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Le '''frelon à pattes jaunes''' ('''''Vespa velutina'''''), également appelé '''frelon asiatique''', est, comme tous les frelons, un [[hyménoptère]] de la famille des [[Vespidae]], et du genre ''[[Vespa (insecte)|Vespa]]''.
Le '''frelon à pattes jaunes''' ('''''Vespa velutina'''''), également appelé '''frelon asiatique''', est, comme tous les frelons, un [[hyménoptère]] de la famille des [[Vespidae]], et du genre ''[[Vespa (insecte)|Vespa]]''.


Il existe de nombreuses sous-espèces (Carpenter & Kojima, 1997), dont ''Vespa velutina nigrithorax''<ref name=mnhn2>{{Lien web
Il existe de nombreuses sous-espèces (Carpenter & Kojima, 1997), dont ''Vespa velutina nigrithorax''<ref name="mnhn2">{{Lien web
|url = http://frelonasiatique.mnhn.fr/biologie/|titre = Biologie du frelon asiatique Vespa velutina|site = le site du [[Muséum national d'histoire naturelle]]|consulté le = 10 août 2015}}.</ref> décrite en 1905 par du Buysson de [[Darjeeling (ville)|Darjeeling]] (Inde). Naturellement acclimatée à un milieu tempéré à sub-tropical, cette sous-espèce<ref name="rus">''Le traité rustica de l’apiculture'', rustica éditions, 2011, ISBN 978-2-8153-0157-2, {{p.|112}}.</ref> a été introduite en [[France]] (probablement avant 2004<ref name="Haxaire06">Jean Haxaire, Jean-Pierre Bouguet et Jean-Philippe Tamisier (2006). [http://inpn.mnhn.fr/fichesEspece/Vespa_velutina_fichiers/Haxaire%20et%20al%202006.pdf « ''Vespa velutina'' Lepeletier, 1836, une redoutable nouveauté pour la faune de France (Hym., Vespidae) »], ''Bulletin de la [[Société entomologique de France]]'', 111(2):194.</ref>{{,}}<ref>Claire Villemant, Jean Haxaire, Jean-Claude Streito (2006). [http://frelonasiatique.mnhn.fr/wp-content/uploads/sites/10/2015/07/Villemant-et-al.2006.pdf Premier bilan de l’invasion de Vespa velutina lepeletier en France (Hymenoptera, Vespidae)], ''Bulletin de la [[Société entomologique de France]]'', 111(4):535.</ref>). On la rencontre en Asie continentale jusqu’au nord de l’Inde et dans les montagnes de Chine, zones géographiques où le climat est comparable à celui de la France, ce qui explique qu'aient été possibles son installation et la colonisation de nouveaux territoires en Europe<ref>Villemant, C., Barbet-Massin, M., Perrard, A., Muller, F., Gargominy, O., Jiguet, F., Rome, Q., 2011. Predicting the invasion risk by the alien bee-hawking yellow-legged hornet Vespa velutina nigrithorax across Europe and other continents with niche models. Biological Conservation 144, 2142–2150.</ref><ref name="mnhn2" />.
|url=http://inpn.mnhn.fr/isb/espece/cd_nom/433590
|titre=Vespa velutina nigrithorax de Buysson, 1905
|site=le site du [[Muséum national d'histoire naturelle]]
|consulté le=13 septembre 2011
}}.</ref> décrite en 1905 par du Buysson de [[Darjeeling (ville)|Darjeeling]] (Inde). Naturellement acclimatée à un milieu tempéré à sub-tropical, cette sous-espèce<ref name="rus">''Le traité rustica de l’apiculture'', rustica éditions, 2011, ISBN 978-2-8153-0157-2, {{p.|112}}.</ref> a été introduite en [[France]] (probablement avant 2004<ref name="Haxaire06">Jean Haxaire, Jean-Pierre Bouguet et Jean-Philippe Tamisier (2006). [http://inpn.mnhn.fr/fichesEspece/Vespa_velutina_fichiers/Haxaire%20et%20al%202006.pdf « ''Vespa velutina'' Lepeletier, 1836, une redoutable nouveauté pour la faune de France (Hym., Vespidae) »], ''Bulletin de la [[Société entomologique de France]]'', 111(2):194.</ref>{{,}}<ref>[http://inpn.mnhn.fr/fichesEspece/Vespa_velutina_fichiers/Villemant%20et%20al%202006%20BSEF.pdf Villemant {{et al.}} 2006].</ref>). On la rencontre en Asie continentale jusqu’au nord de l’Inde et dans les montagnes de Chine, zones géographiques où le climat est comparable à celui de la France, ce qui explique qu'aient été possibles son installation et la colonisation de nouveaux territoires en Europe<ref>Villemant, C., Barbet-Massin, M., Perrard, A., Muller, F., Gargominy, O., Jiguet, F., Rome, Q., 2011. Predicting the invasion risk by the alien bee-hawking yellow-legged hornet Vespa velutina nigrithorax across Europe and other continents with niche models. Biological Conservation 144, 2142–2150.</ref>.


== Description ==
== Description ==
=== Reine ou fondatrice ===
=== Reine ou fondatrice ===
La reine mesure jusqu'à {{unité|3.5|cm}}<ref name=mnhn>{{Lien web
La reine mesure jusqu'à {{unité|3.5|cm}}<ref name="mnhn">{{Lien web
|url = http://frelonasiatique.mnhn.fr/identification/|titre = Identification du frelon asiatique Vespa velutina|site = le site du [[Muséum national d'histoire naturelle]]|consulté le = 10 août 2015}}.</ref>. Sa durée de vie est d'un an. Chaque reine fonde sa propre colonie au printemps du mois de mars jusqu'à début août <ref name="mnhn2" />. Elle se compose alors de [[larve]]s qui deviendront les premières ouvrières, aussi appelées ouvrières de {{Citation|première caste}}. À partir du début du mois de juin, la colonie est composée d'ouvrières adultes et vers la fin de l'été, également de mâles et de femelles sexuées<ref name=":0">{{Article|langue = en|prénom1 = Q.|nom1 = Rome|prénom2 = F. J.|nom2 = Muller|prénom3 = A.|nom3 = Touret-Alby|prénom4 = E.|nom4 = Darrouzet|titre = Caste differentiation and seasonal changes in Vespa velutina (Hym.: Vespidae) colonies in its introduced range|périodique = Journal of Applied Entomology|date = 2015-01-01|issn = 1439-0418|doi = 10.1111/jen.12210|lire en ligne = http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/jen.12210/abstract|consulté le = 2015-08-10|pages = n/a-n/a}}</ref>. Les femelles sexuées, futures reines, passent l'hiver en [[diapause]] dans un endroit abrité, souvent enterré, et sortent au printemps pour fonder de nouvelles colonies.
|url=http://inpn.mnhn.fr/isb/espece/cd_nom/433589
|titre=Vespa velutina Lepeletier, 1836
|site=le site du [[Muséum national d'histoire naturelle]]
|consulté le=13 septembre 2011
}}.</ref>. Sa durée de vie est d'un an. Chaque reine fonde sa propre colonie au printemps du mois de mars jusqu'à début août . Elle se compose alors de [[larve]]s qui deviendront les premières ouvrières, aussi appelées ouvrières de {{Citation|première caste}}. À partir du début du mois de juin, la colonie est composée d'ouvrières adultes et vers la fin de l'été de mâles et de femelles sexuées. Les femelles sexuées, futures reines, passent l'hiver en [[diapause]] dans un endroit abrité, souvent enterré, et sortent au printemps pour fonder de nouvelles colonies.


