocide contre les Palestiniens par Israël[note 2],[99],[100]. Après ces attaques, Yoav Gallant, ministre israélien de la Défense, déclare : « Nous combattons des animaux humains, et nous agissons en conséquence »[101]. Avi Dichter, ministre israélien de l'agriculture, demande que la guerre soit « la Nakba de Gaza »[102]. Ariel Kallner (en), un autre membre de la Knesset, membre du Likoud, écrit également, sur les médias sociaux, qu'il n'y a « qu'un seul objectif : la Nakba ! Une Nakba qui éclipsera la Nakba de [1948] »[103]. L'historien israélien de l'Holocauste Omer Bartov prévient que les déclarations des hauts responsables israéliens « pourraient facilement être interprétées comme indiquant une intention génocidaire »[104],[105].

En août 2024, l'historien israélien, spécialiste de la Shoah, Omer Bartov estimait dans une tribune publiée par le quotidien anglais The Guardian que le pays était "engagé dans des crimes de guerre systématiques, des crimes contre l'humanité et des actes génocidaires »[106]. Il a établi un parallélisme entre la rhétorique d'endoctrinement diffusée au sein de l'armée allemande pendant la guerre contre l'URSS et la rhétorique d'endoctrinement au sein de l'armée israélienne combattant à Gaza à la suite de l'attaque du 7 octobre 2023[106].

L'historien et le sociologue israéliens Adam Raz et Assaf Bondy ont analyser, dans leurs Lexique de la brutalité les efforts du gouvernement israélien pour enfermer, depuis octobre 2023, les israéliens dans un cycle de déshumanisation par les mots des palestiniens. Cette déshumanisation banalise voire justifie la banalité du mal commis contre-eux. Ils recensent 150 actes de déshumanisation depuis octobre 2023[107].

Certains journalistes, politologues et organisations internationales disant même qu'on est entrain d'assister en direct au premier génocide filmé de l'histoire[108],[109].

Virage vers l'extrême-droite du gouvernement israélien

Manifestations contre la réforme judiciaire proposée par le gouvernement de Benjamin Netanyahou, récemment réélu, à Tel Aviv, le .

Le 37e gouvernement de l'État d'Israël, est un gouvernement israélien (he) formé à l'issue des élections législatives du 1er novembre 2022 et après une longue impasse politique. Il s'agit d'une coalition composée initialement de six partis de droite et d'extrême droite[110] : Likoud, Judaïsme unifié de la Torah, Shas, le Parti sioniste religieux, Force juive et Noam. Ce gouvernement est considéré comme le plus à droite de l'histoire du pays, intégrant des partis d'extrême droite et les ultraorthodoxes[111].

Pour Gilles Kepel, la brutalité de la réponse israélienne s'explique par deux facteurs : la doctrine de la « riposte disproportionnée » de l'armée israélienne[112] et les motivations personnelles de Benjamin Netanyahou menacé politiquement et judiciairement et n'envisageant « d’autre salut que l’alliance avec les suprémacistes d’extrême droite » qui font tenir sa coalition tels que les politiciens Bezalel Smotrich et Itamar Ben-Gvir[113].

La politique de Benjamin Netanyahu, Premier ministre d’Israël à plusieurs reprises depuis 1996, a été marquée par une opposition constante à une solution à deux États dans le conflit israélo-palestinien. Selon plusieurs chercheurs et analystes, notamment l'historien Adam Raz, Netanyahu aurait délibérément favorisé le maintien au pouvoir du Hamas dans la bande de Gaza afin de perpétuer la division au sein du mouvement national palestinien[85].

Des critiques soutiennent que cette réponse militaire, tout en échouant à affaiblir durablement le Hamas, a renforcé le soutien intérieur au gouvernement de Benjamin Netanyahou et instauré une dynamique de conflit prolongé. Alors que le discours politique israélien insiste sur la nécessité de la destruction totale du Hamas, certaines analyses soulignent que les conditions sociales et politiques à Gaza — marquées par la pauvreté, le siège et les destructions — favorisent la résurgence de mouvements armés[85].

Paradoxalement, la guerre en cours aurait consolidé à la fois le pouvoir de Netanyahou en Israël et celui du Hamas à Gaza, malgré des contestations croissantes à leur égard de part et d’autre. En août 2023, alors que les Israéliens manifestaient contre la réforme judiciaire, les Palestiniens à Gaza manifestaient contre le Hamas. Sinwar craignait de perdre le pouvoir à Gaza, et le Hamas a alors réprimé ces protestations par la violence. Les sondages d’opinion de septembre et octobre 2023 dans la bande de Gaza montraient que plus de 50 % des habitants étaient favorables à une solution à deux États. Cela signifie que le Hamas avait échoué : malgré le fait que la moitié de la population de Gaza ait vécu la majeure partie de sa vie sous une doctrine fondamentaliste, la majorité restait favorable au partage du territoire[85].

Définition du génocide et bataille légale

La Convention sur le génocide de 1948 définit le génocide comme des actes commis avec l'intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, y compris le meurtre, le fait de causer des dommages, la prévention des naissances et le transfert forcé d'enfants. La responsabilité juridique pour le génocide a rencontré des obstacles importants, la CIJ n'ayant jamais tenu un État responsable[114]et la CPI faisant face à des pressions et des sanctions politiques, en particulier de la part d'Israël et des États-Unis pendant la guerre de Gaza[115],[116],[117],[118]. Le seuil juridique de l'intention génocidaire reste un obstacle majeur aux poursuites[119]. La définition plus large de Raphael Lemkin incluait la destruction culturelle et sociale, tandis que les définitions savantes mettent l'accent sur des actions organisées à grande échelle menaçant la survie d'un groupe[120]. Le génocide est souvent considéré comme le summum de la criminalité, pire que d'autres atrocités qui entraînent autant de morts et de destructions civiles[121].

La qualification de « génocide » contre la population gazaouie s'appuie notamment sur des avis de rapporteurs des Nations unies qui se réfèrent à la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide. Ces rapporteurs alertent dès novembre 2023 sur un « risque » de génocide[25], puis emploient la qualification de « génocide » à partir de mars 2024[26], en affirmant en septembre 2024 que les méthodes de guerre utilisées relèvent du génocide[27],[28]. Les actes génocidaires constatés par les experts et les organisations de défense des droits humains comprennent des massacres à grande échelle, l'utilisation de la famine comme arme de guerre, le refus de l'entrée et de la distribution d'aide humanitaire aux civils[29], la destruction d'infrastructures civiles, des attaques contre le personnel soignant et des déplacements forcés[30], le tout associé à des discours tenus par les médias israéliens[31],[32] ou des autorités israéliennes[33],[34],[35] et considérés comme des expressions d'une intention génocidaire. Lorsqu'elle est proprement juridique, la qualification peut s'accompagner d'actions en justice contre Israël et contre ses soutiens à son action pour complicité. Elle est rejetée par le gouvernement israélien qui affirme que ses opérations relèvent d'une légitime défense contre le Hamas, et non d'une attaque contre le peuple palestinien[36].

Bien que certains chercheurs aient soutenu l'idée d'un génocide contre les Palestiniens bien avant les attaques du 7 octobre, de nombreux commentateurs ayant identifié le contexte plus large de l'occupation israélienne comme une cause de l'attaque du 7 octobre 2023[122],[123], la campagne militaire israélienne à Gaza a été officiellement qualifiée de génocidaire par l'Afrique du Sud, une grande partie des organisation internationales, des experts du génocide et d'autres partisans de l'argument du génocide[124],[125]. Si les rapporteurs de l'ONU, les experts et de très nombreuses ONG imputent à Israël le crime le plus grave, l’organe compétent pour rendre un jugement définitif et incontestable concernant une accusation de génocide reste toutefois la Cour Internationale de Justice[18] (CIJ).

Le gouvernement sud-africain a engagé une procédure contre Israël devant la Cour internationale de Justice (CIJ), alléguant une violation de la Convention sur le génocide. La CIJ a toutefois ordonné, dans une décision préliminaire, Israël à respecter ses obligations au titre de la Convention sur le génocide en prenant toutes les mesures en son pouvoir pour prévenir la commission d'actes de génocide, prévenir et punir l'incitation au génocide, et permettre l'acheminement des services humanitaires de base vers Gaza[19],[20],[21]. La Cour a également ordonné à Israël d'accroître l'aide humanitaire à Gaza et de mettre fin à l'offensive de Rafah[22],[23], ordres qu'Israël n'a pas respecté à de nombreuses occasions[24].

Ces mêmes positions se retrouvent en décembre 2024 dans un rapport d'Amnesty international enquêtant sur des faits d'octobre 2023 à juillet 2024[38],[39],[40],[41]. Sept spécialistes du génocide interrogés par le quotidien néerlandais NRC déclarent en mai 2025 que ce commet Israël à Gaza est un génocide et que la plupart de leurs confrères sont aussi de cet avis[42]. Plusieurs observateurs, dont des experts de l'ONU[43], la Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur les territoires palestiniens occupés, Francesca Albanese, et Human Rights Watch, ont cité des déclarations de hauts responsables israéliens qui indiquent une « intention de détruire » la population de Gaza, en tout ou en partie, condition nécessaire pour que le seuil légal du génocide soit atteint[44],[30],[25].

Actes relevant du génocide depuis 2023

Déclarations incitant ou appelant au génocide

Immédiatement après les attaques sanglantes du 7 octobre 2023, Yoav Gallant, ministre de la Défense israélien déclare ainsi : « Nous combattons des animaux humains, et nous agissons en conséquence »[99],[107]. Avi Dichter, ministre israélien de l'Agriculture appelle à ce que la guerre soit une « Nakba de Gaza »[126], tandis que Amihai Eliyahu, ministre israélien du Patrimoine parle de larguer une bombe atomique[126],[127] et que le président d'Israël Isaac Herzog blâme toute la Palestine pour l'attaque du 7 octobre[128]. Le général Ghassan Alian, directeur du coordinateur des activités gouvernementales dans les territoires déclare lui : « Il n'y aura ni électricité ni eau (à Gaza), il n'y aura que destruction. Vous vouliez l'enfer, vous aurez l'enfer »[99]. La députée du Likoud Tally Gotliv (en) appelle à bombarder Gaza avec les missiles atomiques israéliens, toujours non-formellement reconnus[129].

Photo d'une enfant de 4 ans à Gaza prise par l'UNRWA, peu avant sa mort pour cause de manque de soins et de dénutrition.

