Les Jeunes avec Macron
Le mouvement de la jeunesse qui s’émancipe et s’engage |
Fondation |
---|
Sigle |
JAM |
---|---|
Type | |
Forme juridique |
Association loi de 1901 Association déclarée |
Domaine d'activité |
Activités des organisations politiques |
Siège | |
Pays |
Membres |
30 000 revendiqués (en 2019)[1] de 15 à 35 ans |
---|---|
Fondateur | |
Président |
Ambroise Méjean (d) (depuis ) |
Président |
Ambroise Méjean |
Porte-paroles |
Sacha Halphen, Clémentine Dupuy, Mandy Tinot |
Vice-président |
Pierre-Gaël Bessiere, Arthur Limiñana, Manon Noël, Simon Pecnard |
Trésorier |
Quentin Spooner |
Affiliation |
Renaissance (depuis ) |
Idéologie | |
Site web |
RNA | |
---|---|
SIREN | |
OpenCorporates |
Les Jeunes avec Macron (les JAM) est le mouvement de jeunesse de La République en marche (LREM).
Créé en 2015 par des militants du Mouvement des jeunes socialistes (Sacha Houlié, Pierre Person, Florian Humez et Jean Gaborit), il constitue le premier mouvement de soutien à Emmanuel Macron. Il devient officiellement le mouvement de jeunesse de La République en marche en . Ambroise Méjean en est le président depuis .
Historique
Un site internet lancé le annonce la création du mouvement et fait l'objet de l'attention médiatique[7]. Le collectif est créé quelques semaines plus tard[7]. Il s'agit du premier mouvement de soutien à Emmanuel Macron[7].
Ses quatre initiateurs — Sacha Houlié, Pierre Person, Florian Humez et Jean Gaborit — sont des proches de Stéphane Séjourné, le conseiller politique d’Emmanuel Macron, alors ministre de l'Économie, avec qui ils sont en contact étroit pour cette opération, et d'anciens militants du Mouvement des jeunes socialistes (MJS), où Stéphane Séjourné était leur « mentor »[7]. S'étant connus à l'université de Poitiers, ils sont désignés a posteriori dans la presse comme « la bande de Poitiers »[7]. Ils appartiennent au courant « La Relève », situé à l'aile droite du MJS, proche de Dominique Strauss-Kahn, et apparaissent comme minoritaires au sein du MJS[7],[8]. Le HuffPost souligne que « ce parcours et cet organigramme issus des rangs socialistes n'est pas sans rappeler celui de LREM, dirigé par l'ancien député PS Christophe Castaner avec d'autres parlementaires ex-PS autour de lui comme Richard Ferrand ou François Patriat, chefs des députés et sénateurs macronistes »[8].
Alors qu'Emmanuel Macron est au fait de leur identité dès le lancement, les cofondateurs présentent alors l'initiative comme « totalement indépendante » du cabinet d'Emmanuel Macron[7]. Ils rencontrent Emmanuel Macron pour la première fois lors d’une réunion à Bercy en , puis en tête-à-tête officiel, le [7].
France Inter voit dans la phase de lancement « un formidable coup médiatique », observant que « toute la presse nationale, qui s’interroge encore sur les ambitions présidentielles d’Emmanuel Macron, fait le déplacement » à la première conférence de presse des JAM et que « pendant deux jours, les créateurs des JAM multiplient les apparitions en direct sur les chaînes d’information en continu »[7].
À l’automne 2016, Sacha Houlié devient délégué national d’En marche, Pierre Person intègre l’équipe de campagne comme conseiller, Jean Gaborit travaille à l’organisation des meetings et Florian Humez devient collaborateur parlementaire du député PS pro-Macron Jean-Jacques Bridey[7]. Après les élections nationales de 2017, Sacha Houlié et Pierre Person sont tous deux élus députés — de même que certains de leurs proches issus de l'université de Poitiers comme Guillaume Chiche et Aurélien Taché — et figurent parmi les plus « en vue » à l'Assemblée ; Jean Gaborit travaille au service communication du palais de l'Élysée ; et Florian Humez auprès de François de Rugy à la présidence de l'Assemblée[8],[9], puis auprès de Stéphane Travert au sein de LREM[10].
En , LREM, à travers une décision de son bureau exécutif, affilie les JAM comme son mouvement de jeunesse[11]. Il s'agit de la seule association affiliée à LREM[12].
