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Fouga CM.170 Magister
Vue de l'avion.
Fouga Magister CM-170.R

Constructeur Éts Fouga/Air-Fouga absorbé par

Drapeau de la France Potez absorbé par
Drapeau de la France Sud Aviation absorbé par
Drapeau de la France Aérospatiale ;
Drapeau de l'Allemagne Flugzeug-Union-Süd ;
Drapeau d’Israël Israel Aircraft Industries ;
Drapeau de la Finlande Valmet ;

Rôle Avion d'entraînement et d'attaque au sol
Premier vol
Mise en service
Coût unitaire 950 000 FF (1963)[1]
Nombre construits 929
Équipage
1 élève + 1 instructeur (en tandem)
Motorisation
Moteur Turboméca Marboré II ou VI
Nombre 2
Type turboréacteur sans postcombustion
Poussée unitaire 400 kgp ou 480 kgp
Dimensions
vue en plan de l’avion
Envergure 12,12 m
Longueur 10,06 m
Hauteur 2,80 m
Surface alaire 17,30 m2
Masses
À vide 2 150 kg
Maximale 3 200 kg
Performances
Vitesse maximale 715 km/h (Mach 0,7)
Plafond 11 000 m
Vitesse ascensionnelle 1 020 m/min
Rayon d'action 925 km
Armement
Interne 2 mitrailleuses MAC 52 de 7,5 mm ou 7,62 mm, 200 coups par arme
Externe 140 kg de bombes ou roquettes sur quatre points d'attache

Le Fouga CM.170 Magister est un avion à réaction biplace subsonique conçu en France au début des années 1950 par le département aviation des Établissements Fouga & Cie. Reconnaissable à son empennage arrière en V (dit « papillon »), il a été fabriqué à près d'un millier d'exemplaires en France et sous licence en Allemagne de l'Ouest, en Israël et en Finlande. Il a été mis en service par une vingtaine de pays.

Le Fouga Magister est l'aboutissement d'une étroite collaboration entre les bureaux d'études Fouga (dirigé par Pierre Mauboussin, Robert Castello, Jacques Henrat) et Turboméca (par Joseph Szydlowski) qui débute en 1948 avec le Fouga Cyclone. Il a été conçu rapidement et, chose rare à l'époque, avec très peu d'écarts entre le prototype et le modèle de série.

Premier avion d'entrainement à réaction au monde, le Fouga Magister a été retenu par l'OTAN en 1954 comme l'avion le plus adapté à l'apprentissage du début au perfectionnement. Le Magister a également été utilisé en appui aérien rapproché notamment pendant la guerre des Six Jours. Grâce à ses capacités acrobatiques, le Fouga Magister a été adopté comme avion de voltige de plusieurs patrouilles acrobatiques, dont la Patrouille de France qui l'a utilisé pendant 16 ans (de 1964 à 1980).

En France, le Fouga Magister est remplacé par l'AlphaJet. De nombreux exemplaires sont cependant toujours en service au début du XXIe siècle.

Conception & développement[modifier | modifier le code]

Contexte[modifier | modifier le code]

Fortement impactée par la Seconde guerre mondiale, l'industrie aéronautique française se reconstruit en se lançant dans l'aviation à réaction[2]. En 1946, l'Armée de l'Air prévoit dans un ambitieux programme de s'équiper de plusieurs centaines de chasseurs à réacteur (SO 6020). Les bureaux d'études fourmillent de projets, mais nombreux sont les échecs dans ce domaine encore nouveau[3],[4].

Constructeur de taille modeste spécialisé la sous-traitance[N 1] et la construction de planeurs, les Établissements Fouga et Cie entrent le 14 juillet 1949 dans le cercle restreint des concepteurs d'avions à réaction avec le premier vol du Fouga Cyclone[N 2]. Le Cyclone est le résultat d'une rencontre entre Pierre Mauboussin (directeur du département aviation des Éts Fouga) et de Joseph Szydlowski (président de Turboméca) visant à équiper la cellule d'un planeur Fouga (CM.8.13/CM.8.15) d'une turbine de petite puissance (Piméné).