En août 2024, Smotrich estime qu’il pourrait « être justifié et moral » d’ « affamer » la population civile de Gaza pour faciliter la libération des otages enlevés lors des attaques terroristes du 7 octobre 2023 par le Hamas. Une partie de la communauté internationale dont la France considère ces propos comme « scandaleux »[130]. Alors qu'Itamar Ben-Gvir, ministre de la Sécurité nationale, appelle à une recolonisation israélienne de Gaza, une fois la guerre terminée, et propose d'« encourager » les Gazaouis à émigrer (le 1er janvier 2024)[131]. De nombreux pays condamnent ses propos, qualifiés d'« incendiaires »[132]. Le Haut Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Volker Türk, souligne que les déplacements forcés de population sont interdits par le droit international humanitaire[133].

Des propos incitant au génocide à la suite de l'attaque du 7 octobre se retrouvent aussi à l'international comme avec Michelle Salzman (en), élue du Parti républicain à la Chambre des représentants de Floride[134] ou le médecin Darren Klugman, suspendu par l'université Johns-Hopkins[135]. Lindsey Graham[136], Marco Rubio et Tim Walberg, membres du Congrès des États-Unis, ont aussi fait des déclarations appelant à l’extermination des Palestiniens[129]

Meurtres à Gaza

Le décompte des morts provoque de nombreux débats ; les spécialistes distinguent notamment d'une part les morts directes - causées par des blessures et lésions traumatiques - , et d'autre part les morts indirectes - liées à la famine et à l'effondrement du système de santé.

Morts directes

Sacs de parties calcinés démembrés de victimes du massacre de l'école Al-Tabaeen (en), août 2024.

Au au moins 45 000 Palestiniens au total[137],[138],[139], dont 14 100 enfants, ont été tués selon le ministère de la Santé de Gaza et l'UNICEF[140]. Au moins 93 778 personnes sont blessées[140]. Les données fournies par le Hamas sont jugées plausibles et publiées par l’ONU, ainsi que toutes les organisations qui y sont rattachées, telles que l’UNICEF[141], la majorité des ONG (Amnesty International, Médecins Sans Frontières, Human Right Watch…) et des médias à l’échelle internationale. Certaines organisations, dont Action on Armed Violence (en) (AOAV), estiment même qu’elles pourraient être sous-estimées[141],[142],[143],[144],[145].

Selon les Nations unies, 70 % des personnes tuées sont des enfants et des femmes[146] ; après avoir été revue à la baisse en mai 2024[147], un nouvelle vérification très exigeante avec trois sources indépendantes confirme la proportion de 70 % de femmes et d’enfants dans les morts dans la bande de Gaza entre novembre 2023 et avril 2024[148],[149].

Selon certaines estimations, des milliers de corps supplémentaires ont été enterrés sous les décombres[57],[150],[151]. En , la revue médicale britannique The Lancet affirme que le nombre de morts directes à Gaza doit être revu à la hausse, pour avoir été sous-estimé de plus de 40 % dans les bilans du ministère de la Santé de la bande de Gaza. La revue dénombre 64 260 morts sur les neuf premiers mois de la riposte israélienne, soit environ un habitant sur 35[152],[153].

Certains analystes affirment que le nombre de morts a un impact politique et qu’il doit donc être pris avec précaution. Notamment, ils incluraient les décès naturels ou provoqués par le Hamas ainsi que les membres du Hamas tués au combat (estimés à 17 000 par Israël en octobre 2024[143]) ; en outre, de nombreuses incohérences y auraient été relevées[154],[155],[156],[157],[158],[159],[160].

Les conséquences de la guerre ont fait dramatiquement chuter l’espérance de vie à Gaza, passée de 74,4 à 40,5 ans pour les hommes et de 77,4 à 47,5 ans pour les femmes, d’après une étude prudente du Lancet, laissant de côté les effets indirects de la guerre. La même étude estime que le décompte des morts directes est largement sous-évalué (d’environ 40 %) ce qui porte le bilan pour la période d’octobre 2023 à juin 2024 de 38 000 à plus de 64 000 morts[161].

Conditions de vie d’existence menant à la mort

Le soir du 7 octobre, Netanyahu a prononcé son premier discours à la nation, durant lequel il a déclaré — en utilisant une expression biblique — qu’Israël allait réduire Gaza « en ruines ». Il aurait dit à Biden à cette époque, face à ses réticences, qu’Israël allait faire comme les Américains au Japon et en Allemagne durant la Seconde Guerre mondiale, autrement dit une campagne stratégique de bombardement massif de villes entières[85].

D’autres estimations dépassent les 100 000 victimes, en prenant en compte les morts indirectes telles que les morts dus à un manque d'accès aux soins ou de la famine qui impacte la bande de Gaza.

En , une correspondance publiée dans la revue médicale The Lancet estimait ce nombre à 186 000[162]. Le caractère scientifique et la neutralité de l'estimation sont contestés dans la même revue en novembre 2024[163],[164],[165],[166] ; la rigueur de cette étude est aussi sévèrement critiquée par Michael Spagat, expert de l'organisation Action On Armed Violence (AOAV)[167][source insuffisante]. Cependant, l'ONG Médecins du monde juge l'estimation de The Lancet cohérente[168].

En , un collectif de soignants américains estime à 118 908 le nombre de vies perdues à Gaza depuis le 7 octobre du fait de la guerre[169].

Autres destructions

L’ampleur des dégâts causés par les bombardements israéliens a conduit à la création ou l’utilisation de nouveaux mots pour décrire ces destructions systématiques dans un domaine donné, comme scolasticide ou écocide.

Atteintes à la santé mentale

La santé mentale des habitants de Gaza, touchés par seize ans de blocus et plusieurs conflits majeurs, était déjà vulnérable. Avant le conflit, plus de la moitié des enfants de Gaza souffraient de troubles de stress post-traumatique[170]. La guerre n’a fait que l’aggraver, surtout chez les plus jeunes, la destruction du tissu social et l’insécurité permanente empêchent de pratiquer les rituels liés au deuil et toute résilience[171],[172]. Une revue systématique des études publiées conduit à souligner la gravité des atteintes à la santé mentale, le besoin d’un système de soins mentaux durable[173], le risque étant grand d’avoir des séquelles intergénérationnelles, comme le montre l’exemple des descendants de survivants de la Shoah[171],[172]. Certains professionnels, comme Samah Jabr, soulignent que les outils de soins occidentaux ne sont pas forcément adaptés au contexte colonial de la Palestine : ainsi, le trouble de stress post-traumatique ne lui semble pas applicable, car il n’y a pas de « post », le trauma ne s’étant jamais arrêté[171].

La destruction des infrastructures de soins mentaux, le blocus d’Israël sur l’aide humanitaire et les traitements médicamenteux accroissent encore ces souffrances[174]. Les enfants sont touchés par des troubles aigus (paralysie, mutisme, convulsions, confusion, énurésie) ; le taux de suicides et de tentatives, déjà en augmentation constante depuis 2007 et l’un des plus élevés au monde, pourrait encore augmenter[171].

John Deas souligne que le traumatisme naît lors du nettoyage ethnique de 1948, que la guerre actuelle n’a fait que réactualiser. Il s’ajoute aux atteintes nées du blocus durant depuis 2007, et s’accroit du sentiment d’impuissance face aux injustices des colons et que pour un soin véritable, l’exigence de la justice est indispensable, passant par la fin de l’occupation israélienne[171].

Entraves aux naissances

En décembre 2023, un obus israélien a touché le centre de fécondation in vitro al-Basma à Gaza. 4000 embryons et des échantillons de sperme et d’ovules ont été détruits, empêchant des milliers de parents gazaouis d’avoir des enfants[175].

Déplacement forcé de populations

14 avril 2024 : Palestiniens déplacés tentant de retourner au Nord de Gaza.

Dès le début du conflit, plusieurs députés, ministres et hauts responsables israéliens ont appelé à un déplacement de la population palestinienne de la bande de Gaza, notamment vers le Sinaï égyptien. Le 15 octobre 2023, dans une interview, Danny Ayalon, ancien vice-ministre des Affaires étrangères et proche du Premier ministre Benjamin Netanyahou, a exhorté les habitants de Gaza à « évacuer leurs maisons et à se relocaliser dans le désert du Sinaï, en Égypte, où une cité de tentes temporaire pourrait être installée pour les accueillir »[176].

19 janvier 2025 : Palestinienne de retour chez elle dans le Nord de Gaza, après l'annonce d'un cessez-le-feu lui ayant fait croire à la fin de l'errance.

Le 13 octobre 2023, le ministère israélien du Renseignement a publié une recommandation appelant au « déplacement de l’entièreté de la population de la bande de Gaza vers le Sinaï égyptien ». Ce document, rapidement qualifié de « conceptuel » par le gouvernement israélien, a été officiellement écarté peu après sa diffusion[104]. Toutefois, ces propositions ont refait surface en 2025, bénéficiant cette fois du soutien des États-Unis. L’Égypte, de son côté, a toujours réaffirmé son refus catégorique d’accepter un déplacement forcé de populations palestiniennes sur son territoire[177],[178]. Toutefois, selon plusieurs sources médiatiques, l’Égypte aurait entamé, en février 2024, la construction d’une zone à proximité de sa frontière avec la bande de Gaza, en vue d'un potentiel déplacement de la population gazaouie[179].

En février 2025, les États-Unis, allié historique d'Israël, ont exprimé leur soutien à un projet visant à relocaliser des populations palestiniennes en Jordanie. Ce plan a été rejeté par le gouvernement jordanien, qui s’est fermement opposé à toute initiative de ce type sur son territoire[180]. Cette proposition a suscité un tollé international, notamment après des déclarations de Donald Trump, suggérant que les États-Unis devraient prendre le contrôle de la bande de Gaza pour y établir une station balnéaire[181].

Réactions

Manifestations contre le génocide

Selon des recherches menées par l’Armed Conflict Location and Event Data Project, du 7 octobre au 24 novembre 2023, au moins 7 283 manifestations pro-palestiniennes et 845 manifestations pro-israéliennes ont eu lieu dans le monde[182]. Au cours des trois premières semaines de combats entre Israël et le Hamas, au moins 4 385 manifestations liées au conflit sont enregistrées dans près de 100 pays et territoires, dont 86 % en solidarité avec les Palestiniens, 12 % avec Israël et 2 % appelant à la paix[183].

Les protestations contre l'action israélienne à Gaza sont particulièrement importantes au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, en particulier après l'explosion de l'hôpital arabe al-Ahli[184].

Le 18 mai 2025 environ 100 000 manifestants vêtus de rouge forment une boucle de 5 km autour du centre-ville de La Haye aux Pays-Bas pour protester contre le « génocide » à Gaza et symboliser la ligne rouge qu'ils accusent le gouvernement néerlandais de franchir en soutenant les opérations israéliennes à Gaza. Selon les organisateurs, cette manifestation est la plus importante dans le pays depuis 20 ans. Le gouvernement de coalition des Pays-Bas, est mené par le Parti pour la liberté anti-immigrés, dont le chef Geert Wilders, est « farouchement pro-israélien ». Ce dernier accuse les manifestants de « soutenir le Hamas »[185].

