Ligne de Saint-Benoît à La Rochelle-Ville

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Ligne de
Saint-Benoît à La Rochelle-Ville
Ligne de Poitiers à La Rochelle
Image illustrative de l’article Ligne de Saint-Benoît à La Rochelle-Ville
Carte de la ligne
Pays Drapeau de la France France
Villes desservies Saint-Benoît, Niort, La Rochelle
Historique
Mise en service 1856 – 1857
Électrification 1993
Concessionnaire RFF (depuis 1997)
Caractéristiques techniques
Numéro officiel 538 000
Longueur 140,728 km
Écartement standard (1,435 m)
Électrification 25 kV – 50 Hz
Pente maximale
Nombre de voies Double voie
Voie unique de Lusignan à St-Maixent
Signalisation BAPR
Trafic
Propriétaire RFF
Exploitant(s) SNCF
Trafic TGV, TER, fret

La ligne de Saint-Benoît à La Rochelle-Ville est une ligne ferroviaire française intégralement située dans la Région Poitou-Charentes. Elle s'embranche en gare de Saint-Benoît (Vienne) sur la ligne de Paris-Austerlitz à Bordeaux-Saint-Jean, et permet ainsi de relier la ville de Poitiers préfecture du département de la Vienne à celle de La Rochelle préfecture du département de la Charente-Maritime, via Niort préfecture du département des Deux-Sèvres.

Elle constitue la ligne 538 000 du réseau ferré national.

Une de ses particularités est d'être à voie unique sur 28 kilomètres, entre les gares de Lusignan et Saint-Maixent. En effet, avant la création de la SNCF, le trafic de cette section était très modéré, les convois reliant Paris à La Rochelle lui préférant l'itinéraire par Chartres, Saumur et Thouars.

Histoire

La concession de cette ligne et son embranchement vers Rochefort entrait dans le cadre de la fusion des Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans, du Centre, d'Orléans à Bordeaux et de Tours à Nantes entérinée par un décret du 27 mars 1852[1]. Il a fallu attendre 1856 pour atteindre Niort et l'année suivante pour atteindre La Rochelle et Rochefort. Au vu des impératifs militaires de l'époque, la jonction avec Rochefort est réalisée par l’intérieur des terres au niveau d'Aigrefeuille. L'embranchement Aigrefeuille-Rochefort sera cependant fermé à tout trafic (voyageurs et fret) le 8 octobre 1933, puis totalement déferré pour faire place après la Seconde Guerre mondiale à la route départementale 5 reliant Aigrefeuille à Rochefort.

La ligne est reprise par l'État à la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (PO) par une convention signée entre le ministre des Travaux publics et la Compagnie le 28 juin 1883. Cette convention est approuvée par une loi le 20 novembre suivant[2]. L'exploitation est alors reprise par l'administration des chemins de fer de l'État.

En 1993, la ligne a été profondément modernisée : électrification en 25 kV 50 Hz et mise en place du BAPR et d'une commande centralisée de voie unique à Niort en remplacement du block manuel. Ainsi, les trois gares encore ouvertes au trafic voyageurs et situées sur la section à voie unique (Rouillé, Pamproux et La Mothe-Saint-Héray) sont équipées d’une voie d’évitement télécommandée depuis Niort. Les gares de Lusignan et de Saint-Maixent qui se trouvent aux extrémités de la voie unique sont également télécommandées depuis Niort.

De Saint-Benoît à La Rochelle-Ville, la ligne a comporté jusqu’à vingt-huit gares. En 2011, seulement onze gares restent desservies par des trains de voyageurs (certaines fermées ont toujours un trafic fret). Dix-sept gares ont ainsi été fermées, la dernière en date étant la gare d’Épannes (prélude au cadencement en 2012), qui a été desservie pour la dernière fois le 1er juillet 2011[3].

Infrastructure

Vitesses limites

Vitesses limites de la ligne en 2012 pour les TGV, AGC, Z 21500, Z2 ou X 72500, en sens impair (certaines catégories de trains, comme les trains de marchandises, possèdent des limites plus faibles)[4] :

De (PK) À (PK) Limite (km/h)
Poitiers (voyageurs) Saint-Benoît (Vienne) 150
Saint-Benoît (Vienne) PK 8,1 140
PK 8,1 PK 38,8 160
PK 38,8 PK 48,9 140
PK 48,9 La Crèche 120
La Crèche PK 70,5 160
PK 70,5 Niort 150
Niort Epannes 130
Epannes PK 135,9 140
PK 135,9 La Rochelle-Ville 110

Relèvement de la vitesse limite

Les Contrats de Plan puis de Projets Etat-région 2000-2006 puis 2007-2013 prévoient un relèvement de la vitesse maximale autorisée à 220 km/h sur la section entre Niort et La Rochelle[5].

Ce relèvement, permettant un gain de temps moyen de 6 minutes, nécessite de nombreux travaux et aménagements :

  • régénération de voies et ballast, effectuées pour la plupart en 2003 et 2004,
  • ripages et rectification de tracés sur les courbes 49, 52, 53 et 56,
  • la mise au gabarit des ouvrages d’art,
  • le remplacement des Passages à Niveaux de Chambon (n°62), et Le Thou (n°69) par des passages souterrains,
  • la suppression du Passage à Niveau de La Jarrie (n°71) par la construction d'un pont-rail,
  • la création d’ouvrage de traversées de voies dans certaines gares du tracé,
  • l'adaptation de la signalisation à la circulation des trains à une vitesse supérieure à 160 km/h.