En , à l'occasion de la première convention nationale du mouvement à laquelle participent Édouard Philippe et une dizaine de ses ministres, une nouvelle équipe dirigeante est désignée ; Martin Bohmert, cadre chez General Electric, devient délégué général (il est le seul candidat à ce poste). Les quatre cofondateurs conservent un droit de veto sur les grandes décisions[13],[8]. Martin Bohmert annonce sa démission en juin 2019 alors que son mandat courait jusqu'en 2021, indiquant avoir « l’intime conviction que les responsabilités politiques doivent être renouvelées »[12].
En , la liste menée par Ambroise Méjean, jusqu'alors délégué général adjoint des JAM, ancien militant du PS et ancien collaborateur parlementaire de Pierre Person, remporte 73 % des suffrages à l’élection interne des JAM[14],[15].
Adhérents et militantisme
Au lancement, sont considérés adhérents sont ceux qui laissé leur coordonnées sur le site ou lors d’une réunion[7]. Alors que le collectif revendique en « 1 000 sympathisants et 300 membres actifs », France Inter indique qu'« un fichier diffusé un peu plus tard montre qu’ils seraient en réalité une trentaine. L’examen attentif de plusieurs fichiers adhérents contenus dans les échanges mails entre les créateurs des JAM montre qu’ils ont probablement gonflé les chiffres, ce que Sacha Houlié et Pierre Person ne contestent pas formellement en admettant dans un sourire que « la phase d’amorçage est toujours difficile » »[7].
En , peu après le lancement d'En marche, les JAM revendiquent 7 000 adhérents[16]. Sur les 1 500 coordinateurs de « la grande marche » organisée par En marche en 2016, la moitié est issue des JAM. France Inter indique que « sans eux, l’opération aurait pu tourner au fiasco »[7].
En , les JAM revendiquent 25 000 adhérents[13]. Pour Le HuffPost, ce montant est « à prendre avec des pincettes (comme pour LREM), l'inscription se faisant en seulement quelques clics. Les trois-quarts seraient en effet des "primo engagés" qui découvrent la politique via ce canal »[8]. Les JAM revendiquent 30 000 adhérents en [14].
En , un article du Point indique que Martin Bohmert emploierait « des techniques de management controversées et aujourd'hui dénoncées ». L'article fait aussi mention d'un témoignage anonyme autour d'une suspicion d'agression sexuelle auprès d'une militante[17]. Il porte plainte pour diffamation. Il démissionne en juin de la même année, deux ans avant la fin de son mandat ; il argue « que les responsabilités politiques doivent être temporaires »[18].
Moyens
Le premier siège officiel des Jeunes avec Macron est fourni par Henry Hermand[7]. Celui-ci les conseille, leur ouvre les colonnes du 1 dont il est actionnaire, et assure leur promotion auprès d’Emmanuel Macron dans une des notes qu’il lui envoie régulièrement, alors que certains membres de son cabinet semblent commencer à être agacés par leur militantisme[7].
Selon France Inter, le mouvement « semble avoir fonctionné avec très peu de moyens financiers jusqu’à son intégration officielle à la galaxie En marche, en novembre 2016 »[7].
En 2018, les JAM procèdent à la dissolution de leur association de financement et ne peuvent ainsi plus recevoir de dons[19].
Organisation
Liste des dirigeants
Photo | Nom | Dates | Observations |
---|---|---|---|
Président (2015-2018) | |||
Pierre Person | novembre 2015 - mars 2018 | Cofondateur du mouvement avec Sacha Houlié. Devenu député en 2017, il démissionne de son poste en . | |
Délégués généraux (2018-2021), puis Président (depuis 2021) | |||
Martin Bohmert | mars 2018 - juin 2019 | Il est cadre chez General Electric. il démissionne en [18]. | |
Ambroise Méjean | depuis juillet 2019 | Délégué-général adjoint des JAM (2018-2019). Assistant parlementaire de Pierre Person (2017-2018). Conseiller communication du groupe RDPI au Sénat (depuis 2020)[20]. |
Direction nationale
Au 19 novembre 2021[21] :
- Président : Ambroise Méjean
- Vice-présidents :
- Simon Pecnard, idées
- Manon Noel, Richesses Humaines
- Pierre-Gaël Bessière, territoires et élections
- Arthur Limiñana, communication
- Secrétaire général, trésorier : Quentin Spooner
Conseil national
