Abbaye de Hardehausen

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Abbaye de Hardehausen
image de l'abbaye
Ancien bâtiment conventuel de l’abbaye de Hardehausen
Diocèse Archidiocèse de Paderborn
Patronage Marie
Numéro d'ordre (selon Janauschek) 147 [1]
Fondation 1140
Dissolution 1803
Abbaye-mère Abbaye de Kamp
Abbayes-filles Abbaye de Marienfeld (1185)
Abbaye de Bredelar (1196)
Abbaye de Scharnebeck (1243)
Congrégation Ordre cistercien
Coordonnées 51° 32′ 59″ N, 8° 59′ 56″ E
Pays Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Land Rhénanie-du-Nord-Westphalie
Commune Warburg

L'abbaye de Hardehausen (en latin Abbatia Hardehusim) est une ancienne abbaye cistercienne, située à environ 15 km de Warburg, dans l’arrondissement de Höxter en Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Première abbaye cistercienne de Westphalie, fondée en 1140, elle devient l'une des forces économiques les plus importantes de la région de Warburg ainsi que le plus grand propriétaire ecclésiastique. Sécularisé en 1802, le lieu est à nouveau un monastère pour une courte période précédant la Deuxième Guerre mondiale, mais la communauté est dissoute par le régime national-socialiste. Depuis 1945, les bâtiments de l'ancienne abbaye hébergent la maison des jeunes de l’archidiocèse de Paderborn et, depuis 1949, la résidence universitaire de l’université populaire Anton Heinen.

Histoire[modifier | modifier le code]

Préhistoire[modifier | modifier le code]

En 1009 l’évêque Meinwerk de Paderborn érige un diocèse dans la colonie de Herswithehusen. Le , il note, dans les titres du couvent de Busdorf à Paderborn établissant ses propriétés et droits de dîme, que trois dépendances sont rattachées au domaine de Hiriswithuson (Hardehausen)[2].

Fondation[modifier | modifier le code]

L’abbaye est officiellement fondée à Pâques, le , par l’évêque de Paderborn Bernhard I. von Oesede ; c’est une abbaye-fille de celle de Kamp dans la vallée du Rhin, elle-même issue de l'abbaye de Morimond. Son nom lors de la fondation est Hardenhusium. L’endroit est situé dans une vallée boisée, entourée de marais ; ce choix d’une vallée est typique pour l’implantation d’abbayes cisterciennes. Le premier abbé, Daniel, vient avec douze moines de Kamp. Le contrat de fondation est signé le , après avoir réglé l’acquisition avec l'abbaye de Corvey, le duc Henri le Lion ainsi que les comtes d’Everstein et de Schöneberg, les premiers bâtiments sont érigés et les terres cultivées.

La construction des installations se termine en 1165, avec la dédicace de l’église par l’évêque Evergis. Le monastère est en même temps élevé au statut d’abbaye. Les abbés ont un siège et une voix au banc ecclésiastique du Saint-Empire romain germanique.

Hermann II. de Katzenelnbogen (de) de Münster passant à l’été 1184 par Paderborn, découvre l’abbaye de Hardehausen ; il s’arrête à son retour vers Münster à la communauté paysanne de Wadenhart, où l’abbaye de Marienfeld est construite et des moines de Hardehausen y sont envoyés[3]. En 1285, l’évêque Everhard von Diest de Münster appelle à protéger les bâtiments de l’abbaye de Hardehausen et accorde aux bienfaiteurs une dispense de carême, c’est-à-dire de la diète stricte de quarante jours[4].

L’abbaye de Hardehausen rassemble alors en majorité des fils issus de familles n’appartenant pas à la noblesse, de la région de Paderborn ou des diocèses voisins (Cologne, Mayence), contrairement à l’abbaye de Corvey qui accueille surtout les fils de familles nobles.

Réforme[modifier | modifier le code]

La Réforme a touché à la fois l’abbaye de Hardehausen et les abbayes-filles ou proches. L'élection du 41e abbé fut l’occasion de mettre en évidence deux groupes, l’un catholique, l’autre protestant, au sein de l’abbaye. Mais Martin Thonemann, catholique déclaré, parvint à obtenir la majorité face au candidat protestant et à devenir abbé[5].

