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Politique climatique de la France

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La politique climatique de la France est la politique menée par le gouvernement de la France définissant les actions à entreprendre pour lutter contre le réchauffement climatique. Elle se traduit par un plan d'action stratégique, d'abord appelé plan climat puis stratégie bas carbone. Elle vise conjointement deux objectifs : l'atténuation du changement climatique et l'adaptation au changement climatique afin d'atteindre les objectifs fixés dans l'Accord de Paris (2015), à savoir le maintien de l'augmentation de la température moyenne de la planète bien en dessous de °C par rapport aux niveaux préindustriels, et de préférence de limiter l'augmentation à 1,5 °C. Ceci se traduit pour la France par :

  • la réduction des émissions de gaz à effet de serre de 40 % entre 1990 et 2030. A horizon 2050, atteinte de la neutralité carbone sur le territoire national, sans recourir à la compensation, en divisant les émissions brutes par un facteur au moins égal à 6 par rapport à 1990 ;
  • la réduction de la consommation énergétique finale de 50 % en 2050 par rapport à la référence 2012 en visant un objectif intermédiaire de 20 % en 2030 ;
  • la réduction de la consommation énergétique primaire d’énergies fossiles de 40 % en 2030 par rapport à la référence 2012.

Le climat étant affecté à l'échelle planétaire, avec des impacts inégalement répartis, les politiques climatiques nationales intègrent des actions internationales et de coopération décentralisée.

Histoire

1989-1997 : premiers programmes, entre les mains de l'exécutif

Après la première grande conférence internationale sur le changement climatique se tient à La Haye en mars 1989, la Mission interministérielle de l'effet de serre (MIES) est créée en France par décret du [1]. Dès l’origine, elle intègre les acteurs économiques, sociaux et associatifs à sa réflexion, dans un esprit de dialogue.

En février 1995, un premier « programme national de prévention du changement de climat » est élaboré et transmis à la COP 1 qui se tient à Berlin. Ce document décline les mesures mises en œuvre (économies d’énergie, taxe sur les carburants, sensibilisation aux économies d’énergie et à l’efficacité énergétique, développement d’un parc nucléaire…), qui ont permis à la France «  de réduire ses émissions de CO2 par habitant entre 1980 et 1990 plus qu’aucun autre État membre de l’UE (- 26,5 % contre une moyenne communautaire de 19,3 % ». La réflexion est organisée autour de l’énergie et non du climat. La France est en effet réticente à prendre de nouvelles mesures dont elle prévoit que le coût de mise en œuvre sera plus élevé que dans les autres pays européens ou de l’OCDE en raison des efforts déjà accomplis. En novembre 1997, la France présente à la conférence de Kyoto sa «  Seconde communication à la convention cadre sur le changement climatique ».

1997-2007 : une ambition climatique

En ouverture de la 20e session du GIEC, le 19 février 2003, le Président Jacques Chirac évoque pour la première fois la nécessité de diviser les émissions mondiales de GES par deux, ce qui pour la France pouvait signifier une division par « quatre ou cinq » de ses émissions[2]. Le Plan climat de 2004 définit un ensemble de mesures qui vient à répondre à cet objectif. Les collectivités se voient incitées à mettre en place des plans climat territoriaux dont la création est annoncée, avec l’appui de l’ADEME, pour 2005. Un pas décisif est franchi avec la loi de programme fixant les orientations de la politique énergétique (dite loi POPE) du 13 juillet 2005[3], qui officialise et consolide le lien entre politiques publiques de l’énergie et du climat. Elle indique dans son article 2 que « (…) La lutte contre le changement climatique est une priorité de la politique énergétique qui vise à diminuer de 3 % par an en moyenne les émissions de gaz à effet de serre de la France[Note 1]. Une première stratégie nationale d'adaptation au changement climatique est ensuite présentée en 2006.

2007-2012 : climat et politique énergétique, un sujet environnemental de premier plan

L’année 2007 marque le début d’une évolution conséquente dans la politique française en matière de climat, qui se traduit d’abord au moment du Grenelle de l'environnement. Celui-ci aboutit à soixante et onze engagements qui concernent le bâtiment, les transports, l’urbanisme, la recherche, les instruments économiques dont la contribution climat-énergie, l’écotaxe poids-lourds, le bonus-malus automobile. La loi Grenelle 1 du 3 août 2009, votée à la quasi-unanimité, fixe des objectifs particulièrement ambitieux dans de nombreux secteurs de l’économie, dont les secteurs du bâtiment, des transports et de l’énergie. Après une phase de concertation au premier semestre 2010, est défini en 2011 le premier plan national d’adaptation au changement climatique qui couvre la période 2011-2015. Ce plan, intersectoriel et interministériel, vise à incorporer l’adaptation dans toutes les politiques publiques, via 20 domaines thématiques.