Le 25 mai 2025, un rassemblement de plusieurs milliers de personnes a été organisé place de la République à l’appel de de l’Union étudiante, l’Union syndicale lycéenne, du Comité Palestine Sorbonne et du Rassemblement pour l’égalité et la démocratie pour dénoncer la situation humanitaire à Gaza[186].

Le 28 mai 2025, plusieurs organisations non gouvernementales françaises, dont Greenpeace France, Oxfam France, Amnesty International France et Médecins du Monde, ont mené une action symbolique à Paris en versant du colorant rouge dans le bassin de la fontaine des Innocents (quartier des Halles) pour dénoncer les violences à Gaza, qualifiées de « bain de sang ». Elles dénoncent l’inaction de la France et de la communauté internationale face à ce qu’elles décrivent comme un « génocide » et une « tragédie orchestrée »[187].

Dans certains pays européens, le soutien public à la Palestine et à la cause palestinienne est criminalisé, des pays comme la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni et la Hongrie limitant le discours politique pro-palestinien[188]. L'Allemagne a interdit les collectes de fonds, l'affichage du drapeau palestinien et le port du keffieh[189]. Le conflit a également déclenché de vastes manifestations auprès des ambassades israéliennes et américaines à travers le monde[190].

À la suite des soutiens affichés de certaines franchises d'entreprises à Israël au début d'octobre, des vagues mineures de boycott voire de vandalisme s'ensuivent dans les pays du Moyen-Orient et en France. McDonalds est particulièrement pris pour cible. Les entreprises expliquent pour leur part que les soutiens par leurs franchises à Israël n'ont pas été autorisés[191],[192],[193].

Le monde de l'art

"Artistes pour Fatem"

Un jour après l'annonce de la sélection officielle de l'ACID, la photojournaliste palestinienne Fatima Hassouna, l'actrice principale du film documentaire Put Your Soul on Your Hand and Walk de Sepideh Farsi, a été tuée avec dix membres de sa famille lors d'une frappe aérienne israélienne sur leur maison dans la ville de Gaza le [194],[195]. Le festival a publié le 23 avril une déclaration officielle exprimant ses condoléances et critiquant la guerre qui se poursuit à Gaza[196].

Le , une tribune de 300 personnalités du monde du cinéma intitulée « À Cannes, l’horreur de Gaza ne doit pas être silenciée » rend hommage à Fatima Hassouna, photojournaliste palestinienne tuée par l'armée israélienne et dénonce le silence face au génocide à Gaza[197],[198],[199]. Sa mémoire est saluée par Juliette Binoche lors de la cérémonie d'ouverture du Festival[200]

La tribune est rapidement signée par presque un millier[201] de personnalités du cinéma, dont la présidente du Jury du festival Juliette Binoche, Joaquin Phoenix, Pedro Pascal, le réalisateur mexicain Guillermo del Toro, l’acteur français Omar Sy, ainsi que les Américains Jim Jarmusch et Rooney Mara, Julian Assange, Catherine Deneuve, Chiara Mastroianni, Léa Seydoux, Joachim Trier, Danny Boyle et François Civil. La liste initiale des signataires comptait déjà plusieurs figures emblématiques du cinéma, telles que Ralph Fiennes, célèbre pour son rôle dans La Liste de Schindler (1993), Richard Gere, Javier Bardem, Pedro Almodóvar et Susan Sarandon[202].

Tribune des écrivains francophones

Dans une tribune publiée lundi 26 mai par Libération[203], 300 écrivains appellent à "nommer le 'génocide'" dans la bande de Gaza. Ils dénoncent "les déclarations publiques répétées des figures de premier plan comme les ministres israéliens Bezalel Smotrich et Itamar Ben Gvir", qui "expriment ouvertement des intentions génocidaires". Virginie Despentes, Leïla Slimani, J. M. G. Le Clézio ou encore Mohamed Mbougar Sarr font partie des signataires de ce texte[204].

« La qualification de 'génocide' n‘est pas un slogan. Elle implique des responsabilités juridiques, politiques, morales. Nous ne pouvons plus nous contenter d’appeler cela une 'horreur', de faire montre d’une empathie générale et sans objet, sans qualifier cette horreur, ni préciser de quoi il s’agit », estiment-ils. « Tout comme il était urgent de qualifier les crimes commis contre des civils le 7 octobre 2023 de crimes de guerre et contre l’humanité, il faut aujourd’hui nommer le 'génocide' »[204].

La tribune appelle également à infliger « des sanctions à l’Etat d’Israël », à « un cessez-le-feu immédiat » et à « la libération des otages israéliens » ainsi que celle « des milliers de prisonniers palestiniens détenus arbitrairement dans les prisons israéliennes »[204].

Le monde du sport

Match PSG - Inter Milan à Munich

Le 31 mai 2025, lors de la finale de la Ligue des champions opposant le PSG à l'Inter Milan à Munich, le Collectif Ultras Paris a déployé un tifo géant : « Stop au génocide à Gaza » en soutien à la Palestine et qui dénonce le génocide en cours dans la bande de Gaza[205],[206].

En Ligue des Champions cette saison, le Bayern Munich avait vu les supporters du Celtic Glasgow (Écosse) réclamer le "carton rouge pour Israël"[206].

Actions en justice

Saisie de la Cour internationale de justice par l'Afrique du Sud pour génocide, décembre 2023

Le 29 décembre 2023, l'Afrique du Sud saisit la Cour internationale de justice en vertu de la convention de Genève pour enquêter sur Israël pour des allégations de génocide, de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité[207]. L'Afrique du Sud lance cette requête pour dénoncer ce qu’elle estime être le caractère « génocidaire » de l’invasion israélienne à Gaza. Dans sa requête, l’Afrique du Sud affirme qu’Israël « s'est livré, se livre et risque de continuer à se livrer à des actes de génocide contre le peuple palestinien à Gaza ». Elle dénonce des « massacres » et une intention de « détruire » ce peuple. Elle indique également que « L'État israélien, y compris aux plus hauts niveaux, du président, du Premier ministre et du ministre de la Défense israéliens expriment une intention génocidaire »[208].

Le président de l'Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa, a comparé les actions d'Israël à l'apartheid[209]. Israël a nié les allégations et a accusé l'Afrique du Sud de collaborer avec le Hamas[207]. Israël a qualifié les actions de l'Afrique du Sud d'accusation antisémite de meurtre rituel[210]. Les États-Unis, principal soutien d’Israël, a qualifié cette accusation de génocide d’« infondée, contre-productive et basée sur aucun fait »[208]. Le , Israël a décidé de comparaître devant la CIJ en réponse à l'affaire présentée par l'Afrique du Sud selon laquelle Israël commettrait un génocide[211].

Première décision de la Cour internationale de justice, 26 janvier 2024

Le 26 janvier 2024, la Cour internationale de justice rend une première décision sans se prononcer sur le fond, par laquelle elle considère plausible l’accusation de génocide dirigée contre Israël, indique six mesures conservatoires, mais s'abstient d'évoquer un cessez-le-feu à Gaza[212]. La Cour ordonne notamment à Israël d'empêcher tout éventuel acte génocidaire, de prendre des mesures immédiates permettant de fournir aux Palestiniens « l’aide humanitaire dont ils ont un besoin urgent »[213]. Israël doit aussi « prévenir et punir » l’incitation au génocide[214]. Cette décision a « l'impact symbolique « énorme » de toute décision rendue contre l'État hébreu au titre de la Convention sur le génocide, compte tenu de son histoire », selon une analyse pour l'AFP de Juliette McIntyre, experte en droit international à l'Université d'Australie du Sud[215]. Les livraisons d'armes à Israël deviennent plus problématiques du fait de la mention par la Cour d'un risque de génocide à Gaza. De même, selon le site Mediapart, cette décision marque « un tournant dans la guerre », qu'elle soit mise en œuvre ou non par l'État hébreu[216].

La Cour internationale de justice (CIJ) a pourtant rejeté la saisie de l’Afrique du Sud, imputant à Israël la commission d’un « génocide » à Gaza ; interrogée par la BBC, Joan Donoghue, ex-directrice de la CIJ, a été très claire : « la CIJ n'a pas indiqué que l'accusation de génocide était plausible »[217],[218]. L’organe judiciaire, dans son ordonnance du 26 janvier 2024, demande simplement à Tel Aviv de prendre toutes les mesures pour « prévenir et punir l'incitation directe et publique à commettre » un génocide et à « prendre toutes les mesures en son pouvoir pour prévenir la commission » des actes matériels (la destruction de tout ou partie d'un groupe) entrant dans la définition d'un génocide, sans se prononcer sur un éventuel élément moral[219],[220].

Autres plaintes

En mars 2024, le Nicaragua a mis en cause l’Allemagne devant la CIJ pour complicité de génocide. Voir l’article Nicaragua c. Allemagne

Des organisations, des avocats et des particuliers, portent plainte pour génocide, crimes de guerre et crimes contre l'humanité contre des Israéliens (souvent binationaux), ou pour complicité de génocide contre des non-Israéliens, auprès de la Cour internationale de justice, ou de la Cour pénale internationale, ou de tribunaux nationaux.

Certaines procédures ciblent des membres de l'armée israélienne ayant opéré à Gaza. 1 000 soldats de l'armée israélienne sont visés par une plainte déposée auprès de la Cour pénale internationale par la fondation Hind Rajab en octobre 2024[221]. Un soldat franco-israélien est visé par une plainte semblable déposée auprès de la justice française par la Fédération internationale pour les droits humains et des associations palestiniennes en décembre 2024[222],[223].

Le Premier ministre australien est visé par une plainte pour complicité de génocide auprès de la Cour pénale internationale en mars 2024 ; le plaignant est un cabinet australien d'avocats Birchgrove Legal[224]. Une plainte contre X est déposée pour « complicité de génocide » auprès de la justice française en novembre 2024 ; elle vise des citoyens français accusés d'avoir entravé l’aide humanitaire destinée aux Palestiniens de Gaza - plus particulièrement les groupes de militants Tzav-9 et Israël is Forever - ; elle est déposée par l'Union juive française pour la paix et une « victime franco-palestinienne »[225],[226].

En novembre 2024, l’association Coalition for Canadian Accountability in Gaza (CCAG) a engagé des poursuites devant la cour supérieure de justice de l’Ontario contre le gouvernement canadien, qui a échoué à prévenir un crime de génocide, notamment en continuant de fournir des armes à Israël, n’a pas pris de sanctions contre Israël, n’a pas empêché ses ressortissants de combattre dans les rangs de l’armée israélienne[227].

Fin janvier 2025, l'avocat et enseignant israélien Omer Shatz dépose une plainte à la CPI contre huit responsables qui selon lui ont « publiquement et directement incité d’autres personnes à perpétrer un génocide des Palestiniens à Gaza »[228],[229],[230]

D’autres plaintes ont aussi été déposées : au Chili contre un soldat israélien présent dans le pays, par un collectif juridique de soutien à la Palestine ; en Australie, dont les douaniers examinent avec plus d’attention les papiers des soldats israéliens en transit[231].

En mai 2025, l’association Juristes pour le respect du droit international (Jurdi), envoie une mise en demeure à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et au Conseil de l’Union européenne pour « manquement » à son « obligation d’agir face au risque avéré de génocide à Gaza ». En cas d'absence d'actions elle menace de saisi la Cour européenne de justice « pour carence fautive de la Commission en matière de respect de ses obligations découlant du droit international et du droit de l’Union ». L’association française demande de « dénoncer publiquement les crimes en cours, de revoir totalement son cadre de relation avec Israël et de prendre des sanctions contre les responsables israéliens, dont Benyamin Nétanyahou, et les ministres Bezalel Smotrich et Israel Katz ». Selon Le Monde, « la répugnance des États occidentaux à prendre des mesures concrètes contre l’État hébreu, en dépit de l’ordonnance de la Cour internationale de justice reconnaissant le risque de génocide à Gaza, les expose à des poursuites pour manquement à leurs obligations internationales »[232].

En juin 2025, le parquet national antiterroriste (France) se saisit d’une plainte contre X déposée par l’Union juive française pour la paix et d’une citoyenne affiliée à Urgence Palestine, pour complicité de génocide et incitation au génocide à l’encontre de citoyens et d’une association française ayant participé au blocage de l’aide humanitaire à destination de Gaza[233],[234]

Avis

Ne figurent dans cette section que des avis d’experts et d’ONG spécialisées

Rapports de l’ONU

Rapport de Francesca Albanese à l'ONU en mars 2024

En , Francesca Albanese, rapporteuse spéciale des Nations unies sur les territoires palestiniens occupés, livre un rapport intitulé Anatomie d’un génocide selon lequel « il existe des motifs raisonnables de croire que le seuil permettant de qualifier la situation de génocide a été atteint[36] ».

Le texte distingue trois actes de génocide qui auraient été commis contre les Palestiniens, et qui comptent parmi les cinq actes inscrits dans la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide de 1948[235] : le meurtre direct des membres du groupe ; les dommages physiques ou psychiques causés aux membres du groupe ; « la soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle »[236].

Le rapport évoque aussi un « nettoyage ethnique » de Gaza[237].

Les autorités israéliennes ayant affirmé leur respect du droit international humanitaire dans leur conduite de la guerre, Francesca Albanese déclare que l'État hébreu a « invoqué ce droit comme un "camouflage humanitaire" afin de légitimer la violence génocidaire qu’il déploie à Gaza »[238]. Le rapport accuse les dirigeants israéliens d’avoir dans les faits traité « un groupe entier » comme s'il était « terroriste » ou « soutenant le terrorisme », pour « transformer ainsi tout et tout le monde en cible ou en dommages collatéraux »[235].

Pertes humaines

Le rapport fait état en mars 2024 de « 30 000 morts, 12 000 disparus (sous les décombres) et 71 000 blessés graves »[238].

Le blocus de la bande de Gaza pratiqué par Israël a provoqué des morts dues à la famine, notamment la mort de 10 enfants par jour, les habitants ayant été privés des moyens de se procurer une nourriture suffisante, selon le rapport Anatomie d’un génocide[236].

Les bombardements de la bande de Gaza ont conduit au largage, dans les premiers semaines de la guerre, de « plus de 25 000 tonnes d'explosifs » - soit l'équivalent de deux bombes nucléaires - sur des quartiers densément peuplés[236].

70% des personnes tuées à Gaza sont des femmes et des enfants, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas[236]. Les 30 % restants sont des hommes, mais Israël n'a pas fourni les preuves permettant d'établir que ces victimes masculines étaient armées[236].

Atteintes à l'intégrité physique ou mentale

Selon le rapport Anatomie d’un génocide, « infliger des dommages corporels ou mentaux graves aux enfants peut raisonnablement être interprété comme un moyen de détruire le groupe en totalité ou en partie »[236].

Le blocus de la bande de Gaza par Israël a mis en danger la santé des Palestiniens, en raison de l'absence d'approvisionnement en médicaments et en désinfectants[236]. Des opérations sans anesthésie ont dû être pratiquées, y compris des amputations sur des enfants[236].

Des milliers d'hommes et de jeunes garçons palestiniens ont été emprisonnés par Israël selon le rapport ; ces détentions se sont accompagnées dans un grand nombre de cas de mauvais traitements, d'actes de torture, qui ont provoqué des « incapacités à long terme », et parfois la mort[236].

Les Palestiniens « ont subi des dommages physiques et psychologiques incessants » durant cette guerre selon le rapport[236].

Conditions de vie devant entraîner la destruction du groupe

Priver un groupe des moyens de se perpétuer - même sans porter atteinte directement aux membres du groupe - constitue un acte de génocide[236]. Relèvent de ce type d'action, selon le rapport, les destructions dans les opérations militaires israéliennes des hôpitaux, des terres agricoles, du bétail, des équipements de pêche, des moyens de télécommunication, des établissements d'enseignement et du patrimoine culturel palestinien[236].

Le rapport relève des déclarations publiques de responsables israéliens comme celle du ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant, qui avait assumé le 9 octobre 2023 le fait qu'un « siège complet » de Gaza tel qu'il le mettrait en œuvre signifiait qu'il n'y aurait « pas d'électricité, pas de nourriture, pas d'eau, pas de carburant », ou le propos semblable d'Israël Katz, alors ministre de l'Énergie, le 12 octobre 2023[236].

Les accusations portées par Israël contre l'UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient) selon lesquelles cette agence des Nations unies comptait parmi ses employés ses combattants du Hamas, avaient provoqué le retrait de certains donateurs étatiques, et une exacerbation de la catastrophe humanitaire dans l'enclave palestinienne[236].

Nettoyage ethnique

Des civils qui, obéissant aux ordres d'évacuation, s'étaient déplacés vers le sud de la bande de Gaza, ont été néanmoins tués[235]. Ce constat, associé aux propos de dirigeants israéliens planifiant le déplacement massif de Palestiniens hors de Gaza et le remplacement de ces habitants par des colons israéliens, « conduisent raisonnablement à déduire que les ordres d’évacuation et les zones de sécurité ont été utilisés comme des outils génocidaires pour parvenir à un nettoyage ethnique », selon le rapport[235].

« Camouflage humanitaire »

Le rapport dénonce une instrumentalisation du droit international en vue de légitimer un génocide présumé[238]. Ainsi par exemple le gouvernement israélien allègue l'utilisation des civils par le Hamas comme boucliers humains, alors qu'une telle situation ne dispense pas un État de distinguer civils et combattants[238],[239]. La notion d’objectif militaire a été étendue à l'ensemble du territoire gazaoui[238],[239]. Le concept de « dommage collatéral » est devenu un élément habituel du langage politique israélien en vue de masquer un massacre de masse[238],[239]. Les ordres d’évacuation, présentés comme une preuve du respect du droit humanitaire, auraient été employés comme un moyen d'épuiser la population[239] - raison pour laquelle l’Assemblée générale de l'ONU exige dans la résolution du 26 octobre 2023 qu'Israël revienne sur son premier ordre d’évacuation du nord de Gaza[238].

Recommandations

Le rapport recommande aux États de mettre en place un embargo sur les armes contre Israël, d'instaurer un cessez-le-feu à Gaza, et de protéger l'enclave palestinienne en y envoyant une force internationale[238]. Il recommande aussi de poursuivre le soutien financier à l'UNRWA. L'Union européenne est appelée à suspendre son accord d'association avec Israël[240].

Les autorités israéliennes ont nié l'ensemble des faits évoqués dans le rapport, ou ont fourni des justifications fondées sur les nécessités imposées par le terrain, et accusé Francesa Albanese de chercher à délégitimer l'existence d'Israël[235].

Rapport du Comité spécial de l'ONU

Un rapport du Comité spécial de l'ONU, daté de septembre 2024, rendu public en novembre, estime que les méthodes utilisées par Israël « correspondent aux caractéristiques d'un génocide »[241],[242]. Il se fonde sur des données recueillies entre le 7 octobre 2023 et juillet 2024[242]. Ce Comité, créé en 1968 par l'Assemblée générale de l'ONU, est depuis sa fondation chargé d'enquêter sur les pratiques israéliennes affectant les droits humains dans les Territoires palestiniens occupés (Cisjordanie et bande de Gaza)[243] et composé depuis lors de 3 États membres : le Sri Lanka, la Malaisie, et le Sénégal[244].

Pertes civiles massives

Le Comité souligne le nombre élevé de civils tués, et la mise en danger des Palestiniens, qui serait « intentionnelle »[242]. Il allègue comme preuves de cette intention supposée l'instauration du siège de Gaza, la famine provoquée par ces opérations, les entraves israéliennes à l'aide humanitaire, le fait de tuer des travailleurs humanitaires[245]. Le gouvernement israélien aurait ouvertement organisé la pénurie de produits de première nécessité, « privant les Palestiniens du minimum vital : la nourriture, l'eau et le carburant »[246]. Cette politique aurait provoqué un nombre de plus en plus élevé de fausses couches et de mortinaissances[244].

Les experts déclarent : « Des civils ont été tués en masse, de manière disproportionnée et sans discrimination à Gaza »[244].

Ils ajoutent que l'utilisation de l'intelligence artificielle associée à un contrôle humain insuffisant, et à l'emploi de bombes pesant plusieurs centaines de kilogrammes, a contribué au nombre élevé de civils[247]. Selon eux, ces pratiques sont révélatrices du non-respect par Israël de la règle du droit international imposant la distinction entre civils et combattants. Le comité fait référence à la possibilité donnée à l'armée « d’utiliser des systèmes d’IA pour générer rapidement des dizaines de milliers de cibles, ainsi que pour suivre les cibles jusqu’à leur domicile, en particulier la nuit, lorsque les familles s’abritent ensemble »[248]. Le nombre élevé de femmes et d'enfants tués pourrait être corrélé à l'utilisation de l'IA[249].

Le Comité parle d'une « punition collective infligée à la population palestinienne »[245],[242].