Hardehausen fut mandaté pour mettre fin aux tentatives de réforme des autres monastères. L'abbé de Hardehausen visita par exemple l’abbaye de Scharnebeck pour la regagner à l'Église catholique. Scharnebeck fut en fait dissoute en 1531 après la démission de son abbé. Un autre abbé de Hardehausen servit de médiateur à l’abbaye de Loccum, fille de l’abbaye cistercienne de Volkenroda (une autre abbaye-fille de celle de Kamp), qui redevint catholique (1630-1634). Hardenhausen est aussi intervenu à l’abbaye d'Amelungsborn.

Guerre et reconstruction[modifier | modifier le code]

Au cours de la Guerre de Trente Ans (1618-1648), l'abbaye fut pillée et partiellement détruite. La reconstruction s'opéra sous le mandat des abbés Stephan Overgaer et Laurentius Kremper, entre 1680 et 1750 et donna à l'abbaye sa forme actuelle.

Sécularisation[modifier | modifier le code]

Lithographie de la collection Duncker : L’abbaye Hardehausen après sa transformation en manoir prussien par Franz von Merfeld au milieu du XIXe siècle.

Le , l’abbaye fut dissoute dans la vague de sécularisation initiée par les Français. Les moines durent quitter le monastère et le général français François Étienne Kellermann (1770–1835) obtint Hardehausen en donation. L’église fut démolie en 1812, le cheptel vendu ou mis aux enchères. Les terres furent affermées comme domaines d’état. Lorsque la Prusse récupéra la région, la forêt revint aussi à l’état. Le comte Franz de Merfeld obtint les bâtiments abandonnés, et les fit reconstruire en un château majestueux au prix d’efforts considérables. Après sa mort, un différend éclata entre les héritiers et c'est l'administrateur de longue date du domaine, Bang, qui le racheta en 1852 pour 170 000 Taler. Par la suite, il fut acquis par les comtes Wydenbruck, qui récupérèrent ainsi en particulier Bonenburg (maintenant un quartier de Warburg) dans leurs biens familiaux[6].

À partir de 1902, les bâtiments ont été utilisés pour héberger l’Institut royal de l’enseignement de Prusse[7]. Cette institution était connue dans toute l'Allemagne pour la mise en œuvre d’idées pédagogiques révolutionnaires pour le temps.

Hardenhausen redevient une abbaye[modifier | modifier le code]

La médiation du comte Stolberg et du prévôt de la cathédrale de Paderborn, Linneborn, aboutit à la réinstallation des Cisterciens : en 1927, le prieur Alfons Heun et des moines de l’abbaye de Marienstatt (en) dans le Westerwald réoccupèrent les bâtiments du monastère et, en 1931, le pape Pie XI redonna à Hardehausen son statut d’abbaye, dont Heun devint l’abbé[8]. Mais en 1938, la conjugaison de difficultés économiques et une ordonnance de dissolution du régime nazi, la communauté quitta Hardehausen pour s’installer à Magdeburg-Neustadt, en charge d’une paroisse. L'abbé Alfons Heun se rendit finalement au Brésil en 1939. Il y fut rejoint par d’autres moines et ils réussirent à y fonder l’abbaye Notre-Dame de l’Assomption de Hardehausen-Itatinga, dont Alfons Heun fut à nouveau élu abbé. Les droits canoniques de Hadehausen furent transférés dans le nouveau monastère, considéré comme le plus ancien monastère du Brésil[9].

Hardenhausen sous le régime national-socialiste[modifier | modifier le code]

Le domaine de Hardehausen fut par ailleurs vendu à la société Henschel de Cassel, puis revendu à l’Union des colonies de travailleurs catholiques, qui y installa un établissement de soins pour les alcooliques. En 1944, un Nationalpolitische Erziehungsanstalt, l’internat de Bensberg, s’installa à Hardehausen. Pendant cette période, une trentaine de détenus du camp de concentration de Buchenwald y étaient détachés pour y effectuer les tâches les plus dures[10]. Le lieu fut saisi par les Américains en , mais échappa à la destruction par l’intervention de l'archevêque Lorenz Jaeger.

De l'après-guerre à nos jours[modifier | modifier le code]

L’ancienne maison du recteur dans le moulin héberge aujourd’hui un lieu de rencontre pour les jeunes.
La nouvelle église érigée en 1965-1966.
L’église après sa transformation, 2015–2017.