2012-2017 : stratégie nationale bas carbone et accord de Paris

Le début du quinquennat de François Hollande est marqué par le Débat national sur la transition énergétique (DNTE) qui aboutit en 2015 à la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte. Elle définit un ensemble de mesures dont les trois premiers objectifs à moyen et long terme sont : réduire les émissions de gaz à effet de serre pour contribuer à l’objectif européen de baisse de 40 % de ces émissions en 2030 (par rapport à la référence 1990), diminuer de 30 % la consommation d’énergies fossiles en 2030 et ramener la part du nucléaire à 50 % de la production d’électricité en 2025.

En 2013, le gouvernement doit gérer un mouvement de protestation contre la redevance poids lourds votée par le gouvernement précédent et qui aboutit à son abandon. Une contribution climat énergie (CCE) ou taxe carbone est néanmoins instaurée en 2014.

En complément du Plan national d’adaptation 2011-2015, la feuille de route du volet d'atténuation) pour permettre à la France d’atteindre ses objectifs de réduction des émissions de GES est traduite dans la Stratégie nationale bas carbone (SNBC) votée en novembre 2015, juste avant la 21e conférence des parties (COP 21) à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) qui se tient à Paris et aboutit à l’Accord de Paris sur le climat. Cet accord historique ratifié par 197 pays engage les signataires dans des objectifs pour la première fois quantifiés.

2017-2022 : du plan climat à la stratégie énergie climat

Présenté le 6 juillet 2017 par Nicolas Hulot, alors ministre de la transition écologique et solidaire, le plan climat a pour objectif d’accélérer la mise en œuvre de l'accord de Paris sur le climat qui a relevé l’ambition de l’action climatique de la France en fixant notamment l’objectif de neutralité carbone à l’horizon 2050 et de le rendre irréversible. Ce plan comporte certains engagements forts comme l’accélération de l’augmentation de la taxe carbone qui, conjuguée à un sentiment de délaissement de certains territoires et à une défiance vis-à-vis de la classe politique et des corps intermédiaires, fait naître en octobre 2018 à un mouvement de contestation général dénommé « mouvement des Gilets jaunes ». La taxe en question est gelée. Le plan prévoit également, entre autres, la rénovation thermique des bâtiments, la sortie des hydrocarbures et du charbon avant 2022, la définition d’une stratégie nationale de lutte contre la déforestation importée.

Durant le mouvement des Gilets jaunes, Emmanuel Macron annonce le l'organisation d'un grand débat, sur tout le territoire et ouvert à tous les Français, présenté comme un « outil consultatif de sortie de crise ». La transition écologique, première thématique du Grand débat, nécessite, en particulier à court terme, un accompagnement spécifique des Français, en particulier des ménages les plus vulnérables, et des entreprises, notamment les plus fragilisées. Une Convention citoyenne pour le climat est ainsi organisée en 2019. Elle débouche sur la loi climat et résilience qui est promulguée le .

Sur le volet énergie, la loi Énergie Climat du fixe un objectif de division par six des émissions de gaz à effet de serre avant 2050. Elle est traduite par un plan de programmation pluriannuelle de l'énergie 2019-2028. Les plans d’adaptation et d’atténuation sont révisés en conséquence. Finalement une stratégie globale énergie et climat regroupant tous les plans est soumise à consultation en fin de quinquennat.

Changement climatique en France

Évolution de la température moyenne

Température moyenne annuelle en France métropolitaine - écart à la référence 1976-2005 (document de 2015).

La température moyenne à la surface de la Terre augmente depuis 1880. Ce réchauffement s'est produit depuis les années 1970, avec les 20 années les plus chaudes mesurées depuis 1981. Même si la décennie 2000 a connu une baisse de l’activité solaire, avec un minimum inhabituellement marqué durant la période 2007-2009, les températures de surface continuent à augmenter. La dernière décennie est de surcroît la plus chaude enregistrée depuis le milieu du XIXe siècle. Concernant la France, l'augmentation des températures au cours du XXe siècle est de l'ordre de 1°C. Le réchauffement est légèrement plus marqué sur le Sud que sur le Nord du pays. La température a davantage augmenté en fin de nuit (température minimale) que le jour (température maximale). Les 10 années les plus chaudes du siècle sont toutes postérieures à 1988[4]. Ce changement climatique a de nombreux impacts[5].

Pour estimer l'évolution de cette température moyenne et de ses impacts, a été créé en 2012 par les services de modélisation de Météofrance, DRIAS, un portail qui a pour vocation de mettre à disposition des projections climatiques régionalisées réalisées dans les laboratoires français de modélisation du climat (IPSL, CERFACS, CNRM-GAME) [6]. Pour la modélisation sur la période 2006-2300, quatre scénarios de référence de l’évolution du forçage radiatif, dits scénarios RCP, ont été réalisés. Leur sélection a été effectuée par les scientifiques sur la base de 300 scénarios publiés dans la littérature. Le RCP 8.5, le plus pessimiste, n’est dépassé que par environ 10% des hypothèses envisagées, tandis que le plus favorable, le scénario RCP 2.6, ne dépasse que prés de 10% d’entre elles[7]. Un graphe de synthèse publié en 2015 par Météofrance est présenté ci-contre[8].