=== Nid ===
=== Nid ===
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Le nid ou « guêpier », fait de fibre de cellulose mâchée comme chez la majorité des guêpes (certaines, non Vespidae, construisent avec de la boue), peut atteindre un mètre de haut et {{unité|80|cm}} de diamètre. Construit au printemps<ref>Mollet {{et al.}} (2007) - [http://www.apistory.fr/PAGES/unefondatriceconstruitsonnid.html Voir reportage photo sur la fabrication du nid.].</ref>, il est aérien, le plus souvent situé dans des arbres à plusieurs mètres de hauteur, quelquefois au ras du sol, sous une charpente ou dans des cheminées<ref>[http://videos.lalibre.be/video/actu/vespa-velutina-nest/?sig=iLyROoafM4tt Vidéo d'un nid de Vespa velutina analysé aux rayons X] dans ''[[La Libre Belgique]]'', 2009.</ref>. Ce frelon étant opportuniste, son nid est retrouvé aussi bien dans des habitations que sur du mobilier urbain.
Le nid ou « guêpier », fait de fibre de cellulose mâchée comme chez la majorité des guêpes (certaines, non Vespidae, construisent avec de la boue), peut atteindre un mètre de haut et {{unité|80|cm}} de diamètre. Construit au printemps<ref>Mollet {{et al.}} (2007) - [http://www.apistory.fr/PAGES/unefondatriceconstruitsonnid.html Voir reportage photo sur la fabrication du nid.].</ref>, il est aérien, le plus souvent situé dans des arbres à plusieurs mètres de hauteur, quelquefois au ras du sol, sous une charpente ou dans des cheminées<ref>[http://videos.lalibre.be/video/actu/vespa-velutina-nest/?sig=iLyROoafM4tt Vidéo d'un nid de Vespa velutina analysé aux rayons X] dans ''[[La Libre Belgique]]'', 2009.</ref>. Ce frelon étant opportuniste, son nid est retrouvé aussi bien dans des habitations que sur du mobilier urbain.


Il est généralement de forme sphérique et possède un orifice de sortie latéral. {{Référence nécessaire|Chaque nid abrite quelque {{nombre|2000|frelons}}, dont 150 fondatrices qui peuvent, l'année suivante, nidifier si elles sont fécondées}}. Cependant, un grand nombre de ces reines ne passeront pas l'hiver.
Il est généralement de forme sphérique et possède un orifice de sortie latéral<ref name="mnhn" />. Chaque nid abrite quelque 2000 frelons, dont plus de 550 fondatrices qui peuvent, l'année suivante, nidifier si elles sont fécondées<ref name=":0" />. Cependant, un grand nombre de ces reines ne passeront pas l'hiver.


Il est abandonné pendant l'hiver. {{Référence nécessaire|Durant cette période, il a été observé en France que certains oiseaux ravageaient le nid}}. Ce comportement n'a aucune conséquence sur la pérennité de l'espèce puisque le nid est vide.
Il est abandonné pendant l'hiver. Durant cette période, il a été observé en France que certains oiseaux ravageaient le nid<ref name=":1">{{Lien web|langue = |titre = Lutter contre le frelon asiatique Vespa velutina|url = http://frelonasiatique.mnhn.fr/lutte/|site = le site du [[Muséum national d'histoire naturelle]]|date = |consulté le = 10 août 2015}}</ref>. Ce comportement n'a aucune conséquence sur la pérennité de l'espèce puisque le nid est vide.
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=== Confusions possibles ===
=== Confusions possibles ===
==== ''Vespa crabro'' ====
==== ''Vespa crabro'' ====
''[[Vespa crabro]]'' (le frelon d'Europe) est plus grand et possède un aspect plus coloré. Ses teintes rouges et jaunes contrastent avec l'aspect plus sombre de ''Vespa velutina''<ref>[http://www.same-apiculture.colinweb.fr/Le-frelon-asiatique-prejuges-et Différences entre frelons asiatiques et européens].</ref>{{,}}<ref>[http://myrmecofourmis.fr/Frelons-Vespa-crabro Frelons européens].</ref>.
''[[Vespa crabro]]'' (le frelon d'Europe) est plus grand et possède un aspect plus coloré. Ses teintes rouges et jaunes contrastent avec l'aspect plus sombre de ''Vespa velutina''<ref name="mnhn" /><ref>[http://www.same-apiculture.colinweb.fr/Le-frelon-asiatique-prejuges-et Différences entre frelons asiatiques et européens].</ref>{{,}}<ref>[http://myrmecofourmis.fr/Frelons-Vespa-crabro Frelons européens].</ref>.
Le nid, moins volumineux que celui de ''Vespa velutina'', toujours ouvert vers le bas (le trou d'entrée de celui de ''Vespa velutina'' se situe sur le côté), est édifié dans un tronc creux ou sous un abri, parfois dans le sol, mais jamais en haut des grands arbres.
Le nid, moins volumineux que celui de ''Vespa velutina'', toujours ouvert vers le bas (le trou d'entrée de celui de ''Vespa velutina'' se situe sur le côté), est édifié dans un tronc creux ou sous un abri, parfois dans le sol, mais jamais en haut des grands arbres.
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|en ligne le=19 février 2007
|en ligne le=19 février 2007
|consulté le=28 août 2009
|consulté le=28 août 2009
}}.</ref>{{,}}<ref>[[Fiche Vespa velutina INPN : Nutrition]].</ref> (essentiellement les espèces domestiquées). Pour les capturer, il se positionne en vol stationnaire à l'entrée d'une [[ruche]] {{Référence nécessaire| ou sur leurs lieux de récolte}}. Sa taille plus importante et ses grandes pattes lui permettent de saisir une abeille et de l'emporter avec lui. Il ne gardera de l'abeille que le thorax et en fera une boulette qu'il emportera pour nourrir les larves de sa colonie. Le frelon adulte se nourrit de fruits mûrs et de nectar<ref name="Haxaire06"/>’<ref>{{Lien web
}}.</ref>{{,}}<ref name="mnhn2" /> (essentiellement les espèces domestiquées). Pour les capturer, il se positionne en vol stationnaire à l'entrée d'une [[ruche]] {{Référence nécessaire| ou sur leurs lieux de récolte}}. Sa taille plus importante et ses grandes pattes lui permettent de saisir une abeille et de l'emporter avec lui. Il ne gardera de l'abeille que le thorax et en fera une boulette qu'il emportera pour nourrir les larves de sa colonie. Le frelon adulte se nourrit de fruits mûrs et de nectar<ref name="Haxaire06"/>’<ref>{{Lien web
|url=http://www.beekeeping.com/sante-de-labeille/articles/vespa_velutina.htm
|url=http://www.beekeeping.com/sante-de-labeille/articles/vespa_velutina.htm
|titre=Le frelon asiatique Vespa velutina, un nouveau prédateur de l’abeille ?
|titre=Le frelon asiatique Vespa velutina, un nouveau prédateur de l’abeille ?
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|site=La Santé de l'Abeille
|site=La Santé de l'Abeille
|consulté le=28 août 2009
|consulté le=28 août 2009
}}.</ref>. Il arrive très fréquemment qu'une attaque de frelons cause des pertes importantes à une ruche. Contrairement à l’''[[Apis mellifera]]''<ref name="rus" />, sa cousine ''[[Apis cerana]]'' sait se défendre en l'entourant d’une masse compacte d’ouvrières qui, en vibrant des ailes, augmentent la température (45°C en 5 minutes) au sein de la boule jusqu’à ce que le frelon meure d’[[hyperthermie]]<ref name=":1" /><ref>{{Lien web|langue = |titre = Le mécanisme de défense des abeilles asiatiques contre le frelon|url = http://inpn.mnhn.fr/actualites/lire/41/le-mecanisme-de-defense-des-abeilles-asiatiques-contre-le-frelon-predateur-illustre|site = Actualité INPN|date = 25 octobre 2011|consulté le = }}</ref>.
}}.</ref>.
Il arrive très fréquemment qu'une attaque de frelons cause des pertes importantes à une ruche. Contrairement à l’''[[Apis mellifera]]''<ref name="rus" />, sa cousine ''[[Apis cerana]]'' sait se défendre en l'entourant d’une masse compacte d’ouvrières qui, en vibrant des ailes, augmentent la température (45°C en 5 minutes) au sein de la boule jusqu’à ce que le frelon meure d’[[hyperthermie]]<ref>[http://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/433589/tab/fiche Vespa velutina Lepeletier, 1836], fiche [[INPN]] du [[Muséum national d'histoire naturelle]].</ref>.