Le responsable des jeunes dans le diocèse, Augustinus Reineke, ouvrit à Hardehausen en 1945 un centre pour les jeunes de l’archevêché de Paderborn[11]. Les premiers cours commencèrent pendant l’été 1945. En 1947, une Union de la jeunesse catholique allemande fut fondée, regroupant les différentes associations de jeunesse catholiques en Allemagne[12]. En 1949 y fut aussi installée une université populaire catholique, nommée d’après le prêtre et pédagogue pour adultes Anton Heinen (de). Depuis 1977, le centre de documentation sur l’histoire de la jeunesse catholique en Allemagne depuis la fin du XIXe siècle se trouve à Hardehausen, et depuis 1991, enfants et adolescents peuvent y apprendre, dans une ferme adaptée, des pratiques et des modes de pensée écologiques[13]. D'autres activités ont lieu à l'étranger : en 1996, l'organisation a reconstruit des maisons et un jardin d'enfants dans le village bosniaque de Vidovice. Depuis 2000, elle organise un camp de jeunes chaque année à Sarajevo.

Après guerre, en même temps que l'ouverture de la maison des jeunes, des sœurs de Saint Vincent de Paul emménagèrent à Hardehausen. Jusqu'en 2005, elles avaient une supérieure, puis deux sœurs seulement restèrent sur place, avant de quitter Hardehausen en 2008. L'année suivante, une petite communauté de franciscaines s'y installa, offrant un accueil et un accompagnement spirituel.

Les bâtiments[modifier | modifier le code]

Église[modifier | modifier le code]

Copie de la base et du chapiteau de l’église de l’abbaye démolie en 1812. L’original est utilisé comme autel dans la chapelle latérale de l’église construite en 1966.
Chapelle octogonale du cimetière, datant du XIVe siècle.

L’église de l’abbaye est, parmi les constructions de l’ordre cistercien, la seule église dont le plan est complètement de type Hirsau. Cette église à plan basilical à colonnes, en forme de croix et à toit plat (au moins au-dessus de la nef centrale, se terminait en une triple abside, avec deux absides latérales au transept. Elle disposait seulement d’un clocheton et n’a pas de clocher.

Le maître-autel était consacré à Sainte Marie Vierge Glorieuse (1160/1650) et les autels latéraux à Saint Pierre et Saint Paul (1185/1665), Saint Jean-Baptiste (1356/1656), Saint Nicolas (1656), la Trinité (1656) et Sainte Agnès et Sainte Lucie (1659). L’évêque Bernhard, cofondateur de l’abbaye et l’évêque Siegfried de Paderborn, un ami des cisterciens, reposaient selon leurs souhaits dans l’église. La chapelle Saint Etienne dans l’aile orientale hébergeait le caveau d’une famille noble de Westphalie, les Spiegel.

Il existait aussi une chapelle octogonale à deux étages dans le cimetière, un ossuaire du début du XIVe siècle et une chapelle mariale associée à l’hôpital.

La chapelle Sainte-Catherine ante portas (1261) a été démolie sur ordre de l'abbé en 1764. L’église elle-même, qui comptait parmi les monuments les plus importants de l’art roman de la Weser, a été démolie en 1812. Quatre bases de forme attique — deux tores entre lesquels se trouve une scotie entourée de filets — et un chapiteau corinthien ont été préservés.

Après l'installation de la maison des jeunes et de l'université populaire, une nouvelle église fut construite en 1965-1966 ; au cours des années suivantes, d'autres bâtiments furent transformés pour servir aux réunions et aux activités de loisir. L’ancien moulin, par exemple, accueille un point de rencontre et un café. En 2003, 2010 et 2011, les maisons accueillant les visiteurs, nommées d'après les abbés Stephan et Daniel, ainsi que Bernard de Clairvaux, ont été massivement rénovées, ainsi que le bâtiment principal en 2004-2005[13]. Une librairie et une boutique sont aussi intégrées à Hardehausen. Entre 2015 et 2017, l'église fut transformée et consacrée le [14].

Bâtiments conventuels[modifier | modifier le code]

Plan de l’ancien bâtiment conventuel.
Grenier.