Émission de gaz à effet de serre en France

Évolution par secteur des gaz à effet de serre en France entre 1990 et 2019.

Dans le cadre de la mission qui lui est confiée par le Ministère de la Transition écologique et solidaire, le CITEPA assure la réalisation des inventaires nationaux d'émissions de polluants atmosphériques et de gaz à effet de serre conformément aux engagements internationaux de la France, notamment vis-à-vis de l'Union européenne (UE) et des Nations unies (CEE-NU)[9]. L’édition 2021 du rapport Secten présente les émissions depuis 1990 jusqu’à 2019, ainsi qu’une estimation provisoire de l’année 2020. Le périmètre couvert pour les émissions de gaz à effet de serre est la France métropolitaine avec l’Outre-mer inclus dans l’UE. Il apparaît qu’après une période de baisse entre 2005 et 2014 (-2,3 %/an en moyenne), les émissions étaient reparties à la hausse (+0,7 %/an en moyenne) entre 2014 et 2017 du fait des secteurs de l’énergie, du transport et du chauffage notamment. Depuis 2018, les émissions sont de nouveau en baisse : -4,1 % en 2018, -1,9 % en 2019 et -9,2 % en 2020 (pré-estimation), une baisse exceptionnelle liée à la crise sanitaire mondiale de la Covid-19. Les émissions de 2019 (436 Mt CO2e) et de 2020 (396 Mt CO2e) représentent les niveaux les plus bas enregistrés depuis 1990[10]. Le graphique ci-contre présente le bilan des émissions en France de 1990 à 2019 par secteur, hors UTCATF, à savoir hors les puits de carbone liés à l’Utilisation des Terres, aux Changements d’Affectation des Terres et à la Forêt[11].

Cadre international

Accords-cadres au niveau mondial

Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques

La convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) est adoptée au cours du sommet de la Terre de Rio de Janeiro en 1992 par 154 États auxquels il faut ajouter la totalité des membres de la Communauté européenne. Elle est entrée en vigueur le , et le siège est à Bonn, en Allemagne. En 2021, 197 pays l'ont ratifiée[12] dont la France qui l'a signée le et ratifiée le [13]. La CCNUCC fournit, dans le cadre de l'ONU, un cadre de coopération inter-gouvernemental sur la question des changements climatiques et de leurs impacts. Ses membres se réunissent annuellement lors des Conférences des parties (COP) pour discuter de sa mise en œuvre. L’objectif de la Convention est de « stabiliser, […] les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère à un niveau qui empêche toute perturbation anthropique dangereuse du système climatique »[14],[15].

Protocole de Kyoto

Le Protocole de Kyoto, adopté en 1997 et approuvé par la France le [16], est le premier accord à rendre opérationnels les principes de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques en obligeant les États à stabiliser et réduire les émissions de gaz à effet de serre, là où la Convention les y « invite ». Il leur fixe des objectifs contraignants de réductions d'émissions et à cette fin est accompagné de la mise en place de mécanismes de flexibilité, comme les permis négociables (chaque pays dispose d’un quota d’émissions de CO2, et les pays vertueux, polluant moins que prévu, peuvent revendre leurs droits aux pays moins vertueux [17]) ou les mécanismes de développement propres (consistant pour une entreprise d’un pays développé d’investir dans un pays moins développé pour le développement durable, permettant de récupérer les crédits du CO2 qui n’auront pas été émis grâce à cet investissement[18]) [15].

Accord de Cancùn (2010)

L'Accord de Cancùn, adopté le lors de la Cop16 à Cancùn, réaffirme que l’adaptation doit être abordée avec le même niveau de priorité que l'atténuation et regroupe un ensemble de décisions et de mécanismes incitant à l’adoption de mesures concrètes comme le Cadre d’adaptation de Cancùn, le Comité pour l’adaptation, le Fonds vert pour le climat, un portail pour les plans et programmes nationaux d’adaptation, etc. L’objectif du Cadre d’adaptation de Cancùn est de renforcer la coopération internationale et d’améliorer la cohérence des actions d’adaptation. Le Fonds vert permet aux pays en développement de s'adapter au changement climatique. Cette proposition, soutenue par le Mexique, hôte de la conférence, doit également favoriser la protection des forêts tropicales et les partages des technologies propres comme le solaire ou l'éolien. L’Accord de Cancùn met également en place un processus permettant aux pays les moins développés (LDCs) et aux pays en développement intéressés de formuler et de mettre en œuvre des plans nationaux d’adaptations (NAPs) pour identifier et communiquer sur leurs besoins de moyen et long terme en matière d’adaptation[15],[19],[20].