Préjudices pour les générations à venir

Les experts évoquent une catastrophe écologique dont l'impact s'étend dans la durée, bien au-delà du temps de la guerre[242]. Les avions israéliens ont largué dans la bande de Gaza plus de 25 000 tonnes d'explosifs, soit « l'équivalent de deux bombes nucléaires » (« deux fois la bombe atomique larguée par les États-Unis sur Hiroshima »)[242]. Les bombardements ont pollué l'environnement, et rendu la bande de Gaza inhabitable en détruisant les infrastructures permettant l'adduction d'eau, l'assainissement des eaux usées, l'approvisionnement en nourriture[242]. Ainsi, « Israël a créé un mélange mortel de crises qui infligeront de graves préjudices aux générations à venir » affirment les auteurs du rapport[242],[248].

Recommandations

Le Comité de l'ONU appelle les États du monde à arrêter tout soutien à la guerre menée par l'État hébreu ; il leur rappelle la nécessité du respect du droit international et « de veiller à ce que les auteurs de violations répondent de leurs actes »[249]. Il reproche à des pays tiers « de ne pas être disposés à demander des comptes à Israël et de continuer à lui fournir un soutien militaire et autre »[250].

Le COGAT, administration militaire israélienne qui supervise l'aide humanitaire à Gaza, a rejeté les propos des experts de l'ONU, affirmant que l'État hébreu « travaille sans relâche pour fournir une aide humanitaire à la bande de Gaza »[245]. Les États-Unis, alliés d'Israël ont rejeté également le contenu du rapport[247].

Rapports d’ONG

Rapport d'Amnesty international

Le 5 décembre 2024, l'ONG Amnesty international publie un rapport qui conclut à un génocide à Gaza[251]. Ce compte-rendu d'enquête suit une démarche similaire à ceux publiés en mars par Francesca Albanese, rapporteuse spéciale des Nations unies pour les territoires occupés, et en novembre par le Comité spécial des Nations unies, ou encore par la Fédération internationale des droits de l’homme, mais il est d'une autre « envergure » selon Mediapart[251]. Amnesty International se fonde sur 200 témoignages[252] collectés sur place à Gaza, sur des centaines d’images satellitaires qui montrent les destructions[253], et sur des vidéos[251].

Un seul des cinq actes établissant un génocide selon la Convention de 1948 suffit pour qualifier ainsi un crime[254]. Amnesty International en identifie trois dans les opérations israéliennes à Gaza : « les meurtres de membres du groupe, les atteintes graves à leur intégrité physique ou mentale, et la soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle » ; l'ONG documente avec des données chiffrées les infractions au droit international[254].

Intention génocidaire

Un élément qui distingue le génocide du crime contre l'humanité et du crime de guerre est l'intention spécifique de détruire un groupe[254]. Un chapitre du rapport est centré sur l'établissement d'une telle intentionnalité[251],[253],[255]. Amnesty relève, outre les déclarations incendiaires de responsables politiques israéliens déshumanisant les Palestiniens, d'autres déclarations relatives à la stratégie militaire[251]. Selon Amnesty, le génocide est devenu pour Israël un moyen de réaliser l'objectif militaire principal, qui est la destruction du Hamas[254]. Le génocide apparaît donc aux yeux du gouvernement israélien comme le prix à payer pour venir à bout du Hamas, ou comme « une conséquence acceptable »[251]. La décision de sacrifier la population civile palestinienne « atteste une intention génocidaire », écrit Amnesty[251]. En effet, ajoute l’ONG « les actions d’un État peuvent servir le double objectif d’atteindre un résultat militaire et de détruire un groupe en tant que tel » et « il est possible de conclure à un crime de génocide lorsque, pour parvenir à un certain objectif militaire ou jusqu’à y parvenir, l’État entend essayer de détruire un groupe protégé, comme moyen de parvenir à une fin »[251].

Ciblage délibéré des civils

Amnesty évoque « les attaques délibérées sur les civils et les infrastructures civiles, l'usage d'armes hautement explosives dans des zones abondamment peuplées, les entraves à délivrer l'aide humanitaire dans le territoire et le déplacement forcé de 90 % de sa population»[256]. À titre d'exemple de ciblage, Amnesty documente 15 bombardements israéliens qui ont tué, entre le 7 octobre 2023 et le 20 avril 2024, 334 civils, dont 141 enfants, bombardements pour lesquels « l'organisation n'a trouvé aucune preuve qu'elles étaient dirigées vers des cibles militaires »[257].

Outre le fait de viser des civils dans des bombardements - selon Amnesty International -, Israël a instauré un blocus dont l'objectif serait d'« entraîner une mort lente et calculée » la population palestinienne de Gaza et à terme, de « la faire disparaître »[258].

L'État hébreu a rejeté un rapport « entièrement faux et basé sur des mensonges », l'a présenté comme une « calomnie antisémite »[253] et Amnesty International comme « une organisation fanatique »[257].

En avril 2025, dans son rapport annuel 2024, Amnesty réitère ses constats et analyse de décembre 2024. Sa secrétaire générale Agnès Callamard déclare que "le monde assiste sur ses écrans à un génocide en direct" et souligne l'inaction voire la complicité de la plupart des gouvernements occidentaux[259].

Rapport de Human Rights Watch

Le 19 décembre 2024, l'organisation humanitaire Human Rights Watch publie un rapport concluant au fait qu'Israël commet des actes de génocide et un crime contre l’humanité d’extermination à Gaza, particulièrement en privant la population d'un « accès adéquat à l'eau », pendant un an, de manière délibérée, ce qui a dû causer la mort de milliers de personnes[260]. L'accusation d'actes de génocide n'implique pas de prouver une intention génocidaire, à la différence de l'accusation de génocide[261].

Des centaines de milliers de Palestiniens ont été affectés par des problèmes de santé du fait des restrictions imposées à l'accès à l'eau potable, restrictions qui entraînent la déshydratation, la faim, et la propagation de maladies[260]. Selon le rapport, l'armée israélienne a « délibérément attaqué, endommagé ou détruit plusieurs installations majeures d'eau, d'assainissement et d'hygiène à Gaza »[260]. De plus, Israël empêche l'arrivée « de la quasi-totalité de l'aide liée à l'eau, comme des réservoirs, des systèmes de filtration, des matériaux pour la réparation d'infrastructures », toujours selon Human Rights Watch[260].

« Il n'y aura pas d'électricité, pas de nourriture, pas d'eau, pas de carburant » à Gaza, avait déclaré Yoav Gallant, ministre israélien de la Défense, deux jours après les attaques du 7 octobre 2023, rappelle l'organisation humanitaire[262].

Israël a rejeté les résultats du rapport qu'il considère comme une calomnie[260].

Autres rapports

D’autres ONG de défense des droits de l’homme ont pris position contre ce qu’elles estiment être un génocide ; la fédération internationale pour les droits humains publie en novembre 2023 une résolution constatant les crimes de guerre, contre l’humanité et de génocide et appelant à ce qu’ils cessent[263].

Réseau universitaire pour les droits de l’homme

En mai 2024, le Réseau universitaire pour les droits de l'homme, University Network for Human Rights[264], publie un rapport qui conclut au terme d'une analyse juridique qu'Israël doit être tenu pour responsable d'un génocide à Gaza[265]. L'intention génocidaire est, selon le rapport, établie par les déclarations des dirigeants israéliens, et par la conduite de l'armée israélienne à l'égard de la population de le Gaza - conduite entraînant la famine, la destruction des installations médicales, la destruction de 70 % des habitations civiles, des entraves à l'aide[266],[267]. Le UNHR s'est associé pour la production de ce texte à plusieurs centres de recherche des droits humains - le International Human Rights Clinic de la Faculté de droit de l'université de Boston, le International Human Rights Clinic de la Cornell Law School, le Center for Human Rights de l'Université de Prétoria, le Lowenstein Human Rights Project de la Faculté de droit de Yale[268].

Commission d’enquête internationale de l’ONU

En mars 2025 la Commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU conclut à des « actes génocidaires » au vu des destructions systématiques infligées au « principal centre de fertilité du territoire palestinien » (dont rien n'indique un usage à des fins militaires, selon la Commission), aux services de maternité à Gaza ; et au vu des entraves à l'acheminement des « médicaments nécessaires pour assurer des grossesses, des accouchements et des soins néonatals »[269]. Le fait d'« imposer des mesures visant à empêcher les naissances au sein du groupe » compte parmi les critères permettant de poser la qualification de génocide[270]. La Commission s'est prononcée sur des actes génocidaires, mais ne l'a pas encore fait sur un possible objectif génocidaire[270]. La Commission est présidée par Navi Pillay, ancienne Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, ancienne juge à la Cour pénale internationale et ancienne présidente du Tribunal pénal international pour le Rwanda[269].

Euro-Mediterranean Human Rights Monitor (organisation indépendante à but non lucratif pour la protection des droits de l'homme) documente des preuves d'exécutions commises par les Forces de défense israéliennes. Elle a soumis les preuves et la documentation à la Cour pénale internationale et au rapporteur spécial des Nations unies[271].

Discours académique et juridique

Outre les analyses exprimées par les avis successifs des deux instances judiciaires internationales qui s'en sont saisi (Cour internationale de justice, et Cour pénale internationale), les spécialistes universitaires du droit international comme ceux des génocides comme phénomène anthropologique et historiques ont analysé les crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis à Gaza depuis le 7 octobre 2023.

Du côté des spécialistes des génocides, de profondes divisions, déjà présentes avant 2023, se sont exacerbées, mais de plus en plus nombreux sont ceux qui estiment que les faits relèvent bien de la catégorie du génocide[272],[273].

Du côté du droit international, à la lumière des textes internationaux et de la jurisprudence dans ce domaine, de nombreux travaux juridiques d'instances onusiennes, d'organisations de droits humains et de spécialistes universitaires estiment que les agissement d'Israël à Gaza relèvent du crime de génocide, sans qu'on puisse préjuger des décisions effectives éventuelles à venir des deux instances de justice internationales concernées[17].

Par ailleurs dans plusieurs pays, notamment en France, les autorités de tutelle des universités ont exercé des pressions entravant la liberté académiques des enseignants-chercheurs[274].

Le champ d'études disciplinaires concernant les questions de génocide a émergé à la suite des travaux principalement de personnes directement concernées par le génocide des Juifs. tel que Raoul Hilberg, auteur de La Destruction des Juifs d'Europe. Pendant une assez longue période, la plupart des auteurs travaillant sur ces questions ont fait du génocide des juifs, la référence unique ou tout au moins centrale de l'étude d'autres génocides[275].