L’abbaye occupait une surface de 72 acres, clos d’un mur d’enceinte. Les bâtiments conventuels, sur deux étages, formaient un carré, avec une aile sud prolongée, dont l‘abbé fit rénover certaines parties en style gothique. Dans l’aile occidentale se trouvait le bâtiment des convers. Dans le cloître nord, partiellement doublé, se trouvent des socles richement profilés datant de la phase de fondation. Une pierre de voûte dans le cloître oriental représente le symbole des trois lièvres[15].

Les bâtiments agricoles étaient groupés autour d’une cour orientée le long d’axe sud-est nord-ouest, avec des greniers (1723), des granges (1740), une auberge (XVIIIe siècle), ainsi qu’un « jardin des prélats » datant de l’époque baroque et doté d'une orangerie.

Travail et propriétés[modifier | modifier le code]

Ancien moulin à huile.
Hardehausener Hof à Paderborn.

La principale source de revenus du monastère venait initialement du travail agricole et de la transformation des produits agricoles. À partir du XIVe siècle, certaines terres ont été louées, car l’abbaye ne disposait plus d’un nombre suffisant de travailleurs pour les exploiter directement.

La propriété foncière de l’abbaye s’étendait, dans la direction est-ouest, de Salzkotten à Cassel et dans la direction nord-sud, de Brakel à Fritzlar. Elle inclut en outre, temporairement, un domaine viticole à Kessenich (près de Bonn)[16].

Lors de son installation en 1140, l’abbaye avait bénéficié des biens épiscopaux. En 1233, le monastère possédait environ 7,5 hectares de terres et une grange aux dîmes à Scherfede. Ses propriétés du monastère se sont étendues progressivement, occupant plus de 200 lieux[17]. Après l'extinction de leur lignée masculine, par exemple, la succession des comtes Everstein a échu en partie au monastère. Deux cents ans après sa fondation, le monastère était le plus grand propriétaire ecclésiastique de la principauté de Paderborn. Augmentée par des acquisitions et des dons, la propriété foncière du monastère comprenait alors 16 000 acres (6 475 hectares), dont 7500 acres (c. 3 000 hectares) de forêt. L’abbaye possédait des terres dans la plupart des villages voisins et dans la région de Warburg et exerçait un droit de propriété et de juridiction sur plusieurs lieux. Des « bureaux » spéciaux furent créés à des fins administratives. Des granges furent construites à Rozedehusen (aujourd'hui abandonnée), à Marienrode (Homburg) et à Mönchehof près de Cassel et le monastère disposait de plusieurs moulins le long du Diemel, à Fritzlar (1281) et à Borgentreich (1293)[16].

L’abbaye a possédé des bâtiments monastiques ou des maisons de ville à Paderborn (à partir de 1160), Salzkotten (1160), Fritzlar (1207), Warburg Mönchehof (1258), Wolfhagen (1259), Hofgeismar (1287), Volkmarsen (1286), Brakel (1291), Cassel (1298), Blankenrode (1301), Marsberg (1302), Nieheim (1322), Hamelin (1347), Höxter (1351), Grebenstein (1330/53), Borgentreich (1405), Peckelsheim (1408) et Cologne[18] (Les dates se réfèrent à l’année de fondation ou d’acquisition)[16].

À son apogée, l’abbaye abritait 450 moines et frères lais. Le poisson, les légumes et les fruits étaient les plats principaux des moines. La culture de fruits et de légumes était donc un élément essentiel de l’agriculture de l’abbaye ; une variété particulière de pommes, les Hardehäuser Klosterapfel (pommes de l’abbaye de Hardehausen), y a ainsi été cultivée. Les moines exploitaient aussi neuf étangs à poissons et avaient des droits de pêche dans le Diemel, de Billinghausen à Ossendorf. Par ailleurs, l’abbaye disposait aussi d’exploitations porcine et ovine (cette dernière servant à la production de laine), et pratiquait l’apiculture. À Hardehausen, il y avait aussi un cordonnier, un atelier de tissage et une minoterie[19].

L’abbaye posséda aussi pendant plusieurs années le droit de service religieux et la paroisse de Lüchtigen (près d’Osnabrück), qui avait été incorporée en 855 à l’abbaye de Corvey et fut vendue vers 1250 à Hardehausen, ainsi que le domaine viticole de Kessenich. Cet achat était destiné à aider l’abbaye de Corvey dans une période financièrement difficile.