Accord de Paris (2015)

L’Accord de Paris, premier accord international contraignant sur le climat, est adopté le par les 195 États Parties à la Convention à la COP21. Il est ratifié par la France le [21]. L'objectif à long terme de l'accord de Paris en matière de température est de maintenir l'augmentation de la température moyenne de la planète bien en dessous de °C par rapport aux niveaux préindustriels, et de préférence de limiter l'augmentation à 1,5 °C, en reconnaissant que cela réduirait considérablement les impacts du changement climatique. Les émissions devraient être réduites dès que possible et atteindre le niveau net zéro dans la seconde moitié du XXIe siècle[15].

Alliances internationales dont la France est partenaire

Partenariat France-Canada (2018-2019)

La France et le Canada partagent en 2018 un engagement commun pour la sauvegarde de la planète et l’avenir des générations futures. Celui-ci se traduit par neuf actions sur la période 2018-2019 : la réduction des émissions des secteurs du transport terrestre, maritime et aérien international, la promotion de l’efficacité énergétique, la tarification des émissions de carbone, la promotion des enjeux de développement durable dans les instances internationales, l'intégration du climat dans les actions d’aide au développement, la réduction des émissions dans les secteurs des forêts et de l’agriculture, le renforcement de la collaboration sur la science et le changement climatique ainsi que sur la recherche et l’innovation, le développement d’une finance verte et durable et la Promotion des stratégies d’adaptation aux changements climatiques et d’atténuation basées sur les écosystèmes et la nature[22].

Sortie du gaz et du pétrole : Alliance Boga (2021)

Le , la France s’allie avec onze autres pays dans une coalition, appelée « Beyond Oil and Gas Alliance » (BOGA), visant à ne plus produire de pétrole et de gaz sur leur territoire, à promouvoir des actions en ce sens et à créer une communauté internationale de pratique sur cette question[Note 2],[23],[24]. Ces nations s’engagent à ne plus octroyer de nouvelles concessions et licences pour la production et l’exploration de pétrole et de gaz – avec effet immédiat. Elles décident de fixer une date de fin d’exploitation et d’exploration – pour les licences déjà en cours – des hydrocarbures sur leur territoire. Cette date, qui n’est pas encore déterminée pour de nombreux pays, devra être « alignée sur l’accord de Paris. La France quant à elle a déjà fixé une date de sortie des hydrocarbures en 2040.

Export Finance for Future (E3F) (2021)

Le , les gouvernements du Danemark, de la France, de l'Allemagne, des Pays-Bas, de l'Espagne, de la Suède et du Royaume-Uni lancent la coalition « Export Finance for Future » (E3F) pour faire du financement public des exportations un moteur essentiel de la lutte contre le changement climatique et assurer une transition vers une économie à faible émission de carbone. Cet accord vise à mettre fin, à un horizon encore indéfini, au financement public des projets impliquant des énergies fossiles à l’export[25],[26]. En écho à cette alliance, la France rejoint, lors de la COP26, l’accord mettant fin au financement public à l’étranger de certains projets d’énergies fossiles dès fin 2022. Pour la France, cette déclaration concerne à la fois l’aide publique au développement bilatérale et les financements à l’export[27].

Déforestation : protection du bassin du Congo (2021)

Les dirigeants de 100 pays du monde s’engagent à arrêter d'ici 2030 la déforestation ainsi que la dégradation des terres d'ici à 2030 dans leurs pays respectifs, représentant plus de 85 % des forêts mondiales[28],[29]. Dans le cadre de cet accord, douze pays, dont la France, s'engagent à mobiliser conjointement 8,75 milliards de livres (12 milliards de dollars) de fonds publics entre 2021 et 2025, auxquels devraient s’ajouter 5,3 milliards de livres (7,2 milliards de dollars) d'investissements privés. Parmi ces fonds, 1,1 milliard de livres (1,5 milliard de dollars) seront fléchés pour protéger le bassin du Congo, qui abrite la deuxième plus grande forêt tropicale du monde après l'Amazonie[30],[31].

Transition écologique de l'Afrique-du-Sud (2021)

Les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne et l'Union européenne s'associent pour mobiliser 8,5 milliards de dollars [7,3 milliards d’euros] sur 3 à 5 ans pour soutenir la transition de l’Afrique du Sud, très dépendante du charbon, vers une économie à faible émission de CO2 et une société résiliente au changement climatique. Cet apport sera fait grâce à différents mécanismes comprenant des subventions, des prêts concessionnels, des investissements et des instruments de partage des risques, notamment pour associer le secteur privé[32],[33],[34].

Transport maritime ( 2021)

22 pays, dont la France, signent lors de la COP 26, la « Clydebank Declaration » visant à soutenir l'établissement de corridors verts (routes maritimes zéro émission) entre deux ports. Pour y parvenir, la déclaration s’appuie sur la collaboration internationale et la mise en place de partenariats entre les acteurs concernés : armateurs, ports, énergéticiens… L’objectif collectif des signataires est la mise en place d'au moins 6 corridors d’ici 2025[35],[31].

