Saint-Léolin

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Saint-Léolin
Administration
Pays Drapeau du Canada Canada
Province Drapeau du Nouveau-Brunswick Nouveau-Brunswick
Région Péninsule acadienne
Subdivision régionale Gloucester
Statut municipal Village
Maire
Mandat
Joseph Lanteigne
2021-2025
Constitution 1978
Démographie
Population 684 hab. (2012 en diminution)
Densité 35 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 46′ 30″ nord, 65° 09′ 17″ ouest
Superficie 1 978 ha = 19,78 km2
Divers
Langue(s) Français (officielle)
Fuseau horaire UTC-4
Indicatif +1-506
Code géographique 1315017
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouveau-Brunswick
Voir sur la carte administrative du Nouveau-Brunswick
Saint-Léolin
Liens
Site web http://villagesaintleolin.ca/

Saint-Léolin est un village canadien du comté de Gloucester, au nord-est du Nouveau-Brunswick.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Léolin est un nom d'origine galloise qui fut porté par plusieurs souverains, dont Llywelyn le Grand et Llywelyn le Dernier. Le village s'appelait à l'origine Saint-Joseph. La province ayant trois villages de ce nom à l'époque, cela causait des problèmes pour la livraison des courriers et la décision fut prise, le , de changer le nom temporairement pour Pépère (grand-père). Selon l'historien Mgr Donat Robichaud, rapporté par Paul-Émile Thériault, ce nom est probablement en l'honneur d'un homme âgé chez qui le bureau de poste a été installé[1]. Ce toponyme fut en vigueur jusqu'au , ou le nom actuel fut choisi[2].

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

Saint-Léolin se trouve à 50 kilomètres de route au nord-est de Bathurst. Le village a une superficie de 19,78 kilomètres carrés[3].

Saint-Léolin est généralement considérée comme faisant partie de l'Acadie[4].

Climat[modifier | modifier le code]

Logement[modifier | modifier le code]

Le village comptait 325 logements privés en 2006, dont 305 occupés par des résidents habituels. Parmi ces logements, 86,9 % sont individuels, 6,6 % sont jumelés, 3,3 % sont en rangée, 3,3 % sont des appartements ou duplex et 0,0 % sont des immeubles de moins de cinq étages. 78,7 % des logements sont possédés alors que 21,3 % sont loués. 72,1 % ont été construits avant 1986 et 11,5 % ont besoin de réparations majeures. Les logements comptent en moyenne 6,0 pièces et 0,0 % des logements comptent plus d'une personne habitant par pièce. Les logements possédés ont une valeur moyenne de 50 365 $, comparativement à 119 549 $ pour la province[5].

Histoire[modifier | modifier le code]

Saint-Léolin est situé dans le territoire historique des Micmacs, plus précisément dans le district de Gespegeogag, qui comprend le littoral de la baie des Chaleurs[6].

Le district de services locaux de Saint-Léolin est constitué en municipalité le [7].

La caserne de pompiers de Saint-Léolin est inaugurée en 1982[8]. Les rues sont dotées de noms la même année[9]. L'école Le Maillon ouvre ses portes en 1987[10].

Saint-Léolin est l'une des localités organisatrices du IVe Congrès mondial acadien, en 2009.

Chronologie municipale[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Selon le recensement de 2011, le tiers de la population a quitté le village depuis 2006, ce que contredisent plusieurs résidents, selon ce que rapporte Radio-Canada. Le maire pense organiser son propre recensement, d'autant plus que la municipalité risquerait de perdre des subventions ou des infrastructures; la population s'élèverait en fait à environ 600 personnes selon le maire[11]. Après vérification de la part de Statistique Canada, un réajustement au recensement 2011 a été apporté. Certains habitants avaient été inclus dans le village de Paquetville[12].

Évolution démographique de Saint-Léolin depuis 1981
1981 1986 1991 1996 2001 2006 2011 2016
799870856858802733684647
(Sources : [13],[14],[15])

Administration[modifier | modifier le code]

Conseil municipal[modifier | modifier le code]

Le conseil municipal est formé d'un maire et de 5 conseillers[7]. Le conseil municipal actuel est élu lors de l'élection quadriennale du [7]. Le conseiller Léon L. Collin est finalement élu à l'élection partielle du [16].

Mandat Fonctions Nom(s)
2012 - présent Maire Mathieu Chayer
Conseillers Vincent Downing, Linda Collin, Mélanie Hachey, Guy Bertin, Guy Cormier.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
2012 en cours Mathieu Chayer    
2001 2012 Joseph Lanteigne    
1998 2001 Edgar McGraw    
1995 1998 Jacques Godin    
Les données manquantes sont à compléter.