Vie monastique[modifier | modifier le code]

Les abbayes filles et le contrôle spirituel[modifier | modifier le code]

Trois abbayes filles furent fondées à partir de Hardehausen : en 1185 celle de Marienfeld dans la région de Münster, en 1196 celle de Bredelar près de Marsberg et en 1243 celle de Scharnebeck, à Marienfliess près de Lunebourg. À celles-ci s’ajoute l’abbaye féminine de Wahlshausen, acquise par Hardehausen en 1293, puis vidée dans les années suivantes et transformée en 1320 en un nouveau prieuré de cisterciens. À Hardehausen incombait aussi le contrôle des abbayes de cisterciennes de Brenkhausen et de Wormeln. Les moines avaient aussi la charge spirituelle des villages de l’abbaye, dont les églises de la paroisse de Scherfede, où l’abbaye avait aussi le droit de présentation[20].

Le statut et le rôle de l'abbaye[modifier | modifier le code]

L'abbaye de Hardehausen était dès le début libre de toute tutelle et réussit à maintenir cette indépendance pour les terres nouvellement acquises. En outre, les maisons que l’abbaye possédait en ville et les religieux qui les habitaient, étaient exemptés de droits et d’obligations (par exemple, de celle de garde de nuit), jusqu’à une certaine limite ; il en était de même pour la circulation des marchandises.

Les activités des moines ont façonné le développement agricole de la région et ont contribué à leur renommée suprarégionale. Les abbés ont joué un rôle majeur dans l'accord frontalier avec le comté de Waldeck. Le monastère avait également un hôpital et fonctionnait comme une institution sociale, fournissant du pain aux personnes dans le besoin.

Liste des abbés[modifier | modifier le code]

Une liste des abbés successifs a été reconstituée par des historiens[21],[22]. Chaque abbé avait ses propres amoiries. Après 1802, l'année des trois abbés, la communauté monastique est dissoute.

  1. Daniel (1140–1155), abbé fondateur
  2. Albert (1155–1160)
  3. Siegfried (1160/1165–11??)
  4. Richard (c. 1172)
  5. Johannes (1173–1185)
  6. Nikolaus(1185–1204)
  7. Johannes II. (c. 1212)
  8. Albert (1214–1229)
  9. Gottfried von Merenberg (1232–1249)
  10. Gerhard (1250–1258)
  11. Johannes III. (1262–1275)
  12. Rudolf (1277–1279)
  13. Hermann (1281–1283)
  14. Robertus (c. 1284)
  15. Hermann (?)
  16. Friedrich de Hersideshusen (1287)
  17. Rudolf II. (1287–1292)
  18. Johannes IV. (1292–1314)
  19. Reinher (131?)
  20. Jakob (1322–1327)
  21. Andreas (1331)
  22. Berthold (1336)
  23. Heinrich (1343–1349)
  24. Konrad (1352–1354)
  25. Tylemann (1356–1368)
  26. Ludwig von Benvilte (1373–1396)
  27. Hermann II. (1399–1431)
  28. Albert II. (143?–1437)
  1. Hunold (1437–1448)
  2. Wilhelm (1448–1454)
  3. Ludwig II. (1455–1456)
  4. Johannes Münichen (1456–1459) de Hannoversch Münden
  5. Wilhelm II. (1459–1472)
  6. Hermann II. (1472–1497)
  7. Bartholomäus (1499–1504)
  8. Johannes V. (1505–1506)
  9. Konrad II. (1506)
  10. Johannes VI. (1510–1519)
  11. Konrad III. (1519–1529)
  12. Johannes VII. (1530–1544)
  13. Martin Thonemann (1544–1567) de Warburg
  14. Johannes (VIII.) Focken (1567–1573) de Warburg
  15. Johannes Prinz (1573–1595)
  16. Antonius Jäger (1595–1599) de Volkmarsen
  17. Jakob Luchtgenbach (1500–1635) de Peckelsheim
  18. Johannes X. Scherenbeck (1635–1657) de Werl
  19. Vinzenz Weimers (1657–1675) de Westheim
  20. Stephan Overgaer (1675–1713) de Beckum
  21. Laurentius Kremper (1713–1730) de Borgholz
  22. Heinrich Ludolf Spancken (1730–1736) de Neuenbeken
  23. Antonius II. Bönig (1736–1749) de Neuenbeken
  24. Heinrich (Johannes Conrad Bruns) (1749–1764) de Natzungen
  25. Bernhard Wescher (1764–1786) de Neuenheerse
  26. Heinrich Braun (1786–1802) de Rulkirchen (diocèse de Mayence)
  27. Bernhard II. Becker 1802 de Hoppecke
  28. Petrus von Gruben, 1802.