Transport aérien (2021)

22 pays, dont la France, signent le même jour l'« International Aviation Climate Ambition Coalition » (coalition sur l’ambition climatique de l’aviation internationale) visant à promouvoir des mesures spécifiques pour réduire les émissions du secteur aérien (carburants durables, régime de compensation et de réduction de carbone pour l’aviation internationale, nouvelles technologies)[36],[31].

Cadre européen

Politique européenne

Pacte vert pour l’Europe (2019-2024)

La Commission européenne se fixe en décembre 2019 six priorités pour la période 2019-2024 dont la définition d’un « European Green Deal » — en français, Pacte vert pour l'Europe —, un ensemble d'initiatives politiques visant à rendre l'Europe climatiquement neutre en 2050 et à permettre une croissance économique dissociée de l’utilisation des ressources, où personne n’est laissé de côté [37]. Il s’est traduit en particulier par l’adoption en juin 2021 de la loi européenne sur le climat [38].

Objectifs : réduction de -55 % des GES en 2030, neutralité carbone en 2050

Le 6 octobre 2021, un an avant de fixer un nouvel objectif de réduction des émissions et en préalable à la COP 26 de Glasgow, les dirigeants de l'UE approuvent, lors d'une réunion du Conseil européen, l'objectif d'une réduction des émissions de gaz à effet de serre d'au moins 55 % d'ici 2030 et de parvenir d'ici 2050 à une Union européenne neutre pour le climat. Le pacte vert pour l'Europe établit le programme et la feuille de route permettant à l'UE de concrétiser ses ambitions en matière de climat[39]. Afin d'atteindre cet objectif, l'UE révise l'ensemble de ses politiques et demande de faire de même à l'ensemble de ses membres, dans le cadre du paquet « Ajustement à l'objectif 55 »,« Fit for 55 » en anglais[40].

Rapportages Climat de la France

Le cadre communautaire prévoit depuis 2015 que chaque État membre se dote d’une stratégie de développement à faible émission de GES et doit soumettre à échéances régulières des informations (on parle de « rapportage ») sur les politiques et mesures qu'elle met en œuvre ou prévoit, pour réduire ses émissions de GES et lui permettre ainsi de tenir ses engagements internationaux[41].

Cadre national

Cadre législatif et réglementaire

Le cadre législatif en vigueur de l'action de l'État comprend les lois cadres suivantes[42] :

Diverses autres lois sectorielles viennent compléter le dispositif.

Stratégie et planification

La traduction des engagements de la France sur le climat et l'énergie en documents de planification s'articule en deux volets, nécessaires et complémentaires : l'atténuation et l'adaptation. Le tableau suivant synthétique les principaux documents de stratégie et de planification.

Niveau Atténuation Adaptation
international Accord de Paris sur le climat
européen Paquet climat-énergie Stratégie européenne d'adaptation au CC
national Stratégie nationale bas carbone Stratégie nationale d'adaptation au changement climatique
Plan national d'adaptation au changement climatique
régional SRADDET
intercommunal PCAET
SCOT
PLUI

Différents autres documents sectoriels ont des incidences sur les émissions des gaz à effet de serre : le plan de rénovation énergétique de l'habitat, le programme national de la forêt et du bois, le plan agroforesterie, le plan écophyto, la stratégie de développement de la mobilité propre incluse dans la PPE métropolitaine[43].

De même différents documents territoriaux ont également des incidences sur les émissions des gaz à effet de serre et viennent compléter le dispositif : le plan régional forêt bois, les schémas régionaux de biomasse, les plans de protection de l'atmosphère[43].

Atténuation

Stratégie bas-carbone

Budgets carbone 2019-2023, 2024-2028 et 2029-2033 par secteur, tels qu'ils sont définis dans la Stratégie nationale bas carbone révisée en 2020 (SNBC 2).
Historique et trajectoire des émissions de GES hors UTCATF en France entre 1990 et 2050, avec budgets carbones (SNBC2).

La stratégie nationale bas carbone (SNBC) est un outil de pilotage pour animer et suivre la politique de décarbonation de l’économie française et de transformation de son modèle énergétique. Elle définit des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle de la France à court/moyen terme – les budgets carbone, ou plafonds d’émissions à ne pas dépasser par périodes de cinq ans - et a deux ambitions : atteindre la neutralité carbone, c’est-à-dire zéro émissions nettes, à l’horizon 2050 (objectif introduit par le plan climat de juillet 2017 et inscrit dans la loi), et réduire l’empreinte carbone des Français, avec un objectif intermédiaire défini par la LTECV de réduction de 40 %, par rapport à 1990, à l’horizon 2030, conformément aux objectifs européens définis dans la « cadre sur le climat et l’énergie à l’horizon 2030 » de 2014. La stratégie et les budgets carbone sont juridiquement opposables pour le secteur public, principalement par un lien de prise en compte[Note 3],[44].