Conception[modifier | modifier le code]

Dès 1949[5], Pierre Mauboussin, Robert Castello (directeur technique) et Jacques Henrat (ingénieur en chef)[N 3],[7] étudient un avion d'entrainement à réaction : le CM.130.R. Biplace équipé de 2 réacteurs Piméné de 100 kgp[8] (comme le Cyclone), cet appareil doit permettre aux élèves pilote de découvrir le pilotage à réaction en tandem avant de passer sur des chasseurs monoplaces plus puissants (le chasseur français de l'époque, l'Ouragan, a une poussée de 2 270 kgp). L'État-Major français, conscient de la nécessité de renouveler son parc d'avions-école pour s'adapter aux évolutions techniques[3], reçoit favorablement ce projet[9].

De 1949 à 1952, la collaboration entre les Éts Fouga et Turboméca s'intensifie : Turboméca conçoit des réacteurs de plus en plus puissants et Fouga crée les bancs d'essai permettant de les éprouver. 14 prototypes différents (sans compteur les planeurs) sont mis au point dans cette période[N 4]. La conception du Marboré (avec une poussée attendue de 400 kpg) permet à Fouga d'étudier une version dérivée du CM.130.R dédiée au perfectionnement : le CM.170.R[8].

Ce nouveau modèle intéresse l'État-Major de l'Armée de l'Air pour la phase de perfectionnement de l'instruction de ses pilotes[10],[N 5]. En décembre 1950 la DTI qui donne son accord pour la poursuite des études puis commande deux prototypes le 25 juin 1951[9].

Essais & prototypes[modifier | modifier le code]

Le 23 juillet 1952, le prototype 01 fait son premier vol à Mont-de-Marsan[N 6], piloté par Léon Bourriau. Ce prototype achevé rapidement (la commande a été passée en juin 1951) a une voilure avec un dièdre de 3% et un train d'atterrissage Messier. Sa cabine n'est pas pressurisée et il ne dispose pas de bidon de bout d'aile, ni d'armement[12]. Le 11 novembre 1952, ce prototype s'écrase pour une raison non déterminée lors d'un vol d'essai avec à son bord le pilote Georges Lequien et l'ingénieur d'essai Jean Chatin[13].

Le prototype 03 s'envole le 3 février 1953. Il diffère du 01 par l'ajout d'une quille arrière (sans roulette) pour faciliter les sorties de vrilles. Des cloisons d'aile ont été expérimentées par la suite sur cet exemplaire[12].

Le prototype 02 s'envole le 6 juillet 1953. C'est le premier modèle avec un atterrisseur Hispano-Suiza, des pièges à couche limite, des bidons de bout d'aile. La principale particularité de ce prototype est d'avoir empennage démontage ce qui a permis de l'essayer avec un empennage cruciforme traditionnel et l'empennage en V[14] controversé suite aux accidents du CM.71 et du prototype 01[15]. La première lunette périscopique a été montée sur ce prototype en février 1954[12].

Le 11 juin 1953, une commande de 5 avions de présérie et 5 avions d'avant série marque la réussite des premiers essais. Les avions 04 à 08 de présérie se distinguent par l'absence de dièdre de la voilure et un 2e modèle d'atterrisseur Hispano-Suiza. Les avions 09 à 13 de présérie sont équipés d'un train Messier qui sera retenu sur le modèle de série[12].

En octobre 1953, l'État choisit le Fouga Magister et commande une première tranche de 100 exemplaires[16] (incluant les 5 d'avant-série). C'est la fin d'une rivalité qui opposait le Fouga Magister au MS.755 Fleuret de Morane-Saulnier, alors fournisseur traditionnel des avions-école de l'Armée de l'Air.

Production[modifier | modifier le code]

Conformément aux usages en vigueur[3], la production du Fouga Magister a été répartie entre plusieurs industriels[12],[17] :

  • Morane-Saulnier, concurrent malheureux du programme, fabrique à elle seule 80% de l'avion (voilure et fuselage entièrement équipés) à Ossun ;
  • les Éts Fouga fabriquent à Aire-sur-Adour l'empennage, ailerons, volets, pédales de direction et manche à balais ;
  • Latécoère fabrique à Toulouse la pointe avant

Un premier assemblage est réalisé chez Morane-Saulnier à Tarbes et le montage général s'effectue à Toulouse-Blagnac dans un site créé en lisière de l'aéroport par les Éts Fouga[12].