Commission de services régionaux[modifier | modifier le code]

Saint-Léolin fait partie de la Région 4[17], une commission de services régionaux (CSR) devant commencer officiellement ses activités le [18]. Saint-Léolin est représenté au conseil par son maire[19]. Les services obligatoirement offerts par les CSR sont l'aménagement régional, la gestion des déchets solides, la planification des mesures d'urgence ainsi que la collaboration en matière de services de police, la planification et le partage des coûts des infrastructures régionales de sport, de loisirs et de culture; d'autres services pourraient s'ajouter à cette liste[20].

Représentation[modifier | modifier le code]

Saint-Léolin est membre de l'Association francophone des municipalités du Nouveau-Brunswick[21].

Drapeau du Nouveau-Brunswick Nouveau-Brunswick: La circonscription de Caraquet est représentée à l'Assemblée législative du Nouveau-Brunswick par Hédard Albert, du parti libéral.

Drapeau du Canada Canada: Saint-Léolin fait partie de la circonscription d'Acadie-Bathurst. Cette circonscription est représentée à la Chambre des communes du Canada par Yvon Godin, du NPD. Il fut élu lors de l'élection de 1997 contre le député sortant Doug Young, en raison du mécontentement provoqué par une réforme du régime d’assurance-emploi[22].

Économie[modifier | modifier le code]

Entreprise Péninsule, un organisme basé à Tracadie-Sheila faisant partie du réseau Entreprise, a la responsabilité du développement économique de la région[23].

La plupart des gens travaillent au village ou à proximité[23]. L'industrie touristique crée quelques emplois sur place et il y a aussi de nombreux emplois disponibles dans le commerce, l'industrie de la pêche, la fabrication et la fonction publique à Caraquet[23].

Évolution du taux de chômage à Saint-Léolin
Sources[24],[25],[26]:

Vivre à Saint-Léolin[modifier | modifier le code]

Éducation[modifier | modifier le code]

Image externe
Photo de l'église Sainte-Marguerite-Bourgeoys, par rebapep / Léola, sur Flickr.

L'école locale, Le Maillon, accueille les élèves de la maternelle à la 4e année. Sa fermeture est annoncée pour l'été 2012 et les élèves seront transférés à l'école Léandre-Legresley de Grande-Anse[27]. De toute manière, les élèves doivent poursuivre leurs études de la neuvième à la douzième année à la Polyvalente Louis-Mailloux de Caraquet. La ville de Shippagan compte le CCNB-Péninsule acadienne et un campus de l'Université de Moncton.

Les anglophones bénéficient d'une école à Janeville mais doivent poursuivre leurs éducation à Bathurst de la sixième à la douzième année. Les établissements d'enseignement supérieurs anglophones les plus proches sont à Fredericton ou Miramichi.

Il y a une bibliothèque publique à Caraquet. Le bibliobus du Nord fait toutefois un arrêt au village[28].

Autres services publics[modifier | modifier le code]

Saint-Léolin possède une caserne de pompiers, qui dessert les localités voisines en cas de besoin[23]. La population est en fait dépendante des localités voisines, notamment Caraquet, pour la majeure partie des services[23]. Le détachement de la Gendarmerie royale du Canada le plus proche est d'ailleurs situé à Caraquet. Cette ville dispose également d'un poste d'Ambulance Nouveau-Brunswick et de l'hôpital de l'Enfant-Jésus. Le village possède toutefois un bureau de poste.

Existant depuis le , la Commission de gestion des déchets solides de la Péninsule acadienne (COGEDES) a son siège-social à Caraquet et la municipalité y a un représentant. Les déchets sont transférés au centre de transbordement de Tracadie-Sheila et les matières non-recyclables sont ensuite enfouies à Allardville.

L'église Saint-Marguerite-Bourgeoys est une église catholique romaine faisant partie du diocèse de Bathurst. La prière n'est plus récitée au conseil municipal[29].

Les francophones bénéficient du quotidien L'Acadie nouvelle, publié à Caraquet, ainsi que de l'hebdomadaire L'Étoile, de Dieppe. Les anglophones bénéficient quant à eux du quotidien Telegraph-Journal, publié à Saint-Jean.

Culture[modifier | modifier le code]

Langues[modifier | modifier le code]

Selon la Loi sur les langues officielles, Saint-Léolin est officiellement francophone[30] puisque moins de 20 % de la population parle l'anglais.