== Origine et répartition ==
== Origine et répartition ==
Cette espèce est originaire d'[[Asie]] : [[Afghanistan]], [[Inde]], [[Indochine|péninsule indochinoise]], [[République populaire de Chine|Chine]] et les îles [[Indonésie|indonésiennes]] et de [[Hong Kong]]. Elle a été signalée pour la première fois en [[Corée du Sud|Corée]] en 2006<ref>Kim, Jeong-Kyu, Munbo Choi, and Tae-Young Moon. “Occurrence of Vespa Velutina Lepeletier from Korea, and a Revised Key for Korean Vespa Species (Hymenoptera: Vespidae).” Entomological Research 36 (2006): 112.</ref>{{,}}<ref>Choi, Moon Bo, Jeong Kyu Kim, and Jong Wook Lee. “Checklist and Distribution of Korean Vespidae Revisited.” Korean Journal of Applied Entomology 52, {{numéro|2}} (June 1, 2013): 85–91. doi:10.5656/KSAE.2013.02.1.072.</ref>.
Cette espèce est originaire d'[[Asie]]<ref name="mnhn2" /> : [[Afghanistan]], [[Inde]], [[Indochine|péninsule indochinoise]], [[République populaire de Chine|Chine]] et les îles [[Indonésie|indonésiennes]] et de [[Hong Kong]]. Elle a été signalée pour la première fois en [[Corée du Sud|Corée]] en 2006<ref>Kim, Jeong-Kyu, Munbo Choi, and Tae-Young Moon. “Occurrence of Vespa Velutina Lepeletier from Korea, and a Revised Key for Korean Vespa Species (Hymenoptera: Vespidae).” Entomological Research 36 (2006): 112.</ref>{{,}}<ref>Choi, Moon Bo, Jeong Kyu Kim, and Jong Wook Lee. “Checklist and Distribution of Korean Vespidae Revisited.” Korean Journal of Applied Entomology 52, {{numéro|2}} (June 1, 2013): 85–91. doi:10.5656/KSAE.2013.02.1.072.</ref>.


=== Présence en France ===
=== Présence en France ===
[[Fichier:Repartition vespa velutina.jpg|vignette|gauche|Répartition en France<ref>Répartition : [http://inpn.mnhn.fr/isb/servlet/ISBServlet?action=Espece&typeAction=10&pageReturn=ficheEspeceRepartition.jsp&numero_taxon=433589&date_=2008 Site de l'INPN].</ref>.]] [[fichier:répartition vespa velutina 2013.png|vignette|center|Répartition en France de 2004 à 2012<ref>Répartition :[http://inpn.mnhn.fr/isb/servlet/ISBServlet?action=Espece&typeAction=10&pageReturn=ficheEspeceRepartition.jsp&numero_taxon=433589&date_=2008 Site de l'INPN].</ref>.]]
[[Fichier:Repartition vespa velutina.jpg|vignette|gauche|Répartition en France<ref>Répartition : [http://inpn.mnhn.fr/isb/servlet/ISBServlet?action=Espece&typeAction=10&pageReturn=ficheEspeceRepartition.jsp&numero_taxon=433589&date_=2008 Site de l'INPN].</ref>.]] [[fichier:répartition vespa velutina 2013.png|vignette|center|Répartition en France de 2004 à 2012<ref>Répartition :[http://inpn.mnhn.fr/isb/servlet/ISBServlet?action=Espece&typeAction=10&pageReturn=ficheEspeceRepartition.jsp&numero_taxon=433589&date_=2008 Site de l'INPN].</ref>.]]
;Historique
;Historique
''Vespa velutina'' a été observée pour la première fois en France en 2004 en [[Lot-et-Garonne]]<ref name="Haxaire06"/>, provenant probablement de conteneurs de poteries chinoises importées en [[Lot-et-Garonne]] via le port du [[Havre]]. La première détermination de l'espèce fut réalisée à la suite d'un prélèvement effectué en [[novembre 2005]] sur un fruit de kaki, commune de [[Nérac]], ([[Lot-et-Garonne]])<ref name="Haxaire06"/>. En [[mai 2006]], trois autres individus sont prélevés à [[Villeton (Lot-et-Garonne)|Villeton]] ([[Lot-et-Garonne]])<ref name="Haxaire06"/>. Le signalement officiel de l'insecte est alors effectué dans le Bulletin de la Société entomologique de France<ref name="Haxaire06"/>. Cette année-là, l'Aquitaine est vraisemblablement colonisée<ref>http://www.frelon-asiatique.com.</ref>. Il s'agit de la sou-espèce ''Vespa velutina nigrithorax''. Il n'a habituellement aucune agressivité envers l'homme, mais les [[apiculteur]]s s'en inquiètent car il se nourrit d'abeilles.
''Vespa velutina'' a été observée pour la première fois en France en 2004 en [[Lot-et-Garonne]]<ref name="Haxaire06"/>, provenant probablement de conteneurs de poteries chinoises importées en [[Lot-et-Garonne]] via le port du [[Havre]]<ref name="mnhn2" /><ref>{{Article|langue = en|prénom1 = M.|nom1 = Arca|prénom2 = F.|nom2 = Mougel|prénom3 = T.|nom3 = Guillemaud|prénom4 = S.|nom4 = Dupas|titre = Reconstructing the invasion and the demographic history of the yellow-legged hornet, Vespa velutina, in Europe|périodique = Biological Invasions|volume = 17|date = 2015-03-24|issn = 1387-3547|issn2 = 1573-1464|doi = 10.1007/s10530-015-0880-9|lire en ligne = http://link.springer.com/article/10.1007/s10530-015-0880-9|consulté le = 2015-08-10|pages = 2357-2371}}</ref>. La première détermination de l'espèce fut réalisée à la suite d'un prélèvement effectué en [[novembre 2005]] sur un fruit de kaki, commune de [[Nérac]], ([[Lot-et-Garonne]])<ref name="Haxaire06"/>. En [[mai 2006]], trois autres individus sont prélevés à [[Villeton (Lot-et-Garonne)|Villeton]] ([[Lot-et-Garonne]])<ref name="Haxaire06"/>. Le signalement officiel de l'insecte est alors effectué dans le Bulletin de la Société entomologique de France<ref name="Haxaire06"/>. Cette année-là, l'Aquitaine est vraisemblablement colonisée<ref>http://www.frelon-asiatique.com.</ref>. Il s'agit de la sous-espèce ''Vespa velutina nigrithorax''. Il n'a habituellement aucune agressivité envers l'homme, mais les [[apiculteur]]s s'en inquiètent car il se nourrit d'abeilles.


=== Suivi en France ===
=== Suivi en France ===
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En septembre 2009, un nid est découvert en [[Île-de-France]] au [[Le Blanc-Mesnil|Blanc-Mesnil]], au nord-est de [[Paris]]<ref>{{Lien web|url=http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5gBIp662-IP7QXE4oQ1gcFAdKXOZw|titre=Le frelon asiatique repéré pour la première fois en Ile-de-France}}.</ref>, mais en réalité, l'espèce aurait déjà franchi la frontière franco-belge (un nid de 60-{{unité|80|cm}} de diamètre a été détruit par les pompiers, dans un bouleau, à environ {{unité|20|m}} de hauteur, à [[Somain]] (Nord) fin octobre 2011<ref>Voix du Nord : ''[http://www.lavoixdunord.fr/Region/actualite/Secteur_Region/2011/11/01/article_le-frelon-asiatique-s-invite-dans-un-bou.shtml Le frelon asiatique s'invite dans un bouleau, au fond du jardin d'un couple de Somain]'', 2011-11-01, et [http://nord-pas-de-calais.france3.fr/info/ reportage France 3] sur la destruction du nid de Somain.</ref>). En octobre 2012, un nid est découvert à [[Jouy-en-Josas]], au sud-ouest de Paris et, en novembre, un homme est mortellement piqué à [[Coron (Maine-et-Loire)|Coron]] près de [[Saumur]]<ref name="Nov 12">{{Lien web | langue = en |url=http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/europe/france/9664045/Asian-hornets-to-invade-Paris-on-way-to-Britain.html |titre=Article de ''The Telegraph'' signalant un nid à Jouy-en-Josas et des piqûres mortelles à Coron près de Saumur |consulté le=14 novembre 2012}}.</ref>. Deux nids sont détruits en [[Eure-et-Loir]] début août 2013<ref name="Aou 13">{{Lien web|url=http://www.lechorepublicain.fr/accueil/brightcove/2013/08/07/les-frelons-asiatiques-sont-la-92590224909001.html|titre=''Les frelons asiatiques sont là!'', l'Écho républicain, 7 août 2013|consulté le=5 septembre 2013}}.</ref>. Trois nids primaires ont été détruits en juin et juillet 2013 dans l'[[Eure (département)|Eure]] ; aucun nid secondaire n'ayant été détecté, le département n'est pas déclaré officiellement colonisé<ref>[http://www.infonormandie.com/notes/Des-nids-de-frelons-asiatiques-detruits-dans-l-Eure_b5842586.html Des nids de frelons asiatiques détruits dans l'eure] sur www.infonormandie.com 5 octobre 2013.</ref>.
En septembre 2009, un nid est découvert en [[Île-de-France]] au [[Le Blanc-Mesnil|Blanc-Mesnil]], au nord-est de [[Paris]]<ref>{{Lien web|url=http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5gBIp662-IP7QXE4oQ1gcFAdKXOZw|titre=Le frelon asiatique repéré pour la première fois en Ile-de-France}}.</ref>, mais en réalité, l'espèce aurait déjà franchi la frontière franco-belge (un nid de 60-{{unité|80|cm}} de diamètre a été détruit par les pompiers, dans un bouleau, à environ {{unité|20|m}} de hauteur, à [[Somain]] (Nord) fin octobre 2011<ref>Voix du Nord : ''[http://www.lavoixdunord.fr/Region/actualite/Secteur_Region/2011/11/01/article_le-frelon-asiatique-s-invite-dans-un-bou.shtml Le frelon asiatique s'invite dans un bouleau, au fond du jardin d'un couple de Somain]'', 2011-11-01, et [http://nord-pas-de-calais.france3.fr/info/ reportage France 3] sur la destruction du nid de Somain.</ref>). En octobre 2012, un nid est découvert à [[Jouy-en-Josas]], au sud-ouest de Paris et, en novembre, un homme est mortellement piqué à [[Coron (Maine-et-Loire)|Coron]] près de [[Saumur]]<ref name="Nov 12">{{Lien web | langue = en |url=http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/europe/france/9664045/Asian-hornets-to-invade-Paris-on-way-to-Britain.html |titre=Article de ''The Telegraph'' signalant un nid à Jouy-en-Josas et des piqûres mortelles à Coron près de Saumur |consulté le=14 novembre 2012}}.</ref>. Deux nids sont détruits en [[Eure-et-Loir]] début août 2013<ref name="Aou 13">{{Lien web|url=http://www.lechorepublicain.fr/accueil/brightcove/2013/08/07/les-frelons-asiatiques-sont-la-92590224909001.html|titre=''Les frelons asiatiques sont là!'', l'Écho républicain, 7 août 2013|consulté le=5 septembre 2013}}.</ref>. Trois nids primaires ont été détruits en juin et juillet 2013 dans l'[[Eure (département)|Eure]] ; aucun nid secondaire n'ayant été détecté, le département n'est pas déclaré officiellement colonisé<ref>[http://www.infonormandie.com/notes/Des-nids-de-frelons-asiatiques-detruits-dans-l-Eure_b5842586.html Des nids de frelons asiatiques détruits dans l'eure] sur www.infonormandie.com 5 octobre 2013.</ref>.


Les scientifiques du [[Muséum national d'histoire naturelle]] ont proposé à des naturalistes volontaires de signaler l'évolution et les déplacements de cette population sur leur site web via une fiche de signalement<ref>[http://inpn.mnhn.fr/espece/signalement/vespa Fiche de signalement d'individus ou de nids de frelon asiatique] (France, MNHN).</ref>, en lien avec le réseau [http://www.europe-aliens.org/speciesFactsheet.do?speciesId=13122 Daisie] (Delivering Alien Invasive Species Inventories Europe) qui en Europe suit les espèces [[invasion (écologie)|invasive]]s. Une fiche d'aide à l'identification<ref>[http://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/433590/tab/fiche Fiche descriptive, Frelon Asiatique] (Museum, MNHN).</ref> est en ligne sur le site du [[système d’information sur la nature et les paysages]] (SINP).
Les scientifiques du [[Muséum national d'histoire naturelle]] ont proposé à des naturalistes volontaires de signaler l'évolution et les déplacements de cette population sur leur site web via une fiche de signalement<ref>[http://frelonasiatique.mnhn.fr/signaler-informations/ Fiche de signalement d'individus ou de nids de frelon asiatique] (France, MNHN).</ref>, en lien avec le réseau [http://www.europe-aliens.org/speciesFactsheet.do?speciesId=13122 Daisie] (Delivering Alien Invasive Species Inventories Europe) qui en Europe suit les espèces [[invasion (écologie)|invasive]]s. Une fiche d'aide à l'identification<ref>[http://frelonasiatique.mnhn.fr/identification/ Fiche descriptive, Frelon Asiatique] (Museum, MNHN).</ref> est en ligne sur le site du [[système d’information sur la nature et les paysages]] (SINP).


La progression du front d'invasion est d'environ {{Unité|100|km}} par an, le frelon étant présent sur 50 % du territoire métropolitain (majoritairement la moitié sud-ouest) en 2012<ref>Actualités [[INPN]], [http://inpn.mnhn.fr/actualites/lire/562/mise-a-jour-de-la-distribution-de-vespa-velutina Mise à jour de la distribution de Vespa velutina], 3 avril 2012.</ref>. La carte de sa répartition<ref>Données sur la répartition, [http://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/433589/tab/rep INPN].</ref> est régulièrement mise à jour sur le site de [http://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/433589 l'INPN.]
La progression du front d'invasion est d'environ {{Unité|60|km}} par an<ref name=":0" />, le frelon étant présent sur 50 % du territoire métropolitain (majoritairement la moitié sud-ouest) en 2012<ref>Actualités [[INPN]], [http://inpn.mnhn.fr/actualites/lire/562/mise-a-jour-de-la-distribution-de-vespa-velutina Mise à jour de la distribution de Vespa velutina], 3 avril 2012.</ref>. La carte de sa répartition<ref>Données sur la répartition, [http://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/433589/tab/rep INPN].</ref> est régulièrement mise à jour sur le site de l'[http://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/433589 INPN] et [http://frelonasiatique.mnhn.fr celui du MNHN dédié à cette espèce].


== Systématique ==
== Systématique ==

Version du 10 août 2015 à 13:46

Le frelon à pattes jaunes (Vespa velutina), également appelé frelon asiatique, est, comme tous les frelons, un hyménoptère de la famille des Vespidae, et du genre Vespa.

Il existe de nombreuses sous-espèces (Carpenter & Kojima, 1997), dont Vespa velutina nigrithorax[1] décrite en 1905 par du Buysson de Darjeeling (Inde). Naturellement acclimatée à un milieu tempéré à sub-tropical, cette sous-espèce[2] a été introduite en France (probablement avant 2004[3],[4]). On la rencontre en Asie continentale jusqu’au nord de l’Inde et dans les montagnes de Chine, zones géographiques où le climat est comparable à celui de la France, ce qui explique qu'aient été possibles son installation et la colonisation de nouveaux territoires en Europe[5][1].

Description

Reine ou fondatrice

La reine mesure jusqu'à 3,5 cm[6]. Sa durée de vie est d'un an. Chaque reine fonde sa propre colonie au printemps du mois de mars jusqu'à début août [1]. Elle se compose alors de larves qui deviendront les premières ouvrières, aussi appelées ouvrières de « première caste ». À partir du début du mois de juin, la colonie est composée d'ouvrières adultes et vers la fin de l'été, également de mâles et de femelles sexuées[7]. Les femelles sexuées, futures reines, passent l'hiver en diapause dans un endroit abrité, souvent enterré, et sortent au printemps pour fonder de nouvelles colonies.

Nid

Le nid ou « guêpier », fait de fibre de cellulose mâchée comme chez la majorité des guêpes (certaines, non Vespidae, construisent avec de la boue), peut atteindre un mètre de haut et 80 cm de diamètre. Construit au printemps[8], il est aérien, le plus souvent situé dans des arbres à plusieurs mètres de hauteur, quelquefois au ras du sol, sous une charpente ou dans des cheminées[9]. Ce frelon étant opportuniste, son nid est retrouvé aussi bien dans des habitations que sur du mobilier urbain.

Il est généralement de forme sphérique et possède un orifice de sortie latéral[6]. Chaque nid abrite quelque 2000 frelons, dont plus de 550 fondatrices qui peuvent, l'année suivante, nidifier si elles sont fécondées[7]. Cependant, un grand nombre de ces reines ne passeront pas l'hiver.

Il est abandonné pendant l'hiver. Durant cette période, il a été observé en France que certains oiseaux ravageaient le nid[10]. Ce comportement n'a aucune conséquence sur la pérennité de l'espèce puisque le nid est vide.

Ouvrières

Une ouvrière mesure environ 3 cm[6]. La sous-espèce Vespa velutina nigrithorax est reconnaissable à ses pattes jaunes, ses ailes sombres, son thorax noir, sa couleur sombre et son abdomen sombre cerné d'un anneau jaune-orangé marqué d'un triangle noir.

Confusions possibles

Vespa crabro

Vespa crabro (le frelon d'Europe) est plus grand et possède un aspect plus coloré. Ses teintes rouges et jaunes contrastent avec l'aspect plus sombre de Vespa velutina[6][11],[12].

Le nid, moins volumineux que celui de Vespa velutina, toujours ouvert vers le bas (le trou d'entrée de celui de Vespa velutina se situe sur le côté), est édifié dans un tronc creux ou sous un abri, parfois dans le sol, mais jamais en haut des grands arbres.

Megascolia maculata

Megascolia maculata (la scolie des jardins ou scolie à front jaune) dispose de larges taches jaunes sur la tête et l'abdomen. La femelle peut mesurer jusqu'à 4 cm, soit près d'1 cm de plus que Vespa velutina.

La scolie ne construit pas de nid mais forme une loge nymphéale autour des larves de coléoptères dans lesquelles les femelles pondent leurs œufs[13].

Régime alimentaire

Abeilles à l'entrée d'une ruche.

Pour nourrir ses larves, le frelon asiatique capture des mouches, guêpes et des abeilles[14],[1] (essentiellement les espèces domestiquées). Pour les capturer, il se positionne en vol stationnaire à l'entrée d'une ruche ou sur leurs lieux de récolte[réf. nécessaire]. Sa taille plus importante et ses grandes pattes lui permettent de saisir une abeille et de l'emporter avec lui. Il ne gardera de l'abeille que le thorax et en fera une boulette qu'il emportera pour nourrir les larves de sa colonie. Le frelon adulte se nourrit de fruits mûrs et de nectar[3][15]. Il arrive très fréquemment qu'une attaque de frelons cause des pertes importantes à une ruche. Contrairement à l’Apis mellifera[2], sa cousine Apis cerana sait se défendre en l'entourant d’une masse compacte d’ouvrières qui, en vibrant des ailes, augmentent la température (45°C en 5 minutes) au sein de la boule jusqu’à ce que le frelon meure d’hyperthermie[10][16].

Origine et répartition

Cette espèce est originaire d'Asie[1] : Afghanistan, Inde, péninsule indochinoise, Chine et les îles indonésiennes et de Hong Kong. Elle a été signalée pour la première fois en Corée en 2006[17],[18].

Présence en France

Répartition en France[19].
Répartition en France de 2004 à 2012[20].
Historique

Vespa velutina a été observée pour la première fois en France en 2004 en Lot-et-Garonne[3], provenant probablement de conteneurs de poteries chinoises importées en Lot-et-Garonne via le port du Havre[1][21]. La première détermination de l'espèce fut réalisée à la suite d'un prélèvement effectué en novembre 2005 sur un fruit de kaki, commune de Nérac, (Lot-et-Garonne)[3]. En mai 2006, trois autres individus sont prélevés à Villeton (Lot-et-Garonne)[3]. Le signalement officiel de l'insecte est alors effectué dans le Bulletin de la Société entomologique de France[3]. Cette année-là, l'Aquitaine est vraisemblablement colonisée[22]. Il s'agit de la sous-espèce Vespa velutina nigrithorax. Il n'a habituellement aucune agressivité envers l'homme, mais les apiculteurs s'en inquiètent car il se nourrit d'abeilles.

Suivi en France

La première mise en garde face à cette espèce date de 2006.[réf. nécessaire]

En septembre 2009, un nid est découvert en Île-de-France au Blanc-Mesnil, au nord-est de Paris[23], mais en réalité, l'espèce aurait déjà franchi la frontière franco-belge (un nid de 60-80 cm de diamètre a été détruit par les pompiers, dans un bouleau, à environ 20 m de hauteur, à Somain (Nord) fin octobre 2011[24]). En octobre 2012, un nid est découvert à Jouy-en-Josas, au sud-ouest de Paris et, en novembre, un homme est mortellement piqué à Coron près de Saumur[25]. Deux nids sont détruits en Eure-et-Loir début août 2013[26]. Trois nids primaires ont été détruits en juin et juillet 2013 dans l'Eure ; aucun nid secondaire n'ayant été détecté, le département n'est pas déclaré officiellement colonisé[27].

Les scientifiques du Muséum national d'histoire naturelle ont proposé à des naturalistes volontaires de signaler l'évolution et les déplacements de cette population sur leur site web via une fiche de signalement[28], en lien avec le réseau Daisie (Delivering Alien Invasive Species Inventories Europe) qui en Europe suit les espèces invasives. Une fiche d'aide à l'identification[29] est en ligne sur le site du système d’information sur la nature et les paysages (SINP).

La progression du front d'invasion est d'environ 60 km par an[7], le frelon étant présent sur 50 % du territoire métropolitain (majoritairement la moitié sud-ouest) en 2012[30]. La carte de sa répartition[31] est régulièrement mise à jour sur le site de l'INPN et celui du MNHN dédié à cette espèce.

Systématique

L'espèce Vespa velutina a été décrite par l'entomologiste français Amédée Louis Michel Lepeletier en 1836[32].

Synonymie

  • Vespa auraria Smith, 1852

Nom vernaculaire

  • Frelon à pattes jaunes [33]
  • Frelon asiatique

Taxinomie

Liste des sous-espèces

Vespa velutina et l'Homme

Risques sanitaires

Sa piqûre n'est pas moins dangereuse que celle du Vespa crabro[34],[35] mais vu la pauvreté des références il est difficile d'affirmer que son venin est plus toxique que celui de vespa crabro.

Cependant trois situations, communes à ces deux espèces, peuvent entraîner des complications médicales : « piqûres multiples ou piqûre unique avec localisation muqueuse ou encore patient allergique au venin d’hyménoptère »[36]. À la date de 2009 un seul cas d'envenimation a été observé en France où en octobre 2007 un agriculteur piqué à douze reprises à la tête et traité médicalement présente un an plus tard des névralgies séquellaires persistantes et invalidantes. Globalement le risque d'attaque n'est pas plus élevé qu'avec les hyménoptères européens.

Pompiers et destructeurs amateurs subissent parfois des projections. Bien que douloureux, ces jets n'empêchent pas de terminer l'opération en cours.[réf. nécessaire] L'injection de venin est d'origine mécanique, et serait donc impossible à travers une grille de protection. Après destruction d'un nid, il est possible que des frelons errent quelques jours sur la zone.

le frelon à pattes jaunes n'est pas influencé par le tropisme de la lumière[réf. nécessaire] contrairement à son cousin Vespa crabro. De ce fait, il se montre moins invasif dans les habitations éclairées la nuit et donc moins dangereux que le frelon commun.

Complication de la piqûre

La piqûre du Vespa velutina dans la gorge comme pour la plupart des piqures d'hyménoptères est susceptible de provoquer dans les cas les plus sévères un choc respiratoire, œdème de Quincke (la gorge gonfle, l'air ne passe plus) ou un choc anaphylactique, et provoquer une dilatation très importante des vaisseaux sanguins, et par conséquent une chute brutale de tension artérielle qui peut être fatale.

Lorsque l'on est victime d'une piqûre de guêpe, d'abeille ou de frelon, il faut au plus vite approcher de la plaie une source de chaleur (exemple : le bout incandescent d'une cigarette) car le venin est thermolabile (détruit par la chaleur). Aux premiers symptômes inquiétants, appeler un service d'aide médicale urgente.

Conséquences économiques et écologiques

Ce frelon s'attaque notamment aux abeilles ouvrières des ruches européennes Apis mellifera.

L'impact de cette espèce sur les ruchers ou sur les populations d'abeilles sauvages n'est pas encore connu. À la fin de l'année 2011, Le MNHN de Paris a déjà collecté près de 15 000 boulettes d'insectes ramenées aux nids par les ouvrières frelons à pattes jaunes.

Pour l'instant le frelon à pattes jaunes ne semble pas avoir un impact sur les abeilles solitaires qui sont logées en groupe constitué d'une femelle, d'un mâle et de la descendance.[réf. nécessaire]

Les abeilles jouent un rôle important dans la survie des végétaux grâce au travail de pollinisation qu'elles assurent, en particulier pour plus de 20 000 espèces de plantes en Europe dont 40 % sont des fruits, des légumes ou des oléagineux.

La question d'envisager un piégeage de grande ampleur est délicate, d'autant que ces piégeages peuvent affecter gravement l'entomofaune locale. Pour ces raisons, et à l'inverse de la Dordogne, le Lot et Garonne s'est refusé au piégeage massif et envisage une expérimentation sur surface réduite et sous contrôle. Les résultats ont été exposés en 2009 et publiés en 2011 [37]. Cette étude corrobore celle réalisée en 2009 par la Société linnéenne de Bordeaux, à Bordeaux, et portant sur quinze relevés de pièges ayant abouti à la capture de 93 frelons asiatiques et 16 000 autres insectes[38].

Une étude visant à mesurer les effets écologiques de cette espèce en France, en fonction de ses proies (types de proies, abondance relative), des habitats, de la taille et la biomasse des colonies et de l’importance de son activité de fourragement est prévue [39] . Les résultats permettront de mieux évaluer le risque selon les populations du frelon et leurs évolutions (via le recensement annuel des nids réalisé en France par l’INPN). Les auteurs tenteront d'extrapoler le risque à échelle européenne sur la base des potentialités d’expansion modélisées.

L'arrêté du 22 janvier 2013 [40] interdit, sur tout le territoire national Français et en tout temps, l'introduction volontaire dans le milieu naturel de spécimens vivants du frelon à pattes jaunes Vespa velutina. On entend par « spécimen vivant » tout œuf, larve, nymphe ou animal vivant.

Moyens de lutte

Larves de frelon asiatique, ou frelon à pattes jaunes (Vespa velutina) dans un nid qui vient d'être détruit.

Appât régulateur

Appât destiné à réguler la pression du frelon asiatique dans et aux abords des ruchers. Il contient un insecticide rapporté au nid par les ouvrières et régurgité aux larves suivant le principe de la trophallaxie propre aux insectes de société. Benzoylurée et ou analogue d'hormone juvénile, le principe actif de l'insecticide utilisé a pour effet d'inhiber la fabrication de la chitine par les jeunes larves qui ne peuvent ainsi constituer leur exosquelette. L'activité du nid s'éteint en quelques jours, qu'il ait été localisé ou pas.. Les essais ont été conduits en 2010 et 2011, au printemps, lors du réveil des fondatrices, recoupés et confirmés en milieu de saison (juillet-août). Il en ressort deux effets intéressants, l'échec de la fondation (au printemps) et la spectaculaire régression de la colonie dès la mise à disposition de l'appât en cours de saison. Le produit contient un attractif frelon[réf. nécessaire] qui se trouve être un répulsif pour les abeilles. Limités aux abords des ruchers, quelques dégâts collatéraux vis-à-vis de l'espèce Vespa (Crabro en particulier) sont enregistrés, ils seront de toutes manières bien moins impactants pour l'espèce que la généralisation du piège bouteille et la prédation perpétrée par Vespa velutina sur l'ensemble de l'entomofaune de notre pays[réf. nécessaire].

Perche télescopique et soufre

Il est possible de détruire un nid à distance (jusqu'à 20 m) en utilisant une perche télescopique injectant de l'anhydride sulfureux à l'intérieur du nid. La colonie de frelons est alors asphyxiée en quelques secondes par le liquide devenu gazeux et réfrigérant[41] (voir vidéo). Référence à l'arrêté ministériel autorisant l'utilisation du dioxyde de soufre[42].

Abat-guêpe

L'abat-guêpe est un outil facile à réaliser soi-même en utilisant une baguette de trente centimètres dont l'extrémité sera engluée (colle à rat, colle arboricole). Comme le montre la vidéo[43], la capture s'effectue par un « touché collé ». C'est un moyen de lutte alliant sélectivité et respect de l'environnement qui permet la capture des jeunes fondatrices appâtées au printemps sur des mangeoires contenant cires, bière brune, miel et protéines (viande de poisson, crevette). En se rendant toutes les deux ou trois heures près de la mangeoire, on peut éliminer facilement les fondatrices présentes sans toucher en aucune façon les insectes utiles (bien au contraire puisqu'ils trouvent une source d'alimentation dans la mangeoire). L'approche d'une fondatrice est particulièrement bruyante et caractéristique.

Pour exploiter le principe de « territorialité » et limiter la propagation de l'espèce, il faut impérativement arrêter la capture des fondatrices errantes dès qu'un nid prospère est localisé dans ou aux abords de votre propriété afin de ne pas en tuer « sa » reine. Ce nid se chargera d'interdire l'implantation d'une colonie cachée et hors contrôle. Il sera détruit mi-juillet, période à partir de laquelle les fondatrices ne sont plus en mesure de conduire à terme une nouvelle colonie.

Pièges

Un piège à frelons fabriqué avec une bouteille plastique coupée en deux pour placer le goulot en forme d'entonnoir vers un liquide attractif (bière + sirop de cassis + vin blanc). Le frelon entre par le goulot et n'arrive pas à ressortir. Il finit par se noyer dans l'appât. On place un petit auvent 10 cm au-dessus de la bouteille pour éviter que la pluie fasse monter le niveau à l'intérieur de la bouteille et rende l'appât accessible sans rentrer dans le piège. De petits fils de fer introduits dans la bouteille permettent de fixer le piège à son support.

Différentes sources recommandent de placer des pièges à guêpes et frelons[44] à proximité d'un rucher pour limiter la pression de prédation. Pour éviter que les pièges à guêpes et frelons ne piègent aussi les abeilles, il est absolument impératif de ne pas mettre un attractif sucré à l'intérieur (exclure le miel notamment) mais un attractif protéiné disponible en jardinerie ou chez les revendeurs de matériel apicole. Le mélange bière brune, cassis, vin rouge est tout aussi attractif pour le frelon et refusé par l'abeille. L'important est de piéger dans une période relativement "sélective" (mi-février à fin-avril), ce qui est possible parce que le frelon asiatique sort de l'hibernation au moins 2 mois avant le frelon européen qui n'est pas ciblé par le piégeage.

Contrairement à ce qui est dit dans de nombreux réseaux apicoles et sur internet[45], le piégeage des reines au printemps aurait peu d'effet sur le niveau de population de l'espèce et s'avère particulièrement néfaste pour le frelon commun (Vespa crabro) et autres insectes s'il est prolongé au-delà du mois d'avril. L'expérience des autres invasions de guêpes et les différentes études scientifiques sur leur biologie montre que beaucoup de fondatrices ne parviendront pas à créer une colonie viable. Ainsi plus de 90 % d'entre elles mourront naturellement (essentiellement par le fait de la compétition entre elles pour les sites de nidification)[46],[47],[48],[49],[50],[51]. Le Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN) déconseille le piégeage printanier du frelon asiatique[52],[53]. Le piégeage pose problème car il tue d’autres insectes. Dans un environnement perturbé, le frelon a plus de chances de s’installer. Le MNHN recommande la destruction des nids de frelons asiatiques. Seule la destruction semble être efficace, les techniques de piégeage étant pour le moment inutiles ou inadaptées.

Localiser les nids[54] et les détruire vers la mi-juillet avant la naissance des futures fondatrices serait plus efficace. Les frelons asiatiques sont territoriaux et deux nids ne cohabitent pas de manière pérenne à moins de 250 mètres d'un nid existant[55]. Des exceptions à cette règle existeraient, c'est la théorie des nids jumeaux[56].

Protection des ruches

Entrée de ruche ayant une grille de protection

Il existe désormais des portes d'entrée de ruches laissant passer uniquement les abeilles, elles empêchent les frelons d'entrer à l'intérieur de la ruche pour la vider complètement. En revanche, elles n'empêchent pas les frelons d'attraper les abeilles en plein vol à l'entrée de la ruche. Le placement de ces portes d'entrée est cependant un bon moyen de limiter les dégâts, ajouté à la pose de pièges à proximité des ruches. Il faut veiller à ce qu'elles ne bloquent pas le passage des mâles d'abeilles (faux bourdons) quand une fécondation doit avoir lieu. Si une ruche a une reine vierge (supersédure ou essaimage), on peut ouvrir quelques ruches pourvoyeuses en mâles sélectionnés pour leur qualité. Elles ne bloquent en tout cas pas les reines.

Poulets en croissance

Les poulets en croissance, nés en couvaison naturelle et éduqués par la poule sont des prédateurs occasionnels du frelon à pattes jaunes. Il peut être envisageable d'installer des ruches dans un poulailler[57],[58]. Ils semblent assez efficaces à cause notamment d'une spécificité du vol du frelon asiatique : il est le seul à faire du vol stationnaire, bruyant qui plus est. Cela attire davantage les poulets qui s'en saisissent et permettent ainsi d'avorter les constructions de nids, mais surtout libère la circulation des abeilles à la sortie des ruches.

Signalement

Le MNHN réalise l'inventaire des nids de frelons asiatiques à l'aide d'un formulaire en ligne ou d'une fiche téléchargeable sur le site web de l'INPN. Cet inventaire est important car il s'agit de l'un des principaux outils de l'étude de l'invasion : il permet de mieux appréhender et contrôler l'expansion de l'espèce en France, de vérifier l'efficacité des systèmes de lutte locaux ou à plus grande échelle et de prévoir les zones envahies des années à venir.

Chacun peut y participer en remplissant une de ces fiches :

Parasites

Nématode mermithidé parasite du frelon asiatique

On cherche à les mieux connaitre, car ils peuvent jouer un rôle en matière de lutte biologique. Trois spécimens d'un nouveau parasite du frelon asiatique ont été récoltés en France en 2012[59]. Ce nématode mermithidé du genre Pheromermis, probablement de l'espèce Pheromermis vesparum, parasite le frelon; c'est une espèce locale, européenne, qui s'est adaptée à un nouvel hôte. Selon l'Institut de Systématique, Evolution, Biodiversité (Muséum national d'Histoire naturelle/CNRS/EPHE/UPMC) en 2015, il n'arrêtera pas l'invasion, car il est extrêmement rare à ce jour et les colonies pourront se montrer résistantes. L'utilisation de ce parasite en lutte biologique ne sera donc pas possible[60].

Actions des pouvoirs publics en France

  • À l'échelle nationale

Les premières demandes de la part des députés au gouvernement datent de l'année 2007. Entre janvier 2007 et avril 2007, six députés font part de leur inquiétude et demandent au Ministère de l'écologie et au Ministère de l'agriculture la mise en place d'une réponse coordonnée au point de vue national face au développement de Vespa velutina[61][62][63][64][65][66].

En octobre 2008, le député Martial Saddier remet au gouvernement son rapport sur la filière apicole[67]. Il y recommande la protection des ruches, la destruction des nids et le piégeage. Il constate l'absence de disposition juridique relative à la lutte contre les invasifs. Il propose que la lutte soit organisée au niveau national et local, de légiférer sur le statut invasif, de structurer la communication et de développer les contacts avec la Chine où cet insecte est déjà présent.

En mars 2009, le député Pascal Deguilhem député de la Dordogne demande au gouvernement à ce que Vespa velutina soit catégorisé « insecte nuisible »[68]. Le Ministère de l'agriculture répondra en juin 2009 en déclarant que « cette démarche doit s'inscrire dans une réflexion plus large, relative à la gestion des espèces exogènes invasives ».

  • À l'échelle locale

En avril 2008, la préfecture de la Gironde informait l'ensemble des maires du département des démarches réglementaires à suivre en cas de découverte d'un nid et que le piégeage serait organisé par « les professionnels de l'apiculture »[69]. En décembre 2008, la préfecture de Gironde rappelait aux maires que l'espèce n'était pas déclarée nuisible[70] et que l'État n'avait pas ainsi à prendre en charge son éradication.

En janvier 2009, le conseil général de la Gironde incitait les particuliers à créer des pièges[71] à l'aide de bouteilles en plastique découpées dotées « d'un mélange de vin blanc, de bière brune et d'un trait de sirop de cassis ». Il était précisé que le piège devait être retiré d'ici début mai pour éviter le risque de capturer d'autres espèces d'insectes. Ces pièges visaient la collecte des reines.

Dès 2008 la Préfecture de la Dordogne a officiellement lancé une campagne de pièges à jeunes reines. En 2011, les campagnes officielles diligentées par la Préfecture de la Dordogne ont été abandonnées. Les pièges à jeunes reines du printemps sont hélas inutiles pour limiter l'espèce.

Couverture par les médias

L'année 2009 marque le début du traitement de l'information par les médias d'un point de vue national et dans des régions où Vespa velutina n'est pas encore recensé[72]. L'édition du Parisien du 18 août 2009 a mis Vespa velutina à sa Une[73] en citant des attaques virulentes de cette espèce envers l'homme si ce dernier s'aventure près de l'essaim, par conséquent perçu comme une menace. La propagation géographique aux régions voisines y est présentée comme fulgurante, ainsi que la disproportion entre le nombre de frelons asiatiques par essaim par comparaison aux nids de frelons en Allemagne ; l'espèce allemande n'aurait, aux dires de l'article, aucune chance de survie en cas d'introduction dans son milieu de l'espèce invasive.

Le journal Sud Ouest relate également l'expérience conduite par Francis Ithurburu, un apiculteur de Biscarrosse (Landes) qui tente d'exploiter le caractère territorial du frelon asiatique pour en limiter l’expansion [74].

Bilan de situation au printemps 2013

Au regard de la situation actuelle dans les zones infestées initialement et la colonisation qui continue de s’étendre sans faiblir à l’ensemble de notre pays[réf. nécessaire], voire à certains pays voisins, force est de constater que les recettes mises en œuvre pour contenir l’expansion de Vespa velutina depuis son introduction, sont inefficaces.

Arme naturelle contre le frelon asiatique

Dans une étude, menée depuis l'automne 2014, le Jardin des plantes de Nantes, a découvert qu'une plante carnivore, la Sarracenia oreophila, attirait, en particulier, le frelon asiatique à pattes jaunes, et était prometteuse dans la lutte contre cette espèce, un pied de cette plante, pouvant éliminer près de 50 frelons. L'étude menée à Nantes, avec la collaboration du Muséum national d'histoire naturelle, a permis de piéger 600 mouches et 600 frelons[Note 1],[75]. Des chercheurs de l'Université de Tours, essaient de mettre au point, un piège en plastique, sur la base de la molécule odoriférante, attirant cette espèce[76]. Cette plante serait un réel espoir pour les apiculteurs, dont les ruches sont décimées par cette espèce invasive, en permettant de freiner son expansion.

Notes et références

Notes

  1. Selon, le Directeur du Jardin des Plantes, compte-tenu qu'un pied peut éliminer près de 50 frelons, la plante ne serait pas suffisante, pour faire face à une colonie de 3 000 individus.

Références

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  62. Question de Germinal Peiro le 30/01/2007.
  63. Question de Jean Dionis du Séjour le 06/02/2007.
  64. Question de Michel Diefenbacher le 27/02/2007.
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Annexes

Articles connexes

Bibliographie

Liens externes

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