En plus des 3 prototypes et des 10 modèles de pré-série et d'avant-série, 576 avions de série sont produits entre 1956 et 1969[N 7] par les Éts Fouga[10] (qui devient Air-Fouga puis est acheté par les Établissements Henry Potez puis revendu à Sud-Aviation qui devient Aérospatiale) .

Fouga Magister aux couleurs allemandes.

En 1954, le Fouga Magister est retenu par l'OTAN comme avion à réaction d'entraînement de base. Les commandes affluent alors de plusieurs pays, et une production sous licence est lancée en Allemagne de l'Ouest, Israël et Finlande :

  • En Allemagne de l'Ouest, le Fouga Magister est construit sous licence par Flugzeug-Union-Süd (consortium constitué de Messerschmitt et Heinkel[18]). Les 22 premiers exemplaires sont assemblés à partir de pièces fournies par Potez, les autres intégralement construits sur place. Les livraisons à l'armée de l'air allemande se font de 1958 à 1961.
  • En Finlande, 62 exemplaires sont construits par la firme Valmet[3].
  • En Israël, le nombre d'exemplaires construits par Israël Aircraft Industry (précédemment Bedek Aviation) reste incertain.

Au total, on estime que le Fouga Magister a été construit à 929 exemplaires dans ces quatre pays, dont certains sont toujours en service cinquante ans plus tard[10].

En 1962, l'atelier industriel de l'aéronautique de Clermont-Ferrand installe une chaîne de révision pour les entretiens majeurs (EMJ) de Fouga Magister[10]. Cette chaîne est par la suite transférée à la SOGERMA (groupe Aérospatiale) qui réalise également les reconditionnements de Fouga d'occasion[10].

Variantes / évolutions[modifier | modifier le code]

Un CM.175 Zéphyr.

Une version modifiée pour l'Aéronavale française a été développée à partir de 1954 : le Fouga CM-175 Zéphyr, qui fit son premier vol le . Elle est équipée d'une crosse d'appontage, d'une verrière coulissante et d'un train d'atterrissage renforcé, afin d'entraîner les pilotes de l'aéronavale à l'atterrissage et au décollage depuis un porte-avions.

En Israël, des signes de fatigue de la structure sont détectés au début des années 80. Un programme de révision et de modernisation est lancé ; le Fouga Magister rénové est désigné Tzukit. Confié à Israël Aircraft Industries, il se déroula de 1983 à 1986.

À la fin des années 1970, une version améliorée, désignée Fouga 90 fut proposée. Elle disposait d'un poste de pilotage largement modifié, de sièges éjectables et de réacteurs plus puissants (des Turbomeca Astafan IIG de 690 kgp dans un premier temps, mais des Astafan IVG de 775 kgp étaient également envisagés). Le prototype fit son premier vol le , mais aucune commande ne fut enregistrée et l'avion ne fut jamais construit en série.

Description[modifier | modifier le code]

Détail sur l'empennage en V, la quille et sa roulette intégrée

Le Fouga CM.170 Magister est un monoplan métallique à aile médiane avec un empennage en V (faisant un angle de 110°)[12]. La voilure du Magister est de forme trapézoïdale avec à chaque extrémité la possibilité d'ajouter des bidons de 125 L ou 230 L[19]. Les ailes sont équipées d’arêtes de décrochage, de cloisons d'aile et d'aérofreins sur l'intrados et l'extrados[12]. Il est équipé d'un train d'atterrissage tricyle escamotable Messier ainsi que d'une quatrième roulette dans la quille (qui permet de rattraper les erreurs de manœuvre à l'atterrissage). À grande vitesse, le gauchissement s'avère difficile : l'installation de servocommandes est étudiée dès 1955 et équipe les Magister de série partir du n°165 [19] .

Turbomeca Marboré II F-3.

Deux réacteurs Turboméca Marboré équipent le Fouga Magister. Leur disposition (sous les ailes le long du fuselage) permet d'obtenir la sécurité d'un biréacteur tout en conservant un comportement proche d'un monoréacteur (plus facile à piloter). Les Fouga Magister ont été équipés du Marboré II (400 kgp) puis du Marboré IV (480 kgp) à partir du n°405[19]. Les réacteurs sont alimentés par 2 réservoirs souples dans le fuselage de 225 L et 475 L[12]. Un accumulateur de 11 L permet de réaliser 30 s de vol sur le dos au régime maximum[12].

Le cockpit biplace aménagé en tandem (contrairement à son concurrent le MS.755 Fleuret qui est un biplace côte à côte) offre une excellente visibilité à l'élève situé devant qu'au moniteur en place arrière grâce à une lunette périscopique. Le cockpit est pressurisé et dispose d'air conditionnée.

Mitrailleuses MAC 52 7,5 mm sur le bâti tubulaire de la pointe du Magister

Avion d'attaque au sol, le Fouga Magister dispose d'un armement complet qui permet également d'intégrer l'entraînement au tir dans l'apprentissage des pilotes. Deux mitrailleuses MAC de 7,5 mm[N 8] de 200 coups chacune sont montées dans la pointe de l'avion. Chaque aile est équipée de points d'emports accueillant un bombe de 50 kg ou 4 roquettes de 25 kg[12].

La principale critique faite au Fouga Magister est l'absence de siège éjectables, ceux-ci n'étant pas adapté au dimensions du fuselage de l'avion. En 1964, la Luftwaffe étudie l'installation d'un siège éjectable et réalise un prototype mais le projet est abandonné en raison du retrait de l'avion (la formation des pilotes étant réalisée aux États-Unis par la suite)[20].

Histoire opérationnelle[modifier | modifier le code]

Avion école[modifier | modifier le code]

Place arrière (moniteur) avec détail sur la lunette périscopique

En 1954, après une comparaison de 24 types d'avions d'entrainement, l'Air Training Advisory Group (ATAG) de l'OTAN retient le Fouga Magister comme étant l'appareil le plus adapté du début au perfectionnement[21].

En 1955, le centre d'expériences aériennes militaires (CEAM) de Mont-de-Marsan compare la formation de deux groupes d'élèves avec peu ou pas d'expérience de pilotage. Un premier groupe suit une formation mixte avec une 1ère phase sur MS.733 Alcyon (à hélice) puis une deuxième phase sur Fouga Magister ; le deuxième groupe débute directement sur le Magister (formation ab initio). L'expérience révèle les qualités pédagogiques excellentes du Fouga qui peut être utilisé dès le début de la formation[22]. Grâce au Fouga Magister un élève pilote peut sur un chasseur monoplace après 170 h de vol (contre 220 h auparavant)[23]. L'utilisation du Magister dans une formation ab initio permet également de limiter le nombre de types d'avions à maintenir pour l'entrainement[24],[25].

En France, le Fouga Magister est mis en service en 1956 et les livraisons se poursuivent jusqu'en 1970. L'avion est utilisé pour l'entraînement, mais aussi comme avion de liaison. Progressivement remplacé à partir de 1984, le Fouga est définitivement retiré du service en 1996. De son côté, la marine nationale française reçoit 28 Zéphyr entre et , et réforme les derniers exemplaires en 1994.

La Belgique reçoit 45 Fouga Magister entre et , dont une partie était initialement basée au Congo belge (base de Kamina). Ils furent utilisés pour l'entraînement jusqu'à l'arrivée de l'Alpha Jet, au début des années 1980. Une partie des avions sont alors vendus d'occasion, seuls une vingtaine étant conservée pour des missions de liaison et pour permettre aux pilotes en état-major de faire leur quota annuel d'heures de vol. En 2006, il ne restait cependant plus que 6 Fouga en état de vol et l'avion est finalement officiellement retiré du service en janvier 2017. Le Katanga rebelle acquit un temps 3 exemplaires.

En Israël, 80 exemplaires sont construits localement, dont une quinzaine à partir de pièces fournies par Potez. Les livraisons commencèrent en 1960. En 1967, juste avant la guerre des Six Jours, les avions furent armés et équipés de sièges éjectables. Ils reprirent ensuite leur mission initiale d'entraînement.

Voltige[modifier | modifier le code]

En France, le Fouga Magister est l'avion de la Patrouille de l'École de l'Air dès sa création en 1957 à 1964, date à laquelle elle devient la Patrouille de France (suite à la dissolution de la précédente Patrouille de France sur Mystère IV quelques mois plus tôt)[26]. La Patrouille de France vole sur Magister jusqu'en 1980 avant d'être remplacé par l'AlphaJet[27].

En Belgique, les Diables Rouges, patrouille des forces aériennes belges est recrée de 1965 à 1977 sur Fouga Magister[28].

En Autriche, Allemagne, Irlande et Israël d'autres patrouilles acrobatique choisissent le Fouga Magister pour leurs démonstrations[29].

Engagements[modifier | modifier le code]

La Belgique a engagé ses Fouga Magister durant l'été 1960, pour des missions d'appui et d'attaque lors de la crise congolaise, au moment de l'indépendance du Congo. Ils étaient basés à Kamina au Katanga.

L'armée katangaise a engagé un Fouga Magister lors de l’indépendance congolaise pour frapper les positions de l'ONU, dont plusieurs avions[30].

Israël a engagé ses Fouga Magister pour des missions d'attaque pendant la guerre des Six Jours (1967) permettant la destruction d'une cinquantaine de char Patton jordaniens et 70 véhicules[31]. Sept avions ont été perdus pendant ce conflit.

Pendant la Guerre des Sables, en 1963, le Maroc a engagé ses Fouga Magister dans des missions d'attaque contre l'armée algérienne.

Variantes[modifier | modifier le code]

  • CM.170 Magister : version initiale avec réacteurs Marboré II (435 exemplaires)
  • CM.160 : Projet d'une version simplifiée du Magister pour le début de l'instruction[32]
  • CM.170.M Esquif (futur CM.175 Zéphyr) : version navalisée du CM.170[8]
  • CM.170.2 : réacteurs Marboré VI, nouvel équipement radio (544 exemplaires)[8]
  • CM.171 Malaku banc d'essai pour le réacteur Gabizo
  • CM.173 Super Magister / Potez 94 : réacteurs Marboré VI, cabine pressurisée et sièges éjectables, 1 prototype construit[33].
  • Fouga CM-175 Zéphyr : version navalisée (30 exemplaires, dont 2 prototypes), utilisée pour l'entraînement des pilotes de la Marine Nationale à l'appontage.
  • IAI Tzukit ou AMIT Fouga : version israélienne rénovée dans les années 1980[34]
  • Fouga 90/90A - Évolution basée sur le CM.170 équipé de moteurs Turbomeca Astafan de 7,6 kN de poussée chacun, modification complète du fuselage avec une verrière remodelée pour une meilleure visibilité, avionique mise à jour. 1 prototype construit, premier vol le 20 août 1978. La version 90A aurait disposé de moteurs Turbomeca Astafan 790 kgp ; ces deux versions ne connurent aucun succès.

Anciens pays utilisateurs[modifier | modifier le code]

Un Tzukit (Fouga Magister israélien).

Des dizaines d'avions issus des surplus militaires connaissent une carrière civile. La Federal Aviation Administration compte, en septembre 2012, 84 Fouga enregistrés aux États-Unis, la troisième flotte d'anciens avions militaires à réaction en importance[35].

Galerie photo[modifier | modifier le code]

Accidents et incidents[modifier | modifier le code]

Sont listés ci-dessous[36] les accidents ou les incidents mortels ; cette liste est non exhaustive, compte tenu du peu de données disponibles pour les accidents de l'Armée de l'air française. Cette dernière a exploité 397 appareils de ce type, entre 1956 et 1996[37].

!!!! Tableau supprimé !!!!

Dans la culture populaire[modifier | modifier le code]

En 1954, la Poste française émet un timbre de 500 fr. figurant le prototype du Fouga Magister basé sur un dessin de Paul Lengellé[38],[39].

L'appareil est visible dans les films suivants :

Le Fouga est présent dans certains albums ou épisodes des Chevaliers du ciel[40].

Le livre Le Fouga Magister piloté par votre fils s'est abîmé en mer ce matin de Jean-François Soulet romance une histoire sombre autour de l'accident d'un pilote d'essai[41].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Avions Mauboussin (conçus par Pierre Mauboussin) et planeurs Castel (conçus par Robert Castello sur son temps libre)
  2. Le Fouga Cyclone (ou CM.8.R.13) a été renommé Sylphe en 1950 à la demande de Curtiss-Wright qui produisaient un moteur du même nom.
  3. Initialement dépourvu de bureau d'études, le département aviation des Ets Fouga est rejoint en décembre 1944 par les bureau d'études personnel Dewoitine formé autour du tandem Castello-Henrat[6].
  4. *1949 : CM.100, Cyclone/Sylphe I
    • 1950 : Sylphe II, Cyclope I
    • 1951 : Cyclope II, Gémeaux I, Gémeaux II, Gémeaux III, Gémeaux IV, CM.101.R
    • 1952 : Sylphe III, Gémeaux V, Midjet, CM.170.R
  5. L'entraînement se décomposerait de la manière suivante : initiation sur MS.733 Alcyon, perfectionnement sur Fouga Magister (en remplacement du MS.475 Vanneau et spécialisation sur biplace d'interception
  6. Le terrain d'aviation attenant l'usine d'Aire-sur-Adour n'étant pas goudronné, ne pouvait être utilisé. L'avion a été déplacé en pièces détachées et remonté sur la base militaire[11].
  7. Le dernier exemplaire est sorti d'usine le 2 mars 1969 et remis à l'armée de l'Air française le 19 janvier 1970[10]
  8. 7,62 mm après l'adoption du standard OTAN par la France

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Qui bien exporte bien se porte », Aviation Magazine,‎ (lire en ligne)
  2. Sylvain Champonnois, « L'adaptation de l'armée de l'air française à l'aviation à réaction (1945-1950) », Guerres mondiales et conflits contemporains, vol. 238, no 2,‎ , p. 81 (ISSN 0984-2292 et 2101-0137, DOI 10.3917/gmcc.238.0081, lire en ligne, consulté le )
  3. a b c et d Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales, L'Industrie aéronautique et spatiale française 1907-1982, t. III : 1947~1982 : Programmes et matériels, (ISBN 2-905-376-00-7), p. 204-206 ; 216-218
  4. Jean Cuny, Les Avions de combat français : 1944 – 1960, t. I : Chasse – Assaut, Paris, Éditions Larivière, coll. « Docavia » (no 28), , 289 p.
  5. « Notules techniques », Les Ailes,‎ (lire en ligne)
  6. Georges Baccrabère et Georges Jorré, Toulouse, terre d'envol, Toulouse, éd. E. Privat, , p. 157, 177-179, 241-242
  7. Roland de Narbonne, « Le Département "Aviation" des établissements Fouga : II Les sections du bureau d'études », Les Ailes, no 1573,‎ (lire en ligne)
  8. a b c et d Roland de Narbonne, « Le Département "Aviation" des établissements Fouga : V. Deux variantes : les C.M.-160 et C.M.-170 M », Les Ailes, no 1576,‎ (lire en ligne)
  9. a et b Gambu 1953
  10. a b c d e et f Rambeau, Moreau et Audouin 1993, p. 9, 21
  11. Jacques Nœtinger, Rigueur et audace aux essais en vol, Nouv. éd. latines, (ISBN 2-7233-0438-8 et 978-2-7233-0438-2, OCLC 463511308, lire en ligne), p. 71
  12. a b c d e f g h i j et k Gambu 1956
  13. Jacques Nœtinger, Rigueur et audace aux essais en vol, Nouv. éd. latines, (ISBN 2-7233-0438-8 et 978-2-7233-0438-2, OCLC 463511308, lire en ligne), p. 24
  14. « L'Expérimentation du CM.170 N°2 prouvera-t-elle la supériorité de l'empennage "papillon" ? », Les Ailes,‎ (lire en ligne)
  15. « Notules Techniques », Les Ailes,‎ (lire en ligne)
  16. « Le Fouga CM.170.R est officiellement adopté », Les Ailes,‎ (lire en ligne)
  17. « La Production du CM.170.R », Les Ailes,‎ (lire en ligne)
  18. Jacques Gambu, « L'Industrie aéronautique allemande », Aviation magazine,‎ (lire en ligne)
  19. a b et c Rambeau, Moreau et Audouin 1993, p. 10-19, 29-31
  20. Rambeau et MoreauAudouin 1993, p. 103
  21. Jacques Noetinger, Histoire de l'aéronautique française : l'essor 1960-1980, Editions France-Empire, (ISBN 2-7048-0373-0 et 978-2-7048-0373-6, OCLC 12200979, lire en ligne), p. 201
  22. Roland de Narbonne, « Le Département "Aviation" des établissements Fouga : IV. Le "Magister" au C.E.A.M. de Mont-de-Marsan », Les Ailes,‎ (lire en ligne)
  23. Rambeau, Moreau et Audouin 1993, p. 28
  24. « Les Écoles de l'Armée de l'Air et la formation du personnel spécialisé », Les Ailes,‎ (lire en ligne)
  25. « L'Industrie aérienne française à l'heure de l'exportation », Aviation Magazine,‎ (lire en ligne)
  26. Gaynecoetche et Piet 2020, p. 70, 80
  27. Patrouille de France, « Histoire », sur Patrouille de France (consulté le )
  28. Gaynecoetche et Piet 2020, p. 308
  29. Gaynecoetche et Piet 2020
  30. a et b « Les Fouga Magister du Katanga », sur users.telenet.be (consulté le )
  31. Rambeau et MoreauAudouin 1993, p. 109
  32. « Quand on dissèque le CM.170.R Magister », Les Ailes,‎ (lire en ligne)
  33. « Le C.M.173 ou Potez 94 », sur pletav.free.fr (consulté le )
  34. (en) Jewish Virtual Library, « IAF Aircraft Inventory: Fouga CM.170 Magister (Zukit) »
  35. Miguel Vasconcelos, Civil Airworthiness Certification : Former Military High-Performance Aircraft, Stickshaker Pubs, , XIII (lire en ligne), p. 2397.
  36. Aviation Safety Network, aviation-safety.net.
  37. https://www.aviationsmilitaires.net/v2/base/view/Model/338.html
  38. « Timbre : MAGISTER », sur www.wikitimbres.fr (consulté le )
  39. « La Poste aérienne à l'aéro-club de France », Les Ailes,‎ (lire en ligne)
  40. « Jean-Michel CHARLIER, scenariste BD - ALAIN ET CHRISTINE », sur www.jmcharlier.com (consulté le )
  41. « Le magistral roman de Jean-François Soulet », La Dépêche,‎ (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Shlomo Aloni, « Trainers in combat : Valour and sacrifice in the Six Day war », Air Enthusiast, Key Publishing (Stamford, UK), no 94,‎ , p. 42–55 (ISSN 0143-5450)
  • (en) Marc Arys et Serge Van Heerthum, Fouga Magister : Whistling turtles in Belgian skies, Flash Aviation (Eindhoven, Pays-Bas), , 218 p. (ISBN 978-90-71553-24-0 et 90-71553-24-8)
  • Jacques Gambu, « Fouga "Magister" : Description de Jacques Gambu », Aviation Magazine, no 84,‎ (lire en ligne)
  • Jacques Gambu, « Fouga CM-170 : Une Étude de Jacques Gambu », Aviation magazine, no 179,‎ (lire en ligne)
  • Jean-Louis Gaynecoetche et Claude Piet, Magister Dixit : L’histoire du Fouga et de ses dérivés, LELA Presse, , 496 p. (ISBN 978-2-37468-036-1)
  • (en) Frederick Thomas Jane et John William Ransom Taylor, Jane's All The World's Aircraft 1965–66, McGraw-Hill Book Company, , 533 p. (ASIN B000ID5QBC)
  • (de) Wilfried Kopenhagen, Das große Flugzeug-Typenbuch, Transpress (Stuttgart, Allemagne), (ISBN 3-344-00162-0)
  • Nicolas de Lemos, Le CM-170 Fouga Magister et le CM-175 Fouga Zephyr, Paris, bod edition, , 172 p. (ISBN 978-2-322-10282-2, lire en ligne)
  • Jacques Nœtinger, « J'ai piloté le Fouga 170-R "Magister" », Aviation Magazine,‎ (lire en ligne)
  • Jean-Loup Rambeau, Éric Moreau et Patrick Audouin, Le Fouga sous ses couleurs : le Magister, le Zéphyr et les autres, ADDIM, , 119 p. (ISBN 2-907341-11-1 et 978-2-907341-11-0, OCLC 463714464)
  • Vico Rosaspina, « Essai en vol n°100 : Quelques impressions sur le Fouga "Magister" », Aviation magazine,‎ (lire en ligne)
  • Magazine Air Fan, numéro 349 (décembre 2007)

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • Les coulisses de l'exploit (ORTF, Pathé), « La patrouille de France », vidéo (12min 05s), sur ina.fr, (consulté en )
  • Les coulisses de l'exploit (ORTF, Pathé), « La patrouille de France », vidéo (11min 33s), sur ina.fr, (consulté en )

Développement lié

Aéronefs comparables

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