Municipalités limitrophes[modifier | modifier le code]

Rose des vents Grande-Anse Rose des vents
New Bandon N (New Bandon), Bertrand
O    Saint-Léolin    E
S
(New Bandon)
Bertrand

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Paul-Émile Thériault, « Une filière allemande à Maisonnette », L'Acadie nouvelle,‎
  2. (fr) Le Guide de l'Acadie
  3. « Profils des communautés de 2006 - Saint-Léolin - Population », sur Statistique Canada (consulté le ).
  4. Murielle K. Roy et Jean Daigle (dir.), Démographie et démolinguistique en Acadie, 1871-1991, L'Acadie des Maritimes, Moncton, Centre d'études acadiennes, Université de Moncton, , 908 p. (ISBN 2-921166-06-2), p. 141.
  5. « Profils des communautés de 2006 - Saint-Léolin - Familles et ménages », sur Statistique Canada (consulté le ).
  6. (en) Philip K. Bock et William C. Sturtevant (dir.), Handbook of North American Indians, vol. 13, t. 1, Government Printing Office, , 777 p., p. 109-110
  7. a b et c « Élections quadriennales municipales, le 14 mai 2012, Rapport du directeur général des élections municipales », sur Élections N.-B. (consulté le )
  8. William Thériault, « La caserne du service d'incendie de Saint-Léolin inaugurée par Smith », L'Évangéline, vol. ?, no 167,‎ , p. 4 (lire en ligne)
  9. PAL, « Les rues identifiées à Saint-Léolin », L'Évangéline, vol. 95, no 112,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  10. [PDF] « Francophone Sud », sur Ministère de l'Éducation du Nouveau-Brunswick (consulté le )
  11. Radio-Canada, « Les données du recensement laissent Saint-Léolin incrédule », Radio-Canada Nouvelles,‎ (lire en ligne)
  12. « Recensement: le mystère de Saint-Léolin résolu », Acadie Nouvelle,‎ (lire en ligne)
  13. « 1986 (2A) questionnaire abrégé des provinces aux municipalités », sur Statistique Canada (consulté le ).
  14. « Profils des communautés de 1996 - Saint-Léolin - Population » (consulté le )
  15. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2016 - Saint-Léolin » (consulté le ).
  16. « Les résultats non officiels des élections (2014-05-12) », sur Élections N.-B. (consulté le )
  17. « Les communautés dans chacune des 12 Commissions de services régionaux (CSR) », sur Gouvernement du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
  18. « Conseils d'administration des commissions de services régionaux annoncés », sur Gouvernement du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
  19. « Gouvernance des nouvelles commissions de services régionaux », sur Gouvernement du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
  20. « Services obligatoires », sur Gouvernement du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
  21. « Liste des municipalités membres », sur Association francophone des municipalités du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
  22. (fr) Réal Fradette, « Qui arrivera à défaire Yvon Godin », dans L'Acadie Nouvelle, 20 décembre 2008 [lire en ligne (page consultée le 20 décembre 2008)].
  23. a b c d et e « District de services régionaux 4 », sur Bâtir des gouvernements locaux et des régions viables (Rapport Finn), sur Gouvernement du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
  24. « Profils des communautés de 1996 - Saint-Léolin - Revenu et travail », sur Statistique Canada (consulté le ).
  25. « Profils des communautés de 2001 - Saint-Léolin - Travail », sur Statistique Canada (consulté le ).
  26. « Profils des communautés de 2006 - Saint-Léolin - Travail », sur Statistique Canada (consulté le ).
  27. Radio-Canada, « Caraquet reçoit la francophonie », Radio-Canada Nouvelles,‎ (lire en ligne)
  28. « Arrêts de bibliobus », sur Ministère de l'Éducation du Nouveau-Brunswick (consulté le )
  29. Radio-Canada, « Plusieurs conseils municipaux de la Péninsule acadienne abandonnent la prière », Radio-Canada Nouvelles,‎ (lire en ligne)
  30. Canada, Nouveau-Brunswick. « Loi sur les langues officielles », art. 35, 36, 37, 38 [lire en ligne (page consultée le 15 mars 2011)].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) William F. Ganong, A Monograph of the Origins of the Settlements in New Brunswick, Ottawa, J. Hope, , 185 p.
  • (en) Alan Rayburn, Geographical Names of New Brunswick, Ottawa, Énergie, Mines et Ressources Canada,