Après la sécularisation, puis la résinstallation des cisterciens :

57. Alfons Heun (1933–1938)[23].

Liste des recteurs de l'université populaire catholique Anton Heinen[modifier | modifier le code]

  • Johannes Knauer (1949–1951)
  • Clemens Brüggemann (1951–1962)[24]
  • Wilhelm Kuhne (1962–1992)[24]
  • Konrad Schmidt (1992–2011)[24]
  • Dirk Gresch (2011–2013)[25]
  • Uwe Wischkony (2013–)[26]

Références[modifier | modifier le code]

(de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de la page de Wikipédia en allemand intitulée « Kloster Hardehausen » (voir la liste des auteurs).

  1. (la) Leopold Janauschek, Originum Cisterciensium : in quo, praemissis congregationum domiciliis adjectisque tabulis chronologico-genealogicis, veterum abbatiarum a monachis habitatarum fundationes ad fidem antiquissimorum fontium primus descripsit, t. I, Vienne, Vindobonae, , 491 p. (lire en ligne), p. 96.
  2. (de) Franz Tenckhoff, Das Leben des Bischofs Meinwerk von Paderborn, Hannovre, Hahnsche Buchhandlung, (lire en ligne), p. 129-130.
  3. (de) Wilhelm Kohl, Die Bistümer der Kirchenprovinz Köln, vol. 7 : Das Bistum Münster. Die Diözese 1, Berlin, de Gruyter, (lire en ligne), p. 111.
  4. (de) Roger Wilmans et Heinrich Finke, Westfälisches Urkundenbuch, vol. 4, Regensberg, Münster, 1874,1880,1894, p. 859, Nr. 1862.
  5. (de) « Martin Thonemann – Abt von Hardehausen », sur Familie Thonemann (consulté le ).
  6. (de) Josef Leifeld, « Bonenburg », dans Franz Mürmann, Die Stadt Warburg 1036–1986:Beiträge zur Geschichte einer Stadt, vol. 2, Warburg, Hermes, , p. 435–436.
  7. (de) August Rake, « Königliche Erziehungsanstalt Hardehausen », dans Deutsche Fürsorge-Erziehungs-Anstalten in Wort und Bild, vol. 1, Halle a.d.Saale, , p. 469-476.
  8. (de) « Alfons Heun », sur Orden online.
  9. (pt) « A Abadia », sur Abadia de Hardehausen-Itatinga-SP (consulté le ).
  10. (de) Dieter Zühlke et Jan Erik Schulte, « Vom Rheinland nach Westfalen: KZ-Außenlager bei der „Nationalpolitischen Erziehungsanstalt“ in Bensberg und Hardehausen », dans Jan Erik Schulte (éd.), Konzentrationslager im Rheinland und in Westfalen 1933–1945: Zentrale Steuerung und regionale Initiative, Paderborn, Schöningh, (ISBN 3-506-71743-X), p. 113-130.
  11. (de) Georg Pahlke, « Von „Heim und Burg“ zum „Ort der Nichtalltäglichkeit“: Das Jugendhaus Hardehausen – gegründet 1945 », dans Konrad Schmidt (éd.), Hardehausen nach 1803: Dem Erbe verpflichtet – offen für die Zukunft, Paderborn, H&S-Verlag, , p. 173–214.
  12. « Histoire de la BDKJ ».
  13. a et b « Bâtiments actuels », sur Jugendhaus Hardehausen.
  14. (de) « Chronique de la transformation de l'église de la maison des jeunes de Hardehausen ».
  15. (de) Erhard Ueckermann, « Das Hasensymbol am Dom zu Paderborn, im Kloster Hardehausen, in der Kathedralkirche St. Paulus in Münster und der Klosterkirche Haina », Zeitschrift für Jagdwissenschaft, vol. 41,‎ , p. 285–291.
  16. a b et c Huck 1998.
  17. Huck 1993, p. 73.
  18. Kuhne 1989, p. 213.
  19. Schoene 1914.
  20. Hengst 1992.
  21. Kuhne 1989, p. 131 sq.
  22. Hengst 1992, p. 389 sq. (vol. I).
  23. (de) « Alfons Heun », sur Orden online (consulté le ).
  24. a b et c « Histoire de l’université populaire », sur Université populaire Antin Heinen (consulté le ).
  25. « Dirk Gresch nouveau recteur », sur Archevêché de Paderborn.
  26. « Uwe Wischkony nouveau directeur de l’université populaire de Hardehausen », sur Archevêché de Paderborn, .

