Pointe-Canot

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Pointe-Canot
Pointe-Canot
La route 313 à Pointe-Canot.
Administration
Pays Drapeau du Canada Canada
Province Drapeau du Nouveau-Brunswick Nouveau-Brunswick
Région Péninsule acadienne
Subdivision régionale Gloucester
Statut municipal District de services locaux
Maire Pierre-Luc Lanteigne
Constitution 1984
Démographie
Population 254 hab. (2011 en augmentation)
Densité 73 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 49′ 59″ nord, 64° 41′ 46″ ouest
Superficie 350 ha = 3,50 km2
Divers
Langue(s) Français (acadien)
Fuseau horaire UTC-4
Indicatif +1-506
Code géographique 130132
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouveau-Brunswick
Voir sur la carte administrative du Nouveau-Brunswick
Pointe-Canot

Pointe-Canot est un village de la Péninsule acadienne, dans le comté de Gloucester, au nord-est de la province canadienne du Nouveau-Brunswick. Le village a le statut de DSL.

Toponyme

Pointe-Canot est nommé ainsi d'après la pointe du même nom, elle-même nommée ainsi parce qu'on y avait retrouvé un canot micmac[1].

Géographie

Pointe-Canot est située à l'ouest de l'île de Lamèque. Le village est généralement considéré comme faisant partie de l'Acadie[2].

Géologie

Pointe-Canot possède des plages de sable. Le sous-sol de Pointe-Canot est composé principalement de roches sédimentaires du groupe de Pictou datant du Pennsylvanien (entre 300 et 311 millions d'années)[3].

Climat

Histoire

Pointe-Canot est situé dans le territoire historique des Micmacs, plus précisément dans le district de Sigenigteoag, qui comprend l'actuel côte Est du Nouveau-Brunswick, jusqu'à la baie de Fundy[4].

Selon ce que rapporte Donat Robichaud, la région est visitée par des pêcheurs Normands et Bretons dès la fin du XIIIe siècle[5]. Les Bretons sont en fait bien établis avant 1536[6]. Les Basques chassent la baleine en Europe à partir du XIIe siècle ou plus tôt mais, suite à l'effondrement de la population de ces cétacés, commencent à les chasser au sud du Labrador au XVIe siècle, en plus de pêcher la morue[6]. Ces pêcheurs viennent surtout du Pays basque espagnol mais ceux du Pays basque français deviennent de plus en plus nombreux[6]. Ils sont déjà bien installés vers 1540. Contrairement à une idée répandue, ils n'ont pas chassés la baleine de plus en plus loin jusqu'à atteindre l'Amérique mais s'y sont rendus directement[6]. Vers 1632, les pêcheurs de morue basques se déplacent dans des endroits plus reculés, dont Caraquet, Paspébiac et Shippagan, notamment pour éviter les attaques des Inuits et des pirates anglais ou danois, mais aussi à cause de la baisse de la population de baleine et de l'ouverture de la pêche au Svalbard[6]. La pêche basque dans la région dure sans encombres jusque vers la fin du XVIIe siècle[6].

Pointe-Canot est l'une des localités organisatrices du IVe Congrès mondial acadien, en 2009.

Chronologie municipale

1786 : la paroisse d'Alnwick est érigée dans le comté de Northumberland [7].

1814 : la paroisse de Saumarez est créée à partir de portions de la paroisse d'Alnwick et d'un territoire non organisé[7].

1826 : le comté de Gloucester est créé à partir des paroisses de Saumarez et de Beresford, du comté de Northumberland[7].

1831 : la paroisse de Caraquet est créée à partir d'une portion de la paroisse de Saumarez[7].

1851 : la paroisse de Shippagan est créée à partir d'une portion de la paroisse de Caraquet[7].

1851 : la paroisse d'Inkerman est créée à partir de portions des paroisses de Caraquet et de Shippagan[7].

1867 : Confédération canadienne.

Années 1870 : le comté de Gloucester est constitué en municipalité.

1947 : Shippagan est constitué en municipalité dans le territoire de la paroisse.

1958 : le village de Shippagan obtient le statut de ville.

1966 : la municipalité du comté de Gloucester est dissoute. La paroisse de Shippagan devient un district de services locaux. Des portions de la paroisse sont détachées pour former le village de Lamèque ainsi que les DSL de Le Goulet, de Sainte-Marie-sur-Mer et de Saint-Raphaël-sur-Mer.

1968 : le DSL de Pointe-Brûlée est créé à partir d'une portion de la paroisse de Shippagan.

1974 : le DSL de Pointe-Sauvage est créé à partir d'une portion de la paroisse de Shippagan.

1984 : les DSL de Baie-du-Petit-Pokemouche, Chemin-Coteau, de Chiasson-Savoy, de Cap-Bateau, de Haut-Lamèque, de Haut-Shippagan, de Miscou, de Petite-Lamèque, de Pointe-Alexandre, de Pointe-Canot, de Pigeon Hill, du Portage de Shippagan et de Sainte-Cécile sont créés à partir de portions de la paroisse de Shippagan.

Démographie

Le village comptait 243 habitants en 2006, comparativement à 285 en 2001, soit une baisse de 14,7 %. Il y avait 164 logements privés, dont 105 occupés par des résidents habituels[8].

Administration

Comité consultatif

En tant que district de services locaux, Pointe-Canot est administré directement par le ministère des Gouvernements locaux du Nouveau-Brunswick, secondé par un comité consultatif élu composé de cinq membres dont un président.

Liste des présidents successifs
Période Identité Étiquette Qualité
2010   Pierre-Luc Lanteigne    
2009   Pierre-Luc Lanteigne    
         
Les données manquantes sont à compléter.

Budget et fiscalité

Commission de services régionaux

Pointe-Canot fait partie de la Région 4[9], une commission de services régionaux (CSR) devant commencer officiellement ses activités le [10]. Contrairement aux municipalités, les DSL sont représentés au conseil par un nombre de représentants proportionnel à leur population et leur assiette fiscale[11]. Ces représentants sont élus par les présidents des DSL mais sont nommés par le gouvernement s'il n'y a pas assez de présidents en fonction[11]. Les services obligatoirement offerts par les CSR sont l'aménagement régional, l'aménagement local dans le cas des DSL, la gestion des déchets solides, la planification des mesures d'urgence ainsi que la collaboration en matière de services de police, la planification et le partage des coûts des infrastructures régionales de sport, de loisirs et de culture; d'autres services pourraient s'ajouter à cette liste[12].

Représentation

Drapeau du Nouveau-Brunswick Nouveau-Brunswick : Pointe-Canot fait partie de la circonscription de Lamèque-Shippagan-Miscou, qui est représentée à l'Assemblée législative du Nouveau-Brunswick par Paul Robichaud, du Parti progressiste-conservateur. Il fut élu en 1999 puis réélu depuis ce temps.

Drapeau du Canada Canada: Pointe-Canot fait partie de la circonscription fédérale d'Acadie-Bathurst. Cette circonscription est représentée à la Chambre des communes du Canada par Yvon Godin, du NPD. Il fut élu lors de l'élection de 1997 contre le député sortant Doug Young, en raison du mécontentement provoqué par une réforme du régime d’assurance-emploi[13].

Économie

Entreprise Péninsule, un organisme basé à Tracadie-Sheila faisant partie du réseau Entreprise, a la responsabilité du développement économique de la région[14].

L'économie des îles de Lamèque et Miscou est dominée par la pêche, l'exploitation de la tourbe, la culture de petits fruits, le tourisme et les services[14]. Des efforts de diversification économique sont pourtant en cours, notamment dans le secteur de l'énergie éolienne[14]. En fait, le développement économique de la région est centré principalement sur la ville de Lamèque, même s'il y a quelques développements résidentiels au village[14].

Infrastructures et services

Éducation

Les élèves francophones bénéficient d'écoles à Lamèque et à Shippagan. La ville de Shippagan possède également le CCNB-Péninsule acadienne et un campus de l'Université de Moncton.

Les anglophones bénéficient d'une école à Brantville accueillant les élèves de la maternelle à la huitième année. Ils doivent ensuite poursuivre leurs études à Miramichi. Les établissements d'enseignement supérieurs anglophones les plus proches sont à Fredericton ou Miramichi.

Il y a une bibliothèque publique à Lamèque.

