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Abri antisouffle

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Un abri antisouffle est un abri destiné à protéger ses occupants des explosions et de l'effet de souffle consécutifs à ces explosions. Les explosions peuvent provenir aussi bien de celles de bombes, ou de chantiers dangereux, ou d'installations pétrochimiques.

Il diffère d'un abri antiatomique, en ce sens que son objectif principal est de protéger des ondes de choc et de la surpression (en) plutôt que des retombées radioactives, comme le fait un abri antiatomique.

Les abris antisouffles permettent de survivre à de fortes explosions. Elle peut être souterraine avec une onde de choc ou aérienne avec un souffle explosif. Elles peuvent être accompagnées de projections de débris avec un impact de pénétration parfois difficile à calculer[1].

Les abris antisouffle doivent pouvoir également faire face à la dépression qui dure plusieurs secondes après le passage de l'onde de choc. La structure fournit une protection substantielle contre les rayonnements, et la pression négative n'est généralement que de 1/3 de la surpression.[réf. nécessaire]

Caractéristiques

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La caractéristique principale de ces ouvrages est de pouvoir résister à une forte compression. Cette capacité est calculée en fonction de la nature et de la probabilité de la menace. Par exemple, dans une zone militairement peu stratégique (à la campagne ou dans une banlieue) ou une zone sans sites sensibles, il y a peu de risque de voir une puissante explosion.

Une spécification typique pour un abri lourd de défense civile en Europe pendant la guerre froide était l'explosion aérienne d'une arme de 500 kilotonnes à une hauteur de 500 mètres. Une telle arme serait utilisée pour attaquer des cibles souples (en) (usines, centres administratifs, communications) dans le secteur.

Les abris antisouffle dévient l'onde de choc des explosions à proximité pour éviter des blessures internes aux occupants. Alors que les bâtiments à ossature s'effondrent à partir d'aussi peu que 3 psi (20 kPa ) de surpression, des abris antisouffle sont construits pour suporter plusieurs centaines de psi.

Les abris antisouffle peuvent être installés dans des infrastructures de génie civil tels que les égouts ou des stations de métro.

Néanmoins, ils nécessitent plusieurs ajouts pour fonctionner correctement : portes antisouffle, équipement de filtration et de ventilation de l'air, sorties secondaires et systèmes d'étanchéité à l'air[n 1].

Les abris construits pour être habité de manière prolongé, un important système de ventilation doit être installé, notamment pour empêcher le coup de chaleur dû au souffle. Les abris entouré de terres peuvent plus facilement y résister, la terre étant un excellent isolant.

L'abri doit aussi aussi protéger les occupants des intempéries tels que la pluie ou le froid.

Pour certains modulaires résistants aux explosions, un ancrage au sol (solidarisation entre les châssis et le sol et les fondations) est requis[3].

Emplacement

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L'idéal est d'abord un abri disponible le proche possible des lieux de résidence des personnes[2].

Un abri peut facilement être ajouté à une construction déjà existante. Pour cela il faut choisir une pièce suffisamment solide pour supporter le souffle. L'idéal est d'installer l'abri au sous-sol de la maison, mais toutes les pièces suffisamment solides peuvent suffire[4].

Si l'abri est intégré à une maison, l'idéal est de la construire au centre de l'habitation, les murs pouvant bloquer une partie du souffle[4].

Portes antisouffle dans une casemate de la base aérienne de Minot, Dakota du Nord .
La porte antisouffle de 25 tonnes de l'abri antiatomique de Cheyenne Mountain. Une autre porte antisouffle est visible à arrière-plan.

Matériaux utilisés

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Les abris antisouffle improvisés sont composés d'arches ou de voûtes en terre. Pour les former, une tente flexible étroite (1-2 mètres de large) en bois mince est placée dans une tranchée profonde (généralement le sommet de la tente est en dessous du niveau du sol), puis recouverte de tissu ou de plastique, puis recouverte de 1 à 2 mètres de terre tassée. Les entrées sont construites à partir d’épais cadres en bois. Les soupapes de sablage doivent être construites à partir de bandes de roulement posées sur d’épaisses grilles en bois. Il existe des abris hors sol ou souterrains. Des abris anti-explosion dédiés sont construits spécifiquement à des fins de protection contre les explosions.

La structure construite à cet effet la plus courante est une voûte ou une arche en béton armé d'acier enterrée ou située dans le sous-sol d'une maison.

Pour les former, une tente flexible étroite (1-2 mètres de large) en bois mince est placée dans une tranchée profonde (généralement le sommet de la tente est en dessous du niveau du sol), puis recouverte de tissu ou de plastique, puis recouverte de 1 à 2 mètres de terre tassée. Les abris de ce type sont des abris antiexplosion approuvés aux États-Unis et en Chine. Les entrées sont construites à partir d’épais cadres en bois. Les soupapes de sablage doivent être construites à partir de bandes de roulement posées sur d’épaisses grilles en bois.