Les trois premiers budgets carbone ont été adoptés par décret en 2015 en même temps que la première stratégie nationale bas carbone. Le bilan provisoire du solde du premier budget carbone 2015-2018 indique un dépassement estimé à 65 Mt CO2eq sur l’ensemble de la période, soit un dépassement annuel moyen d’environ 16 Mt CO2eq par an. Les émissions de GES n’ont décru que de 1% par an en moyenne entre 2015 et 2018, alors que le scénario SNBC 2015 projetait une diminution de 2,2% par an en moyenne sur cette période, ceci serait principalement dû au faible prix des énergies[45].

La SNBC est révisée en mars 2020 sous la dénomination SNBC 2, pour tenir compte du rehaussement de l’ambition via un objectif de neutralité carbone à l’horizon 2050 énoncé par le Plan climat de juillet 2017. À celui-ci s’ajoutent les principaux objectifs de la LTECV, déjà intégrés dans la précédente SNBC, qu’ils soient transversaux, comme l’objectif de réduction de 50 % de la consommation d’énergie finale en 2050 par rapport à la référence de 2012, ou sectoriels[46].

Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE)

La Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) de métropole continentale exprime les orientations et priorités d’action des pouvoirs publics pour la gestion de l’ensemble des formes d’énergie sur le territoire métropolitain continental, afin d’atteindre les objectifs de la politique énergétique définis dans le code de l’énergie. Elle doit être compatible avec la SNBC (Article L141-1 du code de l’énergie). La PPE est encadrée par la loi du 17 août 2015. La PPE pour la Corse a été approuvée par décret en décembre 2015. Les PPE pour la Guyane, la Guadeloupe, Mayotte ont été approuvées en 2017[47].

Fiscalité carbone

Adaptation

Stratégie nationale d'adaptation de la France

Adoptés an 2006, les objectifs de la stratégie nationale d’adaptation sont de sous-tendre l'ensemble des démarches préconisées en matière d'adaptation au changement climatique, à savoir[48] :

  • agir pour la sécurité et la santé publique ;
  • tenir compte des inégalités sociales ;
  • limiter les coûts, tirer parti des avantages ;
  • préserver le patrimoine naturel.

L'adaptation doit être prise en compte au sein de tous les métiers et dans tous les secteurs économiques, sociaux et environnementaux comme l'eau, les risques, la santé, la biodiversité, l'agriculture, l'énergie et l'industrie, les transports, le bâtiment et l'habitat, le tourisme.

Plan national d'adaptation au changement climatique

Le premier plan national d'adaptation au changement climatique pour la période 2011-2015 est adopté en 2011. Ce plan, intersectoriel et interministériel, vise à incorporer l’adaptation dans toutes les politiques publiques, via 20 domaines thématiques : santé, eau, biodiversité, risques naturels, agriculture, forêt, pêche et aquaculture, tourisme, énergie et industrie, infrastructures et services de transport, urbanisme et cadre bâti, information, éducation et formation, recherche, financement et assurance, littoral, montagne, action européenne et internationale et gouvernance, et actions transversales. 5 à 6 actions sont retenues par thématique, regroupant chacune plusieurs mesures concrètes[49].

Un deuxième plan est produit pour la période 2017-2022, après évaluation du premier en 2015, pour adapter les territoires de la France métropolitaine et outre-mer aux changements climatiques régionaux cohérents avec l’objectif de long terme de l'Accord de Paris sur le climat[50].

Politiques transversales

Consommation d'énergie, premier pilier transversal de la transition énergétique

En 2017, la consommation d’énergie représentait 76 % des émissions de gaz à effet de serre françaises. C’est pourquoi le respect de l’atteinte de la neutralité carbone à l’horizon 2050 dépend de la capacité de la France à décarboner totalement le secteur de l’énergie et développer des puits de carbone pour compenser les émissions de gaz à effet de serre non évitables[51].

En 2018, la consommation finale d’énergie par secteur et par vecteur en 2018 (TWh) se répartissait de la façon suivant selon le bilan de l’énergie[52] :

Charbon Produits pétroliers
raffinés
Gaz (PCI) EnR Thermiques
et déchets
Electricité Chaleur
vendue
Total %
Industrie 13 28 115 21 124 18 318 19,5
Transports 453 2 40 10 0 504 31
Résidentiel 0 57 133 108 160 16 473 29,1
Tertiaire 0 36 89 10 137 10 282 17,3
Agriculture 37 3 2 8 0 50 3,1
Total 13 610 341 180 439 44 1628
% 0,8 37,5 20,9 11,1 27 2,7

Politiques sectorielles

Transports

En 2015, le secteur des transports a contribué à hauteur de 29,7 % aux émissions de gaz à effet de serre françaises. Les enjeux sont particulièrement importants pour le mode routier qui représente à lui seul 93,0 % des émissions du secteur des transports. Le CO2 est le principal gaz à effet de serre émis par les transports (96,7 %), suivi des gaz fluorés (2,0 %). Les mesures mises en œuvre pour réduire les émissions de CO2 des transports visent principalement à améliorer l’efficacité énergétique des véhicules neufs du transport routier, à encourager le développement des véhicules à faibles émissions, à favoriser le développement des biocarburants et autres carburants alternatifs, et à soutenir le report modal[53].

