Suisses

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Suisses
Schweizer / Svizzeri
Description de l'image People from Switzerland.png.

Populations importantes par région
Drapeau de la Suisse Suisse c. 4,36–6,07 millions (2008)[1]
Suisses de l'étranger
746,885 (2014)[2]
Drapeau de l’Union européenne Union européenne 446 412 (2014)[2]
Reste de l'Europe 15 637 (2014)[2]
Amériques (sauf États-Unis et Canada 62 725 (2014)[2]
Asie 50 592 (2014)[2]
Océanie 31,721 (2014)[2]
Afrique 21 484 (2014)[2]
Descendants de Suisses
c. 1 million
Drapeau des États-Unis États-Unis 917 071 (2013)[3]
Drapeau du Canada Canada 146 830 (2011)[4]
Population totale c. 6–8 millions[note 1] (2014)
Autres
Régions d’origine Suisse
Langues Allemand, français, italien (voir Langues en Suisse)
Religions Catholicisme et protestantisme[5]
Ethnies liées Helvètes ; Français, Allemands, Italiens

Les Suisses sont, au sens large, un groupe ethnique, et au sens restreint, un peuple formant une nation, la Suisse[6]. Dans le premier sens, les Suisses se composent de l'ensemble des personnes qui partagent une culture commune, une descendance commune et une histoire commune, celle de la Suisse. Dans le second sens, les Suisses sont les habitants de la Suisse et se composent de ceux dont la nationalité est suisse.

Ethnonymie

En allemand : die Schweizer, en italien : gli Svizzeri, en romanche : ils Svizzers.

Anthropologie et ethnologie

La vie isolée des montagnards du XIXe siècle semblerait devoir développer chez eux cette vertu, cette pureté de mœurs que l'on attribue aux premiers âges des sociétés humaines. Un air pur, les travaux agricoles, l'éducation des bestiaux, l'absence de besoins et l'ignorance du luxe, devraient y prolonger les jours de l'homme comme au temps des patriarches. Cependant, la morale n'y est point sans tache et la vie ne s'y prolonge guère au-delà de 60 à 70 ans[7]. L'habitant des villes est porté à considérer le montagnard heureux ; M. Wahlen dit cependant que ce n'est point toujours au village qu'il faut chercher l'exemple des vertus et des bonnes mœurs, car l'ignorance et la pauvreté sont rarement compagnes des qualités morales. Selon lui peut-être faut-il attribuer au protestantisme, qui domine alors en Suisse, l'esprit d'union et de tolérance répandu dans tous les rangs ; c'est dans ce pays que l'on voit fréquemment à cette époque le même temple réunir deux cultes différents[7].

Les habitants des villes du XIXe siècle recherchent peu la société, mais ils goûtent avec plus de charmes les jouissances de la vie intérieure. Dans la bourgeoisie, M. Wahlen dit qu'il pourrait citer bien des exemples de morale, de vertus et de félicité, souvent trop rares dans les pays où les sensations sont moins concentrées, où les plaisirs sont extérieurs. Les hommes se réunissent, mais c'est pour causer, fumer et se promener de long en large dans une chambre où trois chaises sont plus que suffisantes pour une réunion de douze personnes[7]. Dans la Suisse du XIXe siècle, chaque individu se présente sans fard, avec des manières et des allures à soi. C'est ce qui fait dire à M. Meister, auteur du Voyage de Zurich à Zurich : « Aux concerts, à l'église, dans tous les rassemblements un peu nombreux, mais surtout au spectacle, qui pour n'être permis que rarement chez nous n'en est que plus suivi, il est impossible qu'un œil observateur ne remarque avec surprise la prodigieuse diversité des physionomies qu'offrent les têtes de tout âge, et très particulièrement celles des jeunes personnes ; l'extrême mobilité de leurs traits, l'ingénuité comme la vivacité de leur expression. ». Le même écrivain zurichois dépeint les mœurs de ses compatriotes et parle de leurs habitudes qui les éloignent de la société des femmes pour les concentrer dans une atmosphère de fumée, au milieu de la boisson, de la politique et des affaires[7].

L'attachement au pays et le respect pour les anciennes coutumes forment dans toutes les classes les principaux traits du caractère national vers 1844. Dans les pays de plaines, la masse du peuple est plus éclairée que partout ailleurs : la torture n'y est point légalement abolie et la justice s'y rend à huis clos[7]. Le Moyen Âge y est encore en quelque sorte debout à cette époque, il subsiste dans les monuments comme dans les lois et dans les mœurs. De plus, le droit de bourgeoisie est dans toute sa vigueur : on achète ce droit à un prix plus ou moins élevé, selon l'importance des lieux et l'on jouit en retour de sa part dans les revenus communaux ; on peut avoir par exemple pendant toute l'année sa provision de bois, de vins, etc[7].

Malgré les profondes différences d'origine et de langue, mais surtout de religion, on ne saurait méconnaître qu'une histoire de trois cents ans, que des souvenirs communs et en même temps des habitudes de liberté civile et politique suppléent jusqu'à un certain point l'homogénéité de nationalité. À cet égard il y a entre les Suisses et les nations qui les avoisinent de trop profondes différences au XIXe siècle pour que l'envie sérieuse puisse jamais leur venir de se séparer de la Confédération[8].

Langues

Culture

Costumes

Dans la première moitié du XIXe siècle, la plupart des cantons se distinguent par des costumes particuliers, mais qui ne se conservent que chez le peuple ; sachant que quelques cantons ont été sagement soumis à des lois somptuaires[7].

Migrations et diaspora

Personnalités

Notes et références

Notes

  1. Une estimation faite à partir de la somme des données ci-dessus.

Références

  1. « Permanent resident population aged 15 or over, by migration status, in 2008 », Swiss Federal Statistical Office (consulté le )
  2. a b c d e f et g (gsw) « Auslandschweizerstatistik 2014 nach Wohnländern und Konsularkreisen » [PDF] (consulté le )
  3. Results – Community Survey 2013   American Fact Finder (US Census Bureau).
  4. « Ethnic Origin (264), Single and Multiple Ethnic Origin Responses (3), Generation Status (4), Age Groups (10) and Sex (3) for the Population in Private Households of Canada, Provinces, Territories, Census Metropolitan Areas and Census Agglomerations, 2011 National Household Survey », Statistics Canada
  5. Ständige Wohnbevölkerung ab 15 Jahren nach Religionszugehörigkeit. Swiss Central Statistical Office 2015 Report. N.b.: the report contains data of the statistical analyses of the years 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015.
  6. James Minahan, One Europe, many nations: a historical dictionary of European national groups, Greenwood Publishing Group, (ISBN 0313309841, lire en ligne), p. 769
  7. a b c d e f et g Auguste Wahlen, Mœurs, usages et costumes de tous les peuples du monde : Europe, Bruxelles, librairie Historique-Artistique, 1844
  8. Dictionnaire de la conversation et de la lecture, 2e édition, tome 16, Paris, Firmin Didot frères, 1860

Liens externes

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