Ueli Maurer

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Ueli Maurer
Illustration.
Portrait d'Ueli Maurer (2016).
Fonctions
111e conseiller fédéral
En fonction depuis le
(15 ans, 3 mois et 25 jours)
Élection
Réélection 14 décembre 2011
9 décembre 2015
11 décembre 2019
Prédécesseur Samuel Schmid
Chef du Département fédéral des finances
En fonction depuis le
(8 ans, 3 mois et 25 jours)
Prédécesseur Eveline Widmer-Schlumpf
Président de la Confédération suisse

(1 an)
Réélection 5 décembre 2018
Vice-président Simonetta Sommaruga
Chancelier Walter Thurnherr
Prédécesseur Alain Berset
Successeur Simonetta Sommaruga

(1 an)
Élection
Vice-président Didier Burkhalter
Chancelier Corina Casanova
Prédécesseur Eveline Widmer-Schlumpf
Successeur Didier Burkhalter
Chef du Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports

(7 ans)
Prédécesseur Samuel Schmid
Successeur Guy Parmelin
Président de l'Union démocratique du centre (UDC)

(12 ans, 1 mois et 3 jours)
Prédécesseur Hans Uhlmann
Successeur Toni Brunner
Conseiller national

(17 ans, 1 mois et 6 jours)
Législature 44e (1991-1995)
45e (1995-1999)
46e (1999-2003)
47e (2003-2007)
48e (2007-2011)
Successeur Ulrich Schlüer
Député au Grand Conseil du canton de Zurich

(8 ans et 7 mois)
Législature 1983-1987
1987-1991
1991-1995
Biographie
Nom de naissance Ulrich Maurer
Date de naissance (73 ans)
Lieu de naissance Wetzikon (ZH)
Origine Hinwil (ZH)
Nationalité Drapeau de la Suisse Suisse
Parti politique Union démocratique du centre (UDC)
Enfants 6

Ueli Maurer
Conseillers fédéraux de Suisse
Présidents de la Confédération suisse

Ulrich Maurer, dit Ueli Maurer, né le à Wetzikon, est un homme politique suisse, membre de l'Union démocratique du centre (UDC). Conseiller fédéral depuis le , il est chef du Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DPPS) de 2009 à 2016 et du Département fédéral des finances (DFI) depuis 2016. Il est président de la Confédération en 2013 et 2019.

Biographie

Carrière professionnelle

Fils d'un agriculteur de l'Oberland zurichois[1],[2], Ueli Maurer obtient un diplôme fédéral de comptable après un apprentissage commercial. Directeur de l'association des agriculteurs zurichois de 1994 à 2008, il préside l'Union maraîchère suisse (Schweizer Gemüsebauer) et l'association Maschinenring Schweiz.

Résidant à Hinwil dans le canton de Zurich, Ueli Maurer est marié et père de six enfants. Il a été officier de l'armée suisse au grade de major[3].

Carrière politique

Carrière cantonale

De 1978 à 1986, Ueli Maurer est membre du gouvernement communal d'Hinwil. Il est élu au parlement cantonal zurichois en 1983 et le préside en 1991. Cette année-là, il perd l'élection au gouvernement cantonal au profit de Moritz Leuenberger ; ses opposants décrivirent la campagne d'Ueli Maurer comme inepte et le candidat comme un passionné naïf de l'homme fort de son parti, Christoph Blocher[2]. Toutefois, il est élu la même année au Conseil national.

Carrière fédérale

En 1996, alors que Christoph Blocher est au plus haut de sa popularité[2], Ueli Maurer est élu à la présidence de l'Union démocratique du centre. Pas pris au sérieux dans un premier temps[4],[2], il est parodié par le comédien de télévision Viktor Giacobbo comme un zélateur servile de Christoph Blocher[2],[5], à tel point que Maurer rapporta que ses enfants insultés revenaient régulièrement de l'école en pleurs[5]. Pourtant, sa présidence voit le parti doubler sa base électorale, s'établir en Suisse romande et devenir le premier parti du pays[1]. Ces succès sont largement crédités au leadership de Maurer qui parvient à compenser son manque de charisme par son travail acharné[5], l'imposition d'une stricte discipline dans le parti, un sens aiguisé de la promotion de thèmes populistes (comme l'opposition à l'intégration européenne, aux immigrés et au politiquement correct)[2] ainsi qu'un penchant pour les phrases chocs, comme l'atteste l'une de ses déclarations : « Solange ich Neger sage, bleibt die Kamera bei mir » (Aussi longtemps que je parle de nègres, la caméra reste sur moi)[6].

Comme président de l'UDC, Ueli Maurer participe grandement à la mise en place des campagnes populistes et agressives du parti, qui attirent les critiques des autres partis politiques et des observateurs étrangers[7], et à celle des affiches de campagnes attaquant la gauche, les immigrés et autres personnes jugées indésirables par le parti[6]. En contradiction avec l'étiquette politique suisse, il n'hésite pas à lancer des attaques personnelles contre ses adversaires, décrivant les radicaux comme des « poltrons », les électeurs socialistes comme « dérangés » et les conseillers fédéraux UDC Samuel Schmid et Eveline Widmer-Schlumpf comme « des appendices enflammés » nécessitant une ablation[5]. Maurer parvient néanmoins à préserver son personnage public et la perception qu'ont de lui ses collègues parlementaires. Au Conseil national, sa stature personnelle gagne en importance durant son mandat et même ses opposants politiques lui reconnaissent son intégrité personnelle, son attitude collégiale et sa solide compréhension des questions politiques[6]. Ses bonnes relations professionnelles avec les représentantes socialistes sont particulièrement remarqués par des observateurs politiques perplexes[5].

Bien que sa popularité et celle de son parti augmentaient, ses relations avec son mentor Christoph Blocher se sont progressivement refroidies[5] même si les deux hommes restent de solides alliés en public. Christoph Blocher, habitué à l'exercice autoritaire du pouvoir en tant que leader incontesté du parti, n'approuve pas le fait qu'Ueli Maurer questionne certaines de ses approches stratégiques ; il exerce donc progressivement son pouvoir au travers d'un cercle restreint d'adeptes au lieu de passer par Ueli Maurer et le secrétariat du parti[5]. En octobre 2007, après que le parti a remporté la plus grande victoire électorale de son histoire aux élections fédérales, Ueli Maurer démissionne de la présidence du parti[1] et se voit remplacé contre son gré[5] par Toni Brunner, l'un des proches confidents de Christoph Blocher, le 1er mars 2008[8]. Après avoir perdu une élection pour un siège au Conseil des États contre Verena Diener[9], Ueli Maurer se contente de la présidence de la section zurichoise de l'UDC[10].

Élection au Conseil fédéral

Prestation de serment d'Ueli Maurer en 2008.

Le , le groupe parlementaire de l'UDC choisit unanimement Ueli Maurer et Christoph Blocher comme candidats pour succéder à Samuel Schmid au Conseil fédéral[11]. Alors que Blocher — ancien conseiller fédéral non réélu le au profit d'Eveline Widmer-Schlumpf — est considéré comme non éligible par tous les autres partis[11], des médias suisses dont la Neue Zürcher Zeitung considèrent Ueli Maurer comme favori, même avant sa nomination[5]. Le , l'Assemblée fédérale l'élit au Conseil fédéral au terme du troisième tour de scrutin par 122 voix contre 121 à son collègue de parti Hansjörg Walter, soutenu malgré son refus d'accepter une éventuelle élection[12]. Ulrich Schlüer, non réélu en 2007, récupère le poste de conseiller national d'Ueli Maurer après l'accession de celui-ci au Conseil fédéral[13].

Le , il est réélu au Conseil fédéral, puis, le , il est élu président de la Confédération pour l'année 2013. Il est réélu au Conseil fédéral le 9 décembre 2015, avec 173 voix.

Il est vice-président de la Confédération suisse en 2018.

Le , par 201 voix sur 209 valables, il est réélu par l'Assemblée fédérale comme président de la Confédération pour l'année 2019.

Le , il est réélu au Conseil fédéral avec 213 voix.

En tant que ministre des Finances, Maurer assiste au sommet du G20 de Hambourg en 2017, devenant ainsi le premier conseiller fédéral à assister au sommet du G20. [14],[15],[16]

Ueli Maurer avec le président américain Donald Trump à la Maison Blanche

Le 29 avril 2019, lors de sa visite en Chine, Maurer a signé un protocole d'accord dans le cadre de l'Initiative pour la ceinture et la route.[17],[18]

Le 16 mai 2019, Maurer rencontre le président américain Donald Trump à la Maison Blanche, devenant ainsi le premier président suisse à rencontrer un président américain. [19],[20] Les deux ont discuté de plusieurs questions, dont l'Iran et un éventuel accord de libre-échange.[21], [22],[23]

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Ueli Maurer » (voir la liste des auteurs).
  1. a b et c (en) « Main parties undergo shake-up after elections », sur Swissinfo, (consulté le )
  2. a b c d e et f (de) Verena Vonarburg, « Vom Unterhund zum Wolf im Schafspelz », sur Tages Anzeiger, (consulté le )
  3. « Biographie de Ueli Maurer », sur le site de l'Assemblée fédérale suisse.
  4. (de) « Ueli Maurer - Unterwegs im Dienste der Partei », sur Berner Zeitung, (consulté le )
  5. a b c d e f g h et i (de) Francesco Benini, « Der Favorit. Ueli Maurer ist erster Anwärter für die Nachfolge Schmids im Bundesrat », sur Neue Zürcher Zeitung, (consulté le )
  6. a b et c (de) Gieri Cavelty et Gaby Szöllösy, « Maurer: Der Scharfmacher kann durchaus angenehm sein », sur Berner Zeitung, (consulté le )
  7. (en) Frank Jordans, « Swiss Expulsion Proposal Draws Criticism », sur Associated Press, (consulté le )
  8. (en) « People's Party elects new leader », sur Swissinfo, (consulté le )
  9. (en) « Rightwing party unable to consolidate gains », sur Swissinfo, (consulté le )
  10. (de) « Wir sind die einzige noch verbleibende bürgerliche Partei », sur Neue Zürcher Zeitung, (consulté le )
  11. a et b « Blocher et Maurer en course pour le gouvernement », sur Swissinfo (consulté le )
  12. « Ueli Maurer succède à Samuel Schmid », sur Radio suisse romande (consulté le )
  13. « Ulrich Schluer remplacera Ueli Maurer », sur 20 minutes (consulté le )
  14. https: //www.swissinfo.ch/eng/business/major-economies_swiss-at-table-in-g20-finance-talks/43313786/
  15. http: //www.luzernerzeitung.ch/nachrichten/schweiz/ueli-maurer-am-g20-gipfel; art46447,1057293/
  16. https://www.plr.ch/parti/organes/comite-directeur/
  17. https://www.swissinfo.ch/eng/state-visit_swiss-president-strengthens-economic-ties-with-china-/44926898
  18. https: //www.swissinfo.ch/eng/politics/belt-and-road-initiative-ueli-maurer-china-xi-jinping/44922120
  19. https: //www.swissinfo.ch/eng/ueli-maurer_trump-to-receive-swiss-president-in-white-house/44967076
  20. https: //www.srf.ch/news/schweiz/ueberraschendes-treffen-maurer-wird-heute-von-trump-empfangen
  21. https: //www.reuters.com/article/us-usa-switzerland/trump-open-to-talks-on-u-s-swiss-free-trade-deal-swiss-president-idUSKCN1SM2RH
  22. https: //www.swissinfo.ch/eng/landmark-visit_trump-discusses-economic-relations-and--good-offices--with-swiss-president/44969068
  23. https: //www.thelocal.ch/20190517/swiss-president-on-trump-you-could-get-along-with-him

Liens externes

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