Au fur et à mesure que le champ disciplinaire s'est élargi, incluant d'autres crimes de masse survenus, soit au cours la période contemporaine, soit auparavant, et que l'usage de la méthode comparatiste s'est étendu, la spécificité et le caractère unique du génocide des Juifs a perdu sa primauté parmi les spécialistes[275].

Dès le 7 octobre, les différentes approches et les différents auteurs concernés par ces approches ont montré des divergences d'interprétation. Les divergences d'interprétation n'ont pas porté sur la description précise des faits. mais ont plutôt porté sur la pertinence et la légitimité de mettre en cause le gouvernement israélien et ses forces armées, ou même de considérer les Palestiniens ou plus spécifiquement les auteurs des attaques et des massacres du 7 octobre comme des acteurs à considérer au même titre que d'autres. Par exemple, tel auteur a qualifié d’« Acteurs nazis » les assaillants du 7 octobre. Malgré cela pour un grand nombre de spécialistes, y compris plusieurs Israéliens, les faits qui se sont déroulés après le 7 octobre constituent bel et bien des actes génocidaires, même dans l'interprétation la plus étroite qui peut être faite de ce concept[241],[276].

Débat entre octobre 2023 et début 2024

Le 19 octobre 2023, les chercheurs Raz Segal, Barry Trachtenberg (en), Robert McNeil, Damien Short (en), Taner Akçam et Victoria Sanford s'associent à une lettre adressée au procureur de la Cour pénale internationale, Karim Khan, par cent organisations issues de la société civile, l'appelant à émettre des mandats d'arrêt contre des responsables israéliens pour des affaires antérieures au 7 octobre ; à enquêter sur de nouveaux crimes commis dans les Territoires palestiniens, y compris l'incitation au génocide, depuis le 7 octobre ; à émettre une déclaration préventive contre les crimes de guerre ; et à rappeler à tous les États leurs obligations envers le droit international. La lettre affirme que les déclarations des responsables israéliens montrent une « intention claire de commettre des crimes de guerre, des crimes contre l'humanité et une incitation à commettre un génocide, en utilisant un langage déshumanisant pour décrire les Palestiniens »[277],[278],[279].

Le 10 novembre 2023, l'historien spécialiste de la Shoah Omer Bartov déclare « Ma principale préoccupation, en observant le déroulement de la guerre Israël-Gaza, est qu'il y ait une intention génocidaire, qui puisse facilement conduire à une action génocidaire »[280]. En réponse, cinq historiens israéliens, tout en reconnaissant des « déclarations ignobles de la part des responsables israéliens, qui ne peuvent être ignorées »[281], ont souligné que seuls quelques responsables avaient fait de telles déclarations et les ont justifiées en faisant référence aux crimes du Hamas. Les cinq spécialistes ont fait valoir que le langage déshumanisant n'était « pas une preuve d'intention génocidaire ». Bartov déclare plus tard qu'à partir de mai 2024, « il n'était plus possible de nier qu'Israël était engagé dans des crimes de guerre systématiques, des crimes contre l'humanité et des actions génocidaires », tout en notant que très peu de personnes en Israël (hormis les Palestiniens) étaient prêtes à accepter ce point de vue[282].

Le sociologue et spécialiste du génocide Martin Shaw soutient que le terme « génocide » est sous-utilisé, car les États souhaitent « éviter la responsabilité de prévenir et punir » qu'impose la convention ; de plus, il soutient qu'il existe « une aversion particulière à enquêter sur ses implications pour la conduite d'Israël. Les États occidentaux continuent de le protéger, croyant à tort que les Juifs, ayant été les principales victimes historiques du génocide, ne peuvent en être également les auteurs »[283],[284]. En janvier 2024, l'article de Shaw, « Inescapably Genocidal », publié dans le Journal of Genocide Research, note que l'application du cadre du génocide à la Palestine a, selon un commentateur, « habituellement suscité des réactions fanatiques », mais que la nature de l'assaut israélien sur Gaza « représente un choix stratégique » plutôt qu'une conséquence involontaire, et qu'il est donc justifié et inévitable de l'appeler « génocide »[285].

Certains universitaires citent les déclarations israéliennes qu'ils considèrent comme l'expression d'une « intention de détruire » la population de Gaza, une condition nécessaire pour que le seuil légal du génocide soit atteint[286]. Le politologue Norman Finkelstein, auteur d'une étude sur « l'industrie de l'Holocauste », affirme que Benjamin Netanyahu en appelant les Palestiniens « Amalek » fait un appel au génocide[287]. Il accuse Israël de mener une « guerre génocidaire »[288]. Dès octobre 2023, l'historien israélien Raz Segal qualifie la guerre à Gaza de « cas d'école de génocide »[289], en notant qu'Israël y commet trois des cinq actes qui entrent dans sa définition selon la convention : « 1. Meurtre des membres du groupe 2. Atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale des membres du groupe. 3. Soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle »[128],[290]. Les attaques d'Israël contre les infrastructures, l'eau et la nourriture sont également qualifiées de génocidaires, par la spécialiste du génocide arménien Elyse Semerdjian (en)[291].

Débat au deuxième semestre 2024

Génocide

Le juriste Béligh Nabli, professeur de droit public à Paris-Est Créteil, estime en décembre 2024 que le « risque plausible de génocide à Gaza », reconnu comme tel par la Cour internationale de Justice (CIJ) en janvier 2024, est devenu un génocide en cours, du fait que les mesures conservatoires préconisées par la Cour — « la levée du blocus, l’accès à l’aide humanitaire et la garantie des besoins essentiels à la survie » — n'auraient pas été mises en œuvre par Israël durant les 11 mois écoulés, et du fait que la crise humanitaire à Gaza s'est aggravée[292]. Selon lui, un consensus a émergé pour parler d'un génocide à Gaza « parmi de nombreux experts internationaux », mais le débat sur cette qualification perdure « parmi les responsables politiques et les intellectuels » ; certains acteurs envisageraient la notion de génocide en adoptant une approche plus politique que juridique, toujours selon ce spécialiste[292].

Le , Amos Goldberg, historien israélien spécialiste de la Shoah à l’université hébraïque de Jérusalem, publie une analyse selon laquelle les actions d'Israël pendant la guerre à Gaza sont constitutives d'un génocide. Selon lui, le fait que ce qui se déroule à Gaza ne ressemble pas à la Shoah ne signifie pas qu'il ne s'agit pas d'un génocide[293]. En octobre 2024, il affirme plus explicitement que « ce qui se passe à Gaza est un génocide, car Gaza n’existe plus ». Il dénonce également la « rhétorique génocidaire » qui domine en Israël, dans les médias, l’opinion publique et la sphère politique[294].

Lee Mordechai, historien israélien de l’université hébraïque de Jérusalem, ancien professeur à l’université de Princeton, a compilé témoignages, vidéos, articles, preuves, photos, dans un rapport intitulé Bearing Witness to the Israel-Gaza War (en anglais : Porter témoignage sur la guerre Israël-Gaza). Ces milliers de documents illustrent ce qu’il considère comme des crimes de guerre, y compris comment les médias de pays occidentaux ont permis et facilité la diffusion du discours israélien. Il considère aussi, et s’en explique dans un chapitre dédié, qu’Israël a commis un génocide[295].

Menachem Klein, professeur émérite à l’université Bar-Ilan de Tel Aviv, estime en novembre 2024 que « les informations qui nous parviennent de la bande de Gaza montrent qu’Israël a recours systématiquement à des méthodes génocidaires ». L'universitaire israélien précise que « le génocide, ce n’est pas un plan qui vise à détruire chaque Palestinien à Gaza. Le génocide correspond à une échelle de violence extrême infligée à un territoire et à sa population, et à une destruction systématique de toutes ses institutions, dans le but de détruire l’identité collective d’un groupe. Or c’est ce qu’Israël fait, en détruisant tous les hôpitaux, les universités, les tribunaux, les administrations. Israël détruit l’identité collective des Gazaouis. C’est clairement un génocide »[296].

Actes génocidaires
Destruction du patrimoine culturel

À l'extermination des êtres humains, s'ajoute la destruction du patrimoine culturel et historique palestinien, à laquelle l'armée israélienne se livre de manière massive et méthodique. Constitutive du génocide, cette composante de destruction patrimoniale est relativement documentée, malgré les difficultés à le faire en raison de la poursuite des bombardements, destructions et massacres à Gaza[297].

Avis en 2025

Daniel Blatman et Amos Goldberg, professeurs israéliens d'histoire de la Shoah et d'études sur le génocide à l'Université hébraïque de Jérusalem ont publié dans le quotidien israélien Haaretz du 30 janvier 2025 un article intitulé « Il n'y a pas d'Auschwitz à Gaza. Pourtant, c'est un génocide ». Ils y expliquent que les événements de Gaza présentent toutes les caractéristiques d'un génocide : rhétorique déshumanisante des dirigeants politiques, militaires et culturels, attaque violente servant de catalyseur au génocide, ciblage de tous les civils, famine systématique et délibérée infligée à l'ensemble de la population, nettoyage ethnique du nord de la bande, bombardement de zones qualifiées de « sûres », entre autres[298].

Le professeur de droit à l'Université du Middlesex William Schabas déclare au Spiegel « il y a un dossier très solide pour soutenir que la réponse israélienne constitue le crime de génocide »[299].

Hande Nur Bozbuğa, dans la revue turque Diyanet Ilmi Dergi, traite le cas du génocide à Gaza comme un exemple de la banalisation du mal[300].

Adam A. H. Yaghi, début 2025, inscrit le génocide en cours dans une généalogie coloniale et exhume les racines culturelles du sionisme inséparables du nettoyage ethnique[301].

Répondant à Tayser Abu Odeh et Shahd Dibas, l’historien Avi Shlaïm qualifie « ce qui arrive aujourd’hui est un génocide à Gaza et un nettoyage ethnique intense en Cisjordanie dans l’ombre de cette guerre »[302].

John Docker, historien et philosophe australien spécialiste des génocides, en se référant aux définitions du génocide par Raphaël Lemkin et selon la convention contre le génocide, considère que les actions d'Israël durant la guerre à Gaza sont marquées par l’intention génocidaire. L’article insiste aussi sur les conséquences à long terme de la destruction de la culture gazaouie[303].

Le 7 mai 2025, trente rapporteurs spéciaux et experts indépendants des Nations Unies, dont les juristes Olivier de Schutter ou Michael Fakhri (en) publient une déclaration commune dans laquelle ils affirment : « Les États doivent agir rapidement pour mettre fin au génocide en cours, démanteler l’apartheid et garantir un avenir dans lequel les Palestiniens et les Israéliens coexisteront dans la liberté et la dignité »[304].