Autres services publics

Le détachement de la Gendarmerie royale du Canada le plus proche est situé à Lamèque. Le poste d'Ambulance Nouveau-Brunswick et l'hôpital les plus proches sont aussi à Lamèque. Le bureau de poste le plus proche est quant à lui à Petite-Rivière-de-l'Île.

Existant depuis le , la Commission de gestion des déchets solides de la Péninsule acadienne (COGEDES) a son siège-social à Caraquet. Les déchets sont transférés au centre de transbordement de Tracadie-Sheila et les matières non-recyclables sont ensuite enfouies à Allardville.

Les francophones bénéficient du quotidien L'Acadie nouvelle, publié à Caraquet, ainsi que de l'hebdomadaire L'Étoile, de Dieppe. Les anglophones bénéficient quant à eux du quotidien Telegraph-Journal, publié à Saint-Jean.

Culture et patrimoine

Personnalités

  • Baromé Savoie, né à Pointe-Canot, sculpteur sur bois[15].

Pointe-Canot dans la culture

Pointe-Canot est mentionnée dans le recueil de poésie La terre tressée, de Claude Le Bouthillier[16].

Activité touristique

Pointe-Canot est reconnu pour ses plages surnommées Punta-Canot Beach. Plusieurs activités comme le kitesurf et le wakeboard sont souvent pratiquées, et en 2009 s'y est déroulé le championnat mondial de kitesurf. Un championnat de skimboard est prévu pour chaque été. La Punta-Canot Beach attire aussi plusieurs touriste.

Municipalités limitrophes

Notes et références

  1. (en) Alan Rayburn, Geographical Names of New Brunswick, Énergie, Mines et Ressources Canada, Ottawa, 1975, p. 70.
  2. Murielle K. Roy et Jean Daigle (dir.), Démographie et démolinguistique en Acadie, 1871-1991, L'Acadie des Maritimes, Moncton, Centre d'études acadiennes, Université de Moncton, (ISBN 2921166062), p. 141.
  3. (en) [PDF] Ministère des Ressources naturelles et de l'énergie du Nouveau-Brunswick, « Bedrock Geology of New Brunswick », (consulté le )
  4. (en) Philip K. Bock et William C. Sturtevant (dir.), Handbook of North American Indians, vol. 13, t. 1, Government Printing Office, , 777 p., p. 109-110
  5. (fr) Donat Robichaud, Le Grand Shippagan, 1976. p. 33-37
  6. a b c d e et f (en) Selma Huxley Barkham, « The Basque Whaling Establishments in Labrador 1536-1632 — A Summary », Arctic, vol. 37, no 4,‎ , p. 515-519 (lire en ligne, consulté le )
  7. a b c d e et f (en) Cleadie B. Barnett, « New Brunswick Parishes », dans New Brunswick's Past, 17 avril 1998 [lire en ligne (page consultée le 27 novembre 2008)].
  8. (fr) Chiffres de population et des logements, Canada, provinces et territoires, et localités désignées, recensements de 2006 et 2001 - Données intégralesStatistique Canada
  9. « Les communautés dans chacune des 12 Commissions de services régionaux (CSR) », sur Gouvernement du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
  10. « Conseils d'administration des commissions de services régionaux annoncés », sur Gouvernement du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
  11. a et b « Gouvernance des nouvelles commissions de services régionaux », sur Gouvernement du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
  12. « Services obligatoires », sur Gouvernement du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
  13. (fr) Réal Fradette, « Qui arrivera à défaire Yvon Godin », dans L'Acadie Nouvelle, 20 décembre 2008 [lire en ligne (page consultée le 20 décembre 2008)].
  14. a b c et d « District de services régionaux 4 », sur Bâtir des gouvernements locaux et des régions viables (Rapport Finn), sur Gouvernement du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
  15. « Sentier magique des sculptures », sur Les îles acadiennes (consulté le )
  16. Claude Le Bouthillier, La terre tressée : poésie, Tracadie-Sheila, La Grande Marrée, , 109 p. (ISBN 978-2-349-72276-8), p. 15

Voir aussi

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Bibliographie

  • (en) William F. Ganong, A Monograph of the Origins of the Settlements in New Brunswick, Ottawa, J. Hope, , 185 p.
  • (en) Alan Rayburn, Geographical Names of New Brunswick, Ottawa, Énergie, Mines et Ressources Canada,