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (de) Karl Schoene, « Kloster Hardehausen in Westfalen: sein Güterbesitz und seine wirtschafts- und verfassungsgeschichtliche Entwicklung bis zum Ende des 14. Jahrhunderts », Studien und Mitteilungen zur Geschichte des Benediktinerordens und seiner Zweige, vol. 35 = NF 4,‎ , p. 81–106, 216–244 (ISSN 0303-4224).
  • (de) Paul Günther, Die Klosterkirche Hardehausen. Ein Beitrag zur cisterziensischen Ordensbauweise während des 12. Jahrhunderts, Stuttgart, Diss. Technische Universität, .
  • (de) Wilhelm Kuhne, « Die Gründung des Klosters Hardehausen durch Bischof Bernhard I », dans Paul-Werner Scheele (dir.), Paderbornensis Ecclesia: Beiträge zur Geschichte des Erzbistums Paderborn (Festschrift für Lorenz Kardinal Jaeger zum 80. Geburtstag am 23. Sept. 1972), Münich, Schöningh, (ISBN 3-506-77624-X), p. 111–133.
  • (de) Wilhelm Kuhne, Hardehausen : "Pflanzt, wo die Wasser fließen", Paderborn, .
  • (de) Wilhelm Kuhne et Ruth Grammann, Hardehausen – Geist und Form, Paderborn, Landvolkshochschule „Anton Heinen“, Bonifatius-Druckerei, (ISBN 3 87088 308 1).
  • (de) Thomas-Sergej Huck, Das Zisterzienserkloster Hardehausen in Ostwestfalen von seiner Gründung im Jahre 1140 bis in das 15. Jahrhundert, Egelsbach, Hänsel-Hohenhausen, coll. « Studien zur Beschaffenheit und Organisation des klösterlichen Besitzes und zur Wirtschafts- und Rechtsgeschichte des Klosters unter besonderer Berücksichtigung siedlungsgeschichtlicher Aspekte. », (ISBN 3-8267-2463-1).
  • (de) Thomas-Sergej Huck, « Einsatzmöglichkeiten elektronischer Datenbanken in der Geschichtswissenschaft am Beispiel einer Unter- suchung über das Zisterzienserkloster Hardehausen (1140-1803) », Historical Social Research, vol. 18, no 1,‎ , p. 71-91 (lire en ligne).
  • (de) Thomas-Sergej Huck, « Wirtschafts- und besitzgeschichtliche Entwicklung des ostwestfälischen Zisterzienserklosters Hardehausen im Gebiet von Hofgeismar bis zum Ausklang des 14. Jahrhunderts », ZHG – Zeitschrift für Hessische Geschichte, vol. 99,‎ , p. 27–52 (ISSN 0342-3107).
  • (de) Horst Conrad (éd.), Die Kopiar- und Urbarüberlieferung des Klosters Hardehausen des 12. bis 14. Jahrhunderts, Münster, coll. « Vereinigte Westfälische Adelsarchive », .
  • (de) Helmut Müller (éd.), Urkunden des Klosters Hardehausen, Paderborn, Mentis, coll. « Westfälische Urkunden », (ISBN 3-89785-294-2).
  • (de) Karl Hengst (dir.), Westfälisches Klosterbuch: Lexikon der vor 1815 errichteten Stifte und Klöster von ihrer Gründung bis zur Aufhebung, vol. 1, Münster, Ahlen - Mülheim, , p. 389-395.
  • (de) Konrad Schmidt (dir.), Hardehausen nach 1803 : Dem Erbe verpflichtet – offen für die Zukunft, Paderborn, H&S-Verlag, .

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