En mai 2025, la juriste Julia Grignon estime que les autorités israéliennes ont franchi un nouveau cap « dans le caractère déclaratif », à travers « la volonté de reprendre le contrôle total de certaines zones, d’en évacuer de force des populations et de dire qu’on va tout détruire et qu’on va reprendre le contrôle du territoire sur le terrain »[305].

Une interview de sept spécialistes, Shmuel Lederman (en), Anthony Dirk Moses (en), Melanie O'Brien (en), présidente de l’International Association of Genocide Scholars, Raz Segal, Martin Shaw (en), Uğur Ümit Üngör, Iva Vukusic (en), publiée par le journal néerlandais NRC le 14 mai 2025, signale la progression du consensus au sein des spécialistes du sujet : les 25 articles spécialisés parus dans des revues scientifiques en 2025 font tous le constat du génocide à Gaza. Shmuel Lederman, qui en janvier 2024 parlait de « violence génocidaire » (donc déniait l’existence d’un génocide) a parmi eux changé d’avis[306].

La professeure de droit et spécialiste des génocides Rafaëlle Maison[307] écrit dans la Revue belge de droit international que « Si les Etats occidentaux sont réticents à reconnaître qu’un génocide est perpétré à Gaza, cela tient à l’assistance qu’ils continuent d’apporter à Israël, mais aussi à la nature spécifique de ce génocide. Toutefois, tant les actes commis à Gaza que l’intention qui y préside correspondent aux exigences de la Convention de 1948 et de la jurisprudence internationale ayant appliqué ce texte. L’intention de détruire le groupe ciblé est d’ailleurs directement exprimée par les responsables israéliens, ce qui rend inutile le recours à des éléments de preuves circonstantiels, contrairement à ce qui est souvent affirmé »[308].

Début juin 2025, un collectif d'historiens français et allemands publie une tribune dans Le Monde pour souligner que « le silence sur Gaza met à nu de façon dramatique un point aveugle de nos cultures mémorielles, censées nous immuniser ou au moins nous sensibiliser contre le risque de crimes de masse et de génocides, où qu’ils se produisent et quels qu’en soient les auteurs » alors que le « caractère génocidaire (des crimes commis par le gouvernement israélien) apparaît chaque jour plus manifeste ». Elle conclut ainsi : « Les cultures mémorielles telles que nous les avons connues sont en crise : les sociétés européennes, éduquées à la prévention des crimes de masse, en particulier par la mémoire de la Shoah, semblent pour une large part soit anesthésiées, soit tétanisées. Les dirigeants européens ont pourtant une responsabilité historique immédiate. Le poids du passé n’excuse pas les choix et non-choix du présent. Il reviendra aux historiens, en temps voulu, non seulement de qualifier les faits, mais d’analyser l’action de ces dirigeants à l’égard des crimes commis à l’encontre des Palestiniens sous nos yeux »[309].

Conséquences dans d’autres domaines

Un certain nombre d’universitaires, dont le champ de recherches n’est pas le génocide, orientent leurs recherches sur les conséquences de ce génocide en cours sur leur domaine de spécialité.

La revue Pacific journalism Review consacre un double numéro aux conséquences du génocide à Gaza sur le journalisme[310].

Joni Aasi, début 2025, présente une conception du génocide plus large, incluant l’écocide[311].

Nuances et contestations en 2023

Ces analyses sont cependant contestées en novembre 2023 par d'autres universitaires ou juristes pour qui les actions israéliennes ne constituent pas un génocide.

Cela a ainsi été contesté par Dov Waxman président du département d'études israéliennes à l'UCLA[286], l'avocat Alan Dershowitz[288], le professeur David Simon et Ben Kiernan de l'université Yale[128]. Ces derniers soulignent notamment que la guerre à Gaza est défensive - il s'agit d'une riposte à l'attaque terroriste du 7 octobre 2023 - et vise le Hamas et non spécifiquement les civils. La référence à Amalek désignerait d'ailleurs le Hamas et pas les Palestiniens dans leur ensemble[288]. Ils estiment que l'intention attribuée à l'armée israélienne de détruire un groupe (religieux, ethnique ou raciale) n'est pas démontrée en l'état et que, malgré les nombreuses victimes civiles palestinienne de Gaza, leur nombre n'atteint pas le seuil très élevé requis pour correspondre à la définition juridique du génocide[277].[pertinence contestée]

En novembre 2023 Vincent Duclert, historien spécialiste des génocides, estime que la qualification de génocide est infondée. Il rappelle que la guerre à Gaza n'est pas apparue ex nihilo mais constitue une riposte à l'attaque terroriste du 7 octobre. Il souligne aussi que l'appareil d’État israélien n'a jamais porté un discours visant à décrire les Palestiniens comme "un ennemi existentiel à détruire absolument". Il met en garde contre un usage trop extensif du terme "génocide" afin de ne pas le vider de sa substance[312].

Toujours en 2023 d'autres universitaires estiment qu'il ne peut y avoir d'amalgame entre guerre et génocide, que « l’État d’Israël a été attaqué sur son territoire souverain » dans lequel « il a le droit et l’obligation de protéger sa population » et donc dispose de la légitimité à prendre les mesures pour que cela ne se reproduise pas. Ils jugent aussi qu'on ne peut exonérer le Hamas de sa responsabilité vis-à-vis de sa propre population utilisée comme bouclier humain et dont le calvaire pourrait cesser avec la libération des otages[313],[314].

En février 2024, l'historien américain Norman J.W. Goda (en), spécialiste de l'histoire de la Shoah, réfute lui aussi l'accusation de génocide. Selon lui, l'intention génocidaire, c'est-à-dire l'existence d'une politique, d'un plan structuré et d'un ordre en vue d'une extermination de masse, n'est pas prouvée ; il estime que les déclarations "déshumanisantes" de certains politiques israéliens conséquentes au 7 octobre sont dues à l'effroi face à la violence des massacres commis par le Hamas et ne démontrent pas l'existence d'un tel plan[315].

Nuances et contestations après mars 2024

Bernard Bruneteau, professeur émérite de science politique[316], interviewé sur TV5 Monde considère que les bombardements à Gaza ne relèvent pas d'un génocide mais d'une guerre asymétrique dans laquelle Israël ne cible pas les Gazaouis dans leur globalité mais un adversaire militaire dissimulé dans les infrastructures et la population civile. Il indique être favorable à une "restriction absolue du terme de génocide pour ne pas le banaliser" auquel cas, par exemple, "Hiroshima et le bombardement de Dresde devraient être considérés comme des génocides[pertinence contestée]"[317].

Le juriste et maître de conférence Yann Jurovics, dans une interview accordée à Libération en février 2025 déclare que "les éléments constitutifs qui pourraient amener à conclure à la qualification pénale de génocide ne semblent pas présents", l'intention génocidaire n'étant pas démontrée selon lui[318].

Dans une enquête publiée sur le site anglophone Vox en octobre 2024, la journaliste Nicole Narea reprend, un an après une première enquête, un questionnement adressé aux spécialistes des génocides et relève qu'un seul auteur, Dox Waxman (en) confirme sa réserve de fin 2023 sur la qualification de génocide[319],[320].

Déclarations de gouvernements et d'organisations politiques

Avis de gouvernements nationaux sur le fait qu'Israël commet un génocide à Gaza
  • Accord
  • Accord (comme membre de l'Union africaine)
  • Désaccord
  • Incertain
  • Se reporte au jugement de la Cour internationale de justice sur la procédure engagée par l'Afrique du Sud contre l'État d'Israël
  • Pas de données
  • Selon Saskia Kluit, rapporteure de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE), les faits dans la bande de Gaza « vont dans le sens d’un nettoyage ethnique et d’un génocide ». Elle qualifie « le massacre qui se déroule actuellement » d'une « immense tragédie causée par l’homme et pour l’humanité toute entière, car nous le laissons se dérouler sous nos yeux sans intervenir ». Saskia Kluit invoque « la nécessité absolue et urgente de mettre fin à la crise humanitaire concernant les femmes, les enfants et les otages à Gaza ». Elle évoque le « blocus total » sur « les fournitures humanitaires essentielles depuis le 2 mars », le déplacmenet forcé de la population palestiniennea « dans un espace qui ne cesse de rétrécir » et l’absence de sécurité dans les zones dites « de sécurité » par Israël. Pour Saskia Kluit, « Tout cela, combiné aux déclarations des membres du gouvernement israélien à l’égard des Gazaouis, rend très difficile d’ignorer que ces actes vont dans le sens d’un nettoyage ethnique et d’un génocide » et ajoute que « Les punitions collectives et la déshumanisation des Palestiniens doivent cesser immédiatement »[321].

    Qualifications de génocide

    Selon le juriste belge Damien Vandermeersch, il convient de distinguer génocide qui désigne la catastrophe humaine touchant de nombreuses personnes, donc le résultat d'une action, de "crime de génocide", qui est la qualification juridique désignant l'acte intentionnel commis sur une population[322]. La qualification précise de « génocide » réfère au crime de génocide tel que défini dans la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide de 1948[323],[324],[325] et pouvant relever de décisions par la Cour internationale de justice pour rupture de la convention[326] ou de la Cour pénale internationale pour l'incrimination de responsables[327]. Le génocide est alors caractérisé par au moins un des cinq actes commis dans « l'intention de détruire, ou tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux »[328] : le meurtre de membres du groupe, l'atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe, la soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle, des mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe et le transfert forcé d'enfants du groupe à un autre groupe.

    La qualification de « génocide » est aussi employée de manière plus lâche dans le discours public, autour de tribunaux spéciaux ou par simple reconnaissance officielle pour des actes n'étant pas associés à l'incrimination juridique correspondante[323]. Des recoupements peuvent notamment être faits avec des crimes de guerre ou des crimes contre l'humanité tels que définis par la Cour pénale internationale[329] ou le nettoyage ethnique sans définition juridique précise[326]. La catégorie des atrocités criminelles contre lesquelles se sont engagés les États membres des Nations Unies lors du Sommet mondial de 2005[330] est ainsi formée du crime de génocide, crime de guerre et crime contre l'humanité auxquels est ajouté le nettoyage ethnique[331].

    Bien qu'on insiste souvent sur la nécessité de démontrer une intention génocidaire[326], l'avocat en droit international Johan Soufi, fait remarquer que l’existence d’un génocide ne se limite pas à son constat juridique puisque la notion n'existait pas au moment procès de Nuremberg, que l'obligation des États de prévenir le crime implique qu'il soit désigné avant d'être jugé et que la distinction avec des crimes contre l’humanité n'est pas forcément claire au premier abord[332].

    La définition juridique reste cependant restrictive et seules trois campagnes sont largement reconnues comme génocidaires, celle envers les Arméniens en 1915, envers les Juifs à partir de 1941-1942 (et les Tziganes), et envers les Tutsis en 1994[326]. Il n'y a ainsi pas eu ce chef d'accusation envers les Khmers rouges pour le génocide cambodgien[326] jusqu'à une condamnation tardive en 2018[333]. A contrario, l'historien israélien Amos Goldberg rappelle que si le massacre de Srebrenica n'a concerné qu'environ 8 000 victimes, il a néanmoins été défini comme « génocide » par les instances internationales[293].

    On peut ainsi avoir des inculpations visant des personnes pour crime contre l'humanité selon le Statut de Rome de la CPI, sans qu'il n'y ait de crime de génocide selon la convention de 1948 et avoir crime de génocide sans qu'il n'y ait une extermination des populations[334]. Il n'y aura donc pas forcément consensus sur la qualification des faits selon les approches adoptées et l'interprétation des événements, notamment en ce qui concerne l’intentionnalité au sein de la classe dirigeante israélienne[36],[335]. Les visées humanitaires[336] jouent aussi. Enfin, les positions politiques antérieures sur la question israélo-palestinienne jouent, jusqu'à la mise en cause de la neutralité des rapporteurs de l'ONU[337],[338].

    Réponse israélienne

    Israël rejette ces allégations « avec dégoût »[339] et accuse l'Afrique du Sud de « coopérer avec une organisation terroriste qui appelle à la destruction de l'État d'Israël »[340], qualifiant les actions de l'Afrique du Sud d'« accusation du sang »[341],[342] et affirmant que ce pays est « complice des héritiers modernes des nazis »[343].

    Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou répond que « ce n'est pas nous qui sommes venus perpétrer un génocide, mais le Hamas », ajoutant que les Forces de défense israéliennes agissent « aussi moralement que possible »[344] et que, dans une déclaration ultérieure, « personne » ne pourrait empêcher Israël de poursuivre ses actions à Gaza, y compris La Haye[345]. Les Forces de défense israéliennes déclarent qu'elles prennent des mesures pour réduire les pertes civiles, notamment en avertissant les civils dans les zones ciblées et en ne frappant pas certaines zones où se trouvent des civils. Le gouvernement israélien déclare à plusieurs reprises qu'il souhaite éliminer le Hamas et non les Palestiniens[344].

    Le ministère israélien des Affaires étrangères déclare dans des câbles diplomatiques qu'une décision contre Israël « pourrait avoir des implications potentielles significatives qui ne relèvent pas seulement du monde juridique mais qui ont des ramifications pratiques bilatérales, multilatérales, économiques et sécuritaires ». La défense d'Israël devrait consister à convaincre la Cour que les commentaires publics sur la situation à Gaza faits par divers membres de la coalition gouvernementale ne constituent pas une intention génocidaire (en)[346],[347].

    Ofer Cassif, personnalité politique israélienne représentant le parti de gauche Hadash, signe la pétition de l'Afrique du Sud et accuse Israël de génocide[348]. En réponse, les législateurs entament une procédure pour l'expulser de la Knesset[349].

    Le , plus de 650 Israéliens envoient une lettre à la CIJ pour exprimer leur soutien à l'affaire sud-africaine, affirmant que le gouvernement israélien prend « des mesures systématiques pour anéantir la population de Gaza, l'affamer, la maltraiter et la déplacer »[350].

    Accusations portées contre les partisans d'une qualification de génocide

    Mitchell Cohen (en), professeur émérite de sciences politiques au Bernard Baruch College de la City University of New York, avait à la fin des années 2000 déjà critiqué l'antisionisme radical d'une partie de la gauche[351],[352]. En 2024, il complète cette analyse en déplorant l'instrumentalisation politique de l'accusation de génocide à l'endroit d'Israël qui, selon lui, vise à diaboliser l’État juif, tout en occultant la complexité du conflit et les responsabilités des différentes parties[353],[354].

    Bruno Tertrais, directeur adjoint de la Fondation pour la Recherche Stratégique et expert associé à l’Institut Montaigne, dénonce, en février 2025, la légèreté avec laquelle l’accusation de génocide est portée contre Israël, soulignant qu’aucune juridiction internationale, ni la Cour internationale de justice ni la Cour pénale internationale, ne l’a confirmée à ce stade. Il juge infondée l'accusation d’une stratégie délibérée d’extermination par Israël. Il critique l’instrumentalisation de cette accusation par certains milieux militants, notamment à gauche, et met en garde contre la distorsion des concepts juridiques à des fins politiques[355],[356].

    De la même façon pour Michaël Prazan, documentariste, journaliste et historien ayant notamment travaillé sur le nazisme, le terrorisme et les massacres de masse, aucun élément ne prouve une intention génocidaire israélienne. Il estime que cette accusation relève d'une « inversion accusatoire » juridiquement infondée. Elle trouverait ses racines dans l’influence du nazisme sur les mouvements nationalistes arabes et islamistes des années 1930-40 et serait aujourd'hui propagée par des militants de la gauche radicale afin de délégitimer Israël et masquer la stratégie de boucliers humains du Hamas[357],[358],[359],[360],[361].

    Certains intellectuels dénoncent une « inversion victimaire » se traduisant par « la nazification » de la victime (les Juifs) alors que, pourtant, l'intention génocidaire visant les Juifs est clairement formulée et répétée par le Hamas[362],[363],[364],[365],[366],[367].

    Alice Wairimu Nderitu, ancienne conseillère spéciale de l'ONU pour la prévention du génocide (de novembre 2020 à novembre 2024), considère que la campagne israélienne à Gaza ne correspond pas à la définition d'un génocide. En février 2025, elle remet en question la neutralité de l'ONU et déclare au site Airmail.news : « It needs to be treated like other wars. In other wars, we don’t run and take one side and then keep going on and on about that one side… » (en anglais : Elle doit être traitée comme les autres guerres. Dans les autres guerres, nous n’accourons pas en prenant partie et on ne continue pas encore et encore avec le même parti pris…)[368],[369],[370].

    La sociologue Sylvaine Bulle critique les positions de l'écologie radicale réduisant Israël « à une abstraction qui n’est caractérisée que par sa nature écocidaire et génocidaire ». Elle souligne l’absence d’éléments factuels démontrant une volonté génocidaire d’Israël et critique le dévoiement des concepts écologiques pour alimenter un discours militant. Enfin, elle met en garde contre le risque d’une vision binaire qui met en danger la possibilité de coopération environnementale régionale[371].

    Julia Sebutinde, juge ougandaise à la CIJ, ayant notamment contribué à l'écriture des lois anti-apartheid en Namibie, a pour sa part indiqué douter fortement de toute « intention génocidaire » des dirigeants israéliens et dénonce l'« idéologisation » de la justice internationale[220].[source insuffisante]

    Notes et références

    Notes

    1. « L'ambassadeur d'Israël aux Philippines, Ilan Fluss, a rejeté l'idée que son pays commettait un génocide dans la ville de Gaza, où une guerre de deux semaines a éclaté […] leurs mesures visent les membres du Hamas, et ils prennent toutes les mesures pour éviter que les civils ne soient affectés par les attaques. Nous informons les civils avant même les attaques : tenez-vous à l'écart des infrastructures et des installations du Hamas […] Le Hamas a attaqué Israël le 7 octobre et a tué au moins 1 400 personnes, pour la plupart des civils[97]. »
    2. « Israël a renforcé son blocus et bombardé Gaza pendant trois semaines après que l'attaque du groupe islamiste Hamas, le 7 octobre, a tué 1 400 Israéliens […] M. Abbas […] a déclaré : "Notre peuple dans la bande de Gaza est confronté à une guerre de génocide et à des massacres commis par les forces d'occupation israéliennes au vu et au su du monde entier[96]. »,[note 1],[98]

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    276. Les autrices/auteurs suivant ont publié en 2024 et 2025 des articles dans des revues académiques à comité de lecture qualifiant les actes perpétrés à Gaza d'actes génocidaires ou de génocide : Omer Bartov, El Affendi, Didier Fassin, Avi Shlaim, Amos Goldberg, Ernesto Verdeja, Martin Shaw, Nimer Sultany, Tamir Sorek, Camilla Boisen, Jessica White, Melanie Tanielian, Shmuel Lederman, Elyse Semerdjian, Mark Levene liste à compléter.
      Les autrices/auteurs suivant ont publié en 2024 et 2025 des articles dans des revues académiques à comité de lecture mettant en doute le fait que les actes perpétrés à Gaza soient des actes génocidaires ou relevant d'un génocide : liste à compléter
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    Voir aussi

    Articles connexes

    Bibliographie

    • Véronique Bontemps et Stéphanie Latte Abdallah, Gaza, une guerre coloniale, Arles, Actes Sud, (ISBN 978-2-330-20433-4).

    Articles de presse

    Articles issus de la littérature scientifique

    • (en) A. El-Affendi, « The Futility of Genocide Studies After Gaza », Journal of Genocide Research,‎ , p. 1-7 (DOI 10.1080/14623528.2024.2305525).
    • Alix Faddoul, Geordan Shannon, Khudejha Asghar, Yamina Boukari, James Smith et Amy Neilson, « The health dimensions of violence in Palestine: a call to prevent genocide », The Lancet, vol. 403,‎ , p. 25-26 (DOI 10.1016/S0140-6736(23)02751-4).
    • (en) Didier Fassin, « The Rhetoric of Denial: Contribution to an Archive of the Debate about Mass Violence in Gaza », Journal of Genocide Research,‎ , p. 1-7 (DOI 10.1080/14623528.2024.2308941).
    • Raz Segal et L. Daniele, « Gaza as Twilight of Israel Exceptionalism: Holocaust and Genocide Studies from Unprecedented Crisis to Unprecedented Change », Journal of Genocide Research,‎ , p. 1-10 (DOI 10.1080/14623528.2024.2325804).

    Articles de scientifiques spécialisés publiés hors des revues scientifiques

    • Ziad Majed, « Droit international, peut-on parler de génocide à Gaza ? », Orient XXI,‎
    • Didier Fassin, « Le spectre d'un génocide à Gaza », AOC Media,‎ (lire en ligne)
    • (en) Amos Goldberg, « Amos Goldberg, historien israélien : « Ce qui se passe à Gaza est un génocide, car Gaza n’existe plus » », Le Monde,‎ (lire en ligne)
    • Razmig Keucheyan, « Arméniens, Palestiniens, peut-on comparer ? - Ce qu’on appelle génocide », Le Monde diplomatique,‎ (lire en ligne)
    • (en) Raz Segal, « A Textbook Case of Genocide », Jewish Currents,‎ (lire en ligne)

    Ouvrages

    Liens externes