Cette opération, d'un coût total de 27 791 600 euros est financée 50 % par Réseau ferré de France, 30 % par l'État, 13 % par la Communauté d'agglomération de La Rochelle et le reste par les autres collectivités locales concernées (Conseil régional de Poitou-Charentes, Conseil général de la Charente-Maritime, Conseil général des Deux-Sèvres). La mise en service est prévue au second trimestre 2014[5].

Trafic

Voyageurs

L’électrification en 1993 a permis l’inauguration d'une liaison par TGV entre Paris et La Rochelle. Les TER ont été en partie convertis à la traction électrique (BB 22200 tractant des voitures Corail, Corail plus, Corail TER, USI, etc. offrant un panachage des rames assez original), des autorails diesel continuant de circuler sous caténaire. L’arrivée de cinq unités Z 21500 (matériel électrique) en 2004 a permis d’homogénéiser en partie le matériel. Ces engins ont ensuite été cédés à la Région des Pays de la Loire en échange de quatre unités B 82500 (AGC bimode bicourant) commandés neufs par cette dernière[6]. Depuis, tous les TER de l’axe Poitiers – La Rochelle sont assurés par des BGC Bibi.

TGV

En 2007 cinq aller-retour quotidiens sont proposés entre Paris et La Rochelle, mettant Paris à 2h51 de La Rochelle. Leur nombre est de sept en 2011[3].

TER

En semaine en 2011, huit aller-retour sont proposés en TER entre Poitiers et La Rochelle[3], plus un TER Niort – La Rochelle tôt le matin et un aller-retour omnibus entre Niort et Poitiers. Ces trains sont normalement assurés avec du matériel B 82500 en traction électrique (des B 81500 ont très exceptionnellement été employés lors de manques de disponibilité des B 82500) ; pour autant, il n’est pas rare de les voir circuler en traction diesel.

Fret

Dépendant entièrement de l'activité du port de La Pallice, grâce à une voie unique reliant le port à la gare de La Rochelle-ville à travers la ville, pour ses importations d'hydrocarbures et de grumes de bois et ses exportations de céréales, le trafic fret de la ligne Poitiers - La Rochelle est très modéré, avec une dizaine de trains quotidiens à l'expédition, et autant à la réception, dont notamment :

Projets

Peu après la section de séparation de courant électrique, sont en construction la LGV SEA ainsi que des raccordements à la ligne historique. Ils permettront aux TGV Paris - Niort - La Rochelle de diminuer leur temps de parcours.

Au début de l'année 2013, la région Poitou-Charentes a promis la réouverture de deux points d'arrêts : La gare d'Aigrefeuille - Le Thou et celle de La Jarrie[7]. Les mises en services, tout d'abord fixées pour fin 2015[7], sont désormais prévues pour l'année 2016[8]. Il est également envisagé de rouvrir le point d'arrêt de la gare d'Aytré, sans qu'une date ne soit fixée[8].

En juillet 2013, la Présidente de la région Poitou-Charentes a participé à une réunion de travail avec le Ministre des Transports pour accélérer le contenu du prochain contrat de plan État / Région sur les infrastructures de transports. Le contenu de ce prochain contrat de plan comprendrait la mise à double-voie de la section Lusignan - Saint-Maixent[9].

Notes et références

  1. « N° 3971 - Décret impérial qui approuve la convention passée, le 27 mars 1852, entre le ministre des Travaux Publics et la compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans : 27 mars 1852 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, x, vol. 9, no 520,‎ , p. 1071 - 1086 (lire en ligne).
  2. « N° 14217 - Loi qui approuve la convention passée le 28 juin 1883, entre le ministre des Travaux publics et la Compagnie des chemins de fer de Paris à Orléans : 20 novembre 1883 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 28, no 834,‎ , p. 352 - 359 (lire en ligne)
  3. a b et c Fiche horaire Poitiers - La Rochelle été 2011 lire en ligne (consulté le 5 août 2011)
  4. Renseignements techniques SNCF/RFF - RT 4124 Poitiers - La Rochelle, version du 5 mars 2012
  5. a et b Convention d'application du 28 mars 2011 pour les travaux de relèvement de vitesse à 220KM/H de la section Niort-La Rochelle, consulté le 9 septembre 2012.
  6. [PDF] Commission permanente du 2 avril 2007 du Conseil Régional de Poitou-Charentes, page 17.
  7. a et b « Soutien associatif et scolaire », article du 4 février 2013 sur www.sudouest.fr, consulté le 8 février 2013.
  8. a et b [PDF] Commission permanente du 12 juillet 2013 du Conseil Régional de Poitou-Charentes, page 16.
  9. [PDF] « Délibération relative aux grandes priorités de la région pour la contractualisation avec l'État et l'Europe entre 2014 et 2020. », pages 28 et 66.

Voir aussi

Article connexe