Investissements climat en France

Institutions

Conseil de défense écologique

Le Conseil de défense écologique est un Conseil des ministres restreint réunissant les principaux ministres chargés de la transition écologique, présidé par le président de la République et ayant pour but de fixer des priorités en matière de transition écologique, de les inclure dans l'action des ministères concernés et de vérifier leur mise en œuvre. Annoncé par le président de la République française, Emmanuel Macron, lors de sa conférence de presse du faisant suite au grand débat national, le conseil est créé par décret le mois suivant[54] à la suite du Conseil des ministres du 15 mai 2019[55].

Haut conseil pour le climat

Le Haut Conseil pour le Climat (HCC) est une instance consultative indépendante, créée en , placée auprès du Premier ministre et composée au plus de douze membres experts nommés par décret. Il est chargé d’apporter un éclairage indépendant sur la politique du Gouvernement en matière de climat, en particulier sur le niveau de compatibilité des différentes politiques publiques du pays vis-à-vis de l’accord de Paris sur le climat. Il peut être saisi par le Gouvernement, le président de l'Assemblée nationale, le président du Sénat ou à sa propre initiative.

Accélérateur de la transition écologique (AcTE)

Agence de la transition écologique

Recherche et innovation

Justice climatique

Droit français

Notion de préjudice écologique dans le code civil

Notion d'écocide dans le droit français

Recours et décisions de justice

Les contentieux climat à l’encontre des gouvernements se multiplient dans le monde. D’après un bilan du Grantham Institute publié en juillet 2019, 1 300 cas étaient recensés dans le monde, dont six en France[56].

L'« Affaire du siècle »

En mars 2019, quatre ONG (Notre affaire à tous, Greenpeace France, Oxfam France et la Fondation Nicolas Hulot), soutenues par près de 1,8 million de signataires d’une pétition en ligne, engagent une action en justice contre l'État pour dénoncer « l'inaction climatique » de l'État devant la justice[57],[58]. Le , le tribunal administratif de Paris condamne l'État pour « carences fautives à mettre en œuvre des politiques publiques lui permettant d'atteindre les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre qu'il s'est fixés ». Après supplément d'instruction, le , le tribunal donne raison aux défenseurs de l'environnement de « l'Affaire du siècle ». Il relève en effet que le plafond d’émissions de gaz à effet de serre fixé par le premier budget carbone pour la période 2015-2018 a été dépassé de 62 millions de tonnes « d’équivalent dioxyde de carbone » (Mt CO2eq). L'évaluation du préjudice se faisant à la date du jugement, le tribunal relève que la réduction substantielle des émissions de gaz à effet de serre en 2020, bien que liée de façon prépondérante aux effets de la crise sanitaire de la covid-19 et non à une action spécifique de l’Etat, doit être prise en compte. Il condamne ainsi l'État à la réparation du préjudice constaté de 15 MtCo2eq au plus tard au au plus tard, sans toutefois assortir cette injonction d’une astreinte[59],[60].

Affaire de Grand-Synthe

Damien Carême, maire écologiste de Grande-Synthe (Nord), annonce le , qu’il engage un recours contre l’État pour « non-respect de ses engagements climatiques » devant le Conseil d'État. Implantée sur un sol argileux, la ville est en effet, selon ses élus, particulièrement vulnérable aux risques liés au réchauffement climatique, notamment de submersion marine et d'inondation[61]. La ville de Paris, la ville de Grenoble, les associations Oxfam France, Greenpeace France, Notre Affaire à Tous, et la Fondation pour la Nature et l'Homme interviennent en soutien de la démarche du maire. En novembre 2020, le Conseil d'État donne trois mois au gouvernement pour prouver que la trajectoire de réduction des gaz à effets de serre pour 2030 (- 40 % par rapport à 1990) pourrait être respectée sans mesures supplémentaires[62]. Le gouvernement fournit des éléments supplémentaires qui ne convainquent toutefois pas le juge du Conseil d'État qui, le 1er juillet 2021, reconnaît l'insuffisance de la politique climatique gouvernementale pour atteindre les objectifs fixés et ordonne à l’État de prendre, d’ici le 31 mars 2022, des mesures supplémentaires pour atteindre ces objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. L'État prend acte de cette décision et précise que cet engagement se traduira notamment par les actions suivantes[63],[64] :

  • la publication rapide de l'ensemble des textes d'application de la loi "Climat et Résilience" dès lors que celle-ci aura été adoptée par le Parlement ;
  • un engagement politique fort dans l'adoption des nouvelles mesures en cours de discussion au niveau européen et qui couvrent un large champ d'émissions (industrie, transport, aviation, transport maritime). Cet engagement se traduira par une large priorité accordée à la négociation de ce cadre européen lors de la présidence française de l'Union Européenne qui débutera le 1er janvier 2022.

Education et formation

Education

Formation

Notes et références

Notes

  1. Une diminution de 3 % par an produit une division par 4 en 45,5 ans
  2. Les huit membres fondateurs de l'alliance BOGA sont, par ordre alphabétique : le Costa Rica, le Danemark (premier producteur de l’Union européenne de pétrole), la France, le Groenland, l’Irlande, le Pays de Galles, le Québec et la Suède.
  3. L’obligation de prise en compte impose de « ne pas s’écarter des orientations fondamentales sauf, sous le contrôle du juge, pour un motif tiré de l’intérêt de l’opération et dans la mesure ou cet intérêt le justifie » (CE, 9 juin 2004, 28 juillet 2004 et 17 mars 2010). Il en découle principalement que la SNBC ne peut être ignorée et que les écarts ont vocation à être explicités et argumentés.

Références

  1. Décret no 92-528 du 16 juin 1992 portant création de la mission interministérielle de l'effet de serre, JORF no 139 du 17 juin 1992, p. 7905–7906, NOR ENVP9200015D.
  2. Le facteur 4 en France , p. 74
  3. Loi no 2005-781 du 13 juillet 2005 de programme fixant les orientations de la politique énergétique
  4. « Une réalité », sur www.drias-climat.f (consulté le )
  5. « Impacts », sur www.drias-climat.f (consulté le )
  6. Marielle Court, « Connaître le climat de sa région en 2035 », sur www.lefigaro.fr, (consulté le )
  7. « Les scénarios RCP », sur /www.drias-climat.f (consulté le )
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  10. « Gaz à effet de serre et polluants atmosphériques - Bilan des émissions en France de 1990 à 2020 » [PDF], sur www.citepa.org (consulté le ), p. 4
  11. « Gaz à effet de serre et polluants atmosphériques - Bilan des émissions en France de 1990 à 2020 » [PDF], sur www.citepa.org (consulté le ), p. 6
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  51. « Programmation Pluriannuelle de l’énergie 2019-2028 », sur concertation-strategie-energie-climat.gouv.fr (consulté le ), p. 17
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  63. Léan Jabre, « Affaire Grande-Synthe : le gouvernement a neuf mois pour agir pour la qualité de l’air », sur www.lagazettedescommunes.com, (consulté le )
  64. « Communiqué des services du Premier ministre, en date du 1er juillet 2021, sur la décision du Conseil d'État dans l'affaire Grande Synthe en matière de lutte contre le changement climatique. », sur www.vie-publique.fr (consulté le )

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

Ouvrages

  • Jean Tirole, Politique climatique : une nouvelle architecture internationale., Paris, La Documentation française, , 358 p. (ISBN 978-2-11-007872-8, lire en ligne)
  • Gaël Virlouvet, Vingt ans de lutte contre le réchauffement climatique en France : bilan et perspectives des politiques publiques, Paris, Éditions des Journaux officiels, , 306 p. (lire en ligne)
  • François Bertrand, L’institutionnalisation locale des politiques climatiques en France, Paris, Peter Lang, , 50 p. (ISBN 978-2-87574-093-9, lire en ligne)
  • Isabelle Roussel, « Les territoires face aux changements climatiques. Une première génération d’initiatives locales », Pollution atmosphérique, no 221,‎ , p. 597-618 (lire en ligne, consulté le )

Rapports

  • Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique., Stratégie nationale d’adaptation au changement climatique, Paris, La Documentation française Ministère de l'écologie et du développement durable, , 97 p. (lire en ligne [PDF])
  • Conseil général de l'environnement et du développement durable, Le facteur 4 en France : division par 4 des émissions des gaz à effet de serre à l'horizon 2050., Paris, Ministère de l'écologie et du développement durable, , 230 p. (lire en ligne [PDF])
  • Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatique - Septième communication nationale de la France, Paris, Ministère de la transition écologique et solidaire, , 256 p. (lire en ligne [PDF])
  • Suzanne Rabaud, I Care & Consult, Rapport de l’évaluation environnementale stratégique de la stratégie nationale bas-carbone., Paris, Ministère de la transition écologique et solidaire, , 228 p. (lire en ligne [PDF])
  • Stratégie nationale bas-carbone., Paris, Ministère de la transition écologique et solidaire, , 192 p. (lire en ligne [PDF])
  • CITEPA, . Inventaire des émissions de polluants atmosphériques et de gaz à effet de serre en France – Format Secten., Paris, Ministère de la transition écologique et solidaire, , 496 p. (lire en ligne [PDF])