Au [21] :
- Baptiste Plancq de Funes, presse
- Mélissa Karaca, démocratie interne et consultations
- Romane Biston, égalité et professionnalisation des territoires
- Sacha Halphen (porte-parole), vie étudiante
- Léa Engamba, parcours adhérents
- Léo Lesne, mobilisation et appui opérationnel
- Cassandre Métayer, élus
- Tristan Brehier, formation
- Charlyne Péculier, argumentaire
- Julie Pinchon, mobilisation et animation des territoires
- Albanne Branlant, propositions
- Loic Terrenes, stratégie d’influence et agenda stratégique
- Mandy Tinot (porte-parole), trésorière adjointe et conseillère juridique
Équipes locales
Au 19 novembre 2021[22] :
- Auvergne-Rhône-Alpes : Sacha Benhamou
- Bourgogne-Franche-Comté : Nathan Dos Santos Riscado
- Bretagne : Antoine Esneault
- Centre-Val de Loire : Yann Boulay
- Provence-Alpes-Côte d'Azur : Mathieu Cavarrot Soler
- Français de l'étranger : Nolwenn Pelven
- Grand Est : Pierre Baumann
- Hauts-de-France : Clémentine Dupuy (porte-parole)
- Île-de-France : Estelle Bourgeois
- Normandie : Antonin Gimard
- Nouvelle-Aquitaine : Melissa Karaca (par intérim)
- Occitanie : Elise Guy-Moyat
- Outre-mer : Stéphane Randrianarivelo
- Paris : Aurélie Gadjendra
- Pays-de-la-Loire : Rémi Debray
Identité visuelle
L'un des premiers logos des JAM est très largement inspiré par un événement organisé par le quotidien Le Monde ; la direction juridique du journal repère les similitudes, et obtient un changement[7].
-
Premier logo des Jeunes avec Macron.
-
Ancien logo des JAM, inspiré de celui du Monde.
-
Variante du précédent logotype.
-
Logotype rappelant les couleurs française.
-
Logotype actuel.
Références
- « La liste d'Ambroise Méjean l'emporte », sur Ouest-France, (consulté le ).
- Audrey Tonnelier, « Le projet d’Emmanuel Macron est social-libéral », sur Le Monde, (consulté le )
- « Les « Jeunes avec Macron », jambe gauche de la majorité, veulent peser sur la campagne », sur la-croix.com,
- « Présidentielle: Emmanuel Macron, le plus pro-européen de la course à l'Elysee », sur challenges.fr, .
- « Emmanuel Macron, le seul candidat pour qui l'Europe est la solution, pas le problème », sur huffingtonpost.fr, .
- Arnaud Leparmentier, « Macron, la troisième voie », sur Le Monde, (consulté le ).
- Jacques Monin et cellule investigation de Radio France, « Jeunes avec Macron : histoire d’un hold-up politique », sur France Inter.fr, (consulté le ).
- Alexandre Boudet, « Les Jeunes avec Macron, succursale d'ex-socialistes au service de LREM, désignent leur chef », sur huffingtonpost.fr, (consulté le ).
- Nathalie Segaunes, « Pépinières: la «bande de Poitiers», du MJS à l’Assemblée nationale », sur L'Opinion.fr, (consulté le ).
- « Florian Humez rejoint Stéphane Travert au QG de LREM », sur La Lettre A.fr, (consulté le ).
- « LREM affilie les Jeunes avec Macron comme organisation de jeunesse », sur europe1.fr, (consulté le ).
- Le Huffington Post avec AFP, « Martin Bohmert, patron des Jeunes avec Macron, démissionne », sur huffingtonpost.fr, (consulté le ).
- « Les "Jeunes avec Macron" changent de tête sous le patronage du gouvernement », sur Capital.fr, (consulté le ).
- « Les Jeunes avec Macron. La liste d'Ambroise Méjean l'emporte », sur ouest-france.fr, (consulté le )
- « Les "Jeunes avec Macron" élisent leur nouveau patron », sur challenges.fr, (consulté le ).
- Stéphane Grand, « Emmanuel Macron, le ministre qui drague les jeunes », sur lopinion.fr, (consulté le ).
- Mélanie Volland, « EXCLUSIF. Les zones d'ombre du patron des Jeunes avec Macron », sur Le Point, (consulté le ).
- « Martin Bohmert, le patron des Jeunes avec Macron, démissionne », sur Les Inrockuptibles, (consulté le ).
- « Les Jeunes avec Macron mettent fin aux dons », sur La Lettre A.fr, (consulté le ).
- la rédaction numérique de France Inter, « #GénérationDemain : 24 élus et activistes de moins de 30 ans dont vous entendrez encore parler dans 10 ans », sur www.franceinter.fr, (consulté le )
- « Qui sommes-nous ? », sur lesjam.fr (consulté le )
- « Notre mouvement | Les Jeunes avec Macron », sur lesjam.fr (consulté le )
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives aux organisations :