Aller au contenu

Paul-Eugène Roy

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 16 janvier 2022 à 21:04 et modifiée en dernier par Cortomaltais (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Paul-Eugène Roy
Image illustrative de l’article Paul-Eugène Roy
Biographie
Naissance
Berthier-en-Bas (Canada)
Ordination sacerdotale
Décès (à 66 ans)
Québec (Canada)
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale par
Louis-Nazaire Bégin
Archevêque de Québec
Archevêque coadjuteur de Québec
Archevêque titulaire de Seleucia Pieria
Évêque auxiliaire de Québec
Évêque titulaire d'Éleuthéropolis en Palestine

Blason
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Paul-Eugène Roy, né le à Berthier-en-Bas et décédé le à Québec, est un ecclésiastique canadien qui fut évêque de Québec de 1925 à 1926. Il a été longtemps auxiliaire puis coadjuteur du cardinal Bégin.

Biographie

Jeunesse et études

Le premier ancêtre de la famille, venu de Dieppe en Normandie vers 1663, Nicolas Roy ou LeRoy, s'est établi près de la chute Montmorency, à l'endroit aujourd'hui appelé Boischatel, puis de l'autre côté du fleuve Saint-Laurent, à Saint-Étienne-de-Beaumont[1][source insuffisante]. Le père de Paul-Eugène Roy, Benjamin Roy, et sa mère, Desange Gosselin, sont agriculteurs à Berthier-en-Bas (aujourd'hui Berthier-sur-Mer). Leur famille compte vingt enfants, dont une religieuse et cinq prêtres : Paul-Eugène, le curé Philéas Roy, de Rivière-du-Loup, Camille Roy, critique littéraire et recteur de l'Université Laval, le Père Arsène Roy, de l'ordre des Dominicains, et le curé Alexandre Roy, de Saint-Henri-de-Lauzon.

Paul-Eugène Roy entame en 1872 des études commerciales au collège de Lévis, mais dès l'année suivante transfère au petit Séminaire de Québec pour entreprendre son cours classique[2]. Diplômé en 1881, à 22 ans, il entre au Grand Séminaire de Québec. En raison de ses succès académiques, les supérieurs du séminaire l'envoient en 1882 suivre les cours de lettres à Paris, à l'Institut catholique et à la Sorbonne. Il en revient au bout de trois ans, avec son parchemin de licencié ès-lettres[2]. À l'Institut catholique, dans la vieille église historique des Carmes, l'abbé canadien avait été pendant deux ans le servant de messe de Pietro Gasparri, plus tard cardinal secrétaire d'État de Benoît XV et de Pie XI.

Professeur et curé

Revenu en 1885 à Québec, au séminaire de sa jeunesse, l'abbé Roy y fut ordonné prêtre le et il y vécut cinq ans. Il professa la rhétorique et fut préfet des études au petit séminaire. En 1890, il quittait Québec et s'en allait exercer le saint ministère en Nouvelle-Angleterre, où il fut curé neuf ans, à Sainte-Anne de Hartford, dans le Connecticut. En 1899, Bégin, devenu archevêque de Québec depuis un an, le rappelait dans son diocèse et le chargeait de prêcher et de quêter pour l'œuvre de l'Hôtel-Dieu, dont la situation financière se trouvait à ce moment sérieusement compromise.

En 1901, l'abbé Roy était nommé curé-fondateur de la paroisse de Notre-Dame de Jacques-Cartier, divisée de celle de Saint-Roch de Québec. En 1907, sur l'appel de l'archevêque, il se séparait de sa paroisse pour s'occuper de l'œuvre naissante de l'Action sociale catholique. Le , à 48 ans, il était élu par Pie X évêque d'Eleuthéropolis et auxiliaire de Québec.

Évêque et coadjuteur

Le suivant, il recevait des mains de son archevêque, Bégin, dans la basilique de Québec, l'onction qui fait les pontifes dans l'Église de Dieu. La vie de Paul-Eugène Roy, qui avait été jusque-là si active, continua de l'être tout autant, si elle ne le fut pas davantage. En 1909, il prenait part au concile plénier de Québec. En 1910, il organisait et dirigeait à Québec un congrès de tempérance qui eut beaucoup d'éclat. La même année, on le voyait tenir une place importante au congrès eucharistique de Montréal.

Deux ans après, en 1912, il présidait à Québec le grand congrès de la langue française au Canada. C'étaient là les événements marquants. Mais, il y en eut d'autres, évidemment, où se déployèrent son initiative, ses talents et sa prodigieuse activité. On se plaisait à répéter que Bégin avait eu la main heureuse dans le choix de son auxiliaire. Le vénéré archevêque s'en montrait lui-même très satisfait. Devenu cardinal en mai 1914, Bégin demanda et obtint que son cher auxiliaire passe au rang d'archevêque. Paul-Eugène Roy fut en effet nommé archevêque de Séleucie le de la même année 1914. Six ans plus tard, le , il devenait en plus coadjuteur du cardinal avec future succession.

Archevêque quelques mois

Mais le cancer de l'intestin, allait clouer le zélé coadjuteur sur un lit de douleur. Le , Paul-Eugène Roy entrait à l'hôpital pour n'en plus sortir. C'est dans sa chambre de malade qu'il recueillit, le , la succession de Bégin et que, le suivant, il reçut le pallium des archevêques, des mains de Joseph-Alfred Langlois, auxiliaire de Québec. C'est là également qu'il mourut, un mois après, le , à 65 ans.

Quelques jours avant de mourir, le , Paul-Eugène Roy signait de sa main, à l'adresse de ses prêtres, le testament spirituel que voici :

« Mes bien chers collaborateurs, — De mon lit de mort, voici les conseils que Dieu m'inspire de vous laisser et que je voudrais écrire avec les dernières gouttes de mon sang :
  1. un zèle ardent pour toutes les œuvres de la propagation de la foi, spécialement pour celle de notre société des missions étrangères et de notre séminaire Saint-François-Xavier ;
  2. un dévouement inlassable et vraiment surnaturel pour toutes nos œuvres d'Action sociale catholique, en particulier pour celles de la presse, de la tempérance et des unions ouvrières catholiques.
Veuillez agréer, avec ma plus affectueuse bénédiction, les vœux que je forme pour que se réalise de plus en plus parmi vous ma suprême et permanente devise dans le Sacré-Cœur de Jésus : Adveniat regnurn tuum ! . . . »

Notes et références

  1. « Les 24 ancêtres », sur Association des Familles Roy d'Amérique (consulté le )
  2. a et b Paul-Eugène Roy sur le Dictionnaire biographique du Canada

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes