Capitainerie générale de Saint-Domingue

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Capitanía General de Santo Domingo

1535–1844

Drapeau
Croix de Bourgogne
Blason
Description de l'image 15thcenturyhispaniola.JPG.
Informations générales
Statut Administration coloniale espagnole
Capitale Saint-Domingue
Langue(s) Espagnol
Religion Catholique et vaudou
Monnaie Peso espagnol
Superficie
Superficie 48 442 km²

Entités précédentes :

  • Quisqueya, Caciquat Arawak de Jaragua
  • Quisqueya, Caciquat Arawak de Marién
  • Quisqueya, Caciquat Arawak de Maguá
  • Quisqueya, Caciquat Arawak de Maguana
  • Quisqueya, Caciquat Arawak de Higüey

Entités suivantes :

La Capitainerie générale de Saint-Domingue fut créée en 1535 et était rattachée à la Nouvelle-Espagne et à la « Real Audiencia de Saint-Domingue ».

La Real Audiencia de Saint-Domingue fut créée en 1511 mais ne s'installa sur l'île qu'en 1526. Elle administrait toutes les Indes Occidentales avant que d'autres Audiencias ne soient progressivement créées sur le Nouveau-Monde.

La capitainerie couvrait à sa création l'île de Saint-Domingue (ou Hispaniola), Cuba et Porto Rico (ces deux dernières furent séparées de la capitainerie lors de la création de la Capitainerie générale de Cuba en 1664 et celle de Port Rico en 1792), et avait pour capitale la ville de Saint-Domingue.

Cependant, à partir du début du XVIIe siècle, Hispaniola fut très vite convoitée par les flibustiers français, établis dans l'île de la Tortue située sur la côte nord-ouest, d'où ils pillaient les galions espagnols qui faisaient route vers l'Espagne.

La moitié occidentale de l'île allait peu à peu revenir aux boucaniers qui ravitaillaient en viande les flibustiers.

En 1665, la colonisation française fut officiellement reconnue par Louis XIV. Bertrand d'Ogeron fut alors nommé gouverneur de cette partie de l'île qui prit le nom de Saint-Domingue.

En octobre 1697, le traité de Ryswick mit fin à la guerre franco-espagnole et reconnut à la France le droit de se maintenir sur la partie occidentale de l'île (voir l'article : Histoire de Saint-Domingue), l'Espagne conservant la partie orientale.

Puis la partie orientale tomba également entre les mains des français en 1795, lors de la signature du Traité de Bâle. Cette réunification fut néanmoins de courte durée, puisque l'ouest de l'île fut très vite secoué par la révolution haïtienne, que l'Expédition de Saint-Domingue envoyée par Bonaparte ne put mater, et qui aboutira à l'indépendance de la république d'Haïti, première république noire du monde, proclamée en 1804 par Jean-Jacques Dessalines (voir l'article : Histoire d'Haïti).

Par la suite, une révolte des habitants hispanico-créoles délogera les Français de la partie orientale en 1809.

L'Espagne récupérant sa colonie s'y maintiendra jusqu'à ce que l'« indépendance de l'Haïti espagnol » soit proclamée le . Mais les haïtiens envahirent la partie orientale de l'île dès 1822. Les dominicains durent proclamer une nouvelle fois leur indépendance en 1844 et expulsèrent les haïtiens ; l'Espagne ne reconnut l'indépendance de Saint-Domingue qu'en 1855. Ils reprirent cependant la partie orientale de l'île en 1863 suite à la décision du président Pedro Santana et réinstallèrent la capitainerie. Mais la « Guerre de restauration » mit définitivement fin à la domination espagnole et à la capitainerie générale en 1867.

Liens internes