Éléments caractéristiques

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Les portes doivent être au moins aussi solides que les murs et construite de telle sorte à ce qu'elle ne soit pas exposée à l'onde de choc, le bord de la porte étant un point faible de la structure.[réf. nécessaire]

Pour protéger les ouvertures, des sacs de sables peuvent être installés[4].

Elles sont généralement construites en acier, avec un linteau en acier ajusté et un cadre soudé à l'armature en acier du béton et construites derrière un virage à 90° dans un couloir ayant une sortie pour la surpression.[réf. nécessaire]

La porte d'un abri léger de protection civile en Finlande
Généralement, l'abri doit avoir une sortie secondaire qui peut être utilisée si la porte principale est obstruée par des débris. Les puits de porte peuvent servir de puits de ventilation pour réduire le creusement, bien que cela soit déconseillé.

Pour éviter les infiltrations d'eau, un film plastique peut être placé sur la structure principale du bunker avant de l'enterrer. Épais (5-mil ou 125 μm), un film de polyéthylène peu coûteux sert assez bien, car le mort-terrain le protège de la dégradation par le vent et la lumière du soleil.

Certains fournisseurs proposent des abris antisouffle conçus pour être occupés par des familles pour un coût modeste. Une approche de conception courante utilise des coques en plastique renforcé de fibres. La protection contre la compression peut être assurée par un arc de terre peu coûteux.

Électricité

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Le réseau électrique doit répondre aux risques identifiés[1].

Ventilation

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Les ouvertures de ventilation de l'abri doivent être protégées par des clapets anti-retour. Une soupape antisouffle (en) est fermée par une onde de choc, mais reste sinon ouverte. Si le bunker est en zone bâtie, il peut comporter un refroidissement par eau ou un tube plongeur et des tubes respiratoires pour protéger les habitants des tempêtes de feu.[réf. nécessaire]

Un système de ventilation manuel doit aussi être installé pour renouveler l'air[4].

Une porte antisouffle d'un abri de métro à Singapour

Seconde Guerre mondiale

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Pendant la Seconde Guerre mondiale, les habitants des grandes villes se protégèrent des bombardements aériens en se réfugiant dans les stations de métro.

C'est par exemple le cas des habitants de Londres et de Moscou.

Guerre Froide

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Dans la seconde moitié du XXe siècle, des stations de métro d'Europe de l'Est et d'URSS ont été construites pour servir d'abris antisouffle.[réf. nécessaire]

Utilisations par pays

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Corée du Nord

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Les stations du métro de Pyongyang en Corée du Nord — construites dans les années 1960 à 1970 — sont conçues comme des abris antisouffle. Elles sont construites à110 mètres (360,892389 pi), chaque entrée de station étant dotée d'épaisses portes antisouffle en acier[5],[3].

En Suisse, qui exige des abris pour les immeubles privés et les grandes maisons privées, les abris les plus légers sont construits en acier inoxydable.[réf. nécessaire]

Les abris sont classés selon 5 classes de EXR1 à EXR5 en résistance croissante[3].

Il existe plusieurs normes au niveau européen. Il s'agit des normes EN 13123-1, EN 13123-2, EN 13124-1 et EN 13124-2[1].

Notes et références

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  1. Pendant la Seconde Guerre mondiale, beaucoup de personnes décédées dans des abris l'on été pour des raisons d'intoxication au monoxyde de carbone ou de suffocation[2].

Références

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  1. a b et c Admin, « Nos Shelter résistants aux explosions ou blast proof », sur Containers Solutions, (consulté le )
  2. a et b (en) Armed services technical information agency, 647 p. (lire en ligne)
  3. a b et c Chris Springer, Pyongyang: the hidden history of the North Korean capital, Entente Bt, (ISBN 978-963-00-8104-7), p. 125
  4. a b c et d (en-US) « Blast Shelter Design | TM International », sur T.M. International, (consulté le )
  5. Martin Robinson, Bartlett, Ray et Whyte Rob, Korea, Lonely Planet, (ISBN 978-1-74104-558-1, lire en ligne Inscription nécessaire), 364

Articles liés

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Liens externes

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Bibliographie

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  • Korea, Lonely Planet Publ, coll. « Lonely Planet [englisch] », (ISBN 978-1-74104-558-1)
  • Chris Springer et Eckart Dege, Pyongyang: the hidden history of the North Korean capital, Entente Bt, (ISBN 978